Réaliser, c'est recourir au critère du néant. User du néant comme la norme de l'ordre. Il est fort significatif que l'acte de réaliser désigne autant le fait de rendre réel que le fait de prendre conscience du réel (soit une opération mentale). On ne peut réaliser sans se rendre compte. La réalisation implique la prise de conscience. Or le mouvement de conscience n'est pas autotélique. Il ne se situe pas dans le champ tautologique de l'ordre - sans quoi la conscience reviendrait à un acte d'immanence, tel qu'il est notamment explicité par Rosset dans le Démon de la tautologie.
La prise de conscience implique que l'on change du néant en ordre, soit que l'on ordonne. L'ordre désigne la réalité finie, sécable, morcelée. L'infini désigne l'infini et l'insécable. Contrairement à une certaine conception, notamment défendue par l'idéalisme platonicien, il est sort à parier que l'infini ne soit pas la complétude, mais l'incomplétude. La véritable différence, n'en déplaise à Descartes, ne se situe pas entre l'indéfini et l'infini, mais entre la complétude et l'incomplétude. L'infini peut être incomplet. La complétude n'existe pas. Raison pour laquelle les immanentistes depuis Spinoza revendiquent la complétude du désir comme la réussite de leur mentalité.
Rendre réel est une opération mentale qui indique la structure du réel. L'ordonnation finie se fait à partir de l'infini. Mais cet infini n'est ni complet, ni prolongement essentialisée du sensible (en Être). La réalisation de type cinématographique est la technique qui implique que l'on se serve d'images prises, que l'on transforme en défilé filmique. La réalisation cinématographique se fonde sur la recomposition du réel à partir de sa composition originelle. C'est une grave erreur que d'estimer que le cinéma reproduit fidèlement (et servilement) le réel.
Il le recompose plutôt au sens où il en donne un aperçu qui est singulier et personnel. Le cinéma se fonde sur la théorie selon laquelle rien n'est moins connu que le réel. Le propre d'une théorie ontologique est de proposer une vision originale du réel - une vision (au sens plotinien) qui n'a pas encore été discernée. Plus une vision est puissante, plus elle propose du réel une approche tout à fait nouvelle. Raison pour laquelle les idées novatrices sont si souvent mal accueillies, voire objets de persécutions infâmes (dénoncées justement dès leur reconnaissance).
La reconnaissance implique en son sens premier ce qu'est l'envers de la persécution : la reconnaissance que ce qui a été dénoncé est en fait une vérité, soit un aspect méconnu du réel. Que la réalisation soit recomposition indique ce qu'est le réel. On nomme l'acte cinématographique réalisation parce qu'il copie l'acte de réalisation, au sens où la réalisation ontologique désigne l'ordonnation. Qu'est-ce que la création d'un point de vue étymologique? C'est faire quelque chose à partir du néant. L'acte de réaliser indique en son sens premier que l'on compose le réel - à partir du néant.
L'acte de réaliser au sens dérivé et figuré du cinématographique implique que l'on recompose le réel à partir du réel. Mais le cinéma ressortit de la création au sens où cette recomposition implique que l'on recoure à l'acte de création afin de recomposer. La création est cet acte qui reprend tout en le poursuivant l'acte divin de création à ceci près que l'acte divin est acte premier et qu'il s'opère à partir du néant - alors que l'acte de création humaine est secondaire (dérivé) et qu'il s'opère à partir de l'ordre.
Le contact avec le néant n'est pas originel - mais concomitant et dérivé. On peut dans l'ordre recourir au néant parce que le néant n'est pas l'état premier qui (par la suite) dans l'état d'ordonnation s'estompe ou se réfugie dans un ailleurs introuvable et inexpugnable; mais la part de réel qui complète l'incomplétude sensible et qui est toujours accessible dans l'ordonnation. Réaliser, c'est recomposer à partir du néant, soit comprendre que les ordres disponibles ne sont pas la fin dernière ou la définition (dans tous les sens du terme) du réel, mais un certain assemblage du réel, à partir du néant. Les ordres infiniment indéfinis (incomplets) se suivent à la suite les uns des autres - englobés les uns dans les autres.
Si bien que dans ce schéma de poupées russes binaire (ordres finis, incomplet, englobés, plus néant infini et incomplet), il n'est ni début ni fin, mais concomitance. Cette concomitance néant/ordre explique que toute composition soit établie à partir du néant. Dans le cadre d'un certain ordre, la réalisation est recomposition en ce que le créateur appartenant à l'ordre a tout loisir de recourir au néant qu'il intègre dans son ordre (d'où le changement et la nouveauté).
