http://www.politis.fr/article136.html
"Jeudi 11 avril 2002.
Idées
Meyssan l’imposteur.
Fabrice Nicolino
La thèse au minimum farfelue de Thierry Meyssan sur les attentats du 11 septembre aux États-Unis n’est en rien crédible. Fabrice Nicolino, faisant écho à un débat au sein de notre rédaction à la suite du « Bloc-notes » de Bernard Langlois, dénonce ici une construction délirante et les trucages du président du Réseau Voltaire.
Faut-il lire l’insupportable montage de Thierry Meyssan ? Ceux qui le feront apprendront au moins une chose, c’est que tout, rigoureusement tout est devenu possible. Le livre du président du Réseau Voltaire (1) entend en effet démontrer qu’aucun avion ne s’est jamais abattu le 11 septembre 2001 sur le Pentagone, pour la bonne raison que tout repose sur un complot d’État. Son but ? Mais ouvrir en Afghanistan une voie royale au pétrole d’Asie centrale, voyons ! Cela serait seulement lamentable si une partie de la gauche et des écologistes ne cautionnait en réalité, et depuis des années, Thierry Meyssan et son très curieux cabinet d’enquêtes privées impudemment nommé Réseau Voltaire. Jean-Luc Bennahmias, responsable national des Verts, fait partie de son conseil d’administration, ainsi que Christian Terras, de Golias ; le président du Mrap Alain Callès et l’ancien député européen Vert Yves Frémion en sont vice-présidents ; Meyssan est quant à lui secrétaire national des Radicaux de gauche. À Politis même, deux articles récents attestent que Meyssan conserve écoute et considération. Bernard Langlois, dans son Bloc-notes du n° 693, sans adhérer à toute la thèse du complot, estime qu’une bonne part du propos de Meyssan « tient plutôt bien la route ». Christine Tréguier, dans sa chronique du n° 695, et bien qu’elle soit loin d’être claire, paraît bien prendre sa défense, au motif que son travail s’appuierait sur « tout, sauf des rumeurs ».
Disons-le sans précaution, tout cela est navrant. Car Meyssan, qui n’est pas même allé aux États-Unis - pour quoi faire, franchement -, et qui n’a strictement interrogé personne, s’est en fait livré à une construction délirante et néanmoins organisée. La méthode, qui est aussi celle des négationnistes, consiste à empiler certains faits réels sur d’autres controuvés, puis de passer le tout au hachoir de la surinterprétation. De la sorte, il est facile de montrer que Léon Trostki a été l’agent du Mikado et de la Gestapo depuis sa plus tendre enfance, ou que le Protocole des Sages de Sion - ce faux monstrueux - est l’impeccable preuve historique que les Juifs dirigent le monde en secret. D’autres ont déjà fait la démonstration précise des énormes trucages de Meyssan, qui écarte bien sûr tous les témoignages directs de l’impact de l’avion sur le Pentagone. On connaît le nom de chacun des passagers de cet avion qui ne s’est jamais écrasé ? Qu’importe ! Les services secrets sont très forts, savez-vous ? En fait, ce que révèle d’évidence ce livre, c’est que Meyssan est atteint d’un narcissisme surdimensionné. En effet, que nous dit-il au fond ? D’abord que l’appareil d’État américain est tout-puissant, omnipotent et diabolique, qu’il est capable de monter des opérations d’une complexité inouïe sous les yeux mêmes de l’opinion mondiale. Cela serait désespérant s’il n’y avait sur terre un clairvoyant, capable de voir au travers des ténèbres. Meyssan est un cas : le monde entier se laisse berner mais lui, en cliquant à quelques reprises sur internet - ce nouveau dieu des éternels gogos -, réussit à dévoiler l’impensable ! L’effroyable imposture de Meyssan, ajoutons-le, vient de beaucoup plus loin, et les Verts en particulier seraient bien inspirés d’y réfléchir. Il est de bon ton, chez quelques militants qu’on dira distraits, de vanter l’excellence du travail de « renseignement » fait par le Réseau Voltaire depuis quelques années. Souvent tourné vers l’extrême droite et divers intégrismes, il est constitué surtout de fiches qui ne sont pas sans ressembler aux si fameuses notes des Renseignements généraux. Or ces fiches mêlent d’une façon insupportable le vrai, l’établi, la rumeur et la calomnie. On ne prendra pour l’heure que deux exemples. Dans la très courte biographie consacrée à Hubert Védrine, ministre des Affaires étrangères, le Réseau Voltaire - en fait, comme on a tout lieu de le penser, Thierry Meyssan lui-même - ajoute à