Quand on veut comprendre l'amalgame, je crois surtout qu'il faut comprendre qu'amalgamer signifie prêter une unité confuse et fallacieuse à un contenu pourtant fini. L'amalgame crée une contradiction entre unité et séparation. Selon l'amalgame, s'il y a unité, c'est après séparation. Autant dire que l'unité ainsi créée signifierait qu'une unité et un fondement peuvent être dégagés, mais seulement après qu'ils aient été séparés au préalable. L'amalgame crée une unité après séparation, qui est une unité purement manichéenne, totalement caricaturale, entre le Bien et le Mal, ce qui est avec et ce qui est contre. La tromperie de l'amalgame consiste à restaurer l'unité impossible, d'autant plus impossible qu'elle est unité après séparation.
Il faudrait savoir! Soit la séparation empêche l'unité, soit l'unification supprime la séparation. Mais postuler de manière anodine et benoîte que l'unité ne se subsume qu'après séparation, c'est créer de l'amalgame en tant que confusion entre la possibilité de l'unité après séparation et la définition de l'unité qui contredit la séparation. L'amalgame et la confusion reviennent ici à sous-entendre que l'unité après séparation rend possible l'accusation intentée contre le groupe désigné du Mal à partir de l'accusation émanant du groupe du Bien. Si l'unité n'existe pas vraiment, alors l'amalgame est impossible, tant il est ardu d'établir la distinction entre le groupe des accusateurs innocents et le groupe des accusés coupables. L'absence d'unité désamalgame en ce qu'elle rétablit le processus de séparation de manière uniforme et continue, bien au-delà de la séparation manichéenne et caricaturale que l'amalgame instaure et instille.
Contrairement à la représentation de l'unité amalgamée, il faut comprendre que toute distinction est à prendre avec des pincettes puisque l'unité est traversée de toutes parts par la séparation et la distinction. Il est impossible d'amalgamer signifie qu'il est impossible de désigner de manière stable et homogène des groupes accusés et coupables sans créer d'amalgame, soit de séparation, de distinction et de différence au sein de ce groupe. Amalgamer, c'est non seulement croire au mythe de l'unité, mais aussi au mythe connexe de la séparation unique et stable entre deux groupes caricaturaux. C'est donc suggérer qu'une accusation est possible si des groupes unis et homogènes existent une bonne fois pour toutes après séparation unique, radicale et binaire.
Au contraire, montrer que l'amalgame est un leurre signifie aussi que l'accusation est un leurre qui engendre toujours la même extrémité : l'impossibilité d'accuser sans amalgamer et commettre de redoutables injustices. Dès lors, l'accusation est prendre avec des pincettes et toujours en désamalgamant : soit en réfutant la possibilité d'incriminer des groupes homogènes (les Juifs, les conspirationnistes...) et en refusant le principe de l'accusation stable et définitive.
Il faudrait savoir! Soit la séparation empêche l'unité, soit l'unification supprime la séparation. Mais postuler de manière anodine et benoîte que l'unité ne se subsume qu'après séparation, c'est créer de l'amalgame en tant que confusion entre la possibilité de l'unité après séparation et la définition de l'unité qui contredit la séparation. L'amalgame et la confusion reviennent ici à sous-entendre que l'unité après séparation rend possible l'accusation intentée contre le groupe désigné du Mal à partir de l'accusation émanant du groupe du Bien. Si l'unité n'existe pas vraiment, alors l'amalgame est impossible, tant il est ardu d'établir la distinction entre le groupe des accusateurs innocents et le groupe des accusés coupables. L'absence d'unité désamalgame en ce qu'elle rétablit le processus de séparation de manière uniforme et continue, bien au-delà de la séparation manichéenne et caricaturale que l'amalgame instaure et instille.
Contrairement à la représentation de l'unité amalgamée, il faut comprendre que toute distinction est à prendre avec des pincettes puisque l'unité est traversée de toutes parts par la séparation et la distinction. Il est impossible d'amalgamer signifie qu'il est impossible de désigner de manière stable et homogène des groupes accusés et coupables sans créer d'amalgame, soit de séparation, de distinction et de différence au sein de ce groupe. Amalgamer, c'est non seulement croire au mythe de l'unité, mais aussi au mythe connexe de la séparation unique et stable entre deux groupes caricaturaux. C'est donc suggérer qu'une accusation est possible si des groupes unis et homogènes existent une bonne fois pour toutes après séparation unique, radicale et binaire.
Au contraire, montrer que l'amalgame est un leurre signifie aussi que l'accusation est un leurre qui engendre toujours la même extrémité : l'impossibilité d'accuser sans amalgamer et commettre de redoutables injustices. Dès lors, l'accusation est prendre avec des pincettes et toujours en désamalgamant : soit en réfutant la possibilité d'incriminer des groupes homogènes (les Juifs, les conspirationnistes...) et en refusant le principe de l'accusation stable et définitive.
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