Contrairement à une certaine idée de la complétude, l'inexistence de la complétude implique que ce soit à partir d'un point de référence extérieur à l'ordre que l'on puisse réaliser. La recomposition cinématographique sert de mise en abîme à la réalisation : on crée à l'intérieur de l'ordre à partir du néant. Le créateur premier (le divin) crée l'ordre depuis le néant; le créateur humain crée à l'intérieur de l'ordre, en recourant au néant extérieur et concomitant.
La prise de conscience implique que l'on change du néant en ordre, soit que l'on ordonne. L'ordre désigne la réalité finie, sécable, morcelée. L'infini désigne l'infini et l'insécable. Contrairement à une certaine conception, notamment défendue par l'idéalisme platonicien, il est sort à parier que l'infini ne soit pas la complétude, mais l'incomplétude. La véritable différence, n'en déplaise à Descartes, ne se situe pas entre l'indéfini et l'infini, mais entre la complétude et l'incomplétude. L'infini peut être incomplet. La complétude n'existe pas. Raison pour laquelle les immanentistes depuis Spinoza revendiquent la complétude du désir comme la réussite de leur mentalité.
Rendre réel est une opération mentale qui indique la structure du réel. L'ordonnation finie se fait à partir de l'infini. Mais cet infini n'est ni complet, ni prolongement essentialisée du sensible (en Être). La réalisation de type cinématographique est la technique qui implique que l'on se serve d'images prises, que l'on transforme en défilé filmique. La réalisation cinématographique se fonde sur la recomposition du réel à partir de sa composition originelle. C'est une grave erreur que d'estimer que le cinéma reproduit fidèlement (et servilement) le réel.
Il le recompose plutôt au sens où il en donne un aperçu qui est singulier et personnel. Le cinéma se fonde sur la théorie selon laquelle rien n'est moins connu que le réel. Le propre d'une théorie ontologique est de proposer une vision originale du réel - une vision (au sens plotinien) qui n'a pas encore été discernée. Plus une vision est puissante, plus elle propose du réel une approche tout à fait nouvelle. Raison pour laquelle les idées novatrices sont si souvent mal accueillies, voire objets de persécutions infâmes (dénoncées justement dès leur reconnaissance).
La reconnaissance implique en son sens premier ce qu'est l'envers de la persécution : la reconnaissance que ce qui a été dénoncé est en fait une vérité, soit un aspect méconnu du réel. Que la réalisation soit recomposition indique ce qu'est le réel. On nomme l'acte cinématographique réalisation parce qu'il copie l'acte de réalisation, au sens où la réalisation ontologique désigne l'ordonnation. Qu'est-ce que la création d'un point de vue étymologique? C'est faire quelque chose à partir du néant. L'acte de réaliser indique en son sens premier que l'on compose le réel - à partir du néant.
L'acte de réaliser au sens dérivé et figuré du cinématographique implique que l'on recompose le réel à partir du réel. Mais le cinéma ressortit de la création au sens où cette recomposition implique que l'on recoure à l'acte de création afin de recomposer. La création est cet acte qui reprend tout en le poursuivant l'acte divin de création à ceci près que l'acte divin est acte premier et qu'il s'opère à partir du néant - alors que l'acte de création humaine est secondaire (dérivé) et qu'il s'opère à partir de l'ordre.
Le contact avec le néant n'est pas originel - mais concomitant et dérivé. On peut dans l'ordre recourir au néant parce que le néant n'est pas l'état premier qui (par la suite) dans l'état d'ordonnation s'estompe ou se réfugie dans un ailleurs introuvable et inexpugnable; mais la part de réel qui complète l'incomplétude sensible et qui est toujours accessible dans l'ordonnation. Réaliser, c'est recomposer à partir du néant, soit comprendre que les ordres disponibles ne sont pas la fin dernière ou la définition (dans tous les sens du terme) du réel, mais un certain assemblage du réel, à partir du néant. Les ordres infiniment indéfinis (incomplets) se suivent à la suite les uns des autres - englobés les uns dans les autres.
Si bien que dans ce schéma de poupées russes binaire (ordres finis, incomplet, englobés, plus néant infini et incomplet), il n'est ni début ni fin, mais concomitance. Cette concomitance néant/ordre explique que toute composition soit établie à partir du néant. Dans le cadre d'un certain ordre, la réalisation est recomposition en ce que le créateur appartenant à l'ordre a tout loisir de recourir au néant qu'il intègre dans son ordre (d'où le changement et la nouveauté).
Contrairement à une certaine idée de la complétude, l'inexistence de la complétude implique que ce soit à partir d'un point de référence extérieur à l'ordre que l'on puisse réaliser. La recomposition cinématographique sert de mise en abîme à la réalisation : on crée à l'intérieur de l'ordre à partir du néant. Le créateur premier (le divin) crée l'ordre depuis le néant; le créateur humain crée à l'intérieur de l'ordre, en recourant au néant extérieur et concomitant.
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