La crise de l’enseignement trouve deux explications opposées : les uns estiment que la crise s'explique parce qu'on n'est pas allé assez loin dans les nouvelles méthodes pédagogiques, dont le but est de rendre possible l'enseignement pour tous en recourant au volontarisme des équipes pédagogique, tout en estimant que ce supplément d'effort est de nature à faire progresser l'élève.
En réalité, cette méthode indique surtout que les pédagogues, qui expriment le camp de ceux qui croient qu'il suffit d'être volontariste pour être progressiste, ignorent comment instaurer l'enseignement pour tous et s'entêtent à vouloir prolonger, voire accroître leurs mesures inefficaces, dans la mesure où ils se montrent persuadés que la fin justifie les moyens (la fin étant juste, les moyens peuvent bien se montrer insuffisants).
Ce sont des progressistes d'un type particulier, puisqu’ils entendent instaurer un progrès volontariste, qui ne peut que signifier le remplacement de l’effectivité par le fantasme propre à la volonté, faculté intellectuelle, plus qu'au désir, sensation corporelle. Autant dire que leur progrès frelaté ne peut fonctionner; et qu'il engendre du coup les contestations venant de ceux qui, catalogués d’ordinaire conservateurs, voire réactionnaires, trouvent le moyen de proposer une critique juste d'un point de vue négatif (ça ne marche pas) et, plus fort encore, de passer pour progressistes - le comble!
Je veux parler de ceux qui se déchaînent avec un succès certain pour stigmatiser sans nuance le déclin de l’École égalitaire en ne proposant rien d'autre que le retour en arrière (l'absence de proposition alternative étant masquée par le luxe de critiques étayées, souvent justifiées). Le fait que la seule critique médiatisée soit d'ordre réactionnaire ne peut que s'avérer inutile, à moins de considérer qu'on puisse revenir dans le temps. Mais voilà qui n'indique pas qu'il n'existe pas de solutions alternatives, ce qui serait contraire à l'expérience, plus sûrement que l'on se situe dans un schéma d'ensemble qui est caduc, du fait de la stérilité qu'il promeut face au constat d'échec grandissant et irrévocable que produit son bilan.
On dit que quand une porte est fermée, une autre est ouverte. Lorsqu'il n'y a pas de solution dans une situation, ce n'est pas le signe que le changement est impossible, mais que le changement dans cet état est impossible. Il reste à évoluer.
La crise que traverse l'école n'est pas résoluble dans la situation telle qu'elle est donnée pour l'heure, comme toute crise. Elle indique déjà quelle direction prendre pour surmonter le problème, mais ce serait abandonner le système obsolète et ses théoriciens, qui sont en fait réactionnaires au sens où ils refusent de changer de paradigme et où ils ne voient pas que le changement est de nature disjonctive et non-linéaire.
La crise signale qu'il convient de changer de paradigme si l'on veut la surmonter. Elle est plus un indicateur précieux d'innovation, terme plus précis que le changement; plutôt qu'un signe de pessimisme ou de fatalisme. Souvent, dès les symptômes de crise, le remède est déjà discernable, sous forme latente, mais croissante, parce que la crise ne fait que sanctionner le déclin de la norme dominante, ce qui implique qu'existe déjà en son sein l’alternative.
La crise de l'école ne lui est pas spécifique, mais recoupe la crise Gutenberg, appelé à être remplacé par Internet. L'ambition de rendre l'enseignement accessible à tous n'est pas envisageable dans le standard Gutenberg, quelles que soient les évolutions qu'on lui ferait subir. Si tous les efforts échouent, c'est parce qu'il n'existe pas de solutions de ce côté-là.
La solution se situe dans l'évolution Internet, qui comme toute découverte et tout progrès, va permettre de développer les capacités et les performances pour la même sommes d'efforts. L'exigence actuelle d’enseignement pour tous ne peut qu’aboutir à l'échec, car la somme maximale reste insuffisante. Mais cet échec ne signifie pas que l'exigence de réussite pour tous soit impossible, plutôt que sa justesse appelle la transformation de fond en comble du modèle enseignement situé pour l'heure.
