dimanche 1 juin 2008

Le nom de la vérité

En 2003, l'ancien ministre allemand von Bülow s'exprime (enfin) sur une chaîne française et a le courage admirable de dire la vérité, la terrible et simple vérité : les attentats du 911 ne correspondent pas du tout, ou très peu, si peu, à la version officielle. On notera en passant que le journaliste Hervé Claude, dont il faut féliciter l'initiative éditoriale rompant avec l'omerta médiatique quasi générale, montre la mauvaise foi des tenants de la version officielle avec ses contestations.
Face à la précision des réfutations dont se réclame von Bülow, concernant notamment l'identité controuvée des 19 pirates de l'air présumés et surtout concernant le fait incroyable qu'il n'existe aucune preuve de leur montée dans les avions au moment de l'embarquement, Claude oppose qu'il s'agit seulement de témoignages et d'enquêtes journalistiques. C'est-à-dire qu'un journaliste prétend en désespoir de cause que le contre-pouvoir des médias ne serait qu'un ramassis de ragots et de calomnies.
Pourtant le vrai journalisme, pas la presse people, pas la propagande médiatique au service du pouvoir officiel, consiste précisément à asséner des informations fiables sur la base des faits. La noblesse du journalisme consiste à informer le citoyen des sociétés démocratiques de faits ignorés et importants. C'est non seulement le cas avec le 911; mais de surcroît le 911 est si grave qu'il est de facture systémique.
Face à la précision et à la rigueur factuelle des réfutations de la version officielle du 911, un journaliste de bonne foi comme Claude préfère remettre en cause la démarche journalistique que d'admettre l'effroyable vérité, qui en dirait long sur la vraie nature des régimes démocratiques et libéraux qui mènent la guerre au terrorisme pour mieux cacher leur action prédatrice et destructrice (qui ne date pas d'hier, mais leur est constitutive).
Dans l'affaire du 911, ceux qui contestent à juste titre la version officielle frelatée et frauduleuse ne demandent pas mieux qu'on leur oppose des démentis irréfutables à partir des faits. C'est ainsi que Claude doit nous expliquer en quoi l'information selon laquelle il n'existe aucune preuve de la montée des 19 pirates présumés dans les avions est une affabulation grotesque. De même doit-il nous expliquer en quoi l'information très documentée par des journalistes reconnus selon laquelle Oussama ben Laden séjournait dans un hôpital militaire américain de Dubaï en juillet 2001 repose sur une rumeur invérifiable, voire fantaisiste.
Bien entendu, Claude se garde bien d'opposer des faits, parce que la version officielle ne repose pas sur des faits, mais sur des silences et des omissions graves et concomitantes. Il n'hésite pas en dernier recours à remettre en question la validité et la fiabilité du travail journalistique le plus noble, le travail d'investigation au service de la vérité quand la vérité s'oppose au pouvoir. Il est bon de contester, mais encore faut-il avoir des raisons valables de le faire.
D'une manière générale, mieux vaut constater que contester. C'est ce que fait Laurent. Ce n'est pas ce que fait monsieur Claude, qui est par ailleurs un journaliste manifestement moins formaté que ses confrères de la télévision française. Monsieur Claude pratique ce faisant, sans doute à son corps défendant, une technique de diversion consistant à accréditer le caractère purement fantaisiste du contre-pouvoir journalistique alors que le journalisme repose précisément sur le factuel et la précision. Monsieur Claude affirme de ce fait insidieusement que la vérité émane in fine des circuits institutionnels et officiels. Se rend-il compte que son argumentaire exprime implicitement l'évidence d'une parole totalitaire masquée en liberté démocratique?



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