dimanche 26 décembre 2010

Bonnet blanc et blanc bonnet

Téméraire, mais pas courageux.

http://www.plumedepresse.net/roland-dumas-le-11-septembre-je-ny-crois-pas-et-vous/

Dans cet article, un journaliste qui se présente comme indépendant et qui utilise l'outil Internet pour sortir le journalisme de sa dérive actuelle (en Occident, les journalistes sont de plus en plus des propagandistes au service des pouvoirs en place) reprend les doutes exprimés par Roland Dumas concernant la VO du 911.
Certes, Bonnet n'est pas le premier journaliste en France à avoir fait part de ses doutes sur le sujet. On pourrait mentionner le cas de Meyssan, qui se trouve ostracisé au Liban parce qu'il a dit la vérité. Il en va toujours ainsi avec ceux qui expriment la vérité en avance : au mieux, ils se font exiler, au pire, martyriser jusqu'à la mort. Mais si l'on pourrait estimer que les journalistes indépendants d'Internet manifestent de l'avance factuelle par rapport à ceux de la presse écrite de format Gutenberg concernant l'exercice de la vérité (journalistique), la démarche de Bonnet est plus que tardive (outre le fait que des médias officiels commencent à relayer les nombreux doutes exprimés un peu partout dans le monde).
Wait a minute, comme proféreraient les détectives. Nous sommes en 2011 du calendrier chrétien. Les attentats ont eu lieu en 2001. Dix ans pour constater que la VO pourrait finalement être fausse, c'est trop long. C'est invraisemblable. On peut incriminer la lâcheté et le mimétisme moutonnier de la plupart des citoyens d'Occident : la peur de sortir au grand jour ce qui est rendu tabou par la doxa publique. Cette attitude de censure en dit long sur l'authenticité de la liberté d'expression dans des pays qui se prétendent libres comme jamais auparavant.
Qui a osé brisé le silence criminel en 1963 alors que le président JFK de la première puissance mondiale se faisait assassiner dans la plus grande des hypocrisies? De même quarante ans plus tard avec le 911 : personne n'ose sortir la vérité pourtant la plus irréfutable, à savoir que la VO est d'une fausseté loufoque. La seule différence, c'est qu'entre temps on mesure la chute d'influence de l'Occident au fait que la contestation est de plus en plus importante. C'est le résultat vérifiable et direct de la politique de désindustrialisation pratiquée par l'Occident depuis que l'agent britannique Russell, qui passe encore trop pour un philosophe mineur mais sincère, a théorisé cette politique féodale de type entropique (autour de la conférence symbolique de Pugwash).
Il serait temps de démystifier le critère de la vérité journalistique. La vérité peut-elle être factuelle? Souvent on critique virulemment le journalisme actuel comme une dérive propagandiste par rapport à la vérité de ce que serait le journalisme : le contre-pouvoir, l'exercice de critique. Mais quelle est la démarche du journalisme? C'est le culte du fait. Or cette position ressortit du positivisme. Il est tout à fait légitime qu'une démarche purement factuelle engendre la détérioration viscérale de la discipline - dans le simplisme. On s'étonne que le contre-pouvoir serve les pouvoirs? Mais comment être un contre-pouvoir en en restant aux faits, alors que tout discours n'a de valeur que s'il dépasse les faits et s'il verse dans l'interprétation?
La vérité n'est pas accessible si l'on en reste aux faits. Il convient certes que la théorie se confronte aux faits, mais seulement à partir de l'élaboration théorique et surtout avec l'idée constante que l'élaboration théorique est supérieure aux faits. Le journalisme ne peut que dériver vers la dégradation et la trahison de son idéal affiché (et frauduleux), car son idéal initial ne tient pas la rampe : s'en tenir aux faits comme à une religion pieusement suivie vous promet la trahison.
C'est exactement ce qui arrive à Bonnet, qui a certes le courage de se lancer dans l'exercice périlleux du journalisme véritable sur Internet, sans craindre la précarité voire l'exclusion; mais Bonnet se comporte en tant que journaliste en ce qu'il met dix ans à comprendre l'événement le plus important de son époque, celui qui lance le siècle (chrétien) et qui explique le changement important de politique (baptisée guerre contre le terrorisme). Raison : on ne peut comprendre un fait en s'en tenant aux faits.
On ne peut comprendre le 911 en s'en tenant aux faits. Ceux-ci vous explosent à la gueule et c'est ce qui se passe avec Bonnet qui candide déclare sans rougir qu'il savait la vérité depuis le début (dans un commentaire au site Reopen news je crois) et en courageux journaliste que la VO est fausse. Dans ce cas, ce n'est plus une mauvais grille d'analyse; c'est carrément de la complicité en mensonge... Pour valider l'idéal journalistique, il conviendrait de sortir du moule journalistique, de le briser et de proposer une grille d'interprétation qui se réfère aux faits tout en répudiant l'hypocrisie du factualisme.
Dès lors, l'on se rend compte que l'effondrement du système libéral fait sortir de leur boîte les impérialistes progressistes comme Dumas et leurs alliés objectifs, qui se pressentent d'autant plus comme de véritables rebelles qu'en réalité ils servent ceux qu'ils prétendent combattre. Bonnet accepte de faire montre de courage à partir du moment où il relaye les soupçons d'un ancien haut personnage de l'Etat français. C'est dire qu'il attend que le système libéral s'effondre et que des impérialistes progressistes dénoncent le mensonge au nom de la sauvegarde de leur système pour enfin emboîter le pas et confesser qu'il ressent quelques doutes depuis le début de l'histoire...
Cette erreur d'appréciation de Bonnet se double d'une erreur d'honnêteté qui explique parfaitement le décalage entre l'idée journalistique et la réalité du journalisme. Dérive prévisible, que Bonnet ne pourra éviter tant qu'il s'en tiendra à une approche positiviste. Ce ne sont pas les failles intellectuelles de Bonnet qui seraient en cause, mais sa démarche qui n'est pas pertinente. D'ailleurs, le plus important, c'est que le retard accumulé par Bonnet dans la triste VO du 911 le pousse à accomplir de plus notables forfaits :
1) il commence à s'émouvoir négativement de la VO alors qu'on serait en droit de lui demander quelle est sa version positive des faits (il est inadmissible de s'en tenir à une position qui à force de négativité va tendre vers le négationnisme historique...);
2) c'est verser dans la bulle contre-culturelle que de ne se préoccuper que de la question du 911, comme si le 911 pouvait acquérir une dimension indépendante et propre. La compréhension des mécanismes du 911 n'est enrichissante que si on la connecte avec son époque et avec un sens plus général, soit : si on la sort de son seul contexte isolé (quasi isolationniste) et qu'on la confronte avec des questions classiques.
Questions politiques et plus généralement questions de pensée. Du coup, le 911 devient le symbole d'une mentalité nihiliste qui ronge l'usage de la pensée pour la réduire à des fragments mécaniques et égarés. Dans son message Internet qui se voudrait courageux, Bonnet a le cran d'illustrer son propos par la référence aux trois singes réputés sages :


