mardi 27 octobre 2009

La question libre

"Qui sont les fous?"
Niels Harrit, interview pour La Télé libre.

Monsieur,

Je viens de visionner votre reportage consacré aux trois jours "Vers la Vérité" qui se tiennent à Paris du 9 au 11 octobre.

Encore un événement parisianiste pour happy few - mais il est vrai que la contestation du 911 est en train de se transformer en spectacle mondain. Par ces temps de décomposition systémique, ça fait branché, de remettre en question la VO. Gare à la récupération sous fausse bannière d'information : on fait mine de critiquer et l'on transforme une version officielle fausse en absence de vérité. Du coup, on sert les partisans de l'honorable partie nulle, qui ne sont autres que les auteurs de la version officielle fausse.
A une époque où les artistes underground ou rebelles se font un surnom en s'engageant dans la contestation de la VO 911, j'espère que vous n'escomptez pas sous prétexte d'informer déformer. Un exemple : d'après Reopen, "l’annulation de l’émission du débat contradictoire "L’objet du Scandale" organisé G. Durand, prévue pour le 28 octobre. Faute d’avoir pu trouver des contradicteurs … compétents face à N. Harrit, E. Laurent, J-M. Bigard et M. Kassovitz ? L’émission aura lieu mais sans contradicteurs."
[L'émission a bien eu lieu : Bigard et Kassovitz étaient seuls, deux people citoyens sans Laurent le grand reporter et Harrit la caution scientifique. Face à eux, deux contradicteurs, les journalistes Gategno et Bonnaud, et un débat remplacé par une parodie démocratique, avec d'un côté le doute systématique, et de l'autre la défense mordicus et inconséquente de la VO. Le fait d'avoir désinvité des cautions de la contestation et de n'avoir pas trouvé de contradicteurs scientifiques ou enquêteurs est un aveu écrasant de plus de la faillite des médias et du mensonge occidentaliste.]
La dernière fois, j'écoutais l'intervention audio d'un trublion passablement énervé, le sieur internaute Le Libre Penseur, dont je désapprouve moins les critiques virulentes ou le ton (très souvent justifiés) que les remèdes violents qu'il propose et qui reviennent à conseiller un poison mortel en guise de salut. Le nationalisme du Libre Penseur n'est pas seulement une solution destructrice. C'est surtout une fausse (ab)solution quand on étudie sérieusement l'histoire du nationalisme (sans en condamner d'ailleurs tous les aspects, tant s'en faut).
Je comprends que le Libre Penseur soit en colère face à la bêtise de la plupart des Occidentaux, qui racontent n'importe quoi et qui se croient d'autant plus avant-gardistes qu'ils se confondent en délires convenus et confondants - d'autant plus intelligents qu'ils font preuve de bêtise patente. Je ne comprends pas du tout que Le Libre Penseur propose des solutions violentes pour remédier aux causes viciées. C'est remplacer le vice par le vice sous prétexte d'inoculer la vertu.
Une autre confusion du Libre Penseur tient dans la duplication illusoire qu'il effectue entre l'évocation du 911 et la crise économique actuelle. A son avis, il y a plus urgent que d'aborder le 911. Le 911 serait un sujet comme un autre, et en particulier un sujet passé. Se concentrer sur le 911 relèverait de la monomanie et de la vanité.
La vérité est simple : quand on constate factuellement que le 911 est le déclencheur de la guerre contre le terrorisme et que la guerre contre le terrorisme est la stratégie qui règle le fonctionnement de nos sociétés mondialistes depuis le 911, on ne peut pas comprendre notre époque sans comprendre le 911.
Laissons le Libre Penseur à ses simplifications abusives, qui consistent en gros à résoudre le problème par la destruction du problème, comme d'autres font disparaître le problème pour le résoudre (mécanisme éminemment psychologique, fort à la mode). Revenons à la Télé Libre. Décidément, tout le monde, il est libre : les penseurs, la télé... Les financiers. C'est quoi, cette liberté? Liberté libérale?Liberté prétentieuse et narcissique? Prouvez que vous êtes libres, votre télé et votre émission! Il est certain que c'est mieux d'interviewer des sceptiques comme Mac Kinney ou des scientifiques comme Harrit que d'empêcher de parler l'historien Tarpley comme vous l'avez fait précédemment.
Par contre, vous persistez à vouloir dénoncer les théoriciens du complot comme les contestataires exclusifs des version officielles. C'est une position politiquement réactionnaire et philosophiquement illogique. Dans le cas du 911, c'est carrément une (im)posture intenable parce que la VO est une théorie du complot de bout en bout : la version des commanditaires et exécutants d'al Quaeda est un complot typique, perpétré par un groupuscule fanatique improbable depuis les montagnes lunaires et exotiques de Tora Bora (!!!).
La guerre contre le terrorisme est typiquement un outil de propagande reposant sur la théorie du complot, parce que la guerre contre le terrorisme est l'explication et la légitimation des politiques stratégiques de nos sociétés mondialistes qui repose sur le 911. Si l'on occulte le 911, l'on est incapable de comprendre la guerre contre le terrorisme, notre époque et son fonctionnement. C'est comme refuser de prendre en considération la cause pour comprendre un effet. Il est impossible de cerner un processus d'ensemble sans y introduire la causalité.
