Mon frère ne cesse de me poser la même question ébaubie : comment se fait-il que tous les médias couvrent la version officielle du 911? Il est bien entendu que mon frère est un esprit cartésien qui considère froidement les faits qui lui sont apportés et qui ne peut que parvenir à la conclusion suivante : la version officielle est fausse. Mais combien dans ce pays s'élevèrent contre la traite négrière? Et combien contre la Collaboration? Combien ont essayé de savoir vraiment qui avait tué JFK?
Les journalistes des grands médias estiment appartenir à une catégorie supérieure. C'est ce qui tue les élites, l'élitisme. Ca vous coupe du réel et ça vous installe subrepticement dans l'Hyperréel. Rien de bon sous l'Hyperréel! Rien de neuf sous le soleil. Il faut expliquer le silence, la lâcheté, l'hypocrisie, les compromissions, le mensonge larvé, la complicité, l'omission, la manipulation, les contresens, le détournement, etc., par le mimétisme. Rien de plus cohérent que le mimétisme : il vous installe dans l'ordre, il vous conforte dans l'ordre. Le mimétisme humain est le plus sûr moyen de rendre l'ordre opérationnel, viable et pérenne. Sans ordre, l'homme est perdu, puisque l'ordre est ce qui fonde la culture humaine.
Mais le mimétisme est aussi ce qui précipite et encourage les comportements moutonniers, si bien dépeints par Rabelais. Ceux qui depuis les Twin Towers ont sauté dans le vide nous ont indiqués que les martyrs ne mouraient jamais vainement. En l'occurrence, que c'était le vide que promettaient les promoteurs insensés du 911. Le mimétisme protège l'ordre quand l'ordre est cohérent. Le mimétisme protège encore plus l'ordre quand l'ordre devient incohérent, quand il est en déclin, quand il se délite. Les élites se délitent. L'ordre fait désordre.
Les premières catégories sociales qui ont intérêts à préserver l'ordre quand l'ordre manifeste des signaux inquiétants de décrépitude et de chute (chut), ce sont les élites. A quelles catégories sociales appartiennent les journalistes qui d'ordinaire font le haut du pavé et de l'information en Occident? Il est tout à fait cohérent pour ces gens de défendre l'ordre. Tout être mû par le mimétisme défend l'ordre. A fortiori quand on a le sentiment d'appartenir au haut de l'ordre, voire de le faire. Il n'est jamais facile d'avoir consenti à des efforts importants et de s'avouer que ces efforts sont vains et inutiles.
Je le répète : les hommes d'un ordre préfèrent défendre l'ordre auquel ils appartiennent plutôt que le sentiment de néant. L'alternative s'offre ainsi, notamment dans le cas qui suit le 911 : l'ordre corrompu et gangréné ou le néant. Que choisirait-on? Et que choisirait-on surtout quand on appartient aux élites de l'ordre en question? Quand l'ordre montre des signes de faillite et qu'on appartient à l'élite de cet ordre, comment réagit-on? On le défend quitte à se commuer en outil de propagande ou en pouvoir perverti - ou on attaque, quitte à passer pour un traître? Ceux qui ont fait le 911 se sont dits : nous agissons pour le bien de l'ordre que nous dirigeons (je ne pense pas aux fantoches politiques du moment). Ceux qui relayent l'information se disent par conséquent : nous protégeons le système, sans quoi l'effondrement nous touchera tous.
En dessous des élites, le quidam préfère fermer les yeux et ne pas se poser trop de questions quitte à sauver le système. Mieux vaut en baver et se faire arnaquer que de se retrouver seul, bientôt homme à la mer. Un homme à la mer est amer, d'autant que l'eau qu'il ingurgite par tous les pores de sa peau est salée. Raison pour laquelle le silence n'est pas chose étonnante et inexplicable.
