Le subjectivisme signifie que le sens auquel on a le plus immédiatement accès est aussi le meilleur et le plus performant. Mais cette approche n'est satisfaisante que dans un premier temps. Dès qu'on l'approfondit, on se rend compte que tel n'est pas le cas, pour une raison simple : l'accès de la conscience à la vérité n'est pas l'accès d'un sujet stable et autonome qui est une fiction rationaliste. Autrement dit, le sens auquel le sujet a accès n'est pas un sens privilégié, de même que la démarche cartésienne selon laquelle on commence par connaître en soi avant de connaître à l'extérieur n'est pas une démarche privilégiée (du nom de subjectivisme).
S'il n'est pas possible de définir en quoi le sens subjectif serait supérieur aux autres sens, au point qu'il joue le rôle de passeur entre Dieu et la connaissance, rien que ça, c'est parce que le sens se tient autant dans le réel que dans l'être doué de connaissance. Il n'y a pas de sujet au sens moderne. Il n'y a que des facultés utilisées par des individus en fonction de réactions à des phénomènes extérieurs. Le sujet en ce sens n'est que provisoire, toujours condamné à jouer un rôle de réceptacle. Raison pour laquelle on croit que l'on tient tout le sens si l'on tient le sens subjectif, alors qu'il ne s'agit que d'un bout de sens.
Pas d'un sens particulier qui serait différent des autres sens - d'un bout de sens qui est alors abusivement mis en valeur, alors que le sens est partout présent ou n'est pas. Ainsi on ne fait sens que si on reçoit du sens. Le sens indique très clairement que le sujet n'est qu'une partie et que la faculté de l'homme à faire sens, si elle est la plus évoluée au niveau des êtres que l'on connaît, est au service de quelque chose qui n'est pas situable dans une partie du réel (ce qui relève de l'aberration), mais qui concerne le développement de l'ensemble de ce réel.
D'où deux conséquences :
1) La mystification du subjectivisme, qui ne parvient qu'à proposer un sens individualiste, engoncé dans son expression individuelle nécessaire, mais non pas finale.
2) Le fait que le sens n'a pas besoin d'une mise au point philosophique tant qu'il s'exprime comme une démarche particulière, ainsi que c'est le cas des sciences humaines ou des sciences. Car ce sens dont le propre est d'être particulier et limité est un certain sens. Mais il est aberrant d'avoir voulu coiffer ce "certain sens" d'un sens universel qui ne s'universalise qu'en commençant par le sujet et en y restant d'une certaine manière, puisqu'il n'en sort que d'une manière clairement incertaine et inférieure.
La connaissance intérieure est une citadelle qui ne pouvait qu'être assiégée et qui a fini par rendre les armes au vingtième siècle chrétien. A un moment où l'homme avait besoin d'un paradigme centré sur lui-même, Descartes a proposé son cogito. Mais maintenant, l'homme a besoin de sortir de lui-même et d'aller dans l'espace.
Il a donc besoin, non pas de promouvoir la primauté de la connaissance intérieure parce qu'il a peur de ne pas connaître et d'en rester à la méconnaissance superficielle, mais de comprendre pourquoi il connaît si bien et sans effort (pourquoi il est plus fiable que faillible).
S'il n'est pas possible de définir en quoi le sens subjectif serait supérieur aux autres sens, au point qu'il joue le rôle de passeur entre Dieu et la connaissance, rien que ça, c'est parce que le sens se tient autant dans le réel que dans l'être doué de connaissance. Il n'y a pas de sujet au sens moderne. Il n'y a que des facultés utilisées par des individus en fonction de réactions à des phénomènes extérieurs. Le sujet en ce sens n'est que provisoire, toujours condamné à jouer un rôle de réceptacle. Raison pour laquelle on croit que l'on tient tout le sens si l'on tient le sens subjectif, alors qu'il ne s'agit que d'un bout de sens.
Pas d'un sens particulier qui serait différent des autres sens - d'un bout de sens qui est alors abusivement mis en valeur, alors que le sens est partout présent ou n'est pas. Ainsi on ne fait sens que si on reçoit du sens. Le sens indique très clairement que le sujet n'est qu'une partie et que la faculté de l'homme à faire sens, si elle est la plus évoluée au niveau des êtres que l'on connaît, est au service de quelque chose qui n'est pas situable dans une partie du réel (ce qui relève de l'aberration), mais qui concerne le développement de l'ensemble de ce réel.
D'où deux conséquences :
1) La mystification du subjectivisme, qui ne parvient qu'à proposer un sens individualiste, engoncé dans son expression individuelle nécessaire, mais non pas finale.
2) Le fait que le sens n'a pas besoin d'une mise au point philosophique tant qu'il s'exprime comme une démarche particulière, ainsi que c'est le cas des sciences humaines ou des sciences. Car ce sens dont le propre est d'être particulier et limité est un certain sens. Mais il est aberrant d'avoir voulu coiffer ce "certain sens" d'un sens universel qui ne s'universalise qu'en commençant par le sujet et en y restant d'une certaine manière, puisqu'il n'en sort que d'une manière clairement incertaine et inférieure.
La connaissance intérieure est une citadelle qui ne pouvait qu'être assiégée et qui a fini par rendre les armes au vingtième siècle chrétien. A un moment où l'homme avait besoin d'un paradigme centré sur lui-même, Descartes a proposé son cogito. Mais maintenant, l'homme a besoin de sortir de lui-même et d'aller dans l'espace.
Il a donc besoin, non pas de promouvoir la primauté de la connaissance intérieure parce qu'il a peur de ne pas connaître et d'en rester à la méconnaissance superficielle, mais de comprendre pourquoi il connaît si bien et sans effort (pourquoi il est plus fiable que faillible).
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