jeudi 15 octobre 2009

Prient nos bulles (suite)

Après les belles, les bulles. C'est nettement moins sympathique et convaincant. Ça explose et ça trompe. Les belles, c'était de la balle.
http://aucoursdureel.blogspot.com/2008/11/prient-nos-belles.html
Les bulles, c'est bien les boules.

Tel est prix qui croyait pendre...

En 2009, le Président US Obama a obtenu le Prix Nobel de la Paix. Après son investiture par les investisseurs au pays de l'ancienne Confédération et de l'ancien esclavagisme, on pourrait applaudir, se féliciter, estimer que la cause de la Justice augmente et que le Progrès est incontestable. Obama Nobel de la Paix est récompensé «pour ses efforts extraordinaires afin de renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples».
Je rappelle que le Nobel de la Paix est attribué à
«la personnalité ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix». J'ai déjà noté le caractère totalement occidentaliste et immanentiste de ce Nobel, qui ne récompense que des engagements en faveur des valeurs occidentalistes et impérialistes. Pour centrer précisément cet impérialisme, il suffira de résumer : le Nobel sanctifie les partisans de l'Empire britannique.
Avant, c'était la lutte contre le communisme - un bon dénominateur commun. Depuis 1989, la chute du Mur, vingt ans avant la chut d'Octobre du libéralisme antagoniste, 2009 année tragique, le Nobel s'est réduit à la peau de chagrin : désormais, c'est tout simplement la lutte en faveur des Droits de l'Homme. Droits de l'Homme : derrière cette appellation éclatante et clinquante, inattaquable et au-dessus de tout soupçon, se cache l'accident de l'occidentalisme. Depuis la chute du communisme, plus d'ennemi. Un nouvel adversaire est requis d'urgence. Au moins.
Avant, les scandales et les critiques acerbes contre les choix du Nobel concernaient notamment les pistonnés sionistes, soit ceux qui défendaient l'atlantisme dans cette région instable dont le critère d'instabilité est nécessaire aux menées de l'impérialisme britannique, notamment pour s'assurer de la mainmise sur les ressources pétrolières. Des individus comme Begin, Sadate ou Arafat ne méritaient pas cette distinction - si ladite distinction présente un certain caractère de vérité et de lucidité. Désormais, l'atlantisme positif est à nu. On décerne le Nobel aux atlantistes explicites comme Obama. C'est un impérialisme pur et simple, dont la seule particularité est d'être un impérialisme de type financier.
On avait déjà eu la nomination ubuesque de Kissinger le-sioniste-non-israélien-criminel-multiple-sous-prétexte-qu'il-avait-œuvré-à-la-paix-au-Vietnam - ou la reconnaissance de Wiesel le-faux-écrivain-sous-prétexte-qu'il-aurait-connu-la-Shoah (je ne conteste pas la Shoah, je rappelle le caractère histrionnique et mythomane de Wiesel). On avait eu la célébration unanime des combattants de l'apartheid, Mandela et l'ANC, Tutu et quanti, parce que la lutte contre l'apartheid était cause atlantiste, quand la lutte contre les crimes d'Israël est une cause qui dessert les intérêts atlantistes.
L'Antiracisme-Universel-Sauf-Le-Sionisme se voulait la Grande-Cause-de-Progrès-des-Droits-de-l'Homme. Après le communisme, l'antiracisme comme repoussoir? Et si l'antiracisme ne cachait que le racisme de l'impérialisme, focalisé sur le monothéisme non occidental de l'Islam, avec la vague grotesque de l'islamophobie (parallèle à la lutte contre le terrorisme)? Las! Lutter contre le racisme, c'est bien - lutter contre l'injustice, c'est mieux. Il n'est de progrès véritable que si on propose pour. Pas si l'on se limite à être contre (le racisme, le communisme...). Envers et contre - tout. Le conte du contre, c'est qu'il ne construit pas. Le compte est bon, parce que le décompte a commencé. Octobre 2009 signe la mort de l'Occident impérialiste et occidentaliste.
