Peut-on dire que le caché complète de manière marginale et inférieure le visible - ou qu'il exprime la majorité du réel, auquel cas il exprime le propre du réel? Dans ce cas, on englobe sous le même terme deux types de caché : le caché destiné à devenir visible et celui destiné à rester caché.
Dans l'autre cas, comment comprendre le caché? Désigne-t-on sous ce terme une partie de réel qui existerait comme caché ou quelque chose qui ne l'est pas en tant que tel, mais le devient du fait d'une mauvaise visibilité?
Cette dernière question permet de révoquer la première, en ce qu'il n'existe pas de caché en tant que tel. Tout caché ne l'est que par rapport à son manque de visibilité. Ce qui amène à rappeler que la visibilité ne peut être totale que du point de vue divin, si tant est que ce point de vue existe sous la forme qu'on lui prête.
Il ne se trouve pas de caché, à moins de considérer que ce qui est caché est inférieur au visible. Dans ce cas, et dans ce cas seulement, le caché existe, mais sous forme de compression. Le caché n'est pas un recours, au sens où qui vit de caché vit amoindri. Celui qui décréterait qu’il peut manipuler le visible depuis le caché commettrait une redoutable erreur d'appréciation, puisque le caché n'est qu'une misérable cache, qui ne peut accueillir que ceux qui souhaitent vivre en marge et ne comprendre de la réalité que des versions faibles et farfelues.
Voilà ce qui attend les thuriféraires du complotisme, qui en expliquant le déroulement du monde par l'optique obtuse du caché se condamnent à adhérer à des billevesées. Sinon, ce qu'on nomme caché n’utilise pas la bonne terminologie, car l'observateur qui est partie du réel ne peut saisir l'ensemble du réel. C'est ainsi qu'il ne peut que découvrir de nouvelles formes de réel depuis son point de vue imparfait et que ce qu'il découvre n'est pas caché, plutôt invisible à sa perception déficiente.
Il progresse dans sa vision du réel, mais il ne peut embrasser le réel de manière totale. Mais cette vision totale existe-t-elle? Constat : c'est quand surgit la crise que progresse le complotisme. Cette prééminence outrancière du caché définitif et fantasmatique signale que le réel n'est peut-être pas constitué d’une manière univoque.
Raison pour laquelle on attache tant d'importance à signaler son existence, parce qu'il constitue la manière déformée et incomprise de signaler que ce qui est caché n'est pas visible.
Encore que cette manière en reste dans les bornes du transcendantalisme, dont le postulat premier est que le réel est univoque et se déploie sous une forme mystérieuse, voire contradictoire (il valide de manière transcendantaliste l'hypothèse selon laquelle le caché peut se montrer supérieur au visible). Le caché reste de l'être, même si on l'appelle Être.
Si l'on change les données, on se rend compte que ce qui pose problème n'est pas que le non perçu soit de l'être, car on voit mal dans ce cas pourquoi de l'être aurait du mal à reconnaître du similaire, fût-il de l’Être, bien que la doctrine usuelle du transcendantalisme affirme le contraire. En témoigne le fait que l’Être n'est jamais défini. Il ne l'est pas parce qu'il n'existe pas et qu'à sa place, ce qui existe surtout, c'est autre chose que de l'être.
Il est prévisible que cet autre que l'être soit indéfiniment caché, puisqu'en guise de caché, il est tout simplement autre, donc invisible. L'appellation caché est mal adaptée pour désigner ce qui n'est pas caché, mais pas perçu (car différent). Elle ne serait valable que si elle s'appliquait à ce qui est identique, quoique inexplicablement non perçu et en plus perceptible, comme le pense tout bon transcendantaliste sans pouvoir l'expliquer (parlant, pour pallier sa faiblesse argumentative, des mystères de la foi).
Ce qui est visible et ne peut se voir s'avère soit caché, sur un mode uniforme et inférieur, soit différent, ce qui implique que le différent ne soit pas vu parce que l'observateur s'attend à apercevoir de l'être et ne voit pas ce qui relève de quelque chose tout en n'étant pas tel. L’incompréhension de ce qui est différent, et pourtant réel, viendrait de l'absence de perception de ce qui constitue la différence.
Pourtant, l'hypothèse, historiquement révolutionnaire, est féconde. S'il existe autre chose que de l'être, du réel complémentaire à l'être, voilà qui explique que nous ne voyions pas cette réalité depuis notre perception de l'être. Voilà qui explique en filigrane que fleurisse l’explication du caché, comme déformation du phénomène du différent, dont la manifestation devient remarquable par temps de crise. La crise
Le complotisme surgissant en période de crise accroît encore cette déformation en proposant que le différent soit le caché. Soit que du cohérent devienne inconséquent. Il retient bien l'hypothèse du différent, mais ne parvient pas à sortir de la mentalité majoritaire, le transcendantalisme. Du coup, il prend le caché pour le différent, alors qu'il est de l'être inférieur et marginal.
Engoncé dans son raisonnement, il persiste à prendre le caché pour du différent, sans se rendre compte de l'évidence : le caché n'est que de l'inconséquent, pas du différent. Le complotisme propose une aberration de l'explication transcendantaliste, dont le mérite est de reconnaître la crise, mais sans y apporter de réponse cohérente.
Il faut sortir d'urgence du complotisme, comme il faut sortir de la crise, sans quoi on en reste à la conception de l'être telle qu'elle existe et telle qu'elle s'avère dépassée. Le simplisme du complotisme, son obsolescence, empêchent justement de sortir de la crise et oblige son supporter fan(atique) à ne pouvoir sortir du problème qu'il a soulevé. Du coup, il se voit contraint d'en revenir aux valeurs qu'il combat, dont il jugera qu'elles sont maléfiques, mais finalement inévitables.
Dans l'autre cas, comment comprendre le caché? Désigne-t-on sous ce terme une partie de réel qui existerait comme caché ou quelque chose qui ne l'est pas en tant que tel, mais le devient du fait d'une mauvaise visibilité?
Cette dernière question permet de révoquer la première, en ce qu'il n'existe pas de caché en tant que tel. Tout caché ne l'est que par rapport à son manque de visibilité. Ce qui amène à rappeler que la visibilité ne peut être totale que du point de vue divin, si tant est que ce point de vue existe sous la forme qu'on lui prête.
Il ne se trouve pas de caché, à moins de considérer que ce qui est caché est inférieur au visible. Dans ce cas, et dans ce cas seulement, le caché existe, mais sous forme de compression. Le caché n'est pas un recours, au sens où qui vit de caché vit amoindri. Celui qui décréterait qu’il peut manipuler le visible depuis le caché commettrait une redoutable erreur d'appréciation, puisque le caché n'est qu'une misérable cache, qui ne peut accueillir que ceux qui souhaitent vivre en marge et ne comprendre de la réalité que des versions faibles et farfelues.
Voilà ce qui attend les thuriféraires du complotisme, qui en expliquant le déroulement du monde par l'optique obtuse du caché se condamnent à adhérer à des billevesées. Sinon, ce qu'on nomme caché n’utilise pas la bonne terminologie, car l'observateur qui est partie du réel ne peut saisir l'ensemble du réel. C'est ainsi qu'il ne peut que découvrir de nouvelles formes de réel depuis son point de vue imparfait et que ce qu'il découvre n'est pas caché, plutôt invisible à sa perception déficiente.
Il progresse dans sa vision du réel, mais il ne peut embrasser le réel de manière totale. Mais cette vision totale existe-t-elle? Constat : c'est quand surgit la crise que progresse le complotisme. Cette prééminence outrancière du caché définitif et fantasmatique signale que le réel n'est peut-être pas constitué d’une manière univoque.
Raison pour laquelle on attache tant d'importance à signaler son existence, parce qu'il constitue la manière déformée et incomprise de signaler que ce qui est caché n'est pas visible.
Encore que cette manière en reste dans les bornes du transcendantalisme, dont le postulat premier est que le réel est univoque et se déploie sous une forme mystérieuse, voire contradictoire (il valide de manière transcendantaliste l'hypothèse selon laquelle le caché peut se montrer supérieur au visible). Le caché reste de l'être, même si on l'appelle Être.
Si l'on change les données, on se rend compte que ce qui pose problème n'est pas que le non perçu soit de l'être, car on voit mal dans ce cas pourquoi de l'être aurait du mal à reconnaître du similaire, fût-il de l’Être, bien que la doctrine usuelle du transcendantalisme affirme le contraire. En témoigne le fait que l’Être n'est jamais défini. Il ne l'est pas parce qu'il n'existe pas et qu'à sa place, ce qui existe surtout, c'est autre chose que de l'être.
Il est prévisible que cet autre que l'être soit indéfiniment caché, puisqu'en guise de caché, il est tout simplement autre, donc invisible. L'appellation caché est mal adaptée pour désigner ce qui n'est pas caché, mais pas perçu (car différent). Elle ne serait valable que si elle s'appliquait à ce qui est identique, quoique inexplicablement non perçu et en plus perceptible, comme le pense tout bon transcendantaliste sans pouvoir l'expliquer (parlant, pour pallier sa faiblesse argumentative, des mystères de la foi).
Ce qui est visible et ne peut se voir s'avère soit caché, sur un mode uniforme et inférieur, soit différent, ce qui implique que le différent ne soit pas vu parce que l'observateur s'attend à apercevoir de l'être et ne voit pas ce qui relève de quelque chose tout en n'étant pas tel. L’incompréhension de ce qui est différent, et pourtant réel, viendrait de l'absence de perception de ce qui constitue la différence.
Pourtant, l'hypothèse, historiquement révolutionnaire, est féconde. S'il existe autre chose que de l'être, du réel complémentaire à l'être, voilà qui explique que nous ne voyions pas cette réalité depuis notre perception de l'être. Voilà qui explique en filigrane que fleurisse l’explication du caché, comme déformation du phénomène du différent, dont la manifestation devient remarquable par temps de crise. La crise
Le complotisme surgissant en période de crise accroît encore cette déformation en proposant que le différent soit le caché. Soit que du cohérent devienne inconséquent. Il retient bien l'hypothèse du différent, mais ne parvient pas à sortir de la mentalité majoritaire, le transcendantalisme. Du coup, il prend le caché pour le différent, alors qu'il est de l'être inférieur et marginal.
Engoncé dans son raisonnement, il persiste à prendre le caché pour du différent, sans se rendre compte de l'évidence : le caché n'est que de l'inconséquent, pas du différent. Le complotisme propose une aberration de l'explication transcendantaliste, dont le mérite est de reconnaître la crise, mais sans y apporter de réponse cohérente.
Il faut sortir d'urgence du complotisme, comme il faut sortir de la crise, sans quoi on en reste à la conception de l'être telle qu'elle existe et telle qu'elle s'avère dépassée. Le simplisme du complotisme, son obsolescence, empêchent justement de sortir de la crise et oblige son supporter fan(atique) à ne pouvoir sortir du problème qu'il a soulevé. Du coup, il se voit contraint d'en revenir aux valeurs qu'il combat, dont il jugera qu'elles sont maléfiques, mais finalement inévitables.
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