quelques banales notations deux « informations » très remarquables. La première vise son père Jean, présenté comme un cagoulard et un admirateur de Pétain. Pourquoi accorder une telle place à cela, sinon pour suggérer jusques et y compris une filiation idéologique ? La seconde est infâme. Juste après avoir signalé que Védrine est conseiller municipal de Saint-Léger-des-Vignes, Meyssan-Voltaire ajoute ceci : « En 1990, il s’avéra que son domicile, qui était aussi celui du père Nicolas Glencross (un vieil ami de son père, Jean Védrine), hébergeait le plus important studio de pornographie enfantine jamais découvert en Europe. Les photographies du père Glencross étaient transmises par l’entremise du pasteur Joseph Doucé à l’éditeur nazi Michel Caignet qui les commercialisait [...]. Le père Glencross décéda peu après sa sortie de détention préventive et le pasteur Doucé fut assassiné. L’affaire s’éteignit sans qu’Hubert Vedrine ait été entendu dans le cadre de l’enquête ». On a compris, n’est-ce pas ? Védrine cache quelque chose, et ce quelque chose est terrible. Aucun début de commencement de preuve - évidemment ! -, simplement du venin, et cet horrible besoin de salir. Au moment de la mort de notre cher René Dumont, en juin 2001, Meyssan publia, de même, un communiqué dont le titre dit l’essentiel : « René Dumont, pacifiste, fasciste et tiers-mondiste, est mort ». Qu’avait-il fait pour côtoyer dans l’opprobre Le Pen et Mégret, Mussolini et Hitler ? Des articles techniques dans un hebdomadaire agricole en effet pétainiste, pendant la guerre. Pas de citation dans le texte de Meyssan, non, car on aurait immédiatement compris la manipulation, mais des rapprochements et des glissements, jusqu’à cette ultime saloperie en guise de conclusion : le Réseau Voltaire « invite à une lecture critique de l’oeuvre récente de René Dumont, notamment en ce qui concerne ses conceptions en matière démographique... » Autrement dit, si Dumont craint la surpopulation, c’est qu’il déteste peut-être les sous-hommes et qu’il envisage - pourquoi pas ? - la solution finale de leur prolifération. Faut-il ajouter quelque chose ? Trois fois rien. Meyssan est un imposteur, Meyssan est un salaud, Meyssan n’a rien à voir avec la gauche ou l’écologie. Du moins, on voudrait le croire.
Lire aussi dans les pages Idées de Politis n° 696 :
La chronique de Denis Robert
La tribune de Pouria Amirshahi et Carole Hazé : L’insécurité des jeunes
La tribune de Jean-Luc Mélenchon : Le droit plutôt que la force
(1) L’Effroyable imposture, éditions Carnot. »
Cet article illustre les dérives du journalisme mutant en ce que l'auteur semble sincèrement reprendre la position des médias mutants. Non plus examiner les faits, mais décréter comme un postulat indémontrable et indémontré que la vérité officielle sur les attentats du 911 est la vérité une, intangible et irréfutable. Problème : la contestation de cette version officielle ne vient en rien nier les attentats en tant qu’attentats, mais prétend que les auteurs visés de cette boucherie ignoble ne sont pas ben Laden et ses comparses d’al Quaeda. Problème connexe et d’importance capitale : si ce n’est pas ben Laden et Al Quaeda, alors les institutions démocratiques sont en danger. Le 911 illustrent le fait que le système occidentaliste vit une crise systémique. Raison pour laquelle les journalistes s’empressent de camoufler l’événement sous une bordée de calomnies et d’insultes Pour affronter la crise systémique que nous vivons, il faudrait de vrais journalistes. Comme c’est prévisible, les médias ont muté en ce qu’ils emploient seulement des propagandistes travestis en journalistes honorables et honorés.
Nous allons voir que cet article, comme tous les articles à notre connaissance (et pour notre plus grande déception), n'examine en rien ce qu'il prétend analyser et annonce avec fracas. Le lecteur attend en effet que l'auteur nous montre en quoi la thèse imputée à Meyssan repose sur des constructions délirantes. Eh bien, jamais l'auteur ne nous le dira. Parfois, on brûle d'approcher des prémisses. Il est d'autant plus décevant de constater que l'on s'en éloigne immédiatement pour aborder des sujets voisins. On apprend ainsi que :
- selon Meyssan, "aucun avion ne s’est jamais abattu le 11 septembre 2001 sur le Pentagone, pour la bonne raison que tout repose sur un complot d’État."