Dans cette sculpture attribuée au Japonais Hidari Jingoro, les trois singes de la sagesse sont réputés sages, sans craindre le ridicule, alors que la sagesse de Socrate s'oppose à la lâcheté humaine et à l'attitude populaire de soutien pour le moins paradoxal aux dérives mafieuses : je n'ai rien vu, rien entendu - rien dit. Ces trois singes de la sagesse sont sages dans la mesure où ils sont lâches? Cette sagesse-là exprime peut-être la vision de la sagesse populaire par la mentalité oligarchique dominante : les masses sont sages si elles sont obéissantes et si elles soutiennent leurs maîtres injustes et violents - particulièrement quand ils se montrent injustes et violents.
Dans les histoires de mafia, où les mafieux sont les serviteurs des seigneurs féodaux, la sagesse consiste pour les paysans à se taire devant un crime commis par les sbires cruels de l'ordre féodal. C'est une attitude abjecte et méprisable? C'est l'attitude que la plupart des citoyens occidentaux présentent à l'heure actuelle. Ceux qui attendent que l'on se montre sage à la manière des trois singes prennent le peuple pour des singes (des sous-hommes) et avouent leur mentalité oligarchique. Il suffit de se rappeler que le symbole de la sagesse occidentale Socrate préféra boire la ciguë que de céder au chantage des oligarques pour vérifier que la sagesse diffère de l'idéal de la sagesse crapuleuse et perverse incarnée par les trois singes.
Au passage, Bonnet incarne cet idéal de négation des trois singes : on finit par ne rien dire alors qu'il y a tout à dire. Appeler les trois singes sages indique à quel point la signification de la sagesse se trouve couramment subvertie, pervertie, déformée. L'idéal de sagesse socratique entre en conflit avec la sagesse des trois singes. Les deux références renvoie à deux sens antagonistes. La sagesse socratique est le modèle de la vérité et de la vertu, quand la sagesse des trois singes consiste à réfuter la vertu et l'idéal pour leur préférer la loi du plus fort. Les trois singes se courbent devant l'oligarchie alors que Socrate terrasse l'oligarchie qui l'a empoisonné. Même si à court terme le poison triomphe, sur la durée, le poison de l'oligarchie est inférieure à la vérité.
Car la vérité socratique n'est pas factuelle. Quand on estime que la vérité est factuelle, on adopte l'attitude de lâcheté des trois singes consistant à ne pas voir la vérité. Pour se montrer soumis devant la loi du plus fort, il convient de considérer que la sagesse est d'ordre factuel. C'est exactement l'attitude que manifeste Bonnet dans sa démarche journalistique, à l'exception près qu'il se perçoit comme un rebelle du factualisme journalistique : notre journaliste indépendant s'oppose aux dérives du journalisme tout en ne comprenant pas que ces dérives sont contenues dès les limbes - du journalisme.
La mentalité factualiste charrie l'adoubement envers la mentalité oligarchique. Du coup, notre héros Bonnet met dix ans pour annoncer que l'événement le plus important de son époque, l'événement majeur à côté duquel il ne peut passer, repose sur une version officielle mensongère. Pour un journaliste incarnant le contre-pouvoir, c'est un retard fâcheux doublé d'une erreur consternante. Sans craindre la révélation de son aveuglement, Bonnet explique qui il vise avec cette sculpture des trois singes de la sagesse oligarchique : "L’attitude des tenants de la version officielle, qui excommunient tous leurs contradicteurs en les taxant de complotistes, est parfaitement résumée par l’illustration ci-dessous."
