"Propaganda spreading over my name
Say you want to bring another life to shame
Oh man you just playing a game
And then you draw bad card, draw bad card
A make you draw bad card."
BOB MARLEY, Bad Card.
La paranoïa désigne l'excès de raison. D'ordinaire, quand des esprits s'enquièrent de procéder à l'examen de la véritable histoire contemporaine, au lieu de suivre les indications de ceux qui n'ont pas d'intérêt à raconter la vérité, puisqu'ils prétendent faire l'Histoire, en bons mégalomanes donneurs de leçons, on les traite pour finir d'esprits paranoïaques. Auparavant, on aura lancé sur eux les anathèmes classiques, soit complotistes, antisémites ou fascistes.
Le cas du 911 est exemplaire en ce qu'il constitue le paradigmes des événements et que de ce fait il réunit tous les ingrédients pour analyser les recettes qui permettent de salir la réputation de ceux qui estiment que la vérité pèse plus lourd que la raison d'État ou le mensonge de civilisation. C'est ainsi que l'on pourrait illustrer d'une anecdote magistrale les méthodes employées pour discréditer la personne qui conteste la vérité officielle.
A chaque fois, il s'agit d'accréditer l'idée selon laquelle c'est l'institution qui a raison, en particulier l'État, mais aussi l'armée - ou la voix autorisée. A chaque fois, les cerbères de la propagande utilisent la même arme, facile à démont(r)er. Après le 911, le dénommé Thierry Meyssan écrit un livre, que je n'ai pas lu, où il annonce qu'un Boeing 757 ne saurait s'être abattu sur le Pentagone dans les circonstances décrites par la version officielle. Jusque-là, nul problème : il suffit de se renseigner une petite heure pour s'aviser que les remarques que Meyssan (et d'autres) formule sont frappées au coin du bon sens et qu'effectivement aucun Boeing n'a frappé le Pentagone le 11 Septembre 2001, à moins d'avoir défié conjointement les lois de la physique et de la logique (un Boeing hyperquantique?).
Il serait fascinant de remarquer que puisque ce sont des voix minoritaires qui ont osé contester la version officielle pourtant aberrante, c'est que les journalistes sont ipso facto du côté de l'institution et qu'ils considèrent impossible et dangereux de défier la parole institutionnelle. Ils jugent préférable d'accréditer le mensonge institutionnel que d'occasionner le danger contestataire, dont chacun sait qu'il peut engendrer les velléités révolutionnaires.
Est-ce la raison pour laquelle la dénommée Fiammetta Venner, en bonne chienne de garde, vient sur un plateau de télévision dénoncer la paranoïa de Meyssan? Moi, en bon auditeur, j'écoute, ravi d'apprendre la réfutation politologique concernant la démarche complotiste de ce pauvre Meyssan. Je me dis que je vais enfin en apprendre long sur les erreurs, voire les mensonges, que propagent Meyssan et ses acolytes contre la version officielle.
Pauvre de moi! Fiammetta Venner est venue pour expliquer que "Thierry Meyssan s’est fait connaître du grand public grâce à l’Effroyable Imposture, un livre proclamant qu’aucun avion ne s’est écrasé sur le Pentagone le 11/09. Un best-seller traduit dans plus de 20 langues, en vente dans toutes les bonnes librairies du Moyen-Orient. Mais qui connaît vraiment Thierry Meyssan? L’homme a tour à tour été l’icône du courant sectaire chrétien charismatique, leader du mouvement gay, franc maçon et informateur privilégié des laïques, des antifascistes et des féministes, avant d’être aujourd’hui le héros des anti-américains, qu’ils soient d’extrême droite, d’extrême gauche ou islamistes… Grâce à des complots attribuant tous les malheurs du monde tantôt à l’Opus Dei, tantôt à l’extrême droite, tantôt au fantôme de François Mitterrand, tantôt à la CIA… Même le 11/09 !" (présentation de l'intervention sur Dailymotion.)