Voilà qui ne nous apprend rien sur la fausseté des thèses de Meyssan.
- "Meyssan, qui n’est pas même allé aux États-Unis - pour quoi faire, franchement -, et qui n’a strictement interrogé personne, s’est en fait livré à une construction délirante et néanmoins organisée. La méthode, qui est aussi celle des négationnistes, consiste à empiler certains faits réels sur d’autres controuvés, puis de passer le tout au hachoir de la surinterprétation."
Laquelle? Enfin des faits?
- "D’autres ont déjà fait la démonstration précise des énormes trucages de Meyssan, qui écarte bien sûr tous les témoignages directs de l’impact de l’avion sur le Pentagone. On connaît le nom de chacun des passagers de cet avion qui ne s’est jamais écrasé? Qu’importe! Les services secrets sont très forts, savez-vous?"
Si l'on veut malgré tout retenir quelque ébauche de fait(s) dans le travail journalistique de Nicolino, il faudra se contenter de cette dernière remarque pour comprendre ce qui est ici exécuté de manière grossière, comme toujours. Le seul endroit où l'inénarrable Fabrice Nicolino fait mention de faits, c'est de manière elliptique et secondaire, dans ces quelques lignes. Le moins qu'on puisse dire, c'est que quelques lignes évasives pour traiter de la désinformation de Meyssan (le sujet annoncé), c'est inacceptable. Mais il y a pis, bien sûr. Nicolino n'entend nullement discuter d'un postulat universellement reconnu : la version officielle est la bonne. Nicolino en est tellement persuadé qu'il se contente de citer d'autres sources anonymes qui auraient déjà apporté la démonstration de la folie des thèses de Meyssan. Autrement dit, les thèses de Meyssan sont fausses parce que d'autres l'ont dit et que je n'ai plus besoin de discuter de ce fait.
Le procédé est hallucinant et manipulatoire. En réalité, Nicolino ne démontrera à aucun moment que Meyssan affabule et en quoi il affabule. Il se contente de sources anonymes et indirectes pour asséner, sans même examiner ces sus-dites sources, que Meyssan est un manipulateur. Donc Nicolino ne détient aucune preuve rationnelle et tangible de ce qu'il annonce. Pis, Nicolino sombre dans le mensonge, volontaire ou non, à son tour quand il affirme que l'identité des passagers prouve la fausseté des dires de Meyssan.
On remarque que :
- l'on prétend démontrer la fausseté des thèses de Meyssan dans la mesure où l'on refuse d'aborder ces thèses au nom de la bienséance (attitude d'une Charles également) et où finalement l'article prétend analyser les raisons des délires de Meyssan plus que démontrer l'inanité criante de ces délires. Le verrou fonctionne à merveille. Je veux parler du postulat selon lequel la version officielle est universellement bonne et irréfutable. Effectivement, Nicolino la valide catégoriquement, sans démonstration et prétend faire son travail de journaliste à partir de ce postulat. En réalité, il ne fait qu'un travail d'interprétation, sur le thème : comment expliquer les divagations de Meyssan?
Quant à moi, je pose une question : comment notre auteur se permet-il de faire ce travail alors qu'il n'a nullement validé ce qu'il annonçait et ce qui importe logiquement : la démonstration de la fausseté des thèses de Meyssan?
- le seul fait serait les témoignages qui accréditeraient la version officielle. Cette présentation est largement inexacte, puisque, le moins qu'on puisse dire, est que les témoignages se contredisent énormément. La plupart des témoignages qui accréditent la version officielle émanent de militaires, soumis au droit de réserve. Nicolino nous fait croire que tous les témoignages accréditeraient la version officielle. C'est faux. Certains parlent d'un petit avion; d'autres carrément d'un missile. Les témoignages de témoins, d'employés du Pentagone et de personnels de la FAA s'opposent radicalement aux témoignages que mentionne Nicolino comme s'ils étaient les seuls. D'autre part, Nicolino laisse accroire que toute la démonstration reposerait sur la question des témoignages, alors que ce n'est pas le cas. Tant s'en faut. L'essentiel de la démonstration de Meyssan, qui repose sur le bon sens, ne se fonde certainement pas sur les témoignages, pas plus qu'elle n'occulterait ces témoignages. Elle se contente de constater que les témoignages se contredisent largement et qu'il existe des preuves physiques très supérieures aux témoignages qui démontrent qu'il n'est pas possible qu'un Boeing 757 ait frappé la façade du Pentagone. J'y reviendrai.