Ce commentaire aurait été valable s'il avait énoncé juste après les faits, en 2001 ou 2002. Fin 2010, il sonne comme une trahison, surtout si l'on se souvient du sort qui fut intenté à Meyssan dans ces années de plomb, simplement parce qu'il remit en cause négativement la VO toute-puissante (maintenant qu'un Bonnet intervient à son tour, elle est pantelante). Moi qui ne suis pas un fanatique de Meyssan, qui lui reproche son préjugé antiaméricain ou son refus de la vérité positive (notamment dans le 911), il est capital de rappeler qu'à la différence du journaliste indépendant Bonnet, Meyssan fut exilé au Liban. Meyssan est victime des préjugés de la méthode factualiste qu'il reprend pourtant - telle qu'elle se trouve mise en lumière par le journalisme.
Le plus cruel à énoncer pour Bonnet qui se présente comme un authentique journaliste indépendant et courageux, au service du contre-pouvoir, c'est que la sculpture des trois singes désigne plus sûrement sa propre position que la position des tenants de la version officielle. Bonnet se dénonce plus qu'il ne dénonce. Car les véritables tenants de la VO du 911 sont les partisans de la morale des maîtres (dont l'idéal fut propagé par Nietzsche à la fin du dix-neuvième siècle, même si Nietzsche donne à cette appellation effrayante une inflexion esthétique plus séduisante, quoique tout à fait désaxée). Les trois singes sont les symboles de la soumission majoritaire et populaire face à cette domination cruelle et implacable.
Que les maîtres soutiennent leur version des faits est bien compréhensible dans la logique de la loi du plus fort (par ailleurs mensongère et folle). Mais qu'un journaliste puisse tenir ce discours accusateur en dit long sur l'égarement du faible face à la vérité : Bonnet est un symbole de ces trois singes qui se taisent tant que les plus forts maintiennent leur chape de plomb violente; puis qui, quand le pouvoir en place s'effondre, s'avisent que finalement, à y bien regarder, la chape exprime le mensonge le plus évident.
N'en déplaise à Bonnet, qui aimerait tant passer pour un esprit courageux épris de vérité, il appartient par son attitude louche à l'attitude de ces trois singes. Les journalistes appartiennent par leur silence à l'ordre des trois singes. Quoi qu'il prétende rétrospectivement, Bonnet n'a rien vu, rien entendu et il s'est tu - pendant dix piges de pigistes. Et maintenant qu'il se met à parler (et à piger), c'est pour n'exprimer avec retard que la moitié de la vérité. La vérité négative. Pour ce genre d'acrobaties rhétoriques, il est vraiment trop tard. Nous avons besoin de sortir de l'Ancien Ordre Mondial qui se présentait comme Nouveau voilà encore peu de temps, de la guerre contre le terrorisme qui terrorise les populations et de la terrible crise culturelle qui n'est que la conséquence prévisible de la loi du plus fort imposée comme mentalité dominante.
Nous avons besoin d'identifier qui sont les trois singes. Cas d'un Bonnet, ce sont tous ceux qui acceptent l'ordre oligarchique, la loi du plus fort et toutes ces balivernes monstrueuses au nom de leur rébellion fausse et puérile. Tous ceux qui voient les trois singes chez les autres, alors qu'ils sont les trois singes. L'enfer de la rébellion simpliste, c'est qu'on s'aveugle en croyant s'illuminer et qu'on fait le jeu du système en croyant s'y opposer. On est singe rebelle quand on bêle - quand on se comporte de manière moutonnière, comme un animal, alors qu'on est un homme. Quand on détruit son pouvoir de création théorique pour s'en tenir prudemment et hypocritement aux faits comme expression de la vérité.
Le courage consiste à s'opposer à la loi du plus fort quel qu'en soit le prix. Socrate l'a payé de sa vie. La lâcheté consiste à estimer qu'il est sage et préférable de se taire et que, quand on n'appartient pas à l'ordre (et à la horde) des forts, on ne peut rien faire d'autre que de subir. C'est l'attitude d'un Bonnet qui en tant que journaliste aimerait tant s'opposer au mensonge alors que sa méthode, singulièrement dans son cas de journaliste rebelle et indépendant, le conduit à entériner la loi du plus fort sous prétexte de s'y opposer. Bonnet incarne un cas ironique d'aveuglement historique face au positivisme postmoderne.

