L'un des arguments que l'on entend le plus pour défendre le système nihiliste en vigueur par les temps qui fuient, c'est : pourquoi les gens, autant de gens, la majorité des gens défendent-ils le système si le système est si pernicieux, si vicieux, si dangereux? Réponse immédiate : la majorité des gens se piquent de réagir à partir du moment où l'évidence saute aux yeux - pas quand l'évidence est encore lointaine. Mais surtout :
1) le système se présente comme le Bien Suprême qui rendrait caduque toute alternative au système. Quand on s'avise que le système hégémonique en question est d'obédience nihiliste, la prétention ne manque pas de sel;
2) le système devrait pour être combattu se présenter de manière directe et frontale. Au lieu de quoi il avance masqué, au nom de valeurs exclusivement positives comme la liberté ou le bonheur, qui rendent impossibles sa condamnation Condamner le système, ce serait immédiatement souffrir de discrédit et d'opprobre. Se ranger dans la catégorie des adeptes de la violence et de la destruction;
3) comprendre où mène le système, c'est immédiatement le rejeter, non au nom de valeurs supposées criminelles ou détestables (parce que destructrices), mais parce qu'il n'est pas viable. Le système nihiliste promet la prospérité à très court terme, l'instabilité et la paupérisation à court terme, la disparition de ses agents et suiveurs zélés à long terme.
Bref. L'argument selon lequel le système est bon parce qu'il est approuvé, ou combattu de manière sporadique et minoritaire ne tient pas la route. Car la majorité est trop mimétique et moutonnière pour se rendre compte de ce qui l'attend et dont elle en discernera les véritables effets que bien après, lorsqu'il sera trop tard. Lorsque l'effondrement surviendra? J'espère que ce n'est pas le cas et je parie résolument pour le résultat inverse. Mais cette hypothèse implique que l'on n'échappe à la décadence qu'à condition d'accepter que l'homme occidental est gangréné par la décadence et que le salut de l'humanité vienne paradoxalement de l'homme africain, de l'homme que l'on présente traditionnellement comme un réprouvé et un déchu. La rédemption de l'humanité passe par le salut imprimé par les opprimés de l'histoire, les exclus de la mondialisation et du système, comme si pour échapper au système il fallait nécessairement que ce soit ceux qui ont déjà payé son terrible tribut qui soient en mesure d'échapper à ses griffes acérées et de rendre compte de ses déviances monstrueuses.
1) le système se présente comme le Bien Suprême qui rendrait caduque toute alternative au système. Quand on s'avise que le système hégémonique en question est d'obédience nihiliste, la prétention ne manque pas de sel;
2) le système devrait pour être combattu se présenter de manière directe et frontale. Au lieu de quoi il avance masqué, au nom de valeurs exclusivement positives comme la liberté ou le bonheur, qui rendent impossibles sa condamnation Condamner le système, ce serait immédiatement souffrir de discrédit et d'opprobre. Se ranger dans la catégorie des adeptes de la violence et de la destruction;
3) comprendre où mène le système, c'est immédiatement le rejeter, non au nom de valeurs supposées criminelles ou détestables (parce que destructrices), mais parce qu'il n'est pas viable. Le système nihiliste promet la prospérité à très court terme, l'instabilité et la paupérisation à court terme, la disparition de ses agents et suiveurs zélés à long terme.
Bref. L'argument selon lequel le système est bon parce qu'il est approuvé, ou combattu de manière sporadique et minoritaire ne tient pas la route. Car la majorité est trop mimétique et moutonnière pour se rendre compte de ce qui l'attend et dont elle en discernera les véritables effets que bien après, lorsqu'il sera trop tard. Lorsque l'effondrement surviendra? J'espère que ce n'est pas le cas et je parie résolument pour le résultat inverse. Mais cette hypothèse implique que l'on n'échappe à la décadence qu'à condition d'accepter que l'homme occidental est gangréné par la décadence et que le salut de l'humanité vienne paradoxalement de l'homme africain, de l'homme que l'on présente traditionnellement comme un réprouvé et un déchu. La rédemption de l'humanité passe par le salut imprimé par les opprimés de l'histoire, les exclus de la mondialisation et du système, comme si pour échapper au système il fallait nécessairement que ce soit ceux qui ont déjà payé son terrible tribut qui soient en mesure d'échapper à ses griffes acérées et de rendre compte de ses déviances monstrueuses.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire