dimanche 14 septembre 2008

Evidence

Pure spéculation.
Si l'on accepte de se poser l'évidence sans fard et de répondre à la question : à qui profite le crime?, question après tout classique en matière d'enquête criminelle, on évite subitement l'écueil impossible de la VO et d'al Quaeda.
Sept ans après les attentats qui ont profondément changé le visage du monde, après des bouleversements économiques, politiques et géo-stratégiques immenses, on peut répondre avec certitude ce que personne ou presque n'affirme jamais : que les attentats du 911 non seulement n'ont pas profité aux commanditaires présumés d'al Quaeda, les ben Laden & Cie, mais qu'ils ont été très défavorables à leurs intérêts.
L'Afghanistan est aujourd'hui loin de l'émirat frustre et pratique pour des activités terroristes. Le pouvoir des fondamentalistes islamistes a totalement décru. Par ailleurs, il est obvie que le prestige éventuel des attentats est inopérant et que les attentats ont profondément affaibli les mouvances islamistes, certainement pas l'hégémonie impérialiste atlantiste (je n'ai pas dit américaine).
Cessons de tourner autour du pot : la VO du 911 ne tient tout simplement pas la route.
Évidemment, on peut constater que la politique poursuivie par l'administration W. a elle aussi affaibli le pouvoir américain. A moins d'insinuer de manière délirante que la politique américaine est infiltrée et influencée par al Quaeda ou des sbires d'Oussama, on peut raisonnablement en conclure que ce sont des facteurs purement internes au fonctionnement occidentaliste et atlantiste qui ont affaibli l'impérialisme américain et occidentaliste, en aucun cas des actions intentées par des comploteurs perdus dans des grottes retirées d'Afghanistan.
Justement, comme par enchantement, le 911 survient dans une période de crise financière d'une gravité inouïe, avec la faillite massive des banques occidentalistes et le spectre d'un effondrement du système capitaliste et libéral (de plus en plus ultra et sauvage).
Alors : à qui profite le crime?
De manière immédiate, on peut dire que le crime profite à Israël.
Désolé de parvenir à des évidences qui choquent la morale occidentaliste latente, selon laquelle toute critique contre Israël serait forcément antisémite, mais : ce qui est reél est réel. Point barre. De surcroît, l'antisémitisme est un terme impropre, qui désigne les Sémites - pas les Juifs. Enfin, il n'est pas antisémite de critiquer des Israéliens, fût-ce des institutions, ou des Juifs, fût-ce des victimes de la Shoah. L'antisémitisme consisterait à incriminer tous les Sémites au nom de leur sémitisme. Dans le cas des Juifs (antijudaïsme), il reviendrait à incriminer tous les Juifs au nom de leur judaïsme.
Grotesque et ridicule. Non seulement de se montrer antisémite; mais aussi de voir de l'antisémitisme là où il n'y a qu'une critique légitime et étayée.
Si l'on considère attentivement la chronologie des événements, on en arrive à la conclusion que les factions au pouvoir en Israël ont minutieusement appuyé la guerre contre le terrorisme, la guerre contre l'Irak, la guerre contre le Liban (qu'elles ont perpétrée elles-mêmes). Désormais, elles encouragent les discours délirants en faveur de la guerre contre l'Iran. Ce n'est pas tout : la présence de forces israéliennes est attestée dans la région stratégique du Caucase. Peut-être pas directement en Afghanistan; mais par exemple en Géorgie récemment, avec la crise de l'Ossétie du sud, qui a mis en lumière les agissements de certaines factions israéliennes au sein des institutions géorgiennes.
Si on s'inspire de l'épisode géorgien, on se rend compte de la méthode qu'utilisent les atlantistes pour infiltrer les institutions, que ce soit les forces israéliennes ou américaines. C'est une autre affaire, mais elle éclaire particulièrement la stratégie atlantiste dans le monde, qui consiste à encercler la Chine et la Russie comme fausses puissances rivales et à s'approprier les zones riches en matières premières, en particulier le pétrole.
J'en reviens à mes moutons.
Israël a profité directement de la guerre contre le terrorisme, soit des conséquences directes du 911. De ce fait, les factions au pouvoir en Israël deviennent pour n'importe quel enquêteur sérieux des suspects potentiels. Je ne dis pas qu'ils sont tous forcément coupables, automatiquement coupables; je me contente de remarquer qu'ils sont automatiquement suspects de par leurs agissements.
Par ailleurs, on peut rappeler les déclarations tonitruantes d'un Sharon ou d'un Netanyahu concernant le 911 - ou l'influence israélienne aux États-Unis, pour remarquer qu'il est un point particulièrement peu connecté au 911 et que des analystes aussi méthodiques que Walt et Mearsheimer ont consigné de manière irréfutable : c'est l'incroyable prépondérance politique, idéologique et religieuse du sionisme en terre américaine. Pour tous les analystes, il est évident que les forces pro-israéliennes ont fortement influencé la guerre contre le terrorisme et suite aux conséquences du 911.
