lundi 31 mars 2008

Poison de mars

http://onegus.blogspot.com/2008/03/un-professeur-de-philosophie-limog-aprs.html
Je mets en ligne l'article portant sur le limogeage du professeur de philosophie Robert Redeker. Merci pour l'information encore fumante, Onegus! C'est un scoop de première main. Je propose une pétition exigeant sine die la réintégration de Robert Redeker dans l'Education nationale! Les ennemis de la liberté n'ont qu'à bien se tenir. Qu'il sachent qu'ils auront affaire à des contestations inébranlables et parfaitement huilées... Dernière précision : Onegus, si tu touches à Robbie, je te couche! Et si c'est pas moi qui t'allonge le portrait, t'aurais affaire à Béber le teupo intime de Massoud. Vu?

"Un Professeur de Philosophie Limogé Après Avoir Publié Une Tribune Anti-Cotillard dans Le Monde.



Le professeur agrégé de philosophie Robert Redeker (très à droite, sur la photo) a été limogé à grands coups de pieds au fondement après avoir publié dans le quotidien "Le Monde" une tribune "très violemment anti-Marion Cotillard", a-t-on appris ce matin auprès du ministère de l'Education nationale.

Le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos, mis au courant tard dans la nuit ("après une soirée de folie chez Borloo") du contenu de cette tribune, a "pris immédiatement un décret mettant fin aux fonctions du professeur" qui a usé de "termes tout à fait inacceptables" et violé son "devoir de réserve", explique-t-on de même source (1).

Robert Redeker a notamment déclaré, dans un texte publié hier soir dans "Le Monde", que Marion Cotillard , "en mettant en doute la version officielle des attentats du 11 septembre 2001 contre les Twin Towers de New York", a "offert un puissant amplificateur à "la théorie du complot"" qui "voit les juifs (appelés américano-sionistes) derrière la manipulation".

Le ministre de l'Education nationale a précisé que: "Certes, Marion Cotillard divague".

Mais que, pour autant: "Jamais elle n'a tenu de propos à connotation antisémite".

Et que par conséquent: "Redeker délire - et ce n'est malheureusement pas la première fois, et moi, je vous le dis franchement, ça me fout des jetons gros comme ça de penser que c'est à ce mec-là qu'on prétend confier l'éducation de nos enfants à la philosophie".

L'affaire est en effet jugée d'autant plus sérieuse, au ministère de l'Education nationale, que Robert Redeker a déjà "sauté à pieds joints sur le devoir de réserve qui s'impose à tout serviteur de l'Etat, en publiant naguère dans un autre journal patronal un long vomissement haineux".

(Et de fait: l'enseignant limogé avait, on se le rappelle, donné libre cours, dans "Le Figaro", à d'effroyables pulsions islamophobes.)

Un autre fameux philosophe (2), BHL (à gauche sur la photo, avec l'air soucieux du gars qui se demande ce qu'il va bien pouvoir inventer pour qu'on parle encore de lui dans la presse qui ment), a aussitôt lancé une (courageuse): "Pétition de soutien à notre ami Robbie, que la très sale racaille fascislamo-gauchiste fait rien qu'à faire chier".

(Pour signer la (courageuse) pétition: www.au-cul-les-barbus.com.)

BHL (3) observe notamment, dans ce courageux appel, que: "Au lieu d'emmerder Robbie pour le plus grand bénéfice d'Oussama Ben Laden, le gouvernement ferait mieux de limoger ce pauvre enc*** de sous-préfet Guigue, cette liberté d'expression à géométrie variable commence à me défriser grave le haricot".

(Comme le politologue (de renom planétaire itou) Pierre-André Taguieff (4) lui faisait remarquer: "Je signe, évidemment, ta (courageuse) pétition, mais je me permets de te signaler que le sous-préfet Guigue a bel et bien été viré".

BHL, un peu excédé, lui a répondu: "Attends, ma couille, je t'aime bien, mais c'est quand même pas toi qui vas m'apprendre le romanquête".)



(1) http://clubobs.nouvelobs.com/article/2008/03/22/20080322.FAP7798.xml
(2) Auteur mondialement célébré du best-seller "Massoud m'a souvent répété que j'étais son plus fidèle teupo".
(3) Auteur, également, de l'autre du best-seller planétaire "Moi et le tout petit Jean-Paul Sartre".
(4) Auteur quant à lui du cultissime "Livre noir du josébovisme", traduit dans 45 pays, dont la Corée du Nord.

(Dois-je vraiment te préciser que ceci est un poisson de mars, comme il en est d'avril, et que naturellement l'excellent Redeker n'a pas du tout été limogé, lui, pour être sorti de son devoir de réserve?)

Dites-moi à qui vous donnez la parole et je vous dirai qui vous êtes

Puisque Conspiracy Watch n'accorde manifestement aucune importance aux faits, je n'accorderai aucune importance à cette impensée de la ligne officielle. Voilà ce que j'écris d'ailleurs en réponse à l'article du 31 mars, qui reprend un article de Robert Redeker paru dans Le Monde :

"Ah oui, au fait, à partir de maintenant, je ne perdrai plus de temps (un temps fort limité il est vrai) à poster des réponses factuelles à vos arguments. Vous vous mouvez dans un monde idéologique où les faits ne vous intéressent pas beaucoup. Citer Redeker, merci, on a compris de quel côté vous vous trouviez. Pour finir, parce que le temps passe et presse :
1) il est passionnant que Le Monde en vienne à donner la parole à un intervenant comme Redeker pour donner son avis sur la conspiration. C'est la preuve que les médias officiels sont des lieux de propagande.
2) La ligne qu'a toujours incarnée Redeker est tout à fait cohérente avec son point de vue actuel. Il en dit long sur la qualité de ce point de vue quand on s'avise de la qualité de pensée du Grand Redeker.
3) Redeker ne déroge pas à la ligne officielle en ce qu'il argumente à partir de présupposés très clairs : les faits sont donnés, ce sont les faits fournis par la version officielle. A partir de ce fondement établi, argumentons.
C'est affligeant, cela reflète un besoin inquiétant de mimétisme servile et moutonnier, et, pis, une réelle bêtise."

Maintenant, voilà l'article en question, une tribune parue dans Le Monde du 30 mars :

"Marion Cotillard et les complots, par Robert Redeker.

Laisser les propos Marion Cotillard à leur insondable sottise serait une erreur. En mettant en doute la version officielle des attentats du 11 septembre 2001 contre les Twin Towers de New York (Le Monde du 5 mars), l'actrice a en effet offert un puissant amplificateur à "la théorie du complot". Ces divagations ne relèvent pas d'un éclair d'imagination délirante, mais d'opinions répandues. Il importe donc de les analyser.
L'autodésignée "théorie du complot" se ramène à la vision délirante selon laquelle la réalité, jusque dans ses détails, fait l'objet d'une manipulation occulte dont la vérité est masquée à l'humanité. Ce conspirationnisme se développe à partir d'un usage dément du principe du doute. Il prend la forme d'une croyance affirmant qu'on ne doit rien croire de ce qui nous est dit et pose l'incroyance radicale en toute vérité établie comme norme.

En apparence, il s'agit d'une négation généralisée : nier par principe toute vérité attestée par des procédures reconnues et diffusée par les canaux habituels. En réalité cette négation masque une double affirmation : d'une part, toute vérité officielle, fût-elle inscrite dans les livres d'histoire, n'est que mensonge ; d'autre part, la vérité cachée est le contraire de ce qu'on nous dit. On nous dit que Coluche est mort d'un accident, le vrai est qu'il a été assassiné ! On nous dit qu'Al-Qaida a commis les attentats du 11-Septembre, le vrai est que ce sont les Américains qui en sont les auteurs ! On nous dit que l'homme a marché sur la Lune ? Mensonge ! La preuve ? Cette fable profite aux Américains ! La dialectique conspirationniste postule que la vérité est l'exact contraire de la vérité affirmée et attestée. Cette dialectique ne s'alimente que de quelques détails insignifiants mis en exergue au titre de preuves.

Rien de plus dangereux que ce tour d'esprit ! On y reconnaît la logique négationniste. Le succès dans les masses de cette façon de raisonner faux, conduisant à tenir pour vérité le contraire de la vérité dès lors que celle-ci est officielle, ne laisse pas d'inquiéter - c'est ainsi qu'argumentent les négationnistes, ces autres faussaires de l'histoire.