On sent que Venner, qui signifie l'énervé(e) en verlan branché, bouille de rage contre le succès international de Meyssan. On pourrait gloser sur le fait que cette activiste s'est spécialisée, comme sa compagne Caroline Fourest, dans la critique de l'islamisme radical, qui n'est qu'un prétexte pour relayer la pensée de l'occidentalisme supérieur, l'occidentalisme laïc, celui qui est tolérant vis à vis des pauvres religions, à condition que les susdites consentent à se laïciser et s'occidentaliser. Bref, le vieux topo. Le plus important est ici de remarquer que Venner oppose à Meyssan des arguments sur le 911 qui n'ont rien à voir avec le 911!
Incroyable, mais vrai : Meyssan est "tour à tour été l’icône du courant sectaire chrétien charismatique, leader du mouvement gay, franc maçon et informateur privilégié des laïques, des antifascistes et des féministes, avant d’être aujourd’hui le héros des anti-américains, qu’ils soient d’extrême droite, d’extrême gauche ou islamistes…" C'est-à-dire que, à moins de mordre à l'hameçon, on a affaire ici aux classiques méthodes de calomnie imputées aux régimes totalitaires, qui s'employaient à discréditer les critiques des dissidents. La différence, c'est que le régime démocratique n'embastille plus les opposants. Il se contente de les clouer au pilori médiatique - et c'est amplement suffisant...
Pour prouver que Meyssan affabule sur le 911, que Venner ne nous prouve-t-elle pas ses dire avec des arguments sonnants et trébuchants? Au lieu de quoi nous avons droit à la sempiternelle rengaine du Meyssan fanatique, homosexuel et islamophile. Quand on sait que pour Venner l'islamisme radical est le pire des crimes, on mesure le degré du compliment... Tombant sur un discours aussi calomniateur, un discours aussi mensonger, je me pris d'affection pour ce Meyssan que je n'ai toujours pas lu! Fût-il pervers polymorphe (on connaît la rengaine...), notre journaliste restait une des rares sentinelles éveillées du système en déliquescence pour oser sortir la vérité de ses derniers retranchements!
Le mensonge pour couvrir le mensonge, voilà ce à quoi correspondent les propos de Venner, qui sont emblématiques des positions du discours institutionnel. Pour autant, s'il serait aisé d'objecter que le discours institutionnel ne correspond pas de fait à la vérité, tant s'en faut dans le cas du 911, on ajoutera que les moyens utilisés pour discréditer les opposants au discours institutionnels sont d'une faiblesse remarquable et emblématique et qu'ils illustrent la démarche de la mauvaise foi (cette fois prise la main dans le sac). Au moins le 911 aura-t-il servi à débusquer ceux qui prétendent empêcher la critique au nom de la démocratie, ce qui n'est pas le moindre des paradoxes (je ne citerai personne par souci de charité).
1) accuser de complotisme le contestataire qui dénonce le mensonge du 911, c'est oublier un peu vite que la version officielle repose sur le complot!
2) laisser croire que les complots n'existeraient pas, c'est cautionner la fable de la démocratie idéale, alors que l'histoire est jonchée de complots politiques, militaires et sociaux. Prétendra-t-on de même que les complots d'ordre privé n'existent pas? Mais il faudrait alors expurger les séries télévisées de la plupart de leur scénario!
3) réfuter d'emblée le complot, c'est bâillonner la critique en tant que complotiste. Coup double puisque la censure se fait ainsi au nom de la démocratie.
On voit que les moyens de censure et de propagande démocratiques changent quant aux moyens totalitaires, mais que demeure l'essentiel : perdurent cependant et la censure et la propagande. Désormais, ces outils indispensables aux pouvoirs qui veulent dominer à tout prix, soit outrageusement, se fondent sur l'argument d'autorité de la paranoïa pour congédier les esprits contestataires au nom de leur déséquilibre psychiatrique. Là encore, il s'agit de remarquables techniques totalitaires qui consistent à discréditer la personne au lieu de s'en tenir à des arguments suffisants (au sens où Leibniz parle de raison suffisante). Venant d'autorités démocratiques, soit de personnes qui agissent doublement au nom de la raison, le procédé mensonger fait un peu désordre.
1) L'excès de raison est ici reproché aux contestataires de la raison. Aussi incroyable que ce fait puisse paraître, ce sont les rationalistes qui reprochent l'excès de raison à leurs contestataires contestés.