Tous dans leur condition sont des précaires qui ne savent que trop que sans le système, ils seront moins encore. Tous ont peur de la chute et de l'effondrement. C'est drôle, parce que la chute sera pire encore avec le silence et la complicité de tous. Peu importe. Chacun se fait la réflexion consolante et fataliste qu'on ne peut pas faire grand chose, qu'on ne peut rien y faire, qu'il faut supporter son fardeau en silence. Chacun trouve une bonne raison d'être mouton. On se console en se répétant que le système s'en sortira, qu'il en a vu d'autres, que le principal est de sauver les apparences en misant sur la continuité du système.
On pense et on estime que le meilleur moyen de sauver le système est encore de sauver les apparences, en faisant comme si rien ne s'était passé, rien, c'est-à-dire une crise structurelle, une attaque contre le système, mais heureusement le système s'en est sorti, grâce à la vigilance de ses élites désintéressées. La vérité est autre : le système est attaqué par ses élites parce que le système est attaqué dans ses fondements. Pendant ce temps, le système et ses élites homicides sont protégées par les élites sœurs au nom du système, de sa pérennité et de ses états de service.
On croit sauver l'ordre alors qu'on sauve seulement sa peur. C'est la peur du désordre qui vous pousse à accepter l'ordre le plus inacceptable et condamné par les signes les plus irréfutables. Les membres d'un ordre corrompu et gangréné préfèrent défendre cet ordre vaille que vaille que d'affronter la seule question qui compte - la vraie question : que faire pour remplacer cet ordre par un autre ordre? Il n'est pas possible que le néant remplacer le néant. Si la majorité d'un ordre condamné apprenait cette vérité essentielle (le néant pur ne se produit jamais, n'advient jamais), la majorité se retrouverait face à une alternative plus acceptable. Non plus : l'ordre ou le néant; mais : l'ordre corrompu ou un autre ordre.
De toute manière, il faut regarder les choses en face : soit conserver cet ordre en n'ignorant plus (désormais) qu'il est promis à la ruine; soit changer d'ordre, ce que la nécessité des choses impose et appelle inévitablement. Dès lors les jeux sont faits et le mimétisme qui est au fondement de la peur ne fait en fait que préparer le changement. Il est comique que ceux qui parient sur le silence pour sauver les meubles soient les premiers et plus efficaces agents du changement. La crise n'a pas que des inconvénients.
Les journalistes des grands médias estiment appartenir à une catégorie supérieure. C'est ce qui tue les élites, l'élitisme. Ca vous coupe du réel et ça vous installe subrepticement dans l'Hyperréel. Rien de bon sous l'Hyperréel! Rien de neuf sous le soleil. Il faut expliquer le silence, la lâcheté, l'hypocrisie, les compromissions, le mensonge larvé, la complicité, l'omission, la manipulation, les contresens, le détournement, etc., par le mimétisme. Rien de plus cohérent que le mimétisme : il vous installe dans l'ordre, il vous conforte dans l'ordre. Le mimétisme humain est le plus sûr moyen de rendre l'ordre opérationnel, viable et pérenne. Sans ordre, l'homme est perdu, puisque l'ordre est ce qui fonde la culture humaine.
Mais le mimétisme est aussi ce qui précipite et encourage les comportements moutonniers, si bien dépeints par Rabelais. Ceux qui depuis les Twin Towers ont sauté dans le vide nous ont indiqués que les martyrs ne mouraient jamais vainement. En l'occurrence, que c'était le vide que promettaient les promoteurs insensés du 911. Le mimétisme protège l'ordre quand l'ordre est cohérent. Le mimétisme protège encore plus l'ordre quand l'ordre devient incohérent, quand il est en déclin, quand il se délite. Les élites se délitent. L'ordre fait désordre.
Les premières catégories sociales qui ont intérêts à préserver l'ordre quand l'ordre manifeste des signaux inquiétants de décrépitude et de chute (chut), ce sont les élites. A quelles catégories sociales appartiennent les journalistes qui d'ordinaire font le haut du pavé et de l'information en Occident? Il est tout à fait cohérent pour ces gens de défendre l'ordre. Tout être mû par le mimétisme défend l'ordre. A fortiori quand on a le sentiment d'appartenir au haut de l'ordre, voire de le faire. Il n'est jamais facile d'avoir consenti à des efforts importants et de s'avouer que ces efforts sont vains et inutiles.