C'est se montrer bien fanfaron que d'estimer au fond naïvement que nous en serions venus au maximum indépassable de ce que nous pouvons apprendre. Le mode actuel d'apprentissage implique une grande fixité dans les échanges, entre l'élève et le maître/professeur. C'est en changeant la manière d'apprendre et en la rendant plus facile et accessible que l'on peut parvenir à rendre envisageable l'enseignement pour tous.
La manière actuelle ne peut accomplir plus que ce qu'elle réalise, et elle réalise sans doute le paroxysme épuisant et désespéré de ce qu'elle peut espérer en l'état actuel de ses forces. C'est dire que les possibilités actuelles se montrent presque outrepassées, que le système se trouve en surrégime et en surchauffe. D'une manière générale, il n'est pas possible à l'enseignement sous sa forme actuelle de dépasser l'ingélitarisme auquel il tend et de parvenir à l'égalité (et non l'égalitarisme).
Ce but n’est pas envisageable, parce que le propre de l'enseignement tel que nous le connaissons instaure une relation dissymétrique entre le professeur et l'élève, qui ne peut concerner tous les élèves. Elle crée un inégalitarisme dans les conditions d'apprentissage (de délivrance du savoir), parce que le propre de l'apprentissage, ainsi que le professait Platon, et contrairement à ce qu'estimait l'élitiste Aristote (point qui sera encore renforcé par un Nietzsche près de nous), consiste bien à ce que l'élève apprenne par lui-même - et non à ce que l'élève apprenne par un autre.
Sur ce point, les actuels thuriféraires du pédagogisme et de la didactique auraient presque raison s'ils ne sombraient dans la démagogie en faisant de cette proposition la légitimation à des expériences irrationnelles, selon lesquelles il convient de ne plus rien apprendre de consistant à l'élève, puisque c'est à lui d'apprendre par lui-même. Le fait d'apprendre par soi-même ne saurait en aucun cas supprimer les contenus, ou du moins les diminuer grandement, sans quoi c'est l'apprentissage qui disparaît.
Mais il est contradictoire d'estimer que l'enseignement de type égalitariste peut déboucher sur l'égalité de ses conditions. Voilà qui impliquerait que l'on change de conditions et que les conditions actuelles soient parvenues au maximum de ce qu'elles peuvent produire. L'enseignement actuel est de type Gutenberg et, de même que l'édition éponyme se manifeste par une diffusion inégalitariste qui arrive à son terme; de même, nous assistons à une révolution plus générale de l'expression, dont l'enseignement constitue une expression privilégiée et fondamentale, au sens où il ne peut a avoir d'accès à la connaissance sans une formation exigeante.
Plus la connaissance croît en qualité, plus elle a besoin de toucher de plus en plus de quantité de personnes, pour pouvoir poursuivre sa croissance, dont le propre est d'être qualitatif, c'est-à-dire de changer de paradigme (et de niveau), pas seulement de croître dans le même champ.
C'est Internet qui permet de passer ce cap qualitatif et de rendre l'enseignement accessible à tous. Pour ce faire, il convient de changer les règles de l'apprentissage, de telle sorte que ce soit l'élève se trouve au centre de son apprentissage, mais non comme dans revendication pédagogiste actuelle, où perdure la relation élève/professeur, mais dans une relation où disparaît la fonction actuelle du professeur, détenteur du savoir, pour se transformer en autorité impersonnelle et fluctuante (multiple), selon laquelle la compétence est compatible avec l'impersonnalité, l'anonymat presque.
C'est avec ce critère seulement que l'élève peut devenir maître de son apprentissage, et se passer de la figure fixe et identifiée du maître, qui engendre l'inégalitarisme et qui empêche l'élève d'avoir une relation au savoir qui ne soit pas subie, mais qui soit active, et, en ce sens, libre. Pour ce faire, il faut dématérialiser la relation maître/élève, de telle sorte que l'élève puisse gagner en liberté. L'élève ne peut dépendre de celui qui délivre le savoir ex cathedra, sans quoi il voir sa possibilité d'apprendre encadré, que ce soit en mal et en bien, et il ne peut mettre en oeuvre cette liberté de savoir qui seule lui permettra de tendre vers l'objectif de l'égalitarisme de l'enseignement.