On devine les avantages narcissiques de la croyance dans cette théorie : son adepte s'épanouit dans le sentiment de détenir un secret d'une extrême importance. Il jouit d'en savoir plus que les plus grands savants. Il n'a pas eu à produire d'efforts pour s'élever au-dessus des sommités, il lui a suffi d'appliquer une disposition d'esprit : le rejet de toute vérité affirmée officiellement. Dans cette négation triomphe le ressentiment contre les élites de la connaissance et se déploie une figure contemporaine de l'anti-intellectualisme. Plus gratifiant encore : l'adepte de cette théorie éprouve l'ivresse d'avoir réussi à déjouer un piège collectif, dans lequel l'humanité ordinaire tombe. Il se découvre plus malin que le conspirateur qui, sous des guises diverses, trompe l'humanité depuis des siècles !

La "théorie du complot" ne vit que d'un fantasme : la manipulation occulte. Cette obsession croît exponentiellement : plus la vérité est importante, plus elle est cachée et plus complexes en sont les manipulations. D'où Dan Brown et son Da Vinci Code : l'Eglise s'est constituée pour cacher la vérité sur le Christ. Le conspirationnisme a sa méthode : pour trouver la vérité cachée, il faut croire le contraire de ce qui est officiel. Il n'y a pas de preuves ! C'est qu'elles ont été dissimulées par les conspirateurs ! L'absence de preuves manifestes constitue un argument en faveur de la conspiration.

Cette théorie dénonce aussi les manipulateurs. Pour Dan Brown, c'est l'Eglise qui tient ce rôle. Généralement ce sont les juifs. La négation du caractère terroriste des événements du 11-Septembre voit les juifs (appelés américano-sionistes) derrière la manipulation. Nier l'événement du 11-Septembre, c'est affirmer la culpabilité américano-sioniste. Avec des variantes connues - la banque, l'argent apatride -, ces métaphores du juif. Les versions contemporaines de la "théorie du complot" se coulent dans une matrice : Les Protocoles des sages de Sion.

La théorie du complot est un ersatz des grands récits concernant le destin de l'humanité. Contre-grand récit, elle est une storytelling. Pouffer de rire devant son énonciation reste trop court. Sa parenté avec Les Protocoles des sages de Sion, son identité de structure intellectuelle avec la logique négationniste incitent à la méfiance : la théorie du complot est l'un des viscères réparés, renouvelés, du ventre d'où est sortie jadis la bête.
Robert Redeker, philosophe."

Deux commentaires à cet article affligeant, qui montre à quel point on donne la parole à des esprits étroits et étriqués pour mieux porter la bonne parole du système corrompu et à la dérive (les deux vont de pair). Le dérivé du système porte la parole à la dérive, en somme.

