Pendant que le système achève sa course folle vers l'épuisement et la désintégration, le mensonge recouvre le monde dans la mesure où il constitue le dernier rempart avant l'effritement. Le mensonge comme clé de voûte du système est en ce sens pathétique et tragique. Mais si l'on envisage le mensonge des institutions américaines, il appert que le mensonge institutionnel, en premier lieu le mensonge de l'État américain, n'est pas un mensonge premier, mais un mensonge de réaction dans le cadre du 911.
Il est évident que ce n'est ni l'État américain, ni aucune institution qui en tant qu'institutions ont fomenté le 911. On a beaucoup accusé le Président, le perspicace W., de couvrir les attentats. Couvrir, peut-être et sans doute, mais seulement parce qu'il y était contraint. Il est certain que lorsqu'on envisage la filiation de W., son appartenance à la dynastie maudite et glorieuse des Bush, ses liens d'affaires avec le pétrole et les ben Laden (mais oui!), le pedigree de son père, ancien directeur de la CIA, membre de Carlyle, obscur groupe d'investissement spécialisé dans le complexe militaro-industriel, lorsqu'on se renseigne sur les hommes installés par George Schultz, les Rumsfeld, Cheney, Rice, Powell, Ashcroft, j'en passe et des meilleures, on se rend compte que cette énumération et une foule d'autres détails laissent à penser que W. n'est pas trop loin des cercles du 911.
Quand on se rend compte que les Bush seront considérés par les historiens comme la dynastie maudite ayant trempé de près ou de loin dans toutes les sombres œuvres et manœuvres de l'ultralibéralisme occidental et occidentaliste, on peut effectivement se poser la question de leur implication de près ou de loin dans un événement terroriste contre la civilisation occidentale comme le fut le 911. Mais le plus probable, c'est que W., qui, selon de nombreuses sources convergentes, n'est capable de travailler qu'une petite heure quotidienne, détruit qu'il est par l'usage massif de la cocaïne et de l'alcool, notre W. international n'a pas les moyens d'être le cerveau d'une quelconque opération stratégique complexe. W., c'est le symbole de ces familles dynastiques fondées sur l'arrivisme, où les ratés dévoilent à quel point les réussites sont celles de la médiocrité et de la perversité.
Il est certain que W. n'est pas parvenu à la présidence américaine par hasard, surtout quand on se rappelle les conditions particulièrement controversées qui ont entaché sa première élection et qu'on mesure les appuis familiaux et amicaux qui lui ont permis de réaliser cette triste prouesse (puisque aujourd'hui, l'un des surnoms courants pour le désigner aux États-Unis n'est autre que "l'usurpateur de la Maison Blanche").
On pourrait sans peine établir un corolaire cohérent entre l'élection de 2000 et les événements du 911. Sans doute a-t-on placé à la présidence américaine un président suffisamment faible de caractère et d'éducation pour qu'il ne soit pas en mesure de contrecarrer les plans de ceux qui avaient planifié ces sacrifices pour sauver l'Occident et la haute finance - comme clé de voûte du système mondialiste. En même temps, les hommes qui entourent le président sont ceux qui ont annoncé de leurs voeux un nouveau Pearl Harbor pour relancer les budgets militaires et les efforts de guerre impérialistes (des États-Unis et de l'Occident) : je pense à Wolfowitz ou Pearl, mais aussi Cheney ou Rumsfeld.
On pourrait ajouter toute la liste de ceux qui sont favorables à ce type de projets, Ashcroft, Rice, Powell le supposé modéré (!), Libby, Zelikow ou Kean de la commission officielle 2004, mais aussi Giuliani le maire de New York à l'époque des faits, ou encore Silverstein le propriétaire du WTC 1,2 et 7. Tous ceux en fait qui ont été cooptés par une figure tutélaire de ces milieux conservateurs, l'inquiétant George Schultz, l'actuel conseiller spécial de Schwarzenegger...
On pourrait aussi relever que l'implication troublante de la CIA dans de nombreux aspects fondamentaux du dossier (l'ISI, al Quaeda, le Pakistan, l'Arabie Saoudite...) se redouble comme par enchantement, dans ce dossier où les coïncidences n'ont d'égales que les probabilités impossibles, du fait incroyable que George Herbert Walker Bush, l'ancien président américain, est aussi l'ancien directeur de la CIA (1975).
Quelle que soit l'implication de Bush et de ses conseillers (Rove et consorts), il est certain qu'au mieux l'influence toute-puissante des cerveaux du 911 sur les institutions américaine leur a permis d'installer les hommes dont ils avaient besoin pour que l'appareil politique n'entrave pas les attentats et leur version officielle incriminant des lampistes islamistes et fanatiques (ben Laden, Atta...). Comment aurait réagi un homme de la trempe de Roosevelt ou un Kennedy (dont on notera qu'il a été assassiné, ce qui ne fut pas le cas de W.)? Sans doute se serait-il adressé au peuple américain pour lui signifier que les événements qui s'étaient produits étaient d'une exceptionnelle gravité, que l'Amérique avait été prise en otage par un coup d'État militaro-bancaire et que l'ennemi était bien entendu intérieur. Suivez mon regard...