Je le répète : les hommes d'un ordre préfèrent défendre l'ordre auquel ils appartiennent plutôt que le sentiment de néant. L'alternative s'offre ainsi, notamment dans le cas qui suit le 911 : l'ordre corrompu et gangréné ou le néant. Que choisirait-on? Et que choisirait-on surtout quand on appartient aux élites de l'ordre en question? Quand l'ordre montre des signes de faillite et qu'on appartient à l'élite de cet ordre, comment réagit-on? On le défend quitte à se commuer en outil de propagande ou en pouvoir perverti - ou on attaque, quitte à passer pour un traître? Ceux qui ont fait le 911 se sont dits : nous agissons pour le bien de l'ordre que nous dirigeons (je ne pense pas aux fantoches politiques du moment). Ceux qui relayent l'information se disent par conséquent : nous protégeons le système, sans quoi l'effondrement nous touchera tous.
En dessous des élites, le quidam préfère fermer les yeux et ne pas se poser trop de questions quitte à sauver le système. Mieux vaut en baver et se faire arnaquer que de se retrouver seul, bientôt homme à la mer. Un homme à la mer est amer, d'autant que l'eau qu'il ingurgite par tous les pores de sa peau est salée. Raison pour laquelle le silence n'est pas chose étonnante et inexplicable.
Tous dans leur condition sont des précaires qui ne savent que trop que sans le système, ils seront moins encore. Tous ont peur de la chute et de l'effondrement. C'est drôle, parce que la chute sera pire encore avec le silence et la complicité de tous. Peu importe. Chacun se fait la réflexion consolante et fataliste qu'on ne peut pas faire grand chose, qu'on ne peut rien y faire, qu'il faut supporter son fardeau en silence. Chacun trouve une bonne raison d'être mouton. On se console en se répétant que le système s'en sortira, qu'il en a vu d'autres, que le principal est de sauver les apparences en misant sur la continuité du système.
On pense et on estime que le meilleur moyen de sauver le système est encore de sauver les apparences, en faisant comme si rien ne s'était passé, rien, c'est-à-dire une crise structurelle, une attaque contre le système, mais heureusement le système s'en est sorti, grâce à la vigilance de ses élites désintéressées. La vérité est autre : le système est attaqué par ses élites parce que le système est attaqué dans ses fondements. Pendant ce temps, le système et ses élites homicides sont protégées par les élites sœurs au nom du système, de sa pérennité et de ses états de service.
On croit sauver l'ordre alors qu'on sauve seulement sa peur. C'est la peur du désordre qui vous pousse à accepter l'ordre le plus inacceptable et condamné par les signes les plus irréfutables. Les membres d'un ordre corrompu et gangréné préfèrent défendre cet ordre vaille que vaille que d'affronter la seule question qui compte - la vraie question : que faire pour remplacer cet ordre par un autre ordre? Il n'est pas possible que le néant remplacer le néant. Si la majorité d'un ordre condamné apprenait cette vérité essentielle (le néant pur ne se produit jamais, n'advient jamais), la majorité se retrouverait face à une alternative plus acceptable. Non plus : l'ordre ou le néant; mais : l'ordre corrompu ou un autre ordre.
De toute manière, il faut regarder les choses en face : soit conserver cet ordre en n'ignorant plus (désormais) qu'il est promis à la ruine; soit changer d'ordre, ce que la nécessité des choses impose et appelle inévitablement. Dès lors les jeux sont faits et le mimétisme qui est au fondement de la peur ne fait en fait que préparer le changement. Il est comique que ceux qui parient sur le silence pour sauver les meubles soient les premiers et plus efficaces agents du changement. La crise n'a pas que des inconvénients.
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