4 commentaires:

Olivier Bonnet a dit…

Mon 1er article sur le 11/9 date de 2007. Mais bon, on n'est pas à trois ans près dans cette "démonstration" délirante.
"Et maintenant qu'il se met à parler, c'est pour n'exprimer avec retard que la moitié de la vérité. La vérité négative." Parce qu'il n'y a pas de "vérité positive", il n'y a qu'intuitions, supputations, hypothèses. Libre à vous de nous livrer votre "vérité positive" si le 11/9 : sur quoi allez-vous vous appuyer pour crédibiliser votre construction mentale ?
"Les trois singes sont les symboles de la soumission majoritaire et populaire face à cette domination cruelle et implacable" : c'est bien ainsi que je l'entends ! Ils représentent donc ceux qui adhèrent au mensonge officiel, et évidemment pas ceux qui le contestent, même trop tard et même sans proposer une impossible explication. Impossible sans une nouvelle enquête sur ce qu'il s'est passé. Le reste ressemble fort à des élucubrations.
On vous sent sarcastique et pétri d'un sentiment de supériorité : "ah ah, Bonnet;, il n'ose pas dire la vérité, hé hé..." Mais tout simplement parce personne au monde ne peut valablement prétendre connaître les tenants et aboutissants de l'opération, sauf ses acteurs à divers titre et sans doute aussi quelques enquêteurs officiels, qui se sont bien gardés d'aboutir.
"N'en déplaise à Bonnet, qui aimerait tant passer pour un esprit courageux épris de vérité, il appartient par son attitude louche à l'attitude de ces trois singes" : je ne vois pas en quoi mon attitude serait "louche" et vous bâtissez votre raisonnement sur ce présupposé foireux. Vous fonctionnez par affirmations péremptoires, comme aussi là : "Cas d'un Bonnet, ce sont tous ceux qui acceptent l'ordre oligarchique, la loi du plus fort et toutes ces balivernes monstrueuses au nom de leur rébellion fausse et puérile" : qui vous dit que j'accepte l'ordre oligarchique et la loi du plus fort quand tout mon engagement politique vise précisément à les combattre - et mon blog entier en est témoin ? Partant de là, en quoi la rébellion est-elle fausse et puérile ? Vous ne démontrez rien, vous balancez des jugements à l'emporte-pièce, arbitraires et acariâtres.
"La lâcheté consiste à estimer qu'il est sage et préférable de se taire et que, quand on n'appartient pas à l'ordre (et à la horde) des forts, on ne peut rien faire d'autre que de subir. C'est l'attitude d'un Bonnet qui en tant que journaliste aimerait tant s'opposer au mensonge alors que sa méthode, singulièrement dans son cas de journaliste rebelle et indépendant, le conduit à entériner la loi du plus fort sous prétexte de s'y opposer" : là, vous touchez au sublime ! En quoi est-ce que j'entérinerais la loi du plus fort ? Au lieu de sagement fermer ma gueule sur le 11 septembre ? La lâcheté serait évidemment de n'en pas parler. Mais ça contredit votre charge qui s'effrondre ainsi piteusement sur elle-même.

