Selon Onegus, qui répercute de nombreuses autres sources, toutes plus fiables les unes que les autres, dès la première réunion du Conseil National de Sécurité, en février 2001, le gouvernement Bush élaborait des plans pour renverser Saddam et préparait l’occupation de l’Irak. «Trouvez moi un moyen de le faire, demandait Bush à ses conseillers.» Cette information capitale émane du journaliste Ron Suskind, l’auteur de The Price of Loyalty, qui a recueilli les témoignages de plusieurs fonctionnaires et membres du gouvernement, dont celui de Paul O’Neil (ce dernier a accepté d’être cité nommément). A l’époque, Donald Rumsfeld avait téléphoné à Suskind pour tenter de le dissuader de publier.
On pourrait gloser sur les pressions explicites que subissent les journalistes et auxquelles ils consentent quand ils croient se mouvoir dans les élites et l'intelligentsia. Malheureusement, il faudra rappeler que ces compromis, justifiés bien entendu au nom des nobles sentiments, du droit à la réserve et aux secrets d'État, sont des compromissions et que les journalistes d'aujourd'hui payent au prix cher leur acceptation des normes du pouvoir : d'une part ils ne sont plus un contre-pouvoir, mais un appareil complexe de propagande au service du pouvoir, dont ils répercutent les désidérata; d'autre part, ils affichent une médiocrité consternante, qui les conduit à nier le journalisme et la qualité des investigations au nom de leur mutation implicite et occultée; enfin, il se payent d'autant plus de mots qu'ils sont désormais incapables de comprendre une idée un peu complexe et de lire un début d'article dépassant les dix lignes.
Les journalistes sont des médiocres qui publient des romans pour faire littéraires (ah, les hommes de lettres!) et qui versent dans l'insolence et l'impertinence quand les sujets abordés ne dérangent pas du tout ou quand la satire est autorisée tacitement et sciemment par le pouvoir. Ils se gausseront au spectacle de la déchéance d'une star camée jusqu'au cervelet reptilien (mais oui, c'est possible), ils abonderont de superlatifs chimériques pour qualifier les exploits de telle star du football, mais jamais, jamais ils ne livreront les informations authentiques, soit celles qui concernent l'événement millénariste comme le 911. Au pire, ils confieront les secrets people sur les dérapages de la Première Dame de France en saisissant que le pouvoir démocratique à la dérive favorise les critiques pourvu qu'elles se portent sur l'accidentel et l'anodin paillettes (le superficiel comme lieu de l'Hyperréel).
Ainsi W. avait-il planifié la guerre contre l'Irak bien avant le 911. D'aucuns trouveront confirmation de leur hypothèse : si W. a planifié la guerre contre l'Irak avant le 911, c'est que c'est lui qui a orchestré le 911 aux fins de lancer la guerre pour le contrôle du pétrole en voie de disparition et pour enrayer la chute inexorable du dollar (deux raisons souvent invoquées à juste titre, même si elles me semblent encore trop contextuelles et économiques et que je pense que le fond du problème est religieux). Malheureusement, tous les faits donnent tort à cette hypothèse (de la culpabilité de W. et de ses acolytes) et penchent du côté d'une explication plus pessimiste.
1) Déjà W. n'est qu'un pion, le rejeton d'une franchise texane, qui est solidement entouré de protecteurs aussi encombrants qu'exigeants.
2) D'autre part, W. et sa fine équipe n'ont pas eu le temps de planifier les attentats depuis l'élection de 2000. Il faut plusieurs années pour mener à bien cette élection.
3) Enfin, la journée du 911 met en scène un W. totalement dépassé par les évènements et ayant rencontré de nombreuses tentatives d'intimidation qui l'amèneront en fin de journée, une fois revenu sur Washington, à lancer la guerre contre le terrorisme, alors qu'il se débattait plus tôt dans la journée pour désamorcer les menaces qui lui parvenaient du plus haut sommet de l'État américain (qui comme chacun sait est infesté de taupes acquises à la cause d'Oussama et d'Al Quaeda).
Il y aurait bien d'autres faits à ajouter, mais en tout cas, je propose la piste suivante : W. n'est qu'un pion et tout l'entourage politique de W. n'est qu'un pion dans un mouvement plus général qui est le putsch intenté par les occidentalistes pour contraindre les États-Unis de se lancer sur le chemin de la guerre terroriste contre le terrorisme. Guerre qui est plus vaste que la guerre contre le pétrole. L'or noir n'est que la métonymie qui signifie le combustible de l'occidentalisme. C'est une guerre pour des valeurs élitistes qui s'universalisent de manière fallacieuse dans la mesure où universaliser l'élitisme le plus inacceptable relève de la gageure excentrique et désaxée.