2) Le reproche de para-noia est ici asséné comme argument d'autorité, sans aucun véritable argumentaire. La paranoïa sert donc à court-circuiter l'absence d'arguments rationnels.
3) Rien n'est moins rationnel que cette méthode de calomnie dont se parent les rationalistes au pouvoir.
Il serait temps de rendre justice à Meyssan : il a dévoilé un des premiers la vérité sur le mensonge qui entoure les attentats du 911, en particulier concernant l'attaque sur le Pentagone. Moi, je n'aime pas le lynchage. Il arrive que les lynchés soient innocents complètement. C'est le cas de Meyssan, comme ce fut le cas des Juifs pendant la Shoah. Ceux qui croient qu'ils peuvent enterrer Meyssan sous un torrent de boue ont tort. Ils n'empêcheront jamais la vérité d'avancer. Pas plus qu'ils n'ont pu tuer Dreyfus, ils ne viendront à bout de la vérité. Meyssan est du côté de la vérité, soit de la référence qui intéresse le moins le monde contemporain, obnubilé par son admiration malsaine et troublée envers Nieztsche.
Meyssan sera réhabilité, comme la vérité. En attendant, le cas Meyssan mérite attention. Que l'on produise, messieurs les censeurs, qui appartiennent désormais pour la bienpensance au rayon des lesbiennes tout aussi hargneuses que leurs acolytes mâles chargés des basses besognes, des arguments et le peuple acceptera d'écouter. Sans quoi, le peuple, qui est méprisé, mais qui n'est pas imbécile, montrera pourquoi il n'est pas intéressé par les flagorneries et les coups tordus de ses élites : parce qu'ils ne sont pas, mais pas du tout, du côté de la vérité. Laissons Meyssan le Messie à sa postérité et revenons à notre paranoïa chérie.
La paranoïa désigne le vieux réflexe de projection à l'oeuvre dans tout le 911 et l'occidentalisme. C'est parce que le paranoïaque est censé incarner l'excès de raison que le détenteur de la vérité officielle l'accuse de paranoïa. Autant dire que la paranoïa n'est autre que la désignation de l'hyperrationnel déraisonnable. Mais c'est justement le meilleur qualificatif pour définir la civilisation occidentale et la mentalité occidentale/occidentaliste. Autrement dit, la paranoïa désigne véritablement et fondamentalement l'excès de raison qui gouverne le cerveau détraqué et ravagé des puissants de l'Occident et de leurs larbins officialisés.
C'est l'excès de raison qui gouverne l'Occident, excès de raison dont les racines sont bien plus profondes que le stupide scientisme stipendié comme caricatural de nos jours dans tous les bons manuels de bonne pensée (occidentaliste). Notre monde serait-il gouverné par la paranoïa? Ce serait fort possible, puisque le pouvoir, de l'avis des psychiatres, a toujours attiré fortement les paranoïaques et que nombre de paranoïaques forment le pré carré des grands dictateurs. Que Saddam soit un paranoïaque, certes, mais avouer que ce sont les dirigeants démocrates qui constituent le gros véritable du bataillon est sans doute plus difficile à avaler, encore que W. ou Cheney ne soient pas dotés d'une réputation de modèles d'équilibre psychologique...
Le reproche de paranoïa émane bien d'esprits paranoïaques, mais ce n'est pas tout. Cette petite enquête sur la paranoïa nous indique dans le même temps que le reproche de paranoïa s'abat inévitablement sur ceux qui remettent en question la version officielle parce que la version officielle est truffée de mensonges et d'inconséquences. En conséquence de quoi, les réputés paranoïaques ne sont autres que ceux qui affirment, en bons guides par avis de tempête, la vérité. Paradoxe apparent qui n'est autre que la vérité : au pays de l'hyperrationalisme, l'esprit seulement rationnel est taxé par mimétisme et projection (toujours la projection...) d'hyperrationalité, un peu comme au pays des fous, l'homme sain est réputé déséquilibré. La vérité taxée de paranoïaque, il fallait y penser! Il faudra l'expliquer calmement à Venner, en espérant qu'elle ne s'emballe pas et n'en vienne à faire taire ses détracteurs par des mises en cause hystériques et furibardes : "paranoïaques! paranoïaques!"