1) On a beau savoir qui sont les médias, il est affligeant qu'un journal comme Le Monde se discrédite au point de donner la parole à Robert Redeker, dont on connaît le parcours et les opinions. A ce sujet, on peut désapprouver tout à fait les condamnations à mort dont a été l'objet l'honorable Redeker tout en rappelant que l'extrémisme dont il fut victime était certainement la preuve par projection de l'extrémsime dont il se fait le héraut et l'auteur (assez médiocre, avouons-le). Que des grands journaux réputés soient contraints de donner la parole à des plumes reconnues pour leurs points de vue extrémistes en dit long sur leur déliquescence, mais aussi sur leur statut de propagandiste au service du système (ce qui est assez édifiant sur la tenue du système démocratique, venant d'un contre-pouvoir comme la presse). Qui est Alain Minc? Qui détient Le Monde? Le système donne ainsi la parole à des "penseurs" (pardon) dont la réputation vient de prises de position assez radicales et tout à fait islamophobes (n'étant ni islamiste, ni musulman, ni islamophile, j'estime répercuter un point de vue largement partagé de tous les modérés, religieux ou non, et pas seulement musulmans). C'est la preuve de la manière dont pense le système à l'heure actuelle et c'est la preuve que le système va mal : Redeker en représentant du système...
2) On remarquera que les prises de position de moins en moins dissimulées, de plus en plus contestables qui sont censées émaner de points de vue institutionnels, voire officiels, donnent toujours dans le même panneau idéologique. Quelles que soient les prises de position divergentes des impétrants, ils se retrouvent tous sur la même ligne commune : ils convergent quant à l'idée que la version officielle dit la vérité. J'y reviendrai. Mais le point fascinant ici, c'est : tous ces esprits moutonniers, dont les productions sont si limitées qu'elles disparaissent avec leur avènement (justice immanente), ce qui montre leur statut de non-événement, ont un point commun qui les disqualifie : ils n'interrogent jamais les faits. Autrement dit : ils partent du postulat évident et indémontrable (par définition) que la version officielle est bonne. Ainsi agit Redeker et de ce point de vue (comme de tant d'autres) il n'est guère qu'un esprit conformiste et prévisible. Sa condamnation du conspirationnisme s'élabore à partir du postulat selon lequel la version officielle est la bonne et la contestation de la version officielle est nécessairement négationniste (dans le jargon des propagandistes systémiques, le terme signifie : faux/fou). Ne pas parler des faits pour mieux en venir aux arguments est une démarche remarquable (de mauvaise foi et de mensonge). De ce point de vue, Redeker est un inquisiteur de l'esprit rationnel, selon lequel la condamnation s'effectue sans preuve, c'est-à-dire : sans examen des faits.
Maintenant, j'en viens à l'article. Je ne perdrai pas de temps à réfuter des propos si extrémistes et vindicatifs qu'ils se font tort à eux-mêmes. Le fond est consternant, mais l'aspect rassurant, c'est que plus personne par ces temps de nihilisme (où le nihilisme met à jour le mensonge sans que personne ne lutte plus pour la vérité, mais s'afflige de sa disparition) ne croit vraiment dans ce que disent les médias et dans les mensonges proférés autour du 911. Qu'il me soit permis, après l'affaire Marianne 2 et les articles hallucinants de Bénédicte Charles et de ses confrères, de m'étonner sans m'étonner que la parole médiatique soit donnée à un personnage de triste mémoire comme Redeker. Que le système doit être mal pour faire porter la condamnation par un sire au teint cireux et à l'esprit pompeux! Bien entendu, le remue-ménage n'est pas dû au problème historique : l'homme a-t-il marché sur la Lune? L'objet du scandale, c'est la contestation de la version officielle du 911. Il est hérétique de remettre en question le fondement mythique et mythifié du 911. Le 911 est un mythe. Remettre en question le mythe, c'est sortir de la civilisation qui le porte, et la civilisation en question se voudrait l'Humanité (le Nouvel Ordre Mondial?). Que Redeker soit le thuriféraire d'un mythe aussi mensonger (selon un acception de mythe, d'ailleurs) n'est pas très rassurant pour la tenue du mythe. C'est ce que nous allons voir.
Alors venons-en à deux paragraphes de la prose de Redeker. Redeker est un fort piètre penseur, mais il est révélateur du système. Le système consécutif au 911 est favorable à des individus accusés d'islamophobie. C'est édifiant. Que Redeker ait écrit les mêmes envolées lumineuses sur les Juifs, il serait très certainement à l'heure actuelle cloué au pilori médiatique et populaire, avec en plus les applaudissements de la foule, dont on connaît le penchant mimétique pour les spectacles d'exécution et de supplice.
Le syndrome Bénédicte Charles (au sens où la malheureuse journaliste ne peut être au mieux que le révélateur du fonctionnement d'un système de pensée et des méthodes actuelles du journalisme) reposait sur l'amalgame : ceux qui remettent en question la version officielle du 911 remettent en question l'existence du 911. Il est facile de démont(r)er l'inanité de l'amalgame. Redeker, lui, procède de manière aussi réductrice, mais quelque peu différente. Il se montre ainsi radical dans ses jugements ("délirant", "dément", les qualificatifs psychopathologiques abondent), mais surtout il est extraordinairement simplificateur et simpliste. En ce sens, la prose philosophique de Redeker n'est jamais que la réduplication et la projection de la prose journalistique de Charles. Les deux font la même prose de M. Jourdain, c'est-à-dire que les deux sont les représentants éclatants de l'amalgame (au service du système).
