lundi 15 février 2010

Kohrticoïde

Et ça continue, enKohr et enKohr...
C'est que la fin d'aKohr d'aKohr...


Francis Cabrel - Encore Et Encore
envoyé par cladstrife. - Regardez plus de clips, en HD !

La suite de la chanson fausse notre situation : elle prétend que nous nous trouverions seulement au début de l'histoire. En réalité, nous nous situons à la fin de l'histoire de l'impérialisme libéral. Fin de l'OTAN, pas fin des temps - la fin de cette mentalité impérialiste et irrationnelle, qui s'effondre et laisse sur sa faim - bonne nouvelle. La vie me donne ce que j'attends d'elle. Étudier le discours d'un BHL en tant que tel est une perte de temps : aucun intérêt à décortiquer la nullité inconséquente. Nulle parcelle de positif, d'original et d'intrinsèque.
Il serait temps de définir adéquatement l'identité de BHL. Celle d'un agent propagandiste frenchie (parmi des dizaines d'autres) au service des intérêts dominants du moment, qui ne sont pas le sionisme, mais qui découlent de l'atlantisme - plus exactement des factions financières de l'Empire britannique, dont le siège monétariste se situe à la City de Londres, qui opèrent depuis les paradis fiscaux et dont Israël n'est qu'un prolongement satrapique et servile (quoique influent). La vraie Couronne est-elle à Fuckingham Palace? Qu'il est lamentable de se trouver diverti par le Mur des Lamentations!
Définir la qualité du discours de BHL comme un symptôme, c'est identifier que la puissance de BHL ne s'explique pas par la qualité de ses idées, mais par le fait qu'il relaye (en France) les idées des puissants de ce monde. Raison pour laquelle les livres de BHL fanent avant parution : ce genre d'œuvres-relais (et châteaux) propage des idées qui sont extérieures, rebattues et impersonnelles. Le fond médiatico-commercial de l'intellectuel BHL, c'est que les factions financières ont choisi en France ce brillant étudiant de philosophie, fortuné dans tous les sens du terme, pour constituer un maillon de la cohorte des propagandistes qui, tous en cœur, avec un mimétisme époustouflant, répètent un discours à l'identique : la stratégie atlantiste élaborée dans les cabinets d'avocats des influentes banques d'affaires mondialistes, avec un charme germanopratin fort british et des circonvolutions ampoulées.
Quand on procède à une analyse superficielle, on s'avise que de nombreux propagandistes sont sionistes, voire juifs, et l'on en infère à un communautarisme qui oscillerait entre l'idéologie (le sionisme) et l'extrémisme. En réalité, les propagandistes sionistes sont au service de la cause des factions financières qui forment de manière silencieuse et assourdissante la mutation contemporaine et décoloniale de l'Empire britannique. Maintenant que l'on a rappelé la filiation idéologique et emblématique de BHL (au service du plus fort, l'impérialisme atlantiste), il serait temps de lui indiquer que son sionisme revendiqué inconditionnel est au service de l'impérialisme financier et affairiste, une entreprise de domination qui dépasse de loin la cause sioniste.
BHL est un propagandiste atlantiste à connotation sioniste parce qu'il a réalisé de brillantes études, qu'il vient du sérail de la bourgeoisie des affaires et que son rang social le classe dans la catégorie potentielle des mondialistes fiers de leurs prérogatives et partisans de leur domination. Ce progressisme autoproclamé et ultra-libéral ne trompe plus personne et condamne définitivement la posture de l'imposture intellectuelle. Rayon imposture, un BHL s'est trompé sur toute la ligne puisqu'il a épousé la cause atlantsite et que cette idéologie impérialiste s'effondre. Malheur aux vaincus (adage d'une Arielle?) : la guerre que vante en fin de parcours BHL est une stratégie de mots-cœurs. Pas les siens, ceux qu'il reprend et qui ne valent pas tripette.
Dans ce débat, BHL a sorti un texte qui s'intitule "Le génie du judaïsme". Je n'ai pas lu ce livre et n'aurai pas ce courage avant un bout de temps. Référence irritante et ulmienne à Chateaubriand dont le génie du christianisme désigne le christianisme en tant que religion. Chateaubriand déclare : «Seul le christianisme explique le progrès dans les lettres et arts.» Loin d'en prendre de la graine, BHL égrène et nous égare dans ses erreurs et ses approximations.
Dès le titre, il indique la subversion sémantique à laquelle il se livre puisqu'il entend affirmer (en sophiste) que le judaïsme est certes en partie une religion, mais qu'il n'est pas réductible au religieux. BHL nous persuaderait de l'inverse de la référence à laquelle il renvoie? Au lieu de constater le statut minable de BHL, intéressons-nous au message qu'il propage : cette idéologie impérialiste se présente comme libérale. C'est l'idéologie par laquelle la Compagnie des Indes anglaise entend, fédérant l'entreprise coloniale des impérialismes occidentaux, en particulier hollandais et français, légitimer l'impérialisme : en idéologie.
Telle est l'idéologie : la réduction de l'idée platonicienne à une application politique, au service de l'impérialisme. On domine au nom de la liberté de commercer et d'échanger. Dans cette histoire de dupes, l'histoire du sionisme n'est qu'une des sous-idéologies produites par le libéralisme britannique pour diviser. Diviser pour régner. Quand vous entendez sionisme, discernez libéralisme. Le but du libéralisme, une fois enregistrée sa faiblesse en idée et en teneur politique, est de transformer le monde en le réduisant à son idéal marchand et financier. Raison pour laquelle BHL est tant à la mode : notre dandy Dandin est à la mode du monde.
Le sionisme illégitime cette transformation du monde, à une époque où l'on saisit que l'immanentisme ne peut durer et réussir qu'au prix de la mutation. Pour Nietzsche, cette mutation est d'essence ontologique. Pour Marx et les idéologues libéraux du giron britannique, cette mutation correspond à la transformation commerciale et financière du monde. Le sionisme est une idéologie tarabiscotée dont l'examen ne résiste pas à l'analyse. Transformer une colonie britannique peuplée par un peuple autochtone et souverain en une terre de liberté pour adeptes persécutés ne peut en aucun cas s'apparenter à une lutte de libération sérieuse.
Elle viole le principe de l'autodétermination des peuples et renvoie à du colonialisme implacable. Bien entendu, c'est toujours au nom de la liberté idéologique et de son corolaire la démocratie que cet impérialisme agit : liberté marchande. Liberté chère plus que chérie? BHL reprend à son compte cette grossière supercherie conceptuelle en revendiquant l'héritage libéral du droit d'ingérence théorisé par l'idéologue-fondateur de la Compagnie des Indes hollandaise, un certain Grotius, avocat de son état et de son État improbable. BHL s'inscrit dans la longue tradition des propagandistes atlantistes qui légitiment le droit d'ingérence. Inculquer la liberté et la démocratie est un péché fort vertueux. Quelle liberté? Quelle démocratie?
La subversion de ces notions classiques nous ramène au centre de l'entreprise propagandiste de BHL, qui consiste à soutenir la subversion libérale et la transformation du monde en une forme idéologique que j'ai nommé l'Hyperreél et qui traduit la confusion du réel et du désir (la réduction du réel au désir). Cette subversion est une manière élégante et idéologique de signifier la perversion du raisonnement, où l'on transforme un exercice de domination classique en une transformation ontologico-politique.
Telle est la démarche du sionisme, qui ne perdure depuis un gros demi siècle qu'avec le soutien de ses protecteurs idéologues et impérialistes. BHL joue sur du velours : le génie du judaïsme qu'il nous vante contredit le génie du religieux. Le judaïsme est pourtant une religion, au demeurant tout à fait estimable. Le but du débat ne consiste pas à prôner la tolérance religieuse au sein des démocraties laïques, ni de protéger des communautés religieuses persécutées.