Les conséquences dépendant des causes. La guerre contre le terrorisme dépend du 911. Quand allez-vous cesser de poser de fausses questions? C'est ainsi que vous retombez dans vos travers verbeux et sophistiques en usant de logique abstraite ! A vous entendre, il serait impossible, rigoureusement impossible, que les journalistes américains n'aient pas réagi à une VO fausse. Pour commencer, vos propos méritent d'être corrigés : certains journalistes ont réagi, mais on les bâillonne. Ensuite, ce n'est pas depuis le 911 que la presse américaine (et occidentale) manifeste une propension étonnante à la partialité : en gros, selon cette presse, on est critique et indépendant quand on critique l'extérieur du pouvoir occidentaliste.
On est nettement plus partial et aveuglé quand on se penche sur des sujets qui touchent au fonctionnement de l'occidentalisme. Dites-moi, monsieur Lepers, vous qui prétendez informer, l'assassinat de JFK, c'était quand? 1963? On sait aujourd'hui de manière certaine que JFK n'a pas été abattu par un cinglé solitaire, mais suite à une conspiration incluant des institutionnels. La Commission HSCA de 1979 l'a reconnu de manière alambiquée. Est-ce que la presse américaine a bougé le petit doigt pour contester la VO de la mort de JFK? Que nenni! Les journalistes se sont couchés, ce qui en dit long sur la vraie nature de la déontologie journalistique : la plupart des journalistes sont plus des propagandistes qui, tels l'oiseau de la fable, restent bien au chaud dans leur cage pour ne pas déranger, perdre leur boulot ou prendre des risques.
Évidemment, le précédent JFK détruit votre question rhétorique, puisque si la presse américaine n'a pas réagi à l'assassinat de JFK en dénonçant le complot institutionnel, on ne saurait attendre d'elle qu'elle se montre héroïque quarante ans plus tard. D'autant qu'il faut ajouter un coefficient aggravant de lâcheté et de vice, avec la décomposition du système américain, tant au niveau politique qu'au niveau économique. Quoique. Il faut aussi admettre que la contestation concernant la VO du 911 est plus forte qu'à l'époque de JFK, ce qui tendrait à montrer que l'affaiblissement du système permet sa contestation grandissante, quoiqu'encore timide.
On a peur du monstre quand il présente des signes de faiblesse, voire de maladie mortelle. Vous-même finissez par admettre que la presse n'est pas si libre en Occident démocratique et libérale, puisque La Télé libre que vous représentez serait le seul média français à interroger des protagonistes pourtant assez importants du dossier 911. Dans ce cas, vous vous contredisez, comme ceux qui connaissent mal un sujet ou y présentent un coefficient de mauvaise foi et/ou de déni.
Outre ces deux reproches, enterrement de la vérité sous une fausse contestation et contradiction logique dans vos propos concernant votre défense des médias occidentaux, vous manifestez par ailleurs un tel souci (contradictoire et ambigu) de la déontologie journalistique, du droit d'informer et de dire la vérité, que je m'empresse de vous poser une question. J'espère que vous trouverez le temps d'y répondre, car il est du devoir d'un journaliste de répondre aux questions de bonne foi d'un citoyen (soucieux d'exercer son droit légitime à l'information et à la réflexion démocratiques).
Niels Harritt commet quelques petites erreurs (bien compréhensibles pour la plupart) : ainsi, le promoteur immobilier sioniste Larry Silvertsein n'a pas acquis seul le WTC. Il l'a loué à l'Autorité portuaire de New York, en proposant une offre de 3,2 milliards de dollars en compagnie de Westfield America, une filiale de la multinationale australienne Westfield Goup, spécialisée dans l'immobilier et la gestion de centres commerciaux. Westfield est tenu par un autre patron sioniste, un certain Frank Lowy. La personnalité de Lowy est au moins aussi intéressante que celle de Silverstein, l'ami de Netanyahu.
Le larron qui dirigeait l'Autorité portuaire de New York s'appelait
Lewis M. Eisenberg. C'était un sioniste, ce qui commence à être troublant. Coupons court sur l'implication de certains milieux sionistes extrémistes dans le 911 et venons-en à ma question : elle concerne la compagnie de sécurité Securacom/Stratesec qui serait en charge de la sécurité du WTC. D'après mes informations, cette présentation est plus que partiellement erronée. Securacom s'occupait peut-être encore de quelques volets (notamment électroniques) de la sécurité, mais ce n'était pas elle qui gérait la sécurité du WTC.
En outre, le frère Marvin Bush aurait quitté la compagnie en 2000, en ayant seulement fait partie du conseil d'administration de cette compagnie. C'était Kroll Securities qui s'occupait de la sécurité du WTC 1 et 2 et ce lien est sans doute plus intéressant et instructif.
http://aucoursdureel.blogspot.com/2009/09/credit.html

