J'insiste, je persiste et je guigne. A la question : "Pourquoi la masse se résigne-t-elle devant les dictats des élites?", "Pourquoi ploie-t-elle l'échine?", je crois que la réponse coule de source : parce qu'elle est trop attachée à son confort pour remettre en question l'idée fantasmée et fantasmatique selon laquelle l'ordre n'est pas foncièrement et viscéralement bon; parce qu'elle est incapable d'accepter l'idée que l'ordre pourrait lui nuire; parce qu'elle est incapable d'envisager la mutation de l'ordre, la perversion du rôle de l'ordre. La principale cause du déclin de l'ordre, c'est l'incapacité constitutive des composants de l'ordre à révoquer les élites, je veux dire à adopter un point de vue lucide et critique qui permette de contester la mutation de l'ordre et d'y apposer des solutions vigoureuses et salvatrices. Si l'ordre décroît, c'est avant tout parce que ses composants s'altèrent aussi. Au lieu de se demander si l'ordre poursuit sa mission, ils adoptent le présupposé selon lequel il faut suivre les directions données par l'ordre quoi qu'il arrive et pour le bien général et particulier. Moyennant quoi : les composants de la masse se trouvent, au nom de l'ordre, au service exclusif des élites les plus dévoyées. A qui la faute?
mardi 29 janvier 2008
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