Barack Obama est présenté comme le candidat du Progrès. Cette simple mention devrait inciter à la prudence et à la retenue. Car le Progrès vend le mythe selon lequel c'est le système qui va s'améliorer, que le salut vient d'une amélioration du système, autrement dit : que le salut vient du système tout court.
Obama incarne le Progrès parce qu'il est Noir. Le système s'améliore et rompt avec la clique du 911 parce qu'il amène au pouvoir un Noir. La nouveauté vient de la preuve ex abrupto : le système est bon parce qu'il est en mesure de lutter contre le racisme et de se remettre en question, lui qui a témoigné d'un passé colonial et raciste. La tête du système, les États-Unis, est bonne parce que le système est bon.
Malheureusement, de la même manière qu'un homme n'est pas progressiste parce qu'il est Noir, femme ou homosexuel militant affiché et déclaré, le progressisme occidentaliste cache en fait la croyance que le système est bon et que son amélioration contribue à l'administration de cette preuve irréfutable. Quand le système est en déclin, le progressisme le plus éclairé sert en fait ce déclin et explique savamment que le déclin est bon pour l'homme. En d'autres termes, le progressisme soutient le déclin en prétendant améliorer l'évolution de l'exclusivisme de l'ordre.
Le progressisme n'est envisageable que comme système indépendant offrant une alternative véritable au conservatisme auquel il prétend s'opposer. Autrement dit, le progressisme véritable suppose un autre système de références que le conservatisme. Le progressisme socialiste véritable pouvait s'opposer au conservatisme capitaliste véritable.
Aujourd'hui que les mots n'ont plus aucun sens et que les différences sont internes, le système unique est le système capitaliste. Si bien que le progressisme est tout aussi capitalisme que ne l'est le conservatisme. En vérité, progressisme et conservatisme se partagent les tâches au sein d'un même système. Si le progressisme prétend améliorer le système imparfait quand le conservatisme prétend conserver le système inchangé, c'est que le progressisme sert à légitimer le système comme progressiste une fois que le système a réussi à se faire passer pour inchangé.
Variante du système : le progressisme sert à faire passer sous la bannière progressiste des mesures du système que le conservatisme n'aurait pas réussi à faire passer, se trouvant dès lors accusé de dérives multiples et inacceptables (c'est ainsi que le socialisme de Mitterrand a fait passer des mesures libérales en toute quiétude, alors que des représentants de droite se seraient vu accuser de dérives fascistes et inégalitaires s'ils avaient osé privatisé à tours de bras et vendre le patrimoine français aux fonds atlantistes durant les années quatre vingts). Pourtant, tant conservatisme que progressisme poursuivent le même but et se répartissent en fait les tâches. Dans le fond, il s'agit de ne pas trop montrer que l'on travaille de concert pour le même système et que l'on ne fait que jouer sur des rôles différents en apparence.
Obama clame à qui veut l'entendre qu'il est opposé à la guerre en Irak et qu'il va même supprimer toutes affaires cessantes le scandale et la sauvagerie de Guantanamo. On aimerait savoir si Obama aura le courage de s'en prendre à toutes les prisons secrètes du monde, aux prisons d'Irak ou d'Afghanistan, aux tortures intentées autour de la mer Caspienne et à toutes les dérives de l'atlantisme dans sa lutte pour le Bien et la Liberté.
Il suffit pour comprendre le discours véritable d'Obama de l'entendre déclarer que son opposition à la guerre en Irak tient au caractère illégitime de cette guerre par rapport à la légitimité indubitable de la guerre contre le terrorisme. C'est là que le bât blesse : car la guerre contre le terrorisme repose sur un mythe; seule la démystification de ce mythe préalable permettrait de s'attaquer véritablement aux autres mythes comme la guerre en Irak ou Guantanamo.
On pourrait ajouter que le conseiller d'Obama n'est autre qu'une vieille connaissance, Zbigniew Brzezinsnki et que Brzezinski critique le bourbier irakien dans la mesure où il estime que cette erreur nuit à l'impérialisme américain et à la domination de l'Amérique dans le système unique. Brzezinski est-il contre l'exclusivisme de l'ordre? Certainement pas. Il est partisan de la vieille différence interne et de l'affrontement éculé entre la Russie et les États-Unis. On ne change pas une recette qui gagne.