Pour le WTC 7, le troisième bâtiment effondré, c'était le Blackstone Group qui, via des succursales, s'occupait depuis octobre 2000 de la sécurité. Blackstone est une banque d'investissements dont les principaux cadres viennent de la défunte banque d'affaires Lehmann Brothers. Les patrons sont Schwarzmann et Peterson, un ancien secrétaire du commerce sous Nixon. Comme Kissinger le sioniste. Qui est via sa société de renseignements privés Kissinger Associates un employé du Blackstone Group et d'AIG. AIG détenait Kroll. AIG étai dirigée par un symbole du capitalisme américain, le sioniste Hank Greenberg, un ami de Kissinger, comme Peterson.
Je pourrais poursuivre également dans cette veine qui nous amène vers les sommets du capitalisme sioniste américain, jumelé avec les poids lourds WASP il est vrai. Mais j'aimerais vraiment que La Télé Libre réalise une étude documentée et précise sur les compagnies d'assurances qui s'occupaient du WTC le 911, dans la lignée des études du physicien Kevin Riian, que cite son confrère danois Harrit. Cette question est à lier avec les étages que les avions pirates ont percutés dans le WTC.
La compagnie que présidait Jeffrey Greenberg le 911, Marsh&MacLennan Companies, occupait huit étages de bureaux entre le
93 et le 100 étages de la Tour Sud. Le vol 11 d'American Airlines frappa les bureaux entre les étages 93 et 99. 355 morts - pas Paul Bremer, qui figurait au conseil d'administration de la firme et qui devint par la suite gouverneur d'Irak entre 2003 et 2004. En 2004, Marsh&MacLennan a racheté Kroll à AIG de papa Hank.
Peu de temps après le rachat de Kroll, le procureur de New York Eliot Spitzer lança une procédure contre Marsh. Jeffrey quitta ses fonctions peu de temps après. La même mésaventure est arrivée à papa Hank, qui en 2005 dut quitter ses fonctions à AIG, sous le coup de charges émanant du même procureur. Depuis, on a vu ce qui était arrivé à AIG. Comme son père, Jeffrey Steinberg est membre du CFR. Papa est un notable du CFR, comme l'ami Kissinger. Comme Peterson. Le CFR est l'antenne américaine du RIIA, l'organe de réflexion qui fixe la diplomatie britannique. La spécialité du CFR depuis la Seconde guerre mondiale est de réécrire l'histoire - à sa convenance.
J'arrête là mes connexions et vous remercie pour votre réponse de journaliste convaincu par la noble déontologie de son métier. Veuillez croire, Monsieur, que la vérité ne meurt jamais et qu'aucune force n'est en mesure de l'endiguer.

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