Un grand homme d'État d'un régime démocratique aurait agi pour le peuple, étant entendu que les principaux lésés dans cette abominable affaire sont le peuple américain, puis l'ensemble des peuples occidentaux, qui payeront un lourd tribut à ce sacrifice et auront à répondre de leur ruine devant l'Histoire. Au premier rang de ces futurs accusés siégeront malheureusement le peuple juif, comme bouc émissaire de la folie des extrémistes sionistes investis dans la banque et les affaires. W. et sa clique de faucons et de néo-conservateurs n'avaient pas les facultés ni les tripes pour se hisser au-dessus de la corruption et du cynisme arrogant de leurs milieux navrants et profondément désaxés. Que l'on se renseigne sur la généalogie des Bush et l'on comprendra qui sont les aristocrates affligeants de la haute finance (notamment les liens bancaires qu'un certain Prescott Bush entretint avec le Troisième Reich et notamment un certain Adolf Hitler).
Toujours est-il qu'il faut s'imaginer la réaction de ces politiciens au service de la haute banque et de la haute finance. Quels que soient les degrés d'implication de certains hauts responsables (je pense notamment aux nombreux comportements très suspects de Rumsfeld devant des parlementaires ébahis), ces individus ont été placés devant un fait accompli : justifier de l'injustifiable. Si bien que dans leur mentalité, cette justification intenable et impossible consistait à sauver les institutions, le régime et le système (pas moins). Il s'agissait bien pour eux de cautionner une politique qui concilie les intérêts des États-Unis (selon eux) avec les revendications des cerveaux du 911.
D'où la guerre en Irak et les invraisemblables mensonges qui l'accompagnèrent et qui feraient sans doute rire par leur nullité si les victimes de cette campagne impérialiste et belliciste n'avoisinaient pas à l'heure actuelle le million d'individus. D'où la guerre en Afghanistan, sans raison valable, si ce n'est les puits de pétrole et les réserves de gaz (notamment) autour de la mer Caspienne. D'où les réticences invraisemblables et les moyens dérisoires alloués à la Commission officielle de 2004 pour établir la vérité sur le 911, commission infiltrée de part en part par des agents de l'administration Bush, chargés d'enterrer la vérité. Tous les arguments sont bons et quand aucun argument n'est en mesure d'expliquer le trop explicable, on passe simplement sous silence le réel. Encore plus fort que les méthodes surréalistes d'escamotage de la Commission Warren concernant l'assassinat de Kennedy!
D'où surtout cette constatation ébahie : quand on se met en peine d'interroger le 911, les faits indubitables, les preuves irréfutables foisonnent qui démontrent que la version officielle est grotesque, incohérente et mensongère. Il n'est certes pas humain, même pour les plus tatillons, de recouvrir le réel sous des explications humaines parfaitement cohérentes. Mais cette première et profonde vérité (la faiblesse de l'Hyperréel face au réel) se redouble d'une seconde : ces maladresses n'en sont pas si l'on s'avise des extraordinaires efforts dont a dû faire preuve l'administration Bush pour camoufler et justifier d'actes ubuesques et incohérents. Actes, explicitons-le, qui n'émanaient pas de ses rangs en tant qu'administration présidentielle, État américain ou quelque institution que ce soit. W. s'est retrouvé au pouvoir pour couvrir et donner un contenu politique à des options économico-religieuses extrémistes et impérialistes en diable. Il fallait un personnage falot et convaincu pour entériner le mensonge et lui donner les prolongements attendus. Chose faite!
Il se pourrait bien que cette petite phrase à multiples tiroirs explique le drame qu'a enduré W. Lui qui estimait sans doute avoir réalisé un exploit en succédant à son père à la Maison Blanche (après l'intermède Clinton) aurait-il compris qu'il n'avait réalisé son vœu le plus cher et le plus fusionnel qu'en se trouvant contraint de cautionner les plans du Diable en personne? Eh oui, c'est un cauchemar qui aura accompagné W. à partir du moment où il a accédé à son désir de triomphe ! Le triomphe dans le supplice, il faut être un méthodiste born again pour accréditer ce genre de rédemption! Cet homme arrogant et ignare, ayant épousé les préceptes de son clan et de sa clique, partira avec la réputation désastreuse d'un minable et d'un raté et l'histoire lui reprochera d'avoir cautionné le 911 et ses conséquences pour les siècles à venir.
Précisons de surcroît qu'il les aura cautionnés en partie à cause de sa faiblesse tant de caractère que d'esprit; cette faiblesse s'explique grandement parce qu'il est le produit raté d'un système parfaitement cynique, sinistre et corrompu, celui de l'affairisme et de l'atlantisme borné. Une once de bon sens lui aurait permis de s'opposer au monstrueux et au diabolique, y compris au péril de sa vie. Mieux vaut perdre sa vie que de l'employer à servir les sacrificateurs du 911.
Mieux vaut perdre sa vie que d'être le jouet politique (définition du politicien) et la marionnette télégénique de ventriloques qui ont conclu avec Dieu le pacte du diable. Assassiné dans l'exercice de ses fonctions, il aurait fini en héros. Au lieu de quoi il finira en monstre cocufié par les propres bouchers de son parti à la dérive et à la ramasse, de ces élitistes suffisants et parvenus, ceux dont il est si fier, puisque papa et papi en sont (et en être, pour de tels snobs, c'est être), ceux dont la caractéristique consistait à estimer que n'ont de valeur que les conceptions religieuses qui cautionnent la domination, l'exploitation et la destruction. Je me rappelle d'un film avec le toujours impressionnant Al Pacino qui s'intitulait l'Associé du diable. Avec W., ce serait moins glorieux. Notre superproduction se nommerait : Le Valet du diable.
mardi 12 février 2008
Le Valet du diable
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