Répétons que le 911 est la conséquence du délitement de la civilisation occidentaliste et du système généraliste qu'elle promeut. Les néoconservateurs et tous les thuriféraires ultralibéraux et sionistes (dans un sens très large, qui excède de loin les Juifs) sont les produits de cette déliquescence dans le moment comique et hilarant où ils s'estiment en être les dignes et nobles représentants. Ces distingués décadents, qui prennent la décadence pour l'excellence, signe des temps qui ne trompent pas et trompent tant, sont issus de la lame de fond qui emmène l'occidentalisme vers des perturbations de plus en plus grandes.
Les néoconservateurs sont un symptôme de décadence. Les théories d'experts qu'ils développent sont consternantes de nullité. Ce n'est pas que je suis en désaccord. C'est que la nullité va bien au-delà d'opinions divergentes ou non. Que ces ratés aient acquis un tel pouvoir en dit long sur le système. Quand le système a besoin d'installer des tordus, des fanatiques et des médiocres aux ports du pouvoir, c'est qu'il est au plus mal, puisque ses représentants officiels sont des pantins qui servent d'autres intérêts. Le système est tellement mal qu'il est incapable de produire un État fort.
Dans ce contexte morose et inquiétant, l'avènement de W. est le signe éclatant que le système place au pouvoir des individus qui sont des marques irréfutables de décadence. Mais ce ne sont pas ces individus qui fomentent le complot du 911, en tout cas pas les spécimens les plus visibles et médiatiques. Ceux-là ont des idées compatibles avec la guerre contre le terrorisme, l'invasion de l'Irak et autres billevesées impérialistes remarquables et suicidaires.
Mais Huntington n'a pas commis le Choc des civilisations avec la pleine conscience du 911. Il se trouve simplement que ses théories extrémistes et fumeuses rejoignaient le mouvement occidenaliste et atlantiste et que de ce point de vue, Huntington est un théologien de l'immanentisme. Je ne suis même pas certain que les rédacteurs du PNAC comprenaient qu'ils rédigeaient un mémo spéculatif qui annonçait de manière saisissante les évènements du 911 (en appelant à un nouveau Pearl Harbor).
Ces gens se manipulent tellement qu'ils promeuvent les mouvements de pensée favorables ou similaires sans pour autant donner aux théoriciens les clés de la maison. Tous ces théoriciens et stratèges produisent des plans de bataille en conformité avec la suite du 911 et qui semblent indiquer qu'ils avaient la peine en entière connaissance préalable des faits. En fait, ils n'ont au mieux qu'une parenté idéologique qui les pousse à développer des théories idoines et concordantes. Il est certain que la clique des néoconservateurs derrière W. s'est frottée les mains en constatant que le 911 permettait providentiellement de lancer la guerre contre le terrorisme.
Mais combien dans les rangs de ces officiels avaient vraiment conscience d'être manipulés ou d'être dans le secret des dieux? Combien ont seulement laissé faire? Des taupes pleinement conscientes, il devait y en avoir tout au plus une douzaine dans les rangs des néoconservateurs de la fraction politique au pouvoir. W. est ainsi l'un des plus manipulés dans les tragiques événements du 911. Bien sûr, c'est un conservateur très prononcé, mais je pense surtout que c'est le produit d'une franchise qui n'a accédé au pouvoir que parce qu'il portait le doux nom de Bush et qu'il représentait les inclinations de la faction gouvernementale après tout cooptée par des individus comme Shultz, le conseiller de Schwarzenegger.
N'accablons pas W. et soyons même assez prudents avec des Rumsfeld ou des Cheney, de toute évidence bien plus impliqués dans le 911 que leur Président chéri. Le seul que je flétrirais serait Wolfowitz si le pauvre n'était déjà assez meurtri et mortifié par ce qu'il a fait et dont il ne se relèvera pas. En attendant, ne nous trompons pas de cible : ne confondons pas la cause et la conséquence. Les causes du 911 ne sont certainement pas les représentants officiels, publics et politiques que l'on incrimine généralement. Ceux-là sont au mieux des pantins très manipulés qui ont laissé faire.