A l'heure où l'occidentalisme s'effondre, pour reprendre le titre parodique d'un mauvais ouvrage de BHL (ce grand corps malade à la renverse), le promu du Nobel 2009 n'est autre que le Noir-US-Progrès Obama. OBAMA. O-BA-MA. On avait déjà eu des pervers pépères promus, mais cette fois, ce ne sont pas les actions d'Obama qui posent problème. C'est qu'il n'a rien fait. Ne rien faire, pour un immanentiste terminal, c'est pas mal. Est-ce suffisant pour un Nobel?
Pour assurer le programme immanentiste, apparemment, c'est oui. Yes, we can. Make it work. Pour sortir de l'immanentisme, il ne faut pas y compter. Si l'on prend connaissance de cet article du Réseau Voltaire, on comprend les liens spécifiques entre Obama et les membres du jury Nobel :
http://www.voltairenet.org/article162487.html
Déjà, on pourrait s'interroger sur les raisons de l'invraisemblable prestige qui nimbe le Nobel d'une aura indestructible en terre d'Occident. C'est le Prix de l'atlantisme - ou le Prix de la Justice? Quel est le cheval de Prix? Quel dopage d'épris? Derrière la mascarade et le marigot, il faut élargir le propos - discerner l'influence de l'Empire britannique. Chaque an, bon ou mauvais, l'Empire décerne au candidat méritant son Prix pour la Paix, à condition que cette paix des baves serve de prestige à sa stratégie d'épée. La stratégie d'un Empire étant d'être impérialiste, la paix est la domination travestie en philanthropie. L'épée travestie en paix. On connaît l'inclination des milliardaires pour la philanthropie. Maintenant, on sait pourquoi.
On aide dans la mesure où cette aide sert la cause de l'oligarchie impérialiste et mondialiste. Bill Gates a œuvré en ce sens récemment. Il aide l'Afrique comme des dizaines d'autres investisseurs généreux et désintéressés ont aidé l'Afrique - suite à quoi le continent riche s'est appauvri. Obama le demi Noir aidera aussi l'Afrique de sa gratuité impérialiste, pour mieux la plumer et la pervertir. Obama est pire qu'un empire : c'est un pantin utilisé par les pervers.
Sa paix est pire que la poix. C'est la justice impérialiste, soit la justice que les impérialistes appliquent à leurs menées oligarchiques. Obama a reçu le Nobel de la Paix parce qu'il venait pour imposer la Pax Britannica sous couvert de Pax Americana. Récapitulons : la Pax Romana est la paix que l'Empire romain impose sur les terres qu'il contrôle entre le premier et le troisième siècles chrétiens. En échange de cette défense, l'Empire se permet de dominer autant qu'il le veut.
C'est un premier cas de paix et de justice - impérialistes. Le sens montre le bout de son museau. Par la suite, on a d'autres paix de ce type : la Pax Britannica est une sécurité impérialiste qui intervient au XIXème siècle, quand l'Empire britannique contrôlait les routes maritimes. La Pax Americana se déroule depuis la Seconde guerre mondiale. Elle recouvre l'hégémonie que les États-Unis opéreraient sur le modèle de l'Empire romain et de l'Empire britannique.
Las! C'est oublier que l'Empire américain n'est qu'une fausse manœuvre qui cache la réalité. L'Empire existe toujours, mais c'est l'impérialisme de l'Empire britannique, qui depuis la splendeur politique du dix-neuvième siècle a muté, officiellement en décolonisation, officieusement en domination économique et financière. C'est cet Empire qui gouverne les échanges mondiaux et qui s'abrite derrière les États et les puissances.
C'est cet Empire qui détermine nos valeurs et qui décide de nos représentants. Qui dicte notre conduite? Qui nous manipule? Obama le pantin? Le stéréotype du colonialisme travesti en décolonialisme? Qui est sous l'emprise de l'Empire? Pax Americana? Pax Nobelia? Pacs Britannica? Pâques Obama? Obama, fous-nous la paix! On a capté grave qui t'étais. Pas un homme de paix, une âme en peine. Obama, si tu poursuis ta mission, tu vas prendre une peine : le peuple américain t'accrochera tôt ou tard à un croc de boucher? L'histoire des générations futures retiendra le beau parleur des hauts parleurs?

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