Le terme réel a déjà été utilisé massivement dans un sens qui n'est pas littéral. Je ne prendrai comme exemple que Hegel, qui estime qu'il n'y a de réel que l'idée, faisant suite sur ce point à Platon. Son usage littéral n'est cantonné qu'à de rares exemples, comme Rosset pour l'heure, parce que le sens est manquant. Un seul exemple : la citation que Rosset fait du physicien Mach, selon lequel le réel est "un être dont le complément en miroir n'existe pas".
Le terme pris en son acception littérale délivre une définition lacunaire. C'est qu'il ne tient pas du point de vue de la logique, mais que son usage présente la rare qualité de poser implicitement l'existence d'un complément à ce qui est incomplet. Mach estime que le complément est logique, bien qu'il n'existe pas selon lui. Ce faisant, il ne fournit aucune explication.
Ce besoin logique de complément ne peut être défendu qu'au nom de l'irrationalisme. Dans une position qui tient la logique pour connexe à la pensée, le réel mène à penser qu'il n'est pas seul. Peut-on pour autant procéder à un retournement, selon lequel le sens littéral est illusoire, tandis que l'idéal constitue le véritable réel?
Ce qui pose problème est ce qui permet à des réalistes intégraux (au sens médiéval) de proposer des définitions à la Mach : le réel idéal prend la place du réel illusoire, sans que cette transformation soit expliquée, ni que sa définition soit apportée. Le complément que propose l'idéalisme est formel, sans que son existence ne puisse être apportée. Sa précision laisse songeur : elle apporte un complément, mais sans le définir.
Raison pour laquelle Mach peut parler de miroir sans complément. L'hypothèse idéaliste, de Platon à Hegel, n'est pas pertinente, ce qui n'a pas la restauration de l'hypothèse opposée (en gros, nihiliste). Il convient de retravailler la représentation du complément en cernant l'erreur principale de l'hypothèse idéaliste.
Sachant que l'idéal est l'Etre, le vrai réel se distingue du réel littéral par sa position. L'Etre transcende l'être. On n'en reste au même. D'un point de vue logique, l'insuffisance se résout par son prolongement absolutisé. L'opération n'exprime aucune différence de contenu qui permette de spécifier l'Etre par rapport à l'être. Telle est l'incohérence qui ruine la tentative transcendantalisme de proposer le complément manquant.
D'où la réhabilitation nihiliste, qui estime que si le complément ne peut être défini, c'est qu'il n'existe pas. Il convient de chercher à poser cette différence. Elle ne peut s'amorcer qu'à partir de l'être. Elle doit s'en distinguer, ce qui fait de l'Etre un mirage. L'Etre constitue à la fois la reconnaissance du besoin de complément - et l'échec à le définir indépendamment de l'être.
C'est la reconnaissance implicite que le nihilisme prévaut en influence sur le transcendantalisme, parce que l'être constitue une expérience de premier plan, tandis que l'Etre relève de l'hypothèse évanescente. Trouver la distinction qui complète l'être, c'est constate qu'on ne peut en rester au même.
Le réel n'est le même qu'en ce qu'il signifie l'être littéral. Ce constat montre que la méthode du prolongement ne fonctionne pas. La philosophie bégaye et n'avance pas. Raison pour laquelle Elle n'a pas progressé depuis Platon? Choisir le terme de réel pour caractériser autre chose que l'être, c'est reconnaître que cet autre n'est pas de l'être.
S'il n'est pas de l'être, la question que pose l'emploi du terme, c'est la dualité qui découle nécessairement de cette unité incomplète. Tout comme la complétude, ou la perfection, l'unité est un mythe forgé depuis la représentation de l'être. On reconnaît l'usage à sa négativité. On sent quelque chose sans le définir, c'est-à-dire sans préciser sa positivité.
Toute conception négative, comme la théologie éponyme, indique ainsi que son seuil de vérité est extérieur à l'objet. Il ne suffit pas de sentir intuitivement l'objet pour le caractériser positivement. La caractérisation négative ôte toute possibilité de traduire la différence. C'est parce qu'on en reste au négatif qu'on ne distingue que le même.
L'Etre est appréhendé de l'extérieur. En tant que première approche, ce type d'intuition s'avère pertinent. Pour une définition positive, il faut passer à la différence. Elle se cherche dans le complément, même si elle en reste à l'hypothèse. Le réel constitue un point de départ, qui incite à l'hypothèse. Sa principale vertu serait-elle de faire sentir la différence sans laquelle le même est un complément sans miroir?
Raison pour laquelle Mach peut parler de miroir sans complément. L'hypothèse idéaliste, de Platon à Hegel, n'est pas pertinente, ce qui n'a pas la restauration de l'hypothèse opposée (en gros, nihiliste). Il convient de retravailler la représentation du complément en cernant l'erreur principale de l'hypothèse idéaliste.
Sachant que l'idéal est l'Etre, le vrai réel se distingue du réel littéral par sa position. L'Etre transcende l'être. On n'en reste au même. D'un point de vue logique, l'insuffisance se résout par son prolongement absolutisé. L'opération n'exprime aucune différence de contenu qui permette de spécifier l'Etre par rapport à l'être. Telle est l'incohérence qui ruine la tentative transcendantalisme de proposer le complément manquant.
D'où la réhabilitation nihiliste, qui estime que si le complément ne peut être défini, c'est qu'il n'existe pas. Il convient de chercher à poser cette différence. Elle ne peut s'amorcer qu'à partir de l'être. Elle doit s'en distinguer, ce qui fait de l'Etre un mirage. L'Etre constitue à la fois la reconnaissance du besoin de complément - et l'échec à le définir indépendamment de l'être.
C'est la reconnaissance implicite que le nihilisme prévaut en influence sur le transcendantalisme, parce que l'être constitue une expérience de premier plan, tandis que l'Etre relève de l'hypothèse évanescente. Trouver la distinction qui complète l'être, c'est constate qu'on ne peut en rester au même.
Le réel n'est le même qu'en ce qu'il signifie l'être littéral. Ce constat montre que la méthode du prolongement ne fonctionne pas. La philosophie bégaye et n'avance pas. Raison pour laquelle Elle n'a pas progressé depuis Platon? Choisir le terme de réel pour caractériser autre chose que l'être, c'est reconnaître que cet autre n'est pas de l'être.
S'il n'est pas de l'être, la question que pose l'emploi du terme, c'est la dualité qui découle nécessairement de cette unité incomplète. Tout comme la complétude, ou la perfection, l'unité est un mythe forgé depuis la représentation de l'être. On reconnaît l'usage à sa négativité. On sent quelque chose sans le définir, c'est-à-dire sans préciser sa positivité.
Toute conception négative, comme la théologie éponyme, indique ainsi que son seuil de vérité est extérieur à l'objet. Il ne suffit pas de sentir intuitivement l'objet pour le caractériser positivement. La caractérisation négative ôte toute possibilité de traduire la différence. C'est parce qu'on en reste au négatif qu'on ne distingue que le même.
L'Etre est appréhendé de l'extérieur. En tant que première approche, ce type d'intuition s'avère pertinent. Pour une définition positive, il faut passer à la différence. Elle se cherche dans le complément, même si elle en reste à l'hypothèse. Le réel constitue un point de départ, qui incite à l'hypothèse. Sa principale vertu serait-elle de faire sentir la différence sans laquelle le même est un complément sans miroir?