samedi 15 décembre 2012

Télénihilisme

La téléréalité serait-elle l'expression du sensible, expliquant pourquoi elle s'appelle ainsi?
Si réel = téléréalité, 
alors même si les Rosset et consorts prétendront toujours que leur définition du réel est plus subtile et nuancée que la production téléréelle, ce qui n'est pas faux, non seulement leur indéfinition du réel rend leur définition la plus triviale, mais encore eux-mêmes, quand ils se réfèrent au réel, revendiquent qu'il soit inutile de le décrire plus que par cette trivialité, allant jusqu'à s'enorgueillir que la philosophie puisse s'appuyer sur l'expérience banale.
Donc le réel renfermerait la réalité immédiate, et plus encore : le présent, ainsi que Rosset évoque le réel dans sa définition la plus fameuse : "Sois ami du présent qui passe, le passé et le futur te seront donnés de surcroît". Cet aveu manifeste l'erreur du nihilisme, non que toute production dérivant du nihilisme débouche directement et concrètement sur la téléréalité, mais que la téléréalité soit la production la plus abrupte du nihilisme sous sa mouture dégénérée.
La téléréalité exprime la médiation du nihilisme, au sens où la télévision relève bien des médias. Les médias sont médiumniques, parce qu'ils révèlent le nihilisme par le prisme déformant et grossissant de leur production. Le réel se trouve grossi par cet effet de distanciation inversé par rapport à la littérature : où la bonne littérature déforme le réel pour mieux l'exprimer, la téléréalité déforme le réel en le réduisant à ses grossiers raccourcis et subterfuges. La téléréalité grossit la mentalité propre à l'immanentisme tardif et dégénéré.
Le terme téléréalité signifie : la réalité au travers de la télé. La réalité selon le nihilisme et retranscrite par la télé. Si la télévision joue son pire rôle en retranscrivant ce genre de programmes, il est prévisible que la télévision y aboutisse, puisque son mode de fonctionnement suppose qu'elle ne retienne du réel dans sa retranscription cathodique que sa déformation expurgée de représentation superficielle et instantanée - ce que l'expression de direct retranscrit à merveille.
Le direct exprime l'opération consistant à ne livrer de la représentation imagée que sa dimension la plus immédiate. Etre en direct signifie se condamner à déformer le réel pour l'expurger de sa substantifique moelle, tandis que le travail du cinéma à partir de sa technique d'exploration du réel consiste à essayer de conférer de la profondeur à la pellicule, soit au défilé des images. Le cinéma pourrait paraître le plus
éloigné du réel, du fait qu'il entend le retranscrire de la manière la plus impeccable.
Alors que l'observateur pourrait accorder au cinéma la primeur dans la représentation du réel sur les autres arts (et décréter que la forme artistique la plus tardive et la plus technologisée serait la plus fidèle expression du réel), il s'avère que le cinéma risque, au nom de son réalisme exacerbé et superficiel, d'être à l'analyse l'art le plus éloigné du réel, au point que les meilleurs cinéastes sont ceux qui parviennent à dire du réel des choses hallucinatoires, voire hallucinées, comme s'il fallait pour rendre la technique cinématographique lucide et réaliste la faire passer par des détours et des médiations.
Quand la médiation est directe, elle exprime rien moins que le pire du nihilisme. Quand elle est indirecte, elle revient au paradoxe naturaliste : les écrivains authentiquement naturalistes, comme ces frères Goncourt de pacotille, sont de mauvais écrivains au sens où dire le plus superficiel du réel revient à n'en dire que la plus petite part. Au contraire, Zola, estampillé naturaliste, est un bon écrivain (peut-être pas majeur à la réflexion, mais de qualité), parce qu'il présente la particularité quasi oxymorique de sortir de son esthétique naturaliste, pour devenir l'écrivain de la transe et de l'hallucination (sous absinthe?).
Le paradoxe selon lequel rien n'est moins réaliste que l'immédiat, le superficiel (au sens revendiqué par Nietzsche), me rappelle le principe de l'esthétique hyperréaliste : se montrer le plus réel possible. Cette exigence frappée du coin du bon sens ne fait qu'entraîner les problèmes : car c'est l'exigence qui regroupent tous les artistes et que l'on retrouve au coeur de l'interrogation platonicienne. Les hyperréalistes sont loin d'être les seuls à se soucier du réel.
Leur particularité, tant esthétique que picturale, consistera plutôt à prôner que le principe de réalité se manifeste par la tentative de se montrer le plus attentif à la technique de la description, que l'on retrouve dans le paysage ou la nature morte. Il s'agit de montrer le réel tel qu'il est visuellement, alors que le principe de la peinture classique entend jouer sur les couleurs, les reflets et les ombres pour suggérer que le réel n'est pas tel qu'il se laisse voir et que du coup il est infini.
