mercredi 9 février 2011

Angel in death

http://www.marianne2.fr/Incroyable-mais-vrai%C2%A0-25-des-salaries-gagnent-moins-de-750-_a202405.html
Avec cette nouvelle incroyable pour la plupart de ceux qui ne veulent pas voir les effets déjà présents de la crise économique et culturelle, vous avez la preuve de l'oligachisation rampante, quoique de plus en plus visible et remarquée, de la société libérale. Non seulement 25% des salariés gagnent moins de 750 euros par mois, mais le plus inquiétant est la précarisation croissante du travail en Occident (donc en France). Le niveau de vie des Français s'est incroyablement dégradé depuis dix ans. La désinvolture de la dépolitisation encourage cette oligarchisation antidémocratique et antirépublicaine.
Pour ne pas voir ce qui attend la France si elle continue sur cette voie, on prétend que la baisse du niveau de vie ne serait pas si évidente et qu'à y bien regarder, tout ne va pas si mal. La précarisation officielle du travail constitue la preuve que ces observateurs se trompent et qu'il est urgent de s'engager politiquement pour conjurer le péril oligarchique et pouvoir a posteriori se regarder dans une glace (ne pas répéter les attitudes fréquentes pendant la Seconde guerre mondiale de la Collaboration par peur, par lâcheté et par faiblesse).
L'oligarchisation qui engendre le chômage de masse couplé à la précarité professionnelle et sociale est fondée par le programme du Premier ministre britannique :
http://www.20minutes.fr/ledirect/660796/economie-david-cameron-vante-nouveau-deregulation-europe
Quand on se souvient que Cameron se situe à la droite de son prédécesseur Thatcher, on mesure ce que l'ultralibéralisme le plus radical promeut : l'inégalitarisme viscéral, tel qu'il se trouva théorisé par les cercles autour de Hayek - la Société du Mont-Pèlerin. Pas étonnant que le représentant politique actuel de l'Empire britannique sur le sol de l'Etat-nation britannique piraté et vampirisé tienne ce genre de discours qui sert de caution théorique au modèle de société qui engendre la situation de l'emploi en France et dans le monde. Cameron s'ajuste à la désintégration économique de son pays te du restant du monde, sauf qu'il la légitime et l'encourage plutôt.
Dans ce jeu de dupes, l'inégalitarisme viscéral profite aux spéculateurs éhontés qui ne savent visiblement plus quoi inventer pour trouver des bonus à leur perversité désinvolte et amorale :
http://www.liberation.fr/economie/0101564779-golden-hello-chez-dexia
Contrairement à ce qu'avancent les tenants de l'ultralibéralisme, il est faux, voire mensonger d'estimer qu'une seule politique est possible et nécessaire - celle de l'ultralibéralisme au pouvoir en Occident autour des régimes néoconservateurs et ultralibéraux. L'exemple de l'Islande montre qu'il est deux choix symbolisés d'un côté par l'exemple irlandais et de l'autre par l'Islande. Les Irlandais se sont pour l'instant soumis aux diktats monétaristes de la City de Londres autour du conglomérat interbancaire Inter-Alpha; quand l'Islande a nationalisé le secteur bancaire en faillite et a rendu au peuple islandais la responsabilité républicaine et démocratique de son crédit de monnaie :
http://www.metrofrance.com/info/l-islande-a-t-elle-fait-sa-revolution/mkaB!tWI2q1w6pfehA/
A ceux qui objecteraient que l'exemple encourageant de l'Islande, au contraire de la faillite de l'Irlande, n'est pas représentatif des autres peuples - que le cas islandais est trop isolé, voire exigu, il convient de noter que le récent rapport Angelides de la Commission américaine d’enquête sur la crise financière, présidée par un élu démocrate éponyme, après avoir pointé du doigt la complicité active d'Obama à l'égard de Wall Street et du secteur bancaire, dénonce l'abrogation du Glass-Steagall (sans proposer explicitement son rétablissement comme solution pour empêcher que la crise financière s'aggrave au niveau mondial, comme je l'avais annoncé un peu vite, mais la dénonciation de l'abrogation du Glass-Steagall revient de fait à exiger son rétablissement). Vous savez, cette loi promulguée par Roosevelt pour conjurer les effets dévastateurs de la Grande Crise et qui fut abolie sous Clinton par un pouvoir politique clairement aux ordres de Wall Street (avec notamment la participation efficace de l'inénarrable Summers).
