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à cette question induit qu'on n'en reste pas à des réponses à vide,
mais que, ce faisant, on participe à la tentative de sortir la
religiosité de la crise qui se manifeste tout particulièrement en terre
occidentale (et qui touche le restant du monde, à partir du moment où l'Occident domine le monde).
De
plus, si le but de la philosophie consiste à mieux comprendre le
phénomène étudié pour qu'il atteigne sa plénitude d'action, alors, en
éclaircissant l'objet qu'elle étudie, la philosophie encourage sa
pratique. Ainsi, l'explication qu'elle apporte à tel problème religieux
rend sa pratique plus claire, donc plus légitime, sinon plus évidente.
Après
tout, un tel point de vue recoupe une position bien connue en religion :
l'idée selon laquelle la raison est nécessaire à la pratique
religieuse, car on ne peut pratiquer correctement sans comprendre avec
cohérence (position de saint Augustin).
Ce faisant, n'est-il pas prévisible que les objets se trouvent philosophisés,
au sens où la philosophie agit sur son champ de réflexion dans le
moment où elle s'attache à le comprendre? J'ai l'intuition que nous
vivons une période de mutation des formes religieuses et que leur
renouvellement passe par l'obligation de mieux comprendre ce qu'est la
religion.
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