La peinture montre autre chose du réel que ce que l'homme voit communément. L'hyperréalisme consiste précisément à vouloir montrer le plus précisément possible ce que l'homme voit, soit à chercher à représenter dans ses moindres détails le visuel. Pour ce faire, l'hyperréalisme a recours à l'art photographique pour utiliser la photographie dans un sens littéraliste, comme si la photographie pouvait aider à rendre plus adéquatement le réel par sa fidélité technique.
Comme s'il se rendait compte qu'il manque son objet en recourant au progrès technique (même problématique qu'au cinéma, en somme), l'hyperréalisme essaye aussi de recourir à l'agrandissement et à différentes techniques de montage, grâce auxquelles il montre que son recours à la technique photographique est améliorée par la maîtrise des effets picturaux, notamment du collage. Mais même cette inventivité assez intéressante, consistant à tirer un niveau supérieur de la rencontre entre le collage et la photographie, ne suffit pas à estomper l'impression d'échec de l'hyperréalisme.
Pourquoi est-il un genre contemporain mineur? Non qu'il ne soit intéressant, il donne plus à réfléchir qu'il ne produit de toiles majeures, pour la raison que sa conception esthétique repose sur le positivisme - l'espérance selon laquelle le progrès technique délivrerait la vision juste du réel. Vision naïve au sens où elle estime que le réel est fini et que le progrès technique à son stade final suffit à l'atteindre.
Pourtant, l'hyperréalisme échoue à atteindre autre chose que la confirmation selon laquelle le réel ne répond pas à ces standards simplistes, éventées auparavant par d'autres tentatives. Le simplisme technicisant de l'hyperréalisme aurait de quoi surprendre s'il ne se confrontait en réalité à la question toute simple mais jamais résolue : qu'est-ce que le réel? La réponse qu'en donne l'hyperréalisme serait décevante si elle ne proposait l'innovation technique comme moyen de résolution.
Elle est mineure parce que l'innovation est inféodée au technique : innovation interne, elle demeure régression fondamentale. A chercher à définir le réel par son apparence, la peinture, tout comme la photographie et le cinéma échouent. Le cinéma constitue l'archétype de la tromperie, parce qu'il propose l'innovation la plus saisissante en matière de technique de représentation : l'image défile et donne l'impression la plus forte de réalisme, au sens de captation de l'apparence. Du coup, c'est le cinéma qui est obligé de compenser son illusion d'optique par la production du décalage hallucinatoire.
Les arts précédents, qui sont fondés sur le visuel et obéissent à la tentation identique de réalisme apparent, engendraient des effets quantitatifs moins puissants, mais reposaient déjà sur l'inclination identique : essayer de donner du réel une vision (au sens plotinien par exemple) qui engendre le décalage avec la vision commune et première.
Faire en sorte que la vision des sens débouche sur le sens de l'essence. L'on mesure qu'à l'encontre du principe classique, illustrée en philosophie par l'ontologie platonicienne, le principe de réalisme immédiat (réalisme illusoire) aboutit à la téléréalité, comme fin commerciale et spécifique du principe philosophique, selon lequel le réel équivaut à l'immédiat. Dans la modernité, c'est Nietzsche qui a revendiqué avec le plus d'outrance cette position.
Si l'on considère Nietzsche comme un philosophe majeur et la téléréalité comme un phénomène vulgaire, c'est que le même principe est décliné en deux grandes acceptions : d'un côté, Nietzsche est tenu pour profond parce qu'il rétablit de manière perverse et folle la possibilité de concilier le réel tel qu'il se présente avec la mutation (il est vrai impossible et contrariée de ce fait); de l'autre, la téléréalité se vend comme un matériau brut, sans aucune sophistication de mutation. Elle se montrerait réaliste dans la mesure où elle ne représente du réel que sa surface médiatique et commerciale.
Le réalisme de la téléréalité signifie l'envers du réalisme au sens où il tendrait à prendre en considération le réel. A cet égard, le malentendu est bien plus profond que l'évocation de la téléréalité, dont tant s'accordent à remarquer qu'elle ne représente du réel qu'une expression singulière, ignoble, déformante et vulgaire. L'histoire de la métaphysique, que l'on confond trop souvent avec l'histoire de la philosophie, au point de mélanger les deux termes (voire, parfois, l'ontologie et la métaphysique, alors que ce sont deux adversaires), implique la déformation du réel dans le sens de sa réduction.
Si la philosophie, singulièrement l'ontologie, n'est jamais parvenue à définir théoriquement le réel, au point paradoxalement de confier la définition au pratique (la dimension pratique du dialogue), la métaphysique a résolu le problème de l'infini d'une manière radicale - en le supprimant. Elle reprend la tradition informelle et atavique du nihilisme, qui ne surgit pas de manière réfléchie, mais qui se reproduit de manière mimétique, inconsciente, face au problème abrupte que pose l'existence : qu'est-ce que le réel?