Obama travaille de manière progressiste pour le système quand Bush travaillait de manière conservatiste pour le même système. L'alternance entre les deux tient à la différence interne, c'est-à-dire que les deux administrations et les deux entourages reposent en fait sur l'adhésion comme un seul homme aux mêmes buts et aux mêmes objectifs : la domination du modèle américain comme modèle du système exclusif et la domination du système exclusif sur le monde de l'homme censé avoir recouvert le réel.
Ce sont ces axiomes et ces postulats qu'Obama devrait remettre en question pour prétendre incarner une alternative véritable au système incarné par W. Malheureusement, W. a servi à amener et asséner de manière brutale une direction qu'aucun représentant progressiste n'aurait pu légitimer. En sous-main, il était soutenu par les démocrates élus, même si des oppositions de forme permettaient de laisser croire à des oppositions de fond. Désormais que le Nouvel Ordre Mondial est lancé sur les rails avec toute la brutalité dont il avait besoin, Obama est chargé de lui donner une tournure progressiste et plus douce.
Le Nouvel Ordre Mondial résume assez bien l'unicité de l'ordre et son exclusivisme radical dans son appellation et sa terminologie. Le système se croit tellement fort qu'il ne prend même plus la peine de dissimuler ses intentions véritables. Obama est chargé de poursuivre cette mutation dans l'explicitation de l'unicité du système et dans la désignation d'ennemis aussi fictifs qu'internes à ce système unique. C'est ce qu'il fait en affirmant avec force qu'il combattra les terroristes et en ajoutant qu'il se chargera de combattre les terroristes véritables. Sous-entendu : les terroristes véritables n'étaient pas en Irak, ce dont on se doutait déjà un tantinet. Mais les guerres entreprises servaient à contrôler la fin du pétrole. De cela, Obama ne parle jamais : de restaurer la domination des peuples sur leurs terres. Cette mesure serait pourtant juste et urgente pour un progressiste véritable...
Il ne changera certainement pas l'impérialisme américain et au contraire il le confortera : car le progrès de la guerre contre le terrorisme suppose en sous-main que le changement de direction et de directives permette de s'attaquer au nom du progressisme éclairé à d'autres territoires réputés cette fois véritablement terroristes. W. avait servi à attaquer des territoires faussement terroristes pour leur pétrole. Obama servira à contrôler des territoires véritablement terroriste, toujours pour leur pétrole.
On mesure l'hypocrisie tapie derrière le progressisme déclaré. Le progressisme ne sert qu'à poursuivre la politique entamée par le conservatisme selon les besoins du système. Quand le système a besoin de se réclamer du changement, il sort la bannière du progressisme. Quand le système a besoin d'user de la force pour conserver ses acquis, il se réclame du conservatisme. Pour résumer : progressisme et conservatisme se démasquent en ce qu'ils se répartissent les tâches et les rôles au sein de la poursuite d'un objectif systématique et commun : l'apologie du donné défini et délimité et l'adéquation du réel au monde de l'homme.
Quand le système a besoin d'imposer le coup de force du monde de l'homme sur le réel, il utilise le conservatisme; quand le même système a besoin de réajuster le monde de l'homme au réel, il recourt au progressisme. L'alternance entre conservatisme et progressisme est nécessaire et obligatoire, car progressisme et conservatisme sont complémentaires. Car le système uniciste a autant besoin de justifier son besoin d'ajuster le monde de l'homme au réel que de conserver et de rappeler le dogme du donné délimité et défini (du monde de l'homme conforme au réel).
Dans l'affaire du Nouvel Ordre Mondial et de la guerre contre le terrorisme, ces arrangements étaient des options nécessaires en ce que le système avait besoin de cette donne pour conseiller l'unicité et l'unification du système et la maîtrise du pétrole comme énergie permettant de faire fonctionner le monde de l'homme. Autant dire que dans le système actuel, le dogme de la lutte contre le terrorisme ne peut être remis en cause sans laisser apparaître à quel point le roi est nu et le système en état de faiblesse.
C'est pourquoi W. n'a incarné le changement qu'en servant à cautionner l'ordre - conserver fondamentalement l'exclusivisme du système et la domination des États-Unis sur ledit système; c'est pourquoi son successeur doit être nécessairement un progressiste pour laisser croire que le système s'est rétabli et se réajuste en établissant les progrès nécessaires à sa perfection et à sa moralité (l'antienne du système bon et généreux). Il suffit de démasquer le système pour en comprendre les rouages internes et occultés par la propagande du régime (les médias officiels). Problème : ce n'est pas un jeu pour de rire ou de faux. Car le système n'est pas viable et que chacun de ses changements indique qu'il se rapproche un peu plus du moment fatidique - de son effondrement définitif.