Koffi Cadjehoun a dit…

Puissiez-vous avoir raison!!! Non, ma charge ne s'effondre pas sur elle-même, car je ne vous accuse pas de propager la loi du plus fort, mais d'en être le complice involontaire. Vous savez très bien qui a fait le 911 comme tout le monde le sait au fond. Ce ne sont pas des barbus d'al Quaeda, mais ceux-là mêmes qui essayent à l'heure actuelle d'imposer leur ordre oligarchique. Pour ce qui est de votre article de 2007, si vous pouviez m'envoyer un lien, j'en serais ravi. Parce que si je maintiens ce que je pense d'une démarche journalistique qui n'est pas malhonnête sciemment, mais qui se trompe lourdement, je serais intéressé de constater que malgré mes vérifications je me suis trompé de trois ans dans la critique que je vous adresse.
Quant à mon ton de supériorité, permettez-moi de rire de cette allégation, car en dialoguant avec vous (même de manière critique), je ne sache pas que je sois le plus fort, le plus médiatisé et le plus connu... Vous qui reprochez justement au Revel de l'Express de refuser l'argumentation, c'est sur ce terrain que j'aimerais discuter avec vous, de manière peut-être polémique, toujours respectueuse.

Olivier Bonnet a dit…

"Vous savez très bien qui a fait le 911 comme tout le monde le sait au
fond" : c'est sans doute la différence entre vous et moi ! En tant que journaliste, je n'affirme pas sans preuves. Donc je me contente de dire que la version officielle ne tient pas et de réclamer une nouvelle enquête.
Le lien vers mon article de 2006, Omerta sur le 11 septembre : http://archives.plumedepresse.net/spip.php?article513

Koffi Cadjehoun a dit…

La différence entre vous et moi est une différence méthodologique majeure : vous présentez vraiment des symptômes de positivisme, attendant que les preuves vous tombent sur les bras comme d'autres attendent que les fruits tombent de l'arbre. Mais les faits ne veulent rien dire. Que diriez-vous d'un scientifique qui décréterait qu'il n'a pas de preuve et qu'il ne fera pas l'expérience par lui-mêmee???
Une preuve scientifique se trouve et se fabrique! De même avec le journalisme. Qu'est devenu le journalisme d'investigation? Vous croyez vraiment que les journalistes d'investigation, comme leur nom l'indique, attendaient que des preuves leur tombent du ciel pour bouger le petit doigt? Réfléchissez à ce problème : quand vous réclamez un enquête, c'est très bien, mais c'est un réflexe paresseux. Très négativiste. Tout dépend aussi de qui fait l'enquête. Les enquêteurs de la Commission Warren n'ont manifestement pas dit la vérité. Pour trouver, il faut chercher. Quand vous enquêtez sur un crime commis par des petites gens, ces criminels ne disposent pas très souvent de l'influence pour cacher leur crime; mais quand vous enquêtez sur un crime complexe, labyrinthique, commis par des gens puissants et intelligents, disposant de moyens colossaux, vous ne trouverez pas de preuve toute cuite; au mieux vous vous arrêterez à quelques lampistes; au pis, vous en resterez à réclamer en vain une enquête, vous faisant traiter de cinglé par les admirateurs des plus forts...
C'est à vous de réunir les preuves. C'est à vous d'aller plus loin que le à qui profite le crime. C'est à vous de vous rendre sur des terrains inconnus, d'aller chercher des témoins, de réunir des faits... Sinon, le journalisme n'est plus qu'un travail de copiste, voir de propagandiste assez sinistre (même si brillant). Mais je m'étonne qu'on se borne à demander une enquête alors qu'un enquêteur pugnace pourrait par exemple farfouiller du côté des milliers de pages déclassifiées de l'enquête FBI qui mettent en cause nommément certains noms de la famille royale saoudienne ou de famille proches...
Ca peut être un point de départ. Surtout, l'important est de connecter le 911 avec le contexte politique actuel, sans quoi on s'enferme dans une bulle et on perd son temps...