Et à cette question, c'est le nihilisme qui d'une manière atavique propose de remplacer la mauvaise définition de l'infini par le fini. La métaphysique ne fait que reprendre cette tradition en essayant de la rendre cohérente : en reliant les deux éléments antagonistes de l'être et du non-être par le multiple. Son apport théorique est négligeable, mais par rapport à une tradition théoriquement contestable : le non-être ne définit rien et reconnaît que son élément d'explication est inférieur (négatif). L'immanentisme dans la période moderne proposera une clarification de la finitude avec la complétude du désir - en réaction à la métaphysique cartésienne, qui s'ébroue dans un certain inconfort sous couvert de refonder le savoir.
Dans cette veine, la téléréalité est un symptôme qui présente comme analogie avec le nihilisme atavique (le début de la chaîne) d'agir avec mimétisme et inconscience. S'il existe une dégradation nette entre les métaphysiciens autoproclamés actuels et la téléréalité, c'est que la téléréalité va au bout de la dégénérescence de la pensée, qui commence au nom du réalisme par exiger son efficacité dans l'action, puis qui finit par supprimer la théorie au nom de l'action pure.
Raison pour laquelle les participants des téléréalités (comme les lofteurs) manifestent tant de bêtise : ils participent d'un élan de réfutation de l'intelligence, d'autant plus agressif et virulent qu'il est irréfléchi. On constate par ailleurs que la métaphysique, qui commence par louer l'érudition au nom du savoir figé, finit en savoir sclérosé et en refus viscéral de toute inventivité, de tout changement, de toute créativité. Symptôme du sorbonnisme : manifester d'autant plus l'érudition qu'elle remplace l'inventivité et qu'elle finit en sclérose médiocre et fausse. Nous sommes dans ce type d'époque, qui est plus grave que le symptôme qui découle de l'aristotélisme obsolète et qui précède la réaction cartésienne, qui n'est pas un changement, mais la tentative de sauver la métaphysique.
A l'époque, la Renaissance essayait d'impulser le renouveau, en conciliant la tradition métaphysique avec la croissance de la connaissance (plus encore que des découvertes géographiques et territoriales auxquelles elle aboutit). C'est-à-dire que les individus qui essayent d'engendrer le renouveau croyaient que l'époque transcendantaliste n'était pas finie et que cette culture pouvait se régénérer. Exemple : Leibniz, qui essaye de relancer le processus ontologique et qui à cet égard pourrait être tenu pour un nouveau Platon - quand Descartes se place sur les traces d'Aristote.
Aujourd'hui que le libéralisme s'effondre et que le passé récent a vu la dernière tentative du dernier des métaphysiciens pour trouver une solution grandiloquente à la philosophie envisagée comme métaphysique, le Mohican Heidegger, un temps nazi, tout le temps antilibéral, nous constatons que la régénération de la Renaissance a été passagère. Si elle a permis à l'homme d'en arriver là où il est, soit à la globalisation, elle ne sera pas suffisante pour projeter l'espèce dans l'espace.
Derrière l'idéologie libérale, qui n'est qu'un épiphénomène dénuée de substrat philosophique propre, derrière son iceberg plus fondamental qu'est la métaphysique, c'est l'ensemble du transcendantalisme qui s'est effondré. Pas seulement la métaphysique, ni le monothéisme, qui sont les fines pointes de ce transcendantalisme en terme d'influence - et même si l'effondrement ne se produit pas d'un seul coup, mais s'établit par étapes non linéaires et non progressives, soudaines et imprévisibles.
Derrière l'effondrement du transcendantalisme, qui génère cette crise bien plus importante que son phénomène financier (mais qui ne saurait en aucun se résumer au grand dépeuplement), et qui constitue une bonne nouvelle au sens étymologique où la crise (krisis) signifie la décision, au sens du moment décisif, intervenant par exemple dans une maladie, bien souvent avant la guérison. Dans cette perspective, que Husserl avait retenue avant la Seconde guerre mondiale, et les persécutions nazies dont il fut la victime, notamment par son élève Heidegger, la crise annonce moins le moment d'incertitude débouchant sur le chaos que la possibilité connexe de la relève, du changement, de la guérison (en termes médicaux).
La téléréalité exprime un phénomène singulier, quoique significatif, de ce que signifie le moment paroxystique précédant la crise. Nous vivons la crise, la téléréalité en est l'annonce imminente. Elle n'en est qu'un signal ultraminoritaire et fragmenté, à la limite du chaotique. Elle exprime au mieux l'état du médiatique le plus influent, la perversion de la télévision. Cette réalité via la télévision est l'état avant la crise. Elle est paradoxalement ce à quoi atteint la métaphysique terminale, l'immanentisme de facture postmoderne, et les néo-sorbonnards que l'on nomme les historiens de la philosophie - et qui ont remplacé l'inventivité par l'érudition.

4 commentaires:

claire et nath a dit…

Bonjour Mr Cadjehoun.

Vos textes sont vraiment très enrichissants et proposent des lectures du réel que je n’ai pas réussi à trouver ailleurs (Ce qui est assez surprenant !). D’ailleurs je voudrais vous poser une question : En vous lisant, j’ai l’impression que vous dites que tous les grands penseurs de l’histoire se dépêtraient seulement dans un paradigme immanentiste et donc finalement destructeur. Se sont-ils tous trompés ? N’y en a-t-il aucun qui trouve grâce à vos yeux (hormis Larouche)? D’ailleurs quelles sont vos références ? Comment êtes-vous parvenu a une telle maturité de pensée si tout le monde à tort (et à eu tort) ? Et puisqu’ils se fourvoient, pourquoi les avez-vous autant étudiés ? Je vous remercie pour votre réponse et veuillez me pardonner ces questions quelques peu intrusives. En réalité, le mystère plane autour de votre pensée (qui rejoint pourtant ma compréhension du monde lorsque je lis vos écrits sur l’actualité) et il serait intéressant de connaître vos sources d’inspiration pour que le lecteur puisse creuser les thématiques que vous développez.

Bonne continuation.

Koffi Cadjehoun a dit…

Merci pour vos encouragements.
J'essaye de proposer une lecture innovante du réel. Pour répondre à vos questions, je voudrais préciser de manière générale que j'ai de nombreuses références, y compris parmi ceux que je condamne. De Platon à Heidegger ou Wittgenstein, en gros.
- "En vous lisant, j’ai l’impression que vous dites que tous les grands penseurs de l’histoire se dépêtraient seulement dans un paradigme immanentiste et donc finalement destructeur." : non je ne dis pas qu'il y a un seul paradigme, mais deux, le transcendantalisme et le nihilisme. L'immanentisme relève du nihilisme et constitue depuis Spinoza la gradation de la métaphysique cartésienne.
L'immanentisme est un fil rouge dans la modernité, pas l'ensemble de la pensée.

"Se sont-ils tous trompés ?" : ce n'est pas parce qu'on essaye de juger les penseurs du passé à l'aune d'un critère innovant qu'ils ne valent plus rien, tant s'en faut.

"N’y en a-t-il aucun qui trouve grâce à vos yeux (hormis Larouche)?" : LaRouche est un économiste autodidacte, un homme d'Etat américain qui ressuscite et poursuit la tradition du système d'économie américaine. Comme il est cultivé, il se réclame d'une tradition philosophique qui en gros court de Platon à Leibniz. On pourrait dire : le parti des ontologues. LaRouche n'est pas pour moi la seule et unique référence, tant s'en faut.
Ce que je respecte en lui, c'est son courage d'avoir défendu ses idées sous les calomnies et jusqu'en prison, toujours en argumentant et sans se plaindre. J'accepte qu'on ne soit pas d'accord avec lui. Vous savez, ce n'est pas ma référence principale si vous lisez mes textes.
Pour le reste, si je prétends avoir caractérisé le nihilisme comme impulsion majeure de la pensée, c'est précisément que je reconnais du mérite aux métaphysiciens ou aux immanentistes, comme Spinoza ou Nietzsche.

"D’ailleurs quelles sont vos références ?" : mes références sont toutes celles que je peux trouver dans toutes les formes d'expression de la pensée. J'ai une certaine reconnaissance pour ceux que je condamne, comme Nietzsche, parce qu'ils m'ont aidé à y voir plus clair. Je ne suis pas pour ou contre, au sens où quand je suis contre, je rejette en bloc.

Mes sources d'inspirations en particulier sont : Platon, Jésus, les penseurs chrétiens, le prophète Mohammed (je ne suis pas musulman), plus porche de nous Lumumba l'homme politique congolais (même s'il n'a pas l'envergure des autres cités).
Bien à vous et je reste à votre disposition.

claire et nath a dit…

Merci pour vos éclaircissements. Je suis tout à fait d'accord avec vos postulats (le réel serait ainsi ce qui relève du transcendantalisme?). M'est avis que vous menez une lutte intéressante. Pour en revenir à l’actualité, je n’ai pas trouvé de papiers sur votre blog concernant certains « penseurs » français qui font actuellement la une. Que pensez-vous de Frédéric Lenoir (Il m’intéresserai beaucoup d’avoir votre avis sur ce personnage hyper médiatisé ce qui me laisse d’emblée septique), de Jean Claude Michéa, et plus loin de George Orwell, de Michel Clouscard, et puis dans une moindre mesure de la démarche d’Etienne Chouard, de Frédéric Lordon dans le domaine de l’économie ?

Je continue de suivre vos écrits.

Koffi Cadjehoun a dit…

Le réel n'est pas transcendantaliste en tant que tel, mais le transcendantalisme est le grand courant de pensée qui se constitue contre le nihilisme désorganisé et incapable de se constituer en pensée. Il contient deux grands sou-courants : le polythéisme, puis le monothéisme. L'ontologie est le discours philosophique archétypal du transcendantalisme monothéiste (Platon, Leibniz...).
En tant que discours philosophique, il ne s'agit pas d'un combat mais d'une tentative de définir le réel. J'essaye de définir le néanthéisme comme suite du transcendantalisme et reconnaissance du nihilisme, bien qu'identité refusant la constitution en pensée.
Ce travail philosophique est l'objet principal de mes blogs, mais je me retrouve dans tout combat républicain (au sens platonicien) qui travaille pour le plus grand nombre et qui refuse l'oligarchie. En ce sens je soutiens les idées de LaRouche et Cheminade, même si elles sont calomniées et travesties, parce qu'elles dénoncent les milieux financiers dominateurs et oligarchiques et que ces milieux puissants ne veulent pas qu'o prenne es idées au sérieux.
Etant loin de connaître les productions de tous ces auteurs, je cpnnais surtout le sociologue Clouscard, assez intéressant dans son postmarxisme, et que j'aime en particulier parce qu'il a eu le courage de rejeter les amalgames de Soral le nationaliste.
Orwell fut un romancier visionnaire, Chouard un économiste qui a des propositions intéressantes, même si je ne suis pas d'accord avec sa démocratie tirée au sort.
Les autres m'intéressent moins, mais je les connais peu.