Tirez la pelote et le complot viendra. La principale raison je crois à l'accusation rémanente et source de discrédit de complotisme ou de conspirationnisme, c'est que le complot contient la vérité.
1) La thèse officielle est complotiste pourtant, mais elle échappe à cette accusation infamante parce qu'elle permet de masquer la vérité en laissant la crédibilité occidentaliste intacte.
2) Le complotisme signifie la vérité. C'est que le complot signe simplement la révélation des processus en jeu dans l'occidentalisme. L'Occident se pique de démocratie et de liberté alors que le système qu'il promeut repose sur l'exigence de transparence (au moins en principe) et de vérité.
La vérité du complot, c'est le mensonge de l'occidentalisme. Si l'on réfute la possibilité du complot, c'est qu'on sait que son examen impliquerait la destruction de l'occidentalisme. Alors le complotisme va plus loin dans la stratégie du déni. Le complotisme prétend rendre impossible l'esprit critique et la contestation, à partir du moment où l'esprit critique et la contestation s'attaquent à la version officielle, distillée par les institutions et le pouvoir.
La critique du complotisme est de mauvaise foi. Bien entendu, le délire complotiste existe bel et bien. Mais ce qui est intéressant de constater, c'est que son recours est employé, non pour désigner la croyance dans la manipulation occulte de la réalité dans son ensemble, mais pour stigmatiser et bloquer le processus de remise en question critique quand ce processus s'attaque à la version officielle (ou institutionnelle). D'où la mauvaise foi : le complotisme est surtout une arme rhétorique et médiatique pour conforter le pouvoir et toutes ses émanations.
Existe-t-il un complotisme? Sans doute. Est-il justifié de sortir l'anathème de complotisme à chaque fois que la version officielle est remise en question? Absolument pas. Le meilleur moyen de démontrer de manière irréfutable que certaines théories sont complotistes est d'opposer à ces théories des faits. Malheureusement, dans l'affaire du 911, les faits sont du côté des complotistes présumés, soit de ceux qui contestent la version officielle. Il est frappant de constater que les défenseurs du pouvoir et de la version officielle accusent d'autant plus de complotisme les contestataires qu'ils se gardent bien d'examiner les faits et qu'ils se contentent de se livrer à de brillants exercices d'inquisition sans jamais se subordonner aux faits.
Qui sont les vrais complotistes? Ceux qui contestent la version officielle (dans ce cas, l'accusation de complotisme est nulle et non avenue) ou ceux qui défendent toujours la version officielle? Non seulement le mécanisme de la projection est à l'oeuvre dans cette seconde attitude, mais les accusateurs de complotisme sont d'autant plus complotistes qu'ils obéissent au préjugé (argumenté et oublieux des faits) selon lequel la réalité n'est jamais manipulée. Sous prétexte que la réalité ne serait jamais totalement manipulable dans son ensemble (ce qui est vrai), ces suppôts de l'ordre officiel se montrent fanatiques dans l'autre sens en postulant que la réalité n'est jamais manipulable.
Les détracteurs du complotisme sont certainement les vrais esprits paranoïaques et conspirationnistes, puisqu'ils défendent tous les complots et les conspirations en réfutant la possibilité de la conspiration au nom du conspirationnisme. Sur quelle conception ontologique repose dès lors cette curieuse déformation qui consiste à discréditer le contestataire du pouvoir au nom du refus du mensonge officiel? Comment peut-on en arriver à sous-entendre, quand ce n'est pas à affirmer explicitement, que l'institutionnel dit toujours vrai?
La grande terreur du système immanentiste qui élit le réel en tant que donné fini, c'est la remise en question de la transparence. Qu'est-ce que la transparence, sinon l'idée que tout est donné dans le donné fini et immédiat? Sans le mythe dogmatique de la transparence, le crédo de la démocratie et du libéralisme est caduc et impossible. La susceptibilité avec laquelle les défenseurs du pouvoir invoquent l'accusation de complotisme s'explique par le fait qu'à chaque fois qu'un complot surgit, c'est le système démocratique et occidentaliste qui se trouve menacé.