Il s'agit pour BHL d'expliquer que le génie du judaïsme réside dans la subversion du religieux en une autre identité, pour le coup indéfinissable et seulement autre. Du vague à l'âme. BHL explique ainsi dans une émission de polémique médiatique que le judaïsme existerait indépendamment de son expression religieuse. Énorme contre-vérité, qui s'appuie sur une argutie déplorable : il existerait des formes de culture juive non religieuse, dont les expressions littéraires. Un peu de sérieux : que dirait-on d'une branche qui se déclarerait indépendante de son tronc?
Si la littérature est dite juive, elle n'est juive que suite à son affiliation, au demeurant tout à fait estimable, au judaïsme en tant que religieux. Les efforts de BHL pour définir le judaïsme comme une forme ne se réduisant pas à une forme religieuse sont vains. Ils sont la subversion d'une religion en une idéologie qui ne dit pas son nom (le sionisme). Cette subversion devient explicite au moment où le sionisme menace de s'effondrer et de suivre dans sa chute inéluctable et salutaire l'impérialisme qui le porte (l'atlantisme).
Le sionisme repose sur des fondements irrationnels dont la forme a été théorisée par Platon quand il mesura le danger représenté par les sophistes : le droit du plus fort, tel qu'il apparaît notamment dans le Gorgias et chez Gorgias. L'effort inconséquent et vain (y compris au sens de vaniteux) du propagandiste BHL pour définir une forme de judaïsme indéfinissable et fantomatique, pour ne pas dire fantasmatique, sanctionne l'essence déniée de l'idéologie spécifiquement libérale : constituer une sortie de la religion et se constituer en une identité qui dépasse le religieux.
Le religieux est une forme définie et définissable. La subversion du religieux en une forme postreligieuse indéfinie indique si besoin en était que cette nouvelle forme repose sur l'irrationnel et l'inconséquent. Elle n'existe pas en tant qu'identité définie et définissable. En conséquent, elle n'est ni une nouvelle forme religieuse, ni une nouvelle forme politique, comme l'État-nation, qui sanctionne une conception rationnelle inscrite au cœur d'un espace géographique (ainsi de la notion d'État-nation français). La nouveauté est imposture. Le label de Nouveaux philosophes annonce ce qu'est cette nouveauté. Du vent médiatique, de la communication éditoriale. Elle n'est que l'expression de l'impérialisme, qui consiste à dominer et qui correspond politiquement à la conception religieuse du nihilisme.
Le nihilisme est la religion de la subversion du religieux et s'oppose aux formes classique de religieux. Le nihilisme est le déni religieux du religieux qui s'exprime par le nihilisme et qui s'incarne dans l'ontologie. Cas d'un Gorgias durant la crise du monothéisme caractérisée par l'avènement des sophistes et leur affrontement avec Platon (le monothéiste philosophe et républicain). Ainsi d'un Rosset à l'époque contemporaine. BHL est plus un acteur de propagande qu'un théoricien de ce courant. Il n'a pas les moyens de création pour nihiliser le réel. BHL appartient au courant moderne du nihilisme : l'immanentisme. Il est comme son ami et éditeur Enthoven Sr. un admirateur de Spinoza et de Nietzsche.
Le centre de la propagande de BHL travestie en philosophie ou engagement intellectuel est ce cœur du sionisme qui entend subvertir le judaïsme et qui sert en réalité l'impérialisme britannique fantastiquement dénommé libéralisme - et autres vocables positifs (la démocratie, la laïcité, etc.). La réalité toute crue, c'est que BHL propage la cause du plus fort, le droit du plus fort, l'ingérence impérialiste et le terme de l'impérialisme en tant que domination programmatique et étymologique : l'unification. Pourquoi l'immanentisme prétend-il avec autant d'aplomb et d'inconséquence imposer l'unité en sus de la philosophie classique, faussement définie par un Nietzsche comme dualiste?