Say you want to bring another life to shame
Oh man you just playing a game
And then you draw bad card, draw bad card
A make you draw bad card."
BOB MARLEY, Bad Card.
La paranoïa désigne l'excès de raison. D'ordinaire, quand des esprits s'enquièrent de procéder à l'examen de la véritable histoire contemporaine, au lieu de suivre les indications de ceux qui n'ont pas d'intérêt à raconter la vérité, puisqu'ils prétendent faire l'Histoire, en bons mégalomanes donneurs de leçons, on les traite pour finir d'esprits paranoïaques. Auparavant, on aura lancé sur eux les anathèmes classiques, soit complotistes, antisémites ou fascistes.
Le cas du 911 est exemplaire en ce qu'il constitue le paradigmes des événements et que de ce fait il réunit tous les ingrédients pour analyser les recettes qui permettent de salir la réputation de ceux qui estiment que la vérité pèse plus lourd que la raison d'État ou le mensonge de civilisation. C'est ainsi que l'on pourrait illustrer d'une anecdote magistrale les méthodes employées pour discréditer la personne qui conteste la vérité officielle.
A chaque fois, il s'agit d'accréditer l'idée selon laquelle c'est l'institution qui a raison, en particulier l'État, mais aussi l'armée - ou la voix autorisée. A chaque fois, les cerbères de la propagande utilisent la même arme, facile à démont(r)er. Après le 911, le dénommé Thierry Meyssan écrit un livre, que je n'ai pas lu, où il annonce qu'un Boeing 757 ne saurait s'être abattu sur le Pentagone dans les circonstances décrites par la version officielle. Jusque-là, nul problème : il suffit de se renseigner une petite heure pour s'aviser que les remarques que Meyssan (et d'autres) formule sont frappées au coin du bon sens et qu'effectivement aucun Boeing n'a frappé le Pentagone le 11 Septembre 2001, à moins d'avoir défié conjointement les lois de la physique et de la logique (un Boeing hyperquantique?).
Il serait fascinant de remarquer que puisque ce sont des voix minoritaires qui ont osé contester la version officielle pourtant aberrante, c'est que les journalistes sont ipso facto du côté de l'institution et qu'ils considèrent impossible et dangereux de défier la parole institutionnelle. Ils jugent préférable d'accréditer le mensonge institutionnel que d'occasionner le danger contestataire, dont chacun sait qu'il peut engendrer les velléités révolutionnaires.
Est-ce la raison pour laquelle la dénommée Fiammetta Venner, en bonne chienne de garde, vient sur un plateau de télévision dénoncer la paranoïa de Meyssan? Moi, en bon auditeur, j'écoute, ravi d'apprendre la réfutation politologique concernant la démarche complotiste de ce pauvre Meyssan. Je me dis que je vais enfin en apprendre long sur les erreurs, voire les mensonges, que propagent Meyssan et ses acolytes contre la version officielle.
Pauvre de moi! Fiammetta Venner est venue pour expliquer que "Thierry Meyssan s’est fait connaître du grand public grâce à l’Effroyable Imposture, un livre proclamant qu’aucun avion ne s’est écrasé sur le Pentagone le 11/09. Un best-seller traduit dans plus de 20 langues, en vente dans toutes les bonnes librairies du Moyen-Orient. Mais qui connaît vraiment Thierry Meyssan? L’homme a tour à tour été l’icône du courant sectaire chrétien charismatique, leader du mouvement gay, franc maçon et informateur privilégié des laïques, des antifascistes et des féministes, avant d’être aujourd’hui le héros des anti-américains, qu’ils soient d’extrême droite, d’extrême gauche ou islamistes… Grâce à des complots attribuant tous les malheurs du monde tantôt à l’Opus Dei, tantôt à l’extrême droite, tantôt au fantôme de François Mitterrand, tantôt à la CIA… Même le 11/09 !" (présentation de l'intervention sur Dailymotion.)