Obama incarne le Progrès parce qu'il est Noir. Le système s'améliore et rompt avec la clique du 911 parce qu'il amène au pouvoir un Noir. La nouveauté vient de la preuve ex abrupto : le système est bon parce qu'il est en mesure de lutter contre le racisme et de se remettre en question, lui qui a témoigné d'un passé colonial et raciste. La tête du système, les États-Unis, est bonne parce que le système est bon.
Malheureusement, de la même manière qu'un homme n'est pas progressiste parce qu'il est Noir, femme ou homosexuel militant affiché et déclaré, le progressisme occidentaliste cache en fait la croyance que le système est bon et que son amélioration contribue à l'administration de cette preuve irréfutable. Quand le système est en déclin, le progressisme le plus éclairé sert en fait ce déclin et explique savamment que le déclin est bon pour l'homme. En d'autres termes, le progressisme soutient le déclin en prétendant améliorer l'évolution de l'exclusivisme de l'ordre.
Le progressisme n'est envisageable que comme système indépendant offrant une alternative véritable au conservatisme auquel il prétend s'opposer. Autrement dit, le progressisme véritable suppose un autre système de références que le conservatisme. Le progressisme socialiste véritable pouvait s'opposer au conservatisme capitaliste véritable.
Aujourd'hui que les mots n'ont plus aucun sens et que les différences sont internes, le système unique est le système capitaliste. Si bien que le progressisme est tout aussi capitalisme que ne l'est le conservatisme. En vérité, progressisme et conservatisme se partagent les tâches au sein d'un même système. Si le progressisme prétend améliorer le système imparfait quand le conservatisme prétend conserver le système inchangé, c'est que le progressisme sert à légitimer le système comme progressiste une fois que le système a réussi à se faire passer pour inchangé.
Variante du système : le progressisme sert à faire passer sous la bannière progressiste des mesures du système que le conservatisme n'aurait pas réussi à faire passer, se trouvant dès lors accusé de dérives multiples et inacceptables (c'est ainsi que le socialisme de Mitterrand a fait passer des mesures libérales en toute quiétude, alors que des représentants de droite se seraient vu accuser de dérives fascistes et inégalitaires s'ils avaient osé privatisé à tours de bras et vendre le patrimoine français aux fonds atlantistes durant les années quatre vingts). Pourtant, tant conservatisme que progressisme poursuivent le même but et se répartissent en fait les tâches. Dans le fond, il s'agit de ne pas trop montrer que l'on travaille de concert pour le même système et que l'on ne fait que jouer sur des rôles différents en apparence.
Obama clame à qui veut l'entendre qu'il est opposé à la guerre en Irak et qu'il va même supprimer toutes affaires cessantes le scandale et la sauvagerie de Guantanamo. On aimerait savoir si Obama aura le courage de s'en prendre à toutes les prisons secrètes du monde, aux prisons d'Irak ou d'Afghanistan, aux tortures intentées autour de la mer Caspienne et à toutes les dérives de l'atlantisme dans sa lutte pour le Bien et la Liberté.
Il suffit pour comprendre le discours véritable d'Obama de l'entendre déclarer que son opposition à la guerre en Irak tient au caractère illégitime de cette guerre par rapport à la légitimité indubitable de la guerre contre le terrorisme. C'est là que le bât blesse : car la guerre contre le terrorisme repose sur un mythe; seule la démystification de ce mythe préalable permettrait de s'attaquer véritablement aux autres mythes comme la guerre en Irak ou Guantanamo.
On pourrait ajouter que le conseiller d'Obama n'est autre qu'une vieille connaissance, Zbigniew Brzezinsnki et que Brzezinski critique le bourbier irakien dans la mesure où il estime que cette erreur nuit à l'impérialisme américain et à la domination de l'Amérique dans le système unique. Brzezinski est-il contre l'exclusivisme de l'ordre? Certainement pas. Il est partisan de la vieille différence interne et de l'affrontement éculé entre la Russie et les États-Unis. On ne change pas une recette qui gagne.
Obama travaille de manière progressiste pour le système quand Bush travaillait de manière conservatiste pour le même système. L'alternance entre les deux tient à la différence interne, c'est-à-dire que les deux administrations et les deux entourages reposent en fait sur l'adhésion comme un seul homme aux mêmes buts et aux mêmes objectifs : la domination du modèle américain comme modèle du système exclusif et la domination du système exclusif sur le monde de l'homme censé avoir recouvert le réel.