Dans tous les cas, ils sont les conséquences du système. Les réelles causes de ces conséquences anecdotiques et accidentelles (c'est le cas de le dire) sont systémiques et dépassent de très loin les sommets embrumés et lacés de l'iceberg. La lame de fond est tellement insidieuse et profonde qu'elle dépasse même les individus qui pourraient à bon droit se prévaloir du titre de cerveaux objectifs du 911. Je ne sais plus qui a dit cette parole célèbre, sans doute Castro ou Ponce Pilate, mais il faut pardonner à ceux qui vous offensent car ils ne savent pas ce qu'ils font.
C'est exactement le cas avec les cerveaux du 911 : ils ne se rendent pas compte qu'ils ne maîtrisent nullement les intrigues qu'ils croient susciter et qu'ils se font rouler dans la farine par un système qui les dépasse de très loin et qui réalisera d'autres avènements que les plans machiavéliques qu'ils ourdissent avec une naïveté d'autant plus déconcertante qu'elle se réclame du cynisme de démiurges pervertis. Le système suit le plan de Dieu, dirait Leibniz, certainement pas celui de volontés incapables d'embrasser le champ total du réel. Les complotistes ont été saisis par a démesure de leur argent et de leur pouvoir fort temporel. Ils n'ont pas pris conscience de leur contingence et de leurs limites innombrables et innommables. Alors, prêtez une quelconque responsabilité à des pantins manipulés par de multiples mains comme le sont les lampistes de l'Administration W., c'est oublier qu'ils sont seulement des extrémistes aveuglés par leur idéologie bornée. Des cerveaux, certainement pas.
P.S. : j'ajoute néanmoins que la responsabilité des néoconservateurs et de W. peut être invoquée au titre de leur idéologie qui après tout est très proche de celle des concepteurs du 911, cerveaux ou taupes. Comme eux, ils sont sionistes fervents et fanatiques; comme eux, ils sont ultraoccidentalistes et ultramondialistes au sens d'élitistes. S'ils ont couvert pendant un temps ou a posteriori le 911, c'est qu'ils se trouvaient suffisamment en phase avec ses déroulements qu'ils avaient avantage à mentir et à se taire (principe cher à Leo Strauss et à Carl Schmitt, pour lesquels le mensonge justifie les moyens). Comme eux, ils sont des conséquences de la déliquescence nauséabonde du système. Ils n'ont fait qu'accompagner le 911 et ne sont que de passage, comme des symptômes de troubles et des avertisseurs de dérapage.
On pourrait gloser sur les pressions explicites que subissent les journalistes et auxquelles ils consentent quand ils croient se mouvoir dans les élites et l'intelligentsia. Malheureusement, il faudra rappeler que ces compromis, justifiés bien entendu au nom des nobles sentiments, du droit à la réserve et aux secrets d'État, sont des compromissions et que les journalistes d'aujourd'hui payent au prix cher leur acceptation des normes du pouvoir : d'une part ils ne sont plus un contre-pouvoir, mais un appareil complexe de propagande au service du pouvoir, dont ils répercutent les désidérata; d'autre part, ils affichent une médiocrité consternante, qui les conduit à nier le journalisme et la qualité des investigations au nom de leur mutation implicite et occultée; enfin, il se payent d'autant plus de mots qu'ils sont désormais incapables de comprendre une idée un peu complexe et de lire un début d'article dépassant les dix lignes.
Les journalistes sont des médiocres qui publient des romans pour faire littéraires (ah, les hommes de lettres!) et qui versent dans l'insolence et l'impertinence quand les sujets abordés ne dérangent pas du tout ou quand la satire est autorisée tacitement et sciemment par le pouvoir. Ils se gausseront au spectacle de la déchéance d'une star camée jusqu'au cervelet reptilien (mais oui, c'est possible), ils abonderont de superlatifs chimériques pour qualifier les exploits de telle star du football, mais jamais, jamais ils ne livreront les informations authentiques, soit celles qui concernent l'événement millénariste comme le 911. Au pire, ils confieront les secrets people sur les dérapages de la Première Dame de France en saisissant que le pouvoir démocratique à la dérive favorise les critiques pourvu qu'elles se portent sur l'accidentel et l'anodin paillettes (le superficiel comme lieu de l'Hyperréel).