Pour personne il ne serait évident que les causes ayant engendré les conséquences auraient pu être perpétrées par les mêmes auteurs inconséquents, les auteurs des conséquences comme des causes?
Je n'accuse pas sans preuve. Je fournis un raisonnement hypothétique en mesure de conduire une enquête criminelle sérieuse. Un enquêteur n'accuse pas au vu des seules preuves dont il dispose Il suit une démarche selon laquelle tous les soupçons initiaux sont examinés jusqu'à élimination logique et expérimentale des incohérences factuelles. Il est aberrant de considérer que les seules preuves acceptables se limitent au champ du visible et de l'immédiat.
Cette conception de l'existence est typique du raisonnement immanentiste. Elle consiste à prétendre que seul ce qui est immédiat et qui apparaît existe. A ce compte, l'on peut s'amuser un peu : qu'est-ce que l'immédiat? Qu'est-ce que l'apparent? Dieu existe-t-il? J'en reviens pour la deuxième fois à mes moutons, qui cette fois menacent sérieusement de s'endormir - et non point trop le lecteur, du moins je l'espère.
Celui à qui profite le plus immédiatement et visiblement le crime du 911 est Israël. C'est un indice qui tue. Voilà qui n'indique pas avec certitude qu'Israël ait fait le coup (les choses sont si compliquées!). Voilà qui indique par contre de façon décisive que les évènements découlant directement du 911 ont plus profité à Israël qu'aux accusés de la version officielle, les horribles islamistes terroristes de la nébuleuse introuvable et improbable al Quaeda.
Les premiers bénéficiaires du 911 sont les Israéliens. Non l'ensemble des Israéliens, mais les institutions israéliennes. Quant à la responsabilité israélienne, elle coule de source : c'est une responsabilité institutionnelle. Que je sache, les Israéliens ont élu leurs représentants; que je sache, les Français ont été déclarés coupables dans la triste affaire du Rainbow Warrior, alors que c'était un coup tordu de certaines factions des services secrets et des cellules mitterrandiennes.
Il serait temps de cesser les jérémiades (c'est le cas de le dire) autour de l'antisémitisme. A la longue, ce terme aura été tellement utilisé par des manipulateurs vicieux et médiocres qu'il ne voudra plus rien dire. Aujourd'hui, l'antiracisme ne veut déjà plus rien dire. Veut-on que bientôt ce soit au tour de l'antisémitisme de ne plus rien signifier de clair et de précis?
Il est vrai qu'à l'examen, l'antiracisme était la gangue dissimulatrice qui cachait le vrai objectif de la plupart des antiracistes professionnels : l'antisémitisme, ce qu'indique clairement le parcours d'antiracistes moralistes et raseurs comme BHL et ses clones affidés et sinistres. Je crois cependant qu'il serait réducteur de s'arrêter aux Israéliens. Ce serait oublier l'essentiel et ne considérer que le plus immédiat.
Dans cette affaire, il ne faut pas seulement demeurer circonspect; il faut garder en tête que les plus visibles sont les premiers accusés et que ceux qui ont les moyens de se prémunir d'accusations ont tout intérêt à demeurer dans l'ombre. Autrement dit, s'il est urgent de fouiller la piste israélienne dans le 911 à la lumière de l'intérêt, il est aussi lucide de comprendre que ceux qui ont eu intérêt au crime terroriste du 911 ne sont certainement pas ceux qui se trouvent en première ligne dans la liste immédiate des suspicions.
En examinant la situation, on se rend compte que le 911 intervient dans une période trouble dominée par la finance que d'aucuns ont baptisée folle - pas des extrémistes, mais des démocrates-sociaux. Ceux qui ont eu intérêt au 911 sont ceux qui ont essayé de sauver une situation compromise par un acte de changement aussi violent qu'impromptu. Le 911 a profité aux financiers et aux banquiers. La guerre contre le terrorisme permet en effet des profits très importants et surtout, elle offre un prétexte de diversion fort habile pour que l'effondrement monétaire et économique général passe au second plan.
Du genre : quand la menace terroriste est aussi vitale (tu parles!), il est du devoir et de l'honneur des démocraties de placer au second plan des bagatelles conjoncturelles, voire conjecturelles... Si l'on ose associer sans racisme ni amalgame, mais avec discernement et finesse, les Israéliens et les financiers, on pose la véritable question qui démasque le fonctionnement du système immanentiste : quelle est l'alliance entre Israël et la banque?