Le reste de l'article est en fait consacré au vrai motif de l'article : puisque Meyssan est un fabulateur/manipulateur, il s'agit de démontrer que Meyssan emploie des méthodes négationnistes et crapuleuses par ailleurs (et peut-être aussi depuis sa naissance).
a) Nicolino commence par mettre en garde les gauchistes, en particulier les Verts, sur toute velléité de soutien aux thèses de Meyssan. Elle ne pourrait provenir que de l'égarement et de la naïveté. La mise en garde concerne explicitement certains membres de Politis, qui ont osé le sacrilège : défendre Meyssan. On ne défend pas l'associé du diable. Il s'agit dans le premier paragraphe de discréditer les soutiens de gauche de Meyssan en montrant qu'ils sont soit bernés, soit qu'ils se retrouveront bientôt au rang des accusés (la menace est implicite).
b) Nicolino poursuit en rapprochant les thèses de Meyssan du négationnisme et de l'antisémitisme, avec citation du fameux et inévitable Protocole des sages de Sion. Le procédé est d'autant plus infect qu'aucune démonstration n'a pour l'instant été apportée, loin s'en faut, aux propos de Nicolino. Pour le moment même, on reproche beaucoup de choses à Meyssan sans expliquer en quoi ses thèses sur le 911 reposent sur l'affabulation.
c) Nicolino ridiculise Meyssan en expliquant son besoin d'affabulation par un narcissisme surdimensionné. L'explication psychiatrique de la mythomanie de Meyssan en tant que symptôme est extraordinaire : car Nicolino tire des conclusions définitives sans autre cause rationnelle qu'un postulat, par essence non démontré. En d'autres termes : les thèses de Meyssan sont folles parce qu'elles s'opposent à la version officielle. Ergo, ergo... Mais ces conclusions définitive lui permettent de clamer sans ambages que Meyssan est un comique pas drôle qui se croirait plus malin que les autres (au passage, on relève une sournoise attaque contre Internet, qui, c'est un hasard, remet par ailleurs en cause le pouvoir en situation de monopole des médias).
d) Nicolino, toujours sans avoir démontré quoi que ce soit, et en particulier l'inanité des thèses de Meyssan, en vient à l'essentiel pour lui : la méthode de Meyssan s'appuie toujours sur la calomnie, la manipulation et le mensonge. Pour justifier de son propos, il se réfère à deux exemples :
- le Réseau Voltaire a sali le ministre Hubert Védrine à propos de son père et d'un ami de son père.
- Meyssan a sali l'écologiste René Dumont au moment de sa mort (en plus!).
Pardon d'être monomaniaque, mais juste une petite question : où est le rapport avec le sujet qui nous intéresse : en quoi Meyssan énoncerait des thèses aberrantes concernant l'attentat sur le Pentagone? Il n'y en a bien entendu aucun. Par contre, l'article se clôture sur une conclusion remarquable. Partant du principe qu'il a démontré ce qu'il avançait, à savoir que Meyssan est un effroyable manipulateur, ce qui n'est nullement le cas, Nicolino n'a aucune peine à prononcer son jugement final, fort mesuré et miséricordieux, comme on le notera : "Meyssan est un imposteur, Meyssan est un salaud, Meyssan n’a rien à voir avec la gauche ou l’écologie. Du moins, on voudrait le croire."
La conclusion se veut sans appel. Cependant, celui qui ici insulte est aussi celui qui se permet d'insulter au nom de conclusions définitive qu'il aurait apportées. Comme on vient de le voir, il n'en est rien. Bien au contraire. Historiquement, de tels comportements se payent. Un martyr est un témoin. Les futurs observateurs l'attesteront. La diversion est ici employée pour traiter de divers sujets autour du thème de la manipulation congénitale de Meyssan, sans que ne soit abordé le vrai sujet (toujours le même, celui qui 'na presque pas été abordé, tout juste effleuré). Ni superficiellement, ni dans le fond, comme l'affaire l'aurait exigé. Meyssan est au final d'autant plus vilipendé qu'aucune preuve n'a été apportée que la version officielle sur le Pentagone est irréfutable.
Alors, on va rendre service au pauvre Nicolino. On aimerait qu'au nom de la vérité Nicolino nous explique :
- pourquoi aucun corps n'a été retrouvé, ni présenté par le FBI et le Pentagone des victimes.