Passe encore que des complots soient soulevés quand les complots en question concernent des scandales subalternes ou superficiels! Tant que les complots ne remettent pas en cause le dogme de la transparence, l'ontologie de l'immédiat et de l'apparence première, le complot est accepté, toléré, aussi grave soit-il. Dès que le complot en vient à dévoiler que le dogme de la transparence est un mythe, il est aussitôt récusé au nom du complotisme. On le voit, la fonction du complotisme est de bloquer, tel un pare-feu impitoyable, toutes les remises en question du système. On savait que le 911 était un mythe. On sait que c'était même un mythe systémique.
Mais on sait moins que le 911 est l'avènement religieux plus que l'événement historique qui divulgue le mensonge constitutif et fondamentale de l'ontologie systémique. Non de prétendre à la transparence que de refuser l'évidence que la transparence est un mythe intenable et insoutenable. Dès que les signes de la faille du système apparaissent, les boucliers de protection du système se lèvent et entament leurs procédures de sûreté. Il n'est pas admissible pour le système adossé à la transparence d'oser que la transparence est battu en brèche par l'existence même du complot.
Le talon d'Achille du système, c'est le complot comme existence de réalités derrière l'apparence immédiate. Le système ne sait que trop qu'en promulguant le mythe de l'apparence première et de la transparence, il se condamne et il se damne à périr sous la dague traître d'un complot. Le complot est le processus qui abattra la système en ce que le complot est le processus qui nie le dogme de la transparence. L'hystérique argument de déni des faits qui surgit avec l'accusation de complotisme/conspirationnisme n'est donc que la tentative désespérée de préserver le système de l'horrible vérité quant à son effondrement : le 911 est bel et bien un complot, LE complot qui abattra l'occidentalisme sous sa salve de vérité implacable et glacée.
Car la vérité du complot, ce n'est pas tant que 19 fanatiques sauvages et barbares ont perverti le doux système de la transparence du fait de leur haine contre la civilisation; c'est que le système de la transparence est un slogan hypocrite qui abrite tous les complots (d'où le rôle du conspirationnisme) jusqu'à ce que les complots rongent et rognent le système et fassent imploser le système. Las, la transparence n'a plus que ses beaux yeux pour pleurer et avec elles, tous les gogos et les aveugles qui avaient préféré croire en sa puissance et ignorer son caractère manifestement utopique et surréaliste.
1) La thèse officielle est complotiste pourtant, mais elle échappe à cette accusation infamante parce qu'elle permet de masquer la vérité en laissant la crédibilité occidentaliste intacte.
2) Le complotisme signifie la vérité. C'est que le complot signe simplement la révélation des processus en jeu dans l'occidentalisme. L'Occident se pique de démocratie et de liberté alors que le système qu'il promeut repose sur l'exigence de transparence (au moins en principe) et de vérité.
La vérité du complot, c'est le mensonge de l'occidentalisme. Si l'on réfute la possibilité du complot, c'est qu'on sait que son examen impliquerait la destruction de l'occidentalisme. Alors le complotisme va plus loin dans la stratégie du déni. Le complotisme prétend rendre impossible l'esprit critique et la contestation, à partir du moment où l'esprit critique et la contestation s'attaquent à la version officielle, distillée par les institutions et le pouvoir.
La critique du complotisme est de mauvaise foi. Bien entendu, le délire complotiste existe bel et bien. Mais ce qui est intéressant de constater, c'est que son recours est employé, non pour désigner la croyance dans la manipulation occulte de la réalité dans son ensemble, mais pour stigmatiser et bloquer le processus de remise en question critique quand ce processus s'attaque à la version officielle (ou institutionnelle). D'où la mauvaise foi : le complotisme est surtout une arme rhétorique et médiatique pour conforter le pouvoir et toutes ses émanations.
Existe-t-il un complotisme? Sans doute. Est-il justifié de sortir l'anathème de complotisme à chaque fois que la version officielle est remise en question? Absolument pas. Le meilleur moyen de démontrer de manière irréfutable que certaines théories sont complotistes est d'opposer à ces théories des faits. Malheureusement, dans l'affaire du 911, les faits sont du côté des complotistes présumés, soit de ceux qui contestent la version officielle. Il est frappant de constater que les défenseurs du pouvoir et de la version officielle accusent d'autant plus de complotisme les contestataires qu'ils se gardent bien d'examiner les faits et qu'ils se contentent de se livrer à de brillants exercices d'inquisition sans jamais se subordonner aux faits.
