mercredi 6 février 2008

Able Danger

J'aime bien en revenir à des petits faits qui en disent plus longs que de grands discours. Quels médias ont relayé, en France notamment, pays de la liberté alignée, les révélations sur l'opération Able Danger? Qu'est-ce encore que ce nom barbare dont on nous bassine les oreilles? Le site de Lyndon LaRouche et Jacques Cheminade, Solidarité et Progrès, nous fournit de précieux et fort documentés détails sur cette opération qui contient la vérité sur le 911. Il serait peu perspicace de discréditer ces informations qui viennent de sources insoupçonnables et officielles. Qu'on en juge suivant les extraits que je donne.

Le New York Times du 8 août 2005 révélait que Mohammed Atta et trois autres pirates de l’air du 11 septembre avaient été pistés pendant un an avant les attentats, dans le cadre de Able Danger, un programme ultra-secret du Pentagone relevant du Commandement des opérations spéciales (SOCOM). A l’époque, le SOCOM était dirigé par le général Peter Schoomaker. Le 22 août, un porte-parole du Pentagone, Larry Dirita, a reconnu l’existence d’Able Danger, tout en démentant que l’unité de renseignement secrète ait identifié Atta et d’autres futurs pirates de l’air plus d’un an avant les attaques sanglantes du 11 septembre. Selon lui, l’affaire fait l’objet d’une enquête du sous-secrétaire de la Défense chargé du Renseignement, Stephen Cambone, un néo-conservateur notoire. Le New York Times avait été informé de l’existence d’Able Danger par le colonel Anthony Shaffer, qui assurait la liaison entre ce programme et le renseignement militaire (Defense Intelligence Agency) en 2000. Selon lui, Able Danger était une opération hautement confidentielle de dix-huit mois, chargée de recueillir des informations sur le réseau terroriste al-Qaida au plan international, à l’aide de techniques de data mining (extraction de données). Lui-même avait vu les noms d’Atta et des autres pirates de l’air pour la première fois au milieu de 2000. Entre-temps, le récit de Shaffer a été confirmé par deux autres anciens collaborateurs de l’équipe Able Danger, le capitaine de Marine Scott Phillpott et un fournisseur civil du Pentagone, JD Smith. Il semble que Shaffer ait rencontré deux députés, le président de la Chambre Dennis Haster et le président de la commission du Renseignement Peter Hoekstra, qui l’ont encouragé à rendre publiques ces révélations. Ensuite, sans dévoiler son identité, Shaffer a accordé une interview au New York Times en compagnie du député républicain Curt Weldon, vice-président des commissions des Services armés et de la Défense intérieure. L’année dernière, Shaffer avait déjà fourni toutes ces informations à la Commission sur le 11 septembre dirigée par Thomas Kean, qui publia son rapport final sur les attentats en juillet 2004. Or ce document officiel et prétendument « définitif » sur le 11 septembre ne comporte aucune mention d’Able Danger. Ceci est d’autant plus bizarre que le directeur exécutif de cette commission, Philip Zelikov, s’était rendu en Afghanistan en 2004 pour y rencontrer Shaffer, alors en poste là-bas, qui lui a donné un briefing détaillé. Or Zelikov devait déclarer plus tard que les informations qu’il avait reçues étaient « historiquement inintéressantes ».

Selon www.geopolitique.com, le 17 février 2006, ce même Anthony Shaffer a déposé une plainte contre sa propre administration, la DIA (Defense intelligence agency), au motif que celle-ci lui a empêché, à partir de 2004, de transmettre au Congrès les documents de nature à prouver ses dires. Une plainte désormais instruite sous l’autorité du juge Gladys Kessler. D’un point de vue plus historique, Able Danger a été créé en octobre 1999 sur instruction du chef d’état-major des Armées, Hugh Shelton. L’idée était de croiser des données classifiées collectées par le Pentagone sur des personnes et des sociétés, avec, par ailleurs, divers fichiers civils ou commerciaux se rapportant aux activités usuelles de tous résidants aux États-Unis. L’objectif étant a priori de prévoir des menaces sur le territoire national. Dès la première arrivée de Mohammed Atta à New York le 3 juin 2000, il était repéré par ce système qui identifiait trois de ces contacts à Brooklyn où il logeait. Cependant, au mois de mars 2001, devant – peut-être – les risques juridiques encourus par cette utilisation combinée de fichiers classifiés avec des fichiers contenant des données privées, la direction de la DIA mettait fin au programme Able Danger. Et au mois de septembre 2004, les données recueillis par Anthony Shaffer dans le cadre de ce programme, et archivées dans son bureau de la DIA, étaient détruites sur ordre de ses supérieurs.

Maintenant qu'il est évident que le Pentagone et la DIA étaient en mesure de prévenir les menaces terroristes dont ils furent les propres victimes sur leur sol, puisqu'ils formaient les terroristes et connaissaient leur double nature, on peut se poser la question suivante, terriblement perverse : étant donné que de nombreuses manœuvres de simulation terroriste étaient orchestrées ce matin-là du 911 (pour ne citer qu'elles, les opérations Vigilant Warrior et Vigilant Guardian, un exercice combiné d'un attaquant et d'un défenseur, simulant des détournements d'avions et l'injection de faux signaux d'avions sur les radars), opérations fort proches de la réalité apocalyptique qui allait survenir, si les hauts gradés de l'armée et les responsables du contre-terrorisme ont laissé faire, c'est que la négligence est plus qu'inqualifiable. Elle est criminelle et malheureusement intentionnelle de la part de nombreux cerveaux intervenant au sein de ces milieux opaques et troubles, entre milieux militaires, milieux bancaires, milieux industriels, milieux politiques. Et si l'on se reporte aux cerveaux présumés, des doubles agents avérés, dont de nombreux cas, comme Atta, sont de minables débauchés, en proie à de multiples toxicomanies (alcool ou cocaïne, notamment), on peut se demander à quel niveau se situe la manipulation : furent-ils des agents conscients et efficients de l'acte terroriste circonscrit, pensant perpétrer un terrible acte de fanatisme et de courage qui rentrerait dans l'Histoire? Ou furent-ils manipulés au point qu'ils croyaient vraiment participer à des opérations de simulation et qu'ils découvrirent, au dernier moment, qu'ils étaient embarqués dans un attentat-suicide dont ils ignoraient tout?

Aucun commentaire: