mardi 22 janvier 2008

Contre-poire

La mutation du contre-pouvoir que représentent les médias dans l'ordre viable est tout à fait visible dans le cas du 911. Car pour que le 911 soit survenu, il faut que la mutation du système vers son déclin ait été engagée depuis longtemps. Depuis quand? C'est souvent à l'acmé de son apogée que le déclin s'enclenche, avec un vice facétieux et insoutenable. Peut-être aux prémisses de la mondialisation, lorsque l'Occident découvrit plus ou moins intentionnellement le Nouveau-Monde.
Peut-être aussi quand cette découverte cataclysmique engagea l'Occident au faîte de sa puissance dans l'expansion colonialiste et l'impérialisme. Résultat des courses : aujourd'hui que les Indiens ont disparu du Nouveau Continent, il semblerait que l'Occident paye pour ce crime occulté, jusqu'à produire de manière immanente le spectacle de sa pourriture vermoulue et de son hypocrisie mensongère, travestie en valeurs nobles et opposées.
Ne nous leurrons pas : d'aucuns usent de l'argument convaincant selon lequel jamais un mensonge aussi majeur que le serait le 911 revisité en complot intérieur ne serait envisageable dans notre beau système occidental et démocratique. Las! Cet argument serait valable dans un système vraiment démocratique, je veux dire dans un système où les contre-pouvoirs jouent vraiment leur rôle de pendants par rapport aux pouvoirs officiels et patentés. Mais dans un système où la mutation amorcée tend dangereusement vers le déclin, le contre-pouvoir n'est jamais que le héraut servile du pouvoir. Les médias ont ainsi trop peur d'affaiblir le pouvoir qu'ils sentent fragiles et qui après tout obéit à la loi de l'exclusivisme : dans le système unique, il est cohérent que les médias soient les porte-paroles du pouvoir, la voix du maître, puisque le pouvoir est nécessaire et intangible.
La fonction du contre-pouvoir est dès lors caduque, sauf à considérer qu'il sert lui aussi le pouvoir, qu'il en est le fidèle adjuvant. Non plus d'informer au service de la vérité; mais de relayer l'information au service du pouvoir. De contestation critique on est passé au statut de propagandiste fier de l'être et trop craintif d'attaquer le sommet du système unique et tout puissant... Et l'on s'étonnerait après que le 911 ait pu être organisé par des éléments du pouvoir, des éléments ténébreux et obscurs du pouvoir disloqué, en miettes - et avec l'assentiment tacite des médias? De quels médias parle-t-on ici? Parce que si l'on évoque les médias d'Occident, ces grands cartels à la botte de multinationales tentaculaires et uniformisées dans le mercantilisme et le cynisme, moi, je n'ai aucune hésitation.



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