Parce que l'unité à laquelle prétend immanentisme est la réduction du réel infini à un champ défini, stable et limité. On enrobe chez Spinoza l'oukase rationnel sous le vernis vague et indéfinissable de l'incréé - l'affaire est jouée. Cette fallacieuse et irrationnelle unité religieuse concorde avec l'unité politique du projet mondialiste. On sait que le progressiste BHL se targue de défendre la mondialisation positive qui est le fantasme impossible d'expansion de la démocratie et de la liberté au monde. L'impossible est la catégorie du nihilisme. A une époque de guerre et d'horreurs, ce genre de discours vertueux, faut le faire! C'est que BHL est à la rue côté idées à propager et qu'il recycle des arguties qui fonctionnaient à l'époque où le libéralisme marchait encore - à peu près.
Maintenant qu'il défaille, ce genre de rhétorique est insuffisant - ridicule. BHL prend la défense du projet mondialiste en tant qu'objectif à peine masqué du libéralisme. Où l'on voit que le libéralisme est le totalitarisme qu'il condamne : totaliser le monde en le réduisant à la sphère finie des échanges commerciaux. L'apologie de BHL du mondialisme explique son zèle communautariste à vanter le génie du judaïsme selon sa conception du judaïsme : conception perverse, qui consiste en gros à transformer le judaïsme en sionisme. BHL est un impérialiste qui se moque du monde.
Il serait naïf de sous-estimer l'intelligence du bonhomme, soit la bêtise d'Alcibiade matinée de termes flaubertiens : si notre BHL croyait ferme-ment et sincère-ment à son discours propagandiste, il se contenterait de recycler des idées préfabriquées en estimant les inventer. Tel n'est pas le cas : BHL défend le droit des plus forts dans la mesure où il participe aux assemblées des plus forts. C'est ce que nous révèle une brève du Réseau Voltaire :
http://www.voltairenet.org/article162621.html
Entre les 20 et 22 octobre 2009, BHL participait en compagnie de 3 500 personnes à une conférence, Facing Tomorrow à Jérusalem, sous la direction éclairée et pacifique du président israélien Peres. Si le but de cette conférence entendait intégrer Israël à l'Union Européenne, parallèlement à l'officialisation prévue de son admission à l'OTAN, la présence de BHL, notamment invité à la table intitulée "Changer la crise en opportunité" démontre que BHL n'est pas un candide théoricien égaré et médiocre.
Peut-être croit-il qu'il est possible de conjuguer la pensée avec la propagande. Peut-être croit-il qu'on peut être homme d'affaires, homme d'influences et théoricien. Mais BHL ne peut ignorer qu'il sert l'impérialisme atlantiste quand il débat avec des personnalités aussi engagées que le diplomate Solana (ancien secrétaire général de l’OTAN et actuel haut représentant de l’Union européenne). Tel est BHL : un symptôme de la propagande impérialiste à la solde des intérêts financiers. Tel est le droit du plus fort : la lucidité du prestige imbriquée avec l'illusion de la réalité. BHL confond réel et virtuel parce qu'il suit des principes irrationnels et médiocres qui le poussent à fonder la littérature sur la guerre.
Guerre de la propagande. Guerre de la contrebande. Guerre de la piraterie. Nous sommes loin du sens. Nous sommes loin de la vie. Nous sommes dans la folie de l'avis à vice. Peut-être BHL se réveillera-t-il un jour en regrettant amèrement ses engagements. Alcibiade a-t-il émergé de sa débauche aristocratique avant de finir assassiné dans une satrapie perse? A-t-il jusqu'au bout poursuivi sa course folle et diabolique? Allez, souhaitons à BHL le réveil : si sa vie est un pathétique songe dans le virtuel vicieux, que sa mort ne soit pas un cruel mensonge dans les enfers incubes.

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