On sent que Venner, qui signifie l'énervé(e) en verlan branché, bouille de rage contre le succès international de Meyssan. On pourrait gloser sur le fait que cette activiste s'est spécialisée, comme sa compagne Caroline Fourest, dans la critique de l'islamisme radical, qui n'est qu'un prétexte pour relayer la pensée de l'occidentalisme supérieur, l'occidentalisme laïc, celui qui est tolérant vis à vis des pauvres religions, à condition que les susdites consentent à se laïciser et s'occidentaliser. Bref, le vieux topo. Le plus important est ici de remarquer que Venner oppose à Meyssan des arguments sur le 911 qui n'ont rien à voir avec le 911!
Incroyable, mais vrai : Meyssan est "tour à tour été l’icône du courant sectaire chrétien charismatique, leader du mouvement gay, franc maçon et informateur privilégié des laïques, des antifascistes et des féministes, avant d’être aujourd’hui le héros des anti-américains, qu’ils soient d’extrême droite, d’extrême gauche ou islamistes…" C'est-à-dire que, à moins de mordre à l'hameçon, on a affaire ici aux classiques méthodes de calomnie imputées aux régimes totalitaires, qui s'employaient à discréditer les critiques des dissidents. La différence, c'est que le régime démocratique n'embastille plus les opposants. Il se contente de les clouer au pilori médiatique - et c'est amplement suffisant...
Pour prouver que Meyssan affabule sur le 911, que Venner ne nous prouve-t-elle pas ses dire avec des arguments sonnants et trébuchants? Au lieu de quoi nous avons droit à la sempiternelle rengaine du Meyssan fanatique, homosexuel et islamophile. Quand on sait que pour Venner l'islamisme radical est le pire des crimes, on mesure le degré du compliment... Tombant sur un discours aussi calomniateur, un discours aussi mensonger, je me pris d'affection pour ce Meyssan que je n'ai toujours pas lu! Fût-il pervers polymorphe (on connaît la rengaine...), notre journaliste restait une des rares sentinelles éveillées du système en déliquescence pour oser sortir la vérité de ses derniers retranchements!
Le mensonge pour couvrir le mensonge, voilà ce à quoi correspondent les propos de Venner, qui sont emblématiques des positions du discours institutionnel. Pour autant, s'il serait aisé d'objecter que le discours institutionnel ne correspond pas de fait à la vérité, tant s'en faut dans le cas du 911, on ajoutera que les moyens utilisés pour discréditer les opposants au discours institutionnels sont d'une faiblesse remarquable et emblématique et qu'ils illustrent la démarche de la mauvaise foi (cette fois prise la main dans le sac). Au moins le 911 aura-t-il servi à débusquer ceux qui prétendent empêcher la critique au nom de la démocratie, ce qui n'est pas le moindre des paradoxes (je ne citerai personne par souci de charité).
1) accuser de complotisme le contestataire qui dénonce le mensonge du 911, c'est oublier un peu vite que la version officielle repose sur le complot!
2) laisser croire que les complots n'existeraient pas, c'est cautionner la fable de la démocratie idéale, alors que l'histoire est jonchée de complots politiques, militaires et sociaux. Prétendra-t-on de même que les complots d'ordre privé n'existent pas? Mais il faudrait alors expurger les séries télévisées de la plupart de leur scénario!
3) réfuter d'emblée le complot, c'est bâillonner la critique en tant que complotiste. Coup double puisque la censure se fait ainsi au nom de la démocratie.
On voit que les moyens de censure et de propagande démocratiques changent quant aux moyens totalitaires, mais que demeure l'essentiel : perdurent cependant et la censure et la propagande. Désormais, ces outils indispensables aux pouvoirs qui veulent dominer à tout prix, soit outrageusement, se fondent sur l'argument d'autorité de la paranoïa pour congédier les esprits contestataires au nom de leur déséquilibre psychiatrique. Là encore, il s'agit de remarquables techniques totalitaires qui consistent à discréditer la personne au lieu de s'en tenir à des arguments suffisants (au sens où Leibniz parle de raison suffisante). Venant d'autorités démocratiques, soit de personnes qui agissent doublement au nom de la raison, le procédé mensonger fait un peu désordre.
1) L'excès de raison est ici reproché aux contestataires de la raison. Aussi incroyable que ce fait puisse paraître, ce sont les rationalistes qui reprochent l'excès de raison à leurs contestataires contestés.
