Nous apprenons avec un mélange d'incrédulité et de stupéfaction que les dirigeants de l'Occident les plus en pointe dans l'occidentalisme seraient tous versés dans des conceptions bibliques plus que douteuses, selon lesquelles la fin du politique consisterait à hâter la venue du Christ et à réaliser de ce fait l'avènement du prophétisme apocalyptique.
Drôle de conception que celle où le politique veut d'autant moins imprégné par le religieux, d'autant plus laïc, ou en tout cas distant, de la théocratie que dans la réalité le but du politique se révèle tragiquement lacunaire, si lacunaire et tragique que le politique finalement réinstaure ce qu'il prétend expulser : le religieux.
Mais un religieux quelque peu particulier : car le religieux d'ordinaire, le religieux classique, le religieux multimillénaire, celui qui instaure la pérennité des sociétés humaines, suit pour but l'intégration de l'absolu dans le fini. Ce religieux incarne la rupture car ce religieux sert surtout la stratégie d'expulsion et de déni de l'absolu et la toute-puissance (contradictoire dans les termes) du fini.
Reste que ce religieux-là, qui est une trahison du religieux, se présente comme l'emblème et la continuation du religieux traditionnel et qu'à cet égard, personne ne conteste vraiment cette forme pervertie de religieux. Ni les adversaires du religieux, trop contents de détenir un religieux si frelaté et si dévoyé. Ni les partisans du religieux trop heureux, par ces temps d'antireligiosité, de contempler de pareils succès commerciaux.
C'est un fait pourtant que si le religieux s'est toujours bien marié avec le politique, au point en fait de l'inspirer (ne l'oublions pas), le religieux par contre s'est toujours révélé incompatible et antinomique avec l'économique. Raison pour laquelle il me paraît ô combien plus pertinent, pour qualifier les présentes dérives à teinte religieuse, chrétienne et apocalyptique, de les définir comme des mouvements théo-économiques, et nullement théo-politiques.
Drôle de conception que celle où le politique veut d'autant moins imprégné par le religieux, d'autant plus laïc, ou en tout cas distant, de la théocratie que dans la réalité le but du politique se révèle tragiquement lacunaire, si lacunaire et tragique que le politique finalement réinstaure ce qu'il prétend expulser : le religieux.
Mais un religieux quelque peu particulier : car le religieux d'ordinaire, le religieux classique, le religieux multimillénaire, celui qui instaure la pérennité des sociétés humaines, suit pour but l'intégration de l'absolu dans le fini. Ce religieux incarne la rupture car ce religieux sert surtout la stratégie d'expulsion et de déni de l'absolu et la toute-puissance (contradictoire dans les termes) du fini.
Reste que ce religieux-là, qui est une trahison du religieux, se présente comme l'emblème et la continuation du religieux traditionnel et qu'à cet égard, personne ne conteste vraiment cette forme pervertie de religieux. Ni les adversaires du religieux, trop contents de détenir un religieux si frelaté et si dévoyé. Ni les partisans du religieux trop heureux, par ces temps d'antireligiosité, de contempler de pareils succès commerciaux.
C'est un fait pourtant que si le religieux s'est toujours bien marié avec le politique, au point en fait de l'inspirer (ne l'oublions pas), le religieux par contre s'est toujours révélé incompatible et antinomique avec l'économique. Raison pour laquelle il me paraît ô combien plus pertinent, pour qualifier les présentes dérives à teinte religieuse, chrétienne et apocalyptique, de les définir comme des mouvements théo-économiques, et nullement théo-politiques.
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