Osons persévérer dans le questionnement : quelle est l'alliance entre les Juifs et la finance? Je sais bien qu'une infime partie des Juifs se trouve impliquée (historiquement). Une fois l'écueil de l'amalgame évité, il apparaît urgent de considérer que ce n'est pas parce que tous les Juifs ont été accusés d'usure que les liens entre la finance, le commerce et certains Juifs sont inexistants.
L'amalgame antisémite procède d'une généralisation abusive entre la partie et le tout. C'est d'ailleurs la meilleure définition de l'amalgame, qui traduit le refus de la nuance et de la complexité des choses. Il serait tout aussi réducteur de considérer que la finance est seulement mue par des Juifs. Il est clair qu'y gravitent de nombreuses autres influences, principalement celle des protestants. Sur le même schéma, on peut affirmer sans crainte que ce ne sont pas tous les protestants qui sont impliqués, mais certaines factions.
De ce point de vue, il n'est pas plus antisémite d'incriminer certaines factions juives, sionistes et fort tribalistes que de pointer du doigt certaines factions protestantes. Et si l'on m'objecte que c'est à cause de la Shoah que survient l'interdit contemporain, je répondrai que ce réflexe est stupide. Il est tout à fait cohérent d'interdire l'antisémitisme strict au nom de la Shoah. Il est fort crapuleux d'interdire la critique contre certains Juifs au nom de la Shoah.
Il reste à observer que les États-Uniens n'ont pas profité du 911. Leur économie s'effondre et leur influence politique devient de plus en plus marginale, quoique prépondérante encore. D'ici quelques décennies, les historiens jugeront que les États-Unis ont perdu leur position hégémonique en s'engageant dans la guerre contre le terrorisme. Souvent, les comportements impérialistes et dominateurs viennent se briser contre la démesure.
Napoléon et Hitler se sont perdus dans l'inaccessible et infinie Russie tsariste, puis communiste. La guerre d'Afghanistan, que tous les politiciens occidentalistes approuvaient, traduit la réduplication de cette répétition historique, puisque es Américains sont venus se perdre dans le Caucase et perdre par là même leur supériorité économique et technologique.
La guerre d'Irak, qui a suivi comme une justification le 911 et sans doute une caution, signale le bourbier et la chute. Désormais, les Américains sont des tigres de papier ou des colosses aux pieds d'argile. Leur supériorité avant tout technique est assez peu opérante dans le reél. Dans la guerre sous-traitée au Liban en 2006, une armée de résistance organisée et patriote tenait tête à des soldats à la pointe du Progrès. En Irak, la technologie ne parvient pas à remplacer le reél par le projet immanentiste.
Israël est typiquement le bébé de l'immanentisme tardif et dégénéré. L'immanentisme suppose que ce soit les rejetés du transcendantalisme qui deviennent les têtes de pont et les dominants du système. Le lien entre les profiteurs du 911 s'éclaire soudain et permet de mieux comprendre comment se déroulent les choses, alors que la version officielle les rend passablement inexplicables et embrouillées.
Il est certain que répondre à la question criminologique numéro un n'implique pas que les suspects soient coupables. La présomption d'innocence prévaut dans toute mentalité conséquente. On notera cependant que de nos jours on invoque la présomption d'innocence pour innocenter les forts, alors que cette présomption d'innocence est battue en brèche pour les moins forts. Je pense bien entendu à Oussama dans cette sordide et perverse affaire du 911, Oussama accusé comme jamais du pire des crimes, alors qu'il n'a toujours pas été inculpé.
Il s'agit de constater une évidence plus que troublante. En répondant honnêtement et scrupuleusement à la question de l'intérêt criminel, on trouve des coupables qui correspondent aux mêmes identités de Petit Poucet que l'on relève dans l'affaire du 911. Les bénéficiaires de la guerre contre le terrorisme post 911 sont en gros proches des factions qui apparaissent dans les opérations du 911, une fois qu'on a pris la précaution de vérifier que les accusés officiels sont des fantoches et que le 911 est une opération typique de false flag operations intentée par des réseaux stay behind de l'atlantisme et de l'occidentalisme.
Sans doute est-ce ce qui est si dur à comprendre pour le public occidental si bien éduqué à la bien-pensance : que l'État d'Israël tout récent, tout frais, tout beau est une création typique de l'Occident immanentiste et que les actions israéliennes émanent de al mentalité avant-gardiste de l'occidentalisme. Le jour où l'Occidental démocratique comprendra qu'Israël n'est pas une création sémitico-morale, il ne comprendra pas seulement la véritable identité d'Israël. Il prendra conscience du même coup de la véritable identité de l'Occident moderne : non la laïcité, idéaliste, non le christianisme dépassé, mais l'immanentisme.


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