2) Le reproche de para-noia est ici asséné comme argument d'autorité, sans aucun véritable argumentaire. La paranoïa sert donc à court-circuiter l'absence d'arguments rationnels.
3) Rien n'est moins rationnel que cette méthode de calomnie dont se parent les rationalistes au pouvoir.
Il serait temps de rendre justice à Meyssan : il a dévoilé un des premiers la vérité sur le mensonge qui entoure les attentats du 911, en particulier concernant l'attaque sur le Pentagone. Moi, je n'aime pas le lynchage. Il arrive que les lynchés soient innocents complètement. C'est le cas de Meyssan, comme ce fut le cas des Juifs pendant la Shoah. Ceux qui croient qu'ils peuvent enterrer Meyssan sous un torrent de boue ont tort. Ils n'empêcheront jamais la vérité d'avancer. Pas plus qu'ils n'ont pu tuer Dreyfus, ils ne viendront à bout de la vérité. Meyssan est du côté de la vérité, soit de la référence qui intéresse le moins le monde contemporain, obnubilé par son admiration malsaine et troublée envers Nieztsche.
Meyssan sera réhabilité, comme la vérité. En attendant, le cas Meyssan mérite attention. Que l'on produise, messieurs les censeurs, qui appartiennent désormais pour la bienpensance au rayon des lesbiennes tout aussi hargneuses que leurs acolytes mâles chargés des basses besognes, des arguments et le peuple acceptera d'écouter. Sans quoi, le peuple, qui est méprisé, mais qui n'est pas imbécile, montrera pourquoi il n'est pas intéressé par les flagorneries et les coups tordus de ses élites : parce qu'ils ne sont pas, mais pas du tout, du côté de la vérité. Laissons Meyssan le Messie à sa postérité et revenons à notre paranoïa chérie.
La paranoïa désigne le vieux réflexe de projection à l'oeuvre dans tout le 911 et l'occidentalisme. C'est parce que le paranoïaque est censé incarner l'excès de raison que le détenteur de la vérité officielle l'accuse de paranoïa. Autant dire que la paranoïa n'est autre que la désignation de l'hyperrationnel déraisonnable. Mais c'est justement le meilleur qualificatif pour définir la civilisation occidentale et la mentalité occidentale/occidentaliste. Autrement dit, la paranoïa désigne véritablement et fondamentalement l'excès de raison qui gouverne le cerveau détraqué et ravagé des puissants de l'Occident et de leurs larbins officialisés.
C'est l'excès de raison qui gouverne l'Occident, excès de raison dont les racines sont bien plus profondes que le stupide scientisme stipendié comme caricatural de nos jours dans tous les bons manuels de bonne pensée (occidentaliste). Notre monde serait-il gouverné par la paranoïa? Ce serait fort possible, puisque le pouvoir, de l'avis des psychiatres, a toujours attiré fortement les paranoïaques et que nombre de paranoïaques forment le pré carré des grands dictateurs. Que Saddam soit un paranoïaque, certes, mais avouer que ce sont les dirigeants démocrates qui constituent le gros véritable du bataillon est sans doute plus difficile à avaler, encore que W. ou Cheney ne soient pas dotés d'une réputation de modèles d'équilibre psychologique...
Le reproche de paranoïa émane bien d'esprits paranoïaques, mais ce n'est pas tout. Cette petite enquête sur la paranoïa nous indique dans le même temps que le reproche de paranoïa s'abat inévitablement sur ceux qui remettent en question la version officielle parce que la version officielle est truffée de mensonges et d'inconséquences. En conséquence de quoi, les réputés paranoïaques ne sont autres que ceux qui affirment, en bons guides par avis de tempête, la vérité. Paradoxe apparent qui n'est autre que la vérité : au pays de l'hyperrationalisme, l'esprit seulement rationnel est taxé par mimétisme et projection (toujours la projection...) d'hyperrationalité, un peu comme au pays des fous, l'homme sain est réputé déséquilibré. La vérité taxée de paranoïaque, il fallait y penser! Il faudra l'expliquer calmement à Venner, en espérant qu'elle ne s'emballe pas et n'en vienne à faire taire ses détracteurs par des mises en cause hystériques et furibardes : "paranoïaques! paranoïaques!"
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