Internet constitue une étape décisive et un changement de paradigme évident qui seul peut accompagner la révolution du savoir. Si l'enseignement ne va pas dans cette direction, ce qu'il fera au nom du principe selon lequel l'homme tend vers le meilleur de choix dont il dispose, sa liberté supérieure aux autres animaux s'expliquant par son intelligence elle aussi supérieure, d'un point de vue qualitatif plus que quantitatif, alors jamais l'enseignement ne pourra tendre vers son objectif de s'améliorer en s'adressant à tous au nom de l'excellence.
Je veux parler de ceux qui se déchaînent avec un succès certain pour stigmatiser sans nuance le déclin de l’École égalitaire en ne proposant rien d'autre que le retour en arrière (l'absence de proposition alternative étant masquée par le luxe de critiques étayées, souvent justifiées). Le fait que la seule critique médiatisée soit d'ordre réactionnaire ne peut que s'avérer inutile, à moins de considérer qu'on puisse revenir dans le temps. Mais voilà qui n'indique pas qu'il n'existe pas de solutions alternatives, ce qui serait contraire à l'expérience, plus sûrement que l'on se situe dans un schéma d'ensemble qui est caduc, du fait de la stérilité qu'il promeut face au constat d'échec grandissant et irrévocable que produit son bilan.
On dit que quand une porte est fermée, une autre est ouverte. Lorsqu'il n'y a pas de solution dans une situation, ce n'est pas le signe que le changement est impossible, mais que le changement dans cet état est impossible. Il reste à évoluer.
La crise que traverse l'école n'est pas résoluble dans la situation telle qu'elle est donnée pour l'heure, comme toute crise. Elle indique déjà quelle direction prendre pour surmonter le problème, mais ce serait abandonner le système obsolète et ses théoriciens, qui sont en fait réactionnaires au sens où ils refusent de changer de paradigme et où ils ne voient pas que le changement est de nature disjonctive et non-linéaire.
La crise signale qu'il convient de changer de paradigme si l'on veut la surmonter. Elle est plus un indicateur précieux d'innovation, terme plus précis que le changement; plutôt qu'un signe de pessimisme ou de fatalisme. Souvent, dès les symptômes de crise, le remède est déjà discernable, sous forme latente, mais croissante, parce que la crise ne fait que sanctionner le déclin de la norme dominante, ce qui implique qu'existe déjà en son sein l’alternative.
La crise de l'école ne lui est pas spécifique, mais recoupe la crise Gutenberg, appelé à être remplacé par Internet. L'ambition de rendre l'enseignement accessible à tous n'est pas envisageable dans le standard Gutenberg, quelles que soient les évolutions qu'on lui ferait subir. Si tous les efforts échouent, c'est parce qu'il n'existe pas de solutions de ce côté-là.
La solution se situe dans l'évolution Internet, qui comme toute découverte et tout progrès, va permettre de développer les capacités et les performances pour la même sommes d'efforts. L'exigence actuelle d’enseignement pour tous ne peut qu’aboutir à l'échec, car la somme maximale reste insuffisante. Mais cet échec ne signifie pas que l'exigence de réussite pour tous soit impossible, plutôt que sa justesse appelle la transformation de fond en comble du modèle enseignement situé pour l'heure.
C'est se montrer bien fanfaron que d'estimer au fond naïvement que nous en serions venus au maximum indépassable de ce que nous pouvons apprendre. Le mode actuel d'apprentissage implique une grande fixité dans les échanges, entre l'élève et le maître/professeur. C'est en changeant la manière d'apprendre et en la rendant plus facile et accessible que l'on peut parvenir à rendre envisageable l'enseignement pour tous.
La manière actuelle ne peut accomplir plus que ce qu'elle réalise, et elle réalise sans doute le paroxysme épuisant et désespéré de ce qu'elle peut espérer en l'état actuel de ses forces. C'est dire que les possibilités actuelles se montrent presque outrepassées, que le système se trouve en surrégime et en surchauffe. D'une manière générale, il n'est pas possible à l'enseignement sous sa forme actuelle de dépasser l'ingélitarisme auquel il tend et de parvenir à l'égalité (et non l'égalitarisme).