Angelides ne condamne par seulement la finance folle et ses serviteurs politiciens zélés et détraqués (comme Obama le démocrate ultralibéral). Il rappelle que l'argument selon lequel il n'existe qu'une seule voie, celle du renflouement massif et suicidaire des banques, est un sophisme puant : «Si nous acceptons le refrain que "personne ne pouvait prévoir ce qui allait se passer" et que "rien n’aurait pu y faire"», alors, c’est obligé, « cela se produira » de nouveau. Pour preuve, le Glass-Steagll Act qui est le précédent historique défendu en premier lieu par LaRouche depuis la fin du système de Bretton Woods.
Le Glass-Steagall qui consiste à séparer drastiquement les banques de dépôt des banques d'affaires permettrait, appliqué au niveau mondial et plus seulement au format occidental, de mettre en faillite les banques sous perfusion des garanties d'Etat et de revenir au critère économique sain de la production physique garantissant la spéculation financière contrôlées et régulée. Pour ceux qui doutent de la viabilité du Glass-Steagall, effrayés par la réputation sulfureuse de LaRouche, l'exemple parent du seul Prix Nobel d'économie français Maurice Allais devrait leur indiquer que cette voie exprime la prospérité républicaine (au sens classique et premier).
Allais lui aussi se montre favorable à un système proche du Glass-Steagall et aura été le seul économiste français, et l'un des rares au niveau mondial, à avoir prévu la crise depuis deux décennies, au point qu'il fut marginalisé par les médias dominants français; accessoirement, Allais a soutenu publiquement les propositions économiques de LaRouche et de ses associés avant de mourir récemment (un signe que les larouchistes ne sont pas du tout des extrémistes sectaires, mais des incompris qui dérangent par leurs idées pertinentes). Ces deux exemples lucides (enfin des économistes qui ont prévu rationnellement l'actuelle crise dévastatrice et généralisée et y ont proposé des remèdes précis et concordants) sont repris tardivement et sans être nommés, au niveau cette fois supérieur (institutionnel américain) par le rapport Angelides qui a le mérite principal de rappeler que la politique oligarchique est d'autant plus évitable que la crise actuelle était prévisible. Si les Français veulent retrouver le plein emploi, ils doivent adopter d'urgence des mesures de type Glass-Steagall relié à un Bretton Woods au niveau mondial (un Glass-Steagall circonscrit au niveau français serait une mesure inadaptée et dérisoire, un peu comme les engagements soi-disant socialistes et fort naïfs pris par le gouvernement Mauroy sous l'ère Mitterrand ente 1981 et 1982).

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Cher Koffi,
Moi, le nouveau venu, comme un ancien-né, je n'ose plus faire le compte des groupes que j'ai dû quitter. Eh oui, comme vous le dites si bien,justement, fuis l'esprit qui s'empare du groupe. Et pourtant. Joindre et oindre le groupe des esprits, toujours cette espérance qui me le tient mon esprit, à corps défendant mais obéissant! J'en suis arrivé à me sentir un complot à moi seul! Pour faire mon commentaire sur 911, je ne dirai qu'une chose (vous avez déjà épuisé le sujet avec vos lumineuses investigations et analyses) : enfin, nous sommes certains, c'est si rare d'être certain : WTC7! (je me souviens encore des premières fois où j'ai vu les premières images des premières démolitions "propres", mon cerveau d'enfant trouvait cela magique). Mon esprit se gargarise encore et se remet durement de LA preuve, et mes mains brouillonnes, enfin, encore tout ankylosées d'avoir tant écrit, commencent à peine de râler.
A vous, frère d'âme.
Christophe Jimenez.
(lesvirtuoses@hotmail.fr)

Koffi Cadjehoun a dit…

Je vous ai répondu à l'adresse indiquée...