Ainsi W. avait-il planifié la guerre contre l'Irak bien avant le 911. D'aucuns trouveront confirmation de leur hypothèse : si W. a planifié la guerre contre l'Irak avant le 911, c'est que c'est lui qui a orchestré le 911 aux fins de lancer la guerre pour le contrôle du pétrole en voie de disparition et pour enrayer la chute inexorable du dollar (deux raisons souvent invoquées à juste titre, même si elles me semblent encore trop contextuelles et économiques et que je pense que le fond du problème est religieux). Malheureusement, tous les faits donnent tort à cette hypothèse (de la culpabilité de W. et de ses acolytes) et penchent du côté d'une explication plus pessimiste.
1) Déjà W. n'est qu'un pion, le rejeton d'une franchise texane, qui est solidement entouré de protecteurs aussi encombrants qu'exigeants.
2) D'autre part, W. et sa fine équipe n'ont pas eu le temps de planifier les attentats depuis l'élection de 2000. Il faut plusieurs années pour mener à bien cette élection.
3) Enfin, la journée du 911 met en scène un W. totalement dépassé par les évènements et ayant rencontré de nombreuses tentatives d'intimidation qui l'amèneront en fin de journée, une fois revenu sur Washington, à lancer la guerre contre le terrorisme, alors qu'il se débattait plus tôt dans la journée pour désamorcer les menaces qui lui parvenaient du plus haut sommet de l'État américain (qui comme chacun sait est infesté de taupes acquises à la cause d'Oussama et d'Al Quaeda).
Il y aurait bien d'autres faits à ajouter, mais en tout cas, je propose la piste suivante : W. n'est qu'un pion et tout l'entourage politique de W. n'est qu'un pion dans un mouvement plus général qui est le putsch intenté par les occidentalistes pour contraindre les États-Unis de se lancer sur le chemin de la guerre terroriste contre le terrorisme. Guerre qui est plus vaste que la guerre contre le pétrole. L'or noir n'est que la métonymie qui signifie le combustible de l'occidentalisme. C'est une guerre pour des valeurs élitistes qui s'universalisent de manière fallacieuse dans la mesure où universaliser l'élitisme le plus inacceptable relève de la gageure excentrique et désaxée.
Répétons que le 911 est la conséquence du délitement de la civilisation occidentaliste et du système généraliste qu'elle promeut. Les néoconservateurs et tous les thuriféraires ultralibéraux et sionistes (dans un sens très large, qui excède de loin les Juifs) sont les produits de cette déliquescence dans le moment comique et hilarant où ils s'estiment en être les dignes et nobles représentants. Ces distingués décadents, qui prennent la décadence pour l'excellence, signe des temps qui ne trompent pas et trompent tant, sont issus de la lame de fond qui emmène l'occidentalisme vers des perturbations de plus en plus grandes.
Les néoconservateurs sont un symptôme de décadence. Les théories d'experts qu'ils développent sont consternantes de nullité. Ce n'est pas que je suis en désaccord. C'est que la nullité va bien au-delà d'opinions divergentes ou non. Que ces ratés aient acquis un tel pouvoir en dit long sur le système. Quand le système a besoin d'installer des tordus, des fanatiques et des médiocres aux ports du pouvoir, c'est qu'il est au plus mal, puisque ses représentants officiels sont des pantins qui servent d'autres intérêts. Le système est tellement mal qu'il est incapable de produire un État fort.
Dans ce contexte morose et inquiétant, l'avènement de W. est le signe éclatant que le système place au pouvoir des individus qui sont des marques irréfutables de décadence. Mais ce ne sont pas ces individus qui fomentent le complot du 911, en tout cas pas les spécimens les plus visibles et médiatiques. Ceux-là ont des idées compatibles avec la guerre contre le terrorisme, l'invasion de l'Irak et autres billevesées impérialistes remarquables et suicidaires.
Mais Huntington n'a pas commis le Choc des civilisations avec la pleine conscience du 911. Il se trouve simplement que ses théories extrémistes et fumeuses rejoignaient le mouvement occidenaliste et atlantiste et que de ce point de vue, Huntington est un théologien de l'immanentisme. Je ne suis même pas certain que les rédacteurs du PNAC comprenaient qu'ils rédigeaient un mémo spéculatif qui annonçait de manière saisissante les évènements du 911 (en appelant à un nouveau Pearl Harbor).
