samedi 3 juin 2017

Jeu, set et match

On peut partir du jeu pour créer une analogie avec le réel, à condition de rajouter l'élément de la malléabilité, qui est l'expression positive et affirmative de l'infini négatif. Dès lors, le jeu apparaît pour ce qu'il est : une transition qui doit permettre à l'enfant en développement neurologique et affectif d'accéder à ce qui n'est pas compris dans le jeu et qui fait la spécificité du réel.
Cette dimension de créativité, selon laquelle nous avons la disposition pour ajouter des éléments au donné. Certes, la créativité implique un apport qui dépend de nous, mais surtout, il importe de remarquer que c'est le réel qui se montre créatif.
Plus encore, on parle de créativité comme d'une propriété externaliste et sans laquelle le réel n'est pas compris : il est indépendant et évolutif, d'où l'idée de malléabilité. Alors que le jeu est fixé sur ses règles.
Si l'univers était mimétique, alors l'homme pourrait être indépendant, souverain, ce qu’avait bien compris Spinoza. Mais l'univers n'est pas construit sur le mimétisme, mais le mimétisme n'est qu'une étape d'une propriété supérieure qui s'appelle la créativité. De ce fait, l'univers se trouve en voie de construction, ce qui implique que nous contribuions à le construire.
Alors nous ne jouons plus. Nous sommes dans le durable.

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