- pourquoi le vol AA77 se serait dématérialisé dans le crash, si bien que le Pentagone n'a retrouvé ni moteur à réaction, ni train d'atterrissage, ni cadavre (je souligne, car c'était un angle d'attaque indirect et fallacieux de Nicolino), ni bagage, ni siège, ni aucune autre partie d'appareil, sauf une vague partie tribord avant du fuselage arrière d'un Boeing 757. Une des photographies montre un turboventilateur, mais il provient d'un Skywarrior A3, non d'un 757 (voir notamment Karl Schwartz).
- pourquoi le Pentagone et le FBI ont confisqué toutes les vidéos des alentours et n'ont diffusé que quelques photographies qui ne prouvent rien, quand elles ne contredisent pas plutôt la version officielle.
- sur l'une de ces photographies, il est évident que la Pentapelouse est intacte, ce qui est plus que hautement improbable, vu les conditions du crash.
- les photographies exhibent un trou dans la façade du Pentagone qui oscillent entre 4,6 et 6,10 mètres, selon Meyssan et Marrs. Or le Boeing 757-200 mesure 47,24 m. de long, 38,1 m. d'envergure, avec un train d'atterrissage de 5,49 m. de haut entre la partie basse des moteurs et le sommet du fuselage. Où est passé cet avion dans un trou aussi petit, d'autant que le morceau du mur tombé après l'effondrement de la façade mesure 19 mètres maximum? Le problème est amplifié encore par l'angle de crash d'environ 45 degrés, qui suppose un trou d'impact de 54 mètres en comprenant l'avion et les ailes (Tarpley). Il est physiquement impossible que le vol AA77 d'un avion Boeing 757-200 se soit écrasé sur le Pentagone.
- le pilote présumé, un certain Hani Hanjour, était un pilote tellement maladroit que de simples moniteurs d'une école de pilotage lui demandèrent de ne plus voler avec lui quelque temps auparavant. Comment ce pilote aurait-il réussi des manœuvres aériennes d'une difficulté prodigieuse, quand on mesure la trajectoire de l'appareil, très sophistiquée et peu explicable pour un avion détourné? Un seul exemple, qui transforme Hanjour en virtuose de l'aviation : juste avant le crash tragique, le virage spectaculaire à 270° effectué tout en descendant de 2 100 m. en deux minutes par le Boeing présumé.
Il faut conclure, mais il y aurait encore bien d'autres questions importantes concernant l'attentat contre le Pentagone. Dieu ne se trouve-t-il pas dans les détails? Le diable se situe alors dans les simplifications et les diversions. N'est-ce pas, Nicolino? A ces questions que je rappelle, et à de nombreuses autres, toutes aisément accessibles (il suffit de consulter l'excellent livre de Tarpley, La terreur fabriquée, par exemple), Nicolino se garde bien de répondre, alors que c'est ce qu'il aurait dû faire puisque c'est ce qu'il annonçait.
Non seulement Meyssan ne déverse pas des affabulations grotesques, mais les thèses qu'il présente repose sur des faits solidement étayés. Si ce n'est pas le cas, que Nicolino et d'autres ne nous le démontrent-ils pas? Pis encore, c'est toujours la même technique de diversion qui consiste, au lieu de répondre directement aux objections soulevées, à calomnier l'auteur des objections à propos d'éléments étrangers à ces objections proprement dites. Au final, Nicolino est emblématique de la technique que je retrouve partout présente dans les soi-disant réfutations des objections à la version officielle du 911 (ainsi de la grande soirée sur Arte).
On annonce que l'on va démontrer l'inanité de ces objections, alors qu'on part du présupposé selon lequel la version officielle est par principe juste et irréfutable. C'est à chaque fois la même histoire : loin de démontrer quoi que ce soit, le postulat de départ (la version officielle est juste) permet de ne rien démontrer et d'aborder le seul sujet qui intéresse les auteurs : la psychologie inquiétante des contestataires. Inutile de préciser que les complotistes (c'est ainsi que ces derniers sont nommés assez vite et le complotisme désigne la folie) sont des paranoïaques, des illuminés, des délirants et que toutes ces accusations peuvent être déversées gratuitement, sans l'ombre d'une démonstration ou d'un argument rationnel, simplement parce que les médias occidentaux s'appuient sur la caution officielle, qui leur permet d'asseoir leur postulat sur leur démarche critique de journaliste.
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