Ces gens se manipulent tellement qu'ils promeuvent les mouvements de pensée favorables ou similaires sans pour autant donner aux théoriciens les clés de la maison. Tous ces théoriciens et stratèges produisent des plans de bataille en conformité avec la suite du 911 et qui semblent indiquer qu'ils avaient la peine en entière connaissance préalable des faits. En fait, ils n'ont au mieux qu'une parenté idéologique qui les pousse à développer des théories idoines et concordantes. Il est certain que la clique des néoconservateurs derrière W. s'est frottée les mains en constatant que le 911 permettait providentiellement de lancer la guerre contre le terrorisme.
Mais combien dans les rangs de ces officiels avaient vraiment conscience d'être manipulés ou d'être dans le secret des dieux? Combien ont seulement laissé faire? Des taupes pleinement conscientes, il devait y en avoir tout au plus une douzaine dans les rangs des néoconservateurs de la fraction politique au pouvoir. W. est ainsi l'un des plus manipulés dans les tragiques événements du 911. Bien sûr, c'est un conservateur très prononcé, mais je pense surtout que c'est le produit d'une franchise qui n'a accédé au pouvoir que parce qu'il portait le doux nom de Bush et qu'il représentait les inclinations de la faction gouvernementale après tout cooptée par des individus comme Shultz, le conseiller de Schwarzenegger.
N'accablons pas W. et soyons même assez prudents avec des Rumsfeld ou des Cheney, de toute évidence bien plus impliqués dans le 911 que leur Président chéri. Le seul que je flétrirais serait Wolfowitz si le pauvre n'était déjà assez meurtri et mortifié par ce qu'il a fait et dont il ne se relèvera pas. En attendant, ne nous trompons pas de cible : ne confondons pas la cause et la conséquence. Les causes du 911 ne sont certainement pas les représentants officiels, publics et politiques que l'on incrimine généralement. Ceux-là sont au mieux des pantins très manipulés qui ont laissé faire.
Dans tous les cas, ils sont les conséquences du système. Les réelles causes de ces conséquences anecdotiques et accidentelles (c'est le cas de le dire) sont systémiques et dépassent de très loin les sommets embrumés et lacés de l'iceberg. La lame de fond est tellement insidieuse et profonde qu'elle dépasse même les individus qui pourraient à bon droit se prévaloir du titre de cerveaux objectifs du 911. Je ne sais plus qui a dit cette parole célèbre, sans doute Castro ou Ponce Pilate, mais il faut pardonner à ceux qui vous offensent car ils ne savent pas ce qu'ils font.
C'est exactement le cas avec les cerveaux du 911 : ils ne se rendent pas compte qu'ils ne maîtrisent nullement les intrigues qu'ils croient susciter et qu'ils se font rouler dans la farine par un système qui les dépasse de très loin et qui réalisera d'autres avènements que les plans machiavéliques qu'ils ourdissent avec une naïveté d'autant plus déconcertante qu'elle se réclame du cynisme de démiurges pervertis. Le système suit le plan de Dieu, dirait Leibniz, certainement pas celui de volontés incapables d'embrasser le champ total du réel. Les complotistes ont été saisis par a démesure de leur argent et de leur pouvoir fort temporel. Ils n'ont pas pris conscience de leur contingence et de leurs limites innombrables et innommables. Alors, prêtez une quelconque responsabilité à des pantins manipulés par de multiples mains comme le sont les lampistes de l'Administration W., c'est oublier qu'ils sont seulement des extrémistes aveuglés par leur idéologie bornée. Des cerveaux, certainement pas.
P.S. : j'ajoute néanmoins que la responsabilité des néoconservateurs et de W. peut être invoquée au titre de leur idéologie qui après tout est très proche de celle des concepteurs du 911, cerveaux ou taupes. Comme eux, ils sont sionistes fervents et fanatiques; comme eux, ils sont ultraoccidentalistes et ultramondialistes au sens d'élitistes. S'ils ont couvert pendant un temps ou a posteriori le 911, c'est qu'ils se trouvaient suffisamment en phase avec ses déroulements qu'ils avaient avantage à mentir et à se taire (principe cher à Leo Strauss et à Carl Schmitt, pour lesquels le mensonge justifie les moyens). Comme eux, ils sont des conséquences de la déliquescence nauséabonde du système. Ils n'ont fait qu'accompagner le 911 et ne sont que de passage, comme des symptômes de troubles et des avertisseurs de dérapage.
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