Qui sont les vrais complotistes? Ceux qui contestent la version officielle (dans ce cas, l'accusation de complotisme est nulle et non avenue) ou ceux qui défendent toujours la version officielle? Non seulement le mécanisme de la projection est à l'oeuvre dans cette seconde attitude, mais les accusateurs de complotisme sont d'autant plus complotistes qu'ils obéissent au préjugé (argumenté et oublieux des faits) selon lequel la réalité n'est jamais manipulée. Sous prétexte que la réalité ne serait jamais totalement manipulable dans son ensemble (ce qui est vrai), ces suppôts de l'ordre officiel se montrent fanatiques dans l'autre sens en postulant que la réalité n'est jamais manipulable.
Les détracteurs du complotisme sont certainement les vrais esprits paranoïaques et conspirationnistes, puisqu'ils défendent tous les complots et les conspirations en réfutant la possibilité de la conspiration au nom du conspirationnisme. Sur quelle conception ontologique repose dès lors cette curieuse déformation qui consiste à discréditer le contestataire du pouvoir au nom du refus du mensonge officiel? Comment peut-on en arriver à sous-entendre, quand ce n'est pas à affirmer explicitement, que l'institutionnel dit toujours vrai?
La grande terreur du système immanentiste qui élit le réel en tant que donné fini, c'est la remise en question de la transparence. Qu'est-ce que la transparence, sinon l'idée que tout est donné dans le donné fini et immédiat? Sans le mythe dogmatique de la transparence, le crédo de la démocratie et du libéralisme est caduc et impossible. La susceptibilité avec laquelle les défenseurs du pouvoir invoquent l'accusation de complotisme s'explique par le fait qu'à chaque fois qu'un complot surgit, c'est le système démocratique et occidentaliste qui se trouve menacé.
Passe encore que des complots soient soulevés quand les complots en question concernent des scandales subalternes ou superficiels! Tant que les complots ne remettent pas en cause le dogme de la transparence, l'ontologie de l'immédiat et de l'apparence première, le complot est accepté, toléré, aussi grave soit-il. Dès que le complot en vient à dévoiler que le dogme de la transparence est un mythe, il est aussitôt récusé au nom du complotisme. On le voit, la fonction du complotisme est de bloquer, tel un pare-feu impitoyable, toutes les remises en question du système. On savait que le 911 était un mythe. On sait que c'était même un mythe systémique.
Mais on sait moins que le 911 est l'avènement religieux plus que l'événement historique qui divulgue le mensonge constitutif et fondamentale de l'ontologie systémique. Non de prétendre à la transparence que de refuser l'évidence que la transparence est un mythe intenable et insoutenable. Dès que les signes de la faille du système apparaissent, les boucliers de protection du système se lèvent et entament leurs procédures de sûreté. Il n'est pas admissible pour le système adossé à la transparence d'oser que la transparence est battu en brèche par l'existence même du complot.
Le talon d'Achille du système, c'est le complot comme existence de réalités derrière l'apparence immédiate. Le système ne sait que trop qu'en promulguant le mythe de l'apparence première et de la transparence, il se condamne et il se damne à périr sous la dague traître d'un complot. Le complot est le processus qui abattra la système en ce que le complot est le processus qui nie le dogme de la transparence. L'hystérique argument de déni des faits qui surgit avec l'accusation de complotisme/conspirationnisme n'est donc que la tentative désespérée de préserver le système de l'horrible vérité quant à son effondrement : le 911 est bel et bien un complot, LE complot qui abattra l'occidentalisme sous sa salve de vérité implacable et glacée.
Car la vérité du complot, ce n'est pas tant que 19 fanatiques sauvages et barbares ont perverti le doux système de la transparence du fait de leur haine contre la civilisation; c'est que le système de la transparence est un slogan hypocrite qui abrite tous les complots (d'où le rôle du conspirationnisme) jusqu'à ce que les complots rongent et rognent le système et fassent imploser le système. Las, la transparence n'a plus que ses beaux yeux pour pleurer et avec elles, tous les gogos et les aveugles qui avaient préféré croire en sa puissance et ignorer son caractère manifestement utopique et surréaliste.
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