Ce sont ces axiomes et ces postulats qu'Obama devrait remettre en question pour prétendre incarner une alternative véritable au système incarné par W. Malheureusement, W. a servi à amener et asséner de manière brutale une direction qu'aucun représentant progressiste n'aurait pu légitimer. En sous-main, il était soutenu par les démocrates élus, même si des oppositions de forme permettaient de laisser croire à des oppositions de fond. Désormais que le Nouvel Ordre Mondial est lancé sur les rails avec toute la brutalité dont il avait besoin, Obama est chargé de lui donner une tournure progressiste et plus douce.
Le Nouvel Ordre Mondial résume assez bien l'unicité de l'ordre et son exclusivisme radical dans son appellation et sa terminologie. Le système se croit tellement fort qu'il ne prend même plus la peine de dissimuler ses intentions véritables. Obama est chargé de poursuivre cette mutation dans l'explicitation de l'unicité du système et dans la désignation d'ennemis aussi fictifs qu'internes à ce système unique. C'est ce qu'il fait en affirmant avec force qu'il combattra les terroristes et en ajoutant qu'il se chargera de combattre les terroristes véritables. Sous-entendu : les terroristes véritables n'étaient pas en Irak, ce dont on se doutait déjà un tantinet. Mais les guerres entreprises servaient à contrôler la fin du pétrole. De cela, Obama ne parle jamais : de restaurer la domination des peuples sur leurs terres. Cette mesure serait pourtant juste et urgente pour un progressiste véritable...
Il ne changera certainement pas l'impérialisme américain et au contraire il le confortera : car le progrès de la guerre contre le terrorisme suppose en sous-main que le changement de direction et de directives permette de s'attaquer au nom du progressisme éclairé à d'autres territoires réputés cette fois véritablement terroristes. W. avait servi à attaquer des territoires faussement terroristes pour leur pétrole. Obama servira à contrôler des territoires véritablement terroriste, toujours pour leur pétrole.
On mesure l'hypocrisie tapie derrière le progressisme déclaré. Le progressisme ne sert qu'à poursuivre la politique entamée par le conservatisme selon les besoins du système. Quand le système a besoin de se réclamer du changement, il sort la bannière du progressisme. Quand le système a besoin d'user de la force pour conserver ses acquis, il se réclame du conservatisme. Pour résumer : progressisme et conservatisme se démasquent en ce qu'ils se répartissent les tâches et les rôles au sein de la poursuite d'un objectif systématique et commun : l'apologie du donné défini et délimité et l'adéquation du réel au monde de l'homme.
Quand le système a besoin d'imposer le coup de force du monde de l'homme sur le réel, il utilise le conservatisme; quand le même système a besoin de réajuster le monde de l'homme au réel, il recourt au progressisme. L'alternance entre conservatisme et progressisme est nécessaire et obligatoire, car progressisme et conservatisme sont complémentaires. Car le système uniciste a autant besoin de justifier son besoin d'ajuster le monde de l'homme au réel que de conserver et de rappeler le dogme du donné délimité et défini (du monde de l'homme conforme au réel).
Dans l'affaire du Nouvel Ordre Mondial et de la guerre contre le terrorisme, ces arrangements étaient des options nécessaires en ce que le système avait besoin de cette donne pour conseiller l'unicité et l'unification du système et la maîtrise du pétrole comme énergie permettant de faire fonctionner le monde de l'homme. Autant dire que dans le système actuel, le dogme de la lutte contre le terrorisme ne peut être remis en cause sans laisser apparaître à quel point le roi est nu et le système en état de faiblesse.
C'est pourquoi W. n'a incarné le changement qu'en servant à cautionner l'ordre - conserver fondamentalement l'exclusivisme du système et la domination des États-Unis sur ledit système; c'est pourquoi son successeur doit être nécessairement un progressiste pour laisser croire que le système s'est rétabli et se réajuste en établissant les progrès nécessaires à sa perfection et à sa moralité (l'antienne du système bon et généreux). Il suffit de démasquer le système pour en comprendre les rouages internes et occultés par la propagande du régime (les médias officiels). Problème : ce n'est pas un jeu pour de rire ou de faux. Car le système n'est pas viable et que chacun de ses changements indique qu'il se rapproche un peu plus du moment fatidique - de son effondrement définitif.
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