Ce but n’est pas envisageable, parce que le propre de l'enseignement tel que nous le connaissons instaure une relation dissymétrique entre le professeur et l'élève, qui ne peut concerner tous les élèves. Elle crée un inégalitarisme dans les conditions d'apprentissage (de délivrance du savoir), parce que le propre de l'apprentissage, ainsi que le professait Platon, et contrairement à ce qu'estimait l'élitiste Aristote (point qui sera encore renforcé par un Nietzsche près de nous), consiste bien à ce que l'élève apprenne par lui-même - et non à ce que l'élève apprenne par un autre.
Sur ce point, les actuels thuriféraires du pédagogisme et de la didactique auraient presque raison s'ils ne sombraient dans la démagogie en faisant de cette proposition la légitimation à des expériences irrationnelles, selon lesquelles il convient de ne plus rien apprendre de consistant à l'élève, puisque c'est à lui d'apprendre par lui-même. Le fait d'apprendre par soi-même ne saurait en aucun cas supprimer les contenus, ou du moins les diminuer grandement, sans quoi c'est l'apprentissage qui disparaît.
Mais il est contradictoire d'estimer que l'enseignement de type égalitariste peut déboucher sur l'égalité de ses conditions. Voilà qui impliquerait que l'on change de conditions et que les conditions actuelles soient parvenues au maximum de ce qu'elles peuvent produire. L'enseignement actuel est de type Gutenberg et, de même que l'édition éponyme se manifeste par une diffusion inégalitariste qui arrive à son terme; de même, nous assistons à une révolution plus générale de l'expression, dont l'enseignement constitue une expression privilégiée et fondamentale, au sens où il ne peut a avoir d'accès à la connaissance sans une formation exigeante.
Plus la connaissance croît en qualité, plus elle a besoin de toucher de plus en plus de quantité de personnes, pour pouvoir poursuivre sa croissance, dont le propre est d'être qualitatif, c'est-à-dire de changer de paradigme (et de niveau), pas seulement de croître dans le même champ.
C'est Internet qui permet de passer ce cap qualitatif et de rendre l'enseignement accessible à tous. Pour ce faire, il convient de changer les règles de l'apprentissage, de telle sorte que ce soit l'élève se trouve au centre de son apprentissage, mais non comme dans revendication pédagogiste actuelle, où perdure la relation élève/professeur, mais dans une relation où disparaît la fonction actuelle du professeur, détenteur du savoir, pour se transformer en autorité impersonnelle et fluctuante (multiple), selon laquelle la compétence est compatible avec l'impersonnalité, l'anonymat presque.
C'est avec ce critère seulement que l'élève peut devenir maître de son apprentissage, et se passer de la figure fixe et identifiée du maître, qui engendre l'inégalitarisme et qui empêche l'élève d'avoir une relation au savoir qui ne soit pas subie, mais qui soit active, et, en ce sens, libre. Pour ce faire, il faut dématérialiser la relation maître/élève, de telle sorte que l'élève puisse gagner en liberté. L'élève ne peut dépendre de celui qui délivre le savoir ex cathedra, sans quoi il voir sa possibilité d'apprendre encadré, que ce soit en mal et en bien, et il ne peut mettre en oeuvre cette liberté de savoir qui seule lui permettra de tendre vers l'objectif de l'égalitarisme de l'enseignement.
Internet constitue une étape décisive et un changement de paradigme évident qui seul peut accompagner la révolution du savoir. Si l'enseignement ne va pas dans cette direction, ce qu'il fera au nom du principe selon lequel l'homme tend vers le meilleur de choix dont il dispose, sa liberté supérieure aux autres animaux s'expliquant par son intelligence elle aussi supérieure, d'un point de vue qualitatif plus que quantitatif, alors jamais l'enseignement ne pourra tendre vers son objectif de s'améliorer en s'adressant à tous au nom de l'excellence.
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