Petite étude de texte, d'autant plus instructive qu'elle se tient de pensées d'un niveau consternant et très stéréotypé.
1) "La réalité, jusque dans ses détails, fait l'objet d'une manipulation occulte dont la vérité est masquée à l'humanité." : cette phrase est très curieuse. Que la réalité soit masquée et manipulée, fort bien; mais : par qui? Seul Dieu, ou un démiurge doté d'un pouvoir surnaturel, pourrait accomplir cet exploit (un démiurge diabolique, par exemple). Aucun homme, aucun groupe d'homme n'auraient le pouvoir d'accomplir pareil exploit. Cette phrase est dénuée de sens. Elle est grotesque. Par contre, elle est un mime d'analyse logique et philosophique. Pour le philosophe, on a compris quel philosophe était Redeker. Il suffit de relire Molière!
2) "[La] croyance qu'on ne doit rien croire de ce qui nous est dit et [qui] pose l'incroyance radicale en toute vérité établie comme norme." : j'ignore au juste si les "conspirationnistes" portent à son point culminant le doute dément, mais Redeker porte à son point culminant l'amalgame dément. Sur ce point en tout cas, aucun doute n'est permis. "Rien", "radicale", "toute" : le doute serait douteux, Redeker ne se meut guère dans la nuance. Sur le fond : réduire ceux qui remettent en cause la version officielle (pour cause de distorsion prononcée avec le réel) à des gens qui remettent toujours en question la version officielle procède bien entendu de l'amalgame. Par contre, Redeker ce faisant ne se rend pas compte qu'il fournit une indication précieuse sur le fonctionnement de la propagande systémique : car sous prétexte de réduire par amalgame les contestataires à des conspirationnistes, on met dans le même sac et ceux qui nieraient radicalement toute version officielle (définition acceptable du conspirationnisme délirant, sur le mode : le pouvoir ment toujours) et ceux qui nient la version officielle de tel ou tel événement (définition mensongère de conspirationnisme, car la contestation est ici raisonnable, sur le mode : le pouvoir ment parfois, voire souvent). L'amalgame entre ceux qui contestent systématiquement la version officielle et ceux qui contestent la version officielle de manière limitée (et surtout quand elle diverge du réel) s'explique par le fait que la contestation du 911 est une forme de contestation systémique, je veux dire : le système sait que remettre en question la version officielle du 911, c'est mettre en péril le système dans son fonctionnement immédiat. Pourquoi dépêche-t-on des voix pour discréditer les contestataires de la version officielle du 911, si ce n'est parce qu'on ne sait que trop que les faits leur donnent raison? Que le tolérant Redeker prouve le contraire, les faits sont pour l'heure en faveur des contestataires (et plus le temps passera...).
3) "Il s'agit d'une négation généralisée : nier par principe toute vérité attestée par des procédures reconnues et diffusée par les canaux habituels. En réalité cette négation masque une double affirmation : d'une part, toute vérité officielle, fût-elle inscrite dans les livres d'histoire, n'est que mensonge ; d'autre part, la vérité cachée est le contraire de ce qu'on nous dit." : ici Redeker poursuit son procédé d'amalgame par l'emploi de termes totalisants et totalitaires. "Généralisée", "par principe", "toute", voire "la" : sur le fond, Redeker ne fait que répéter sa stratégie rhétorique précédente. Mais il se focalise sur la contestation de la version officielle. Du coup, on se rend compte que Redeker définit le conspirationnisme dément comme la contestation par principe de la version officielle du moment qu'elle émane d'instances officielles. Fort bien, cher Redeker, mais c'est un peu court. Déjà, il est passablement curieux pour un professeur de philosophie de condamner l'esprit critique, à moins de considérer la critique comme une opération de maie blanche : je fais semblant de critiquer, mais dans le fond, je ne remets rien en cause et je finis bien sagement par m'aligner sur la version officielle. C'est ce qu'a fait le Christ, n'est-ce pas? Que direz-vous quand la contestation contestera la version officielle au nom du réel singulier et non par principe ou haine du pouvoir officiel? Qu'il s'agit de conspirationnisme? Mais vous useriez alors d'amalgame et de calomnie entre le conspirateur dément et le contestataire sain. Remarquez, c'est déjà ce que vous faites, alors... Qui est vraiment dément? L'auteur de votre article ou le contestataire de la version officielle du 911 (dénoncer les mensonges de la version officielle du 911 ne revient certainement pas à dénoncer toute version officielle par principe)? On peut être favorable au pouvoir en tant que pouvoir et ne pas accepter le mensonge servi par le pouvoir. Il est vrai que dans le cas et le cadre du 911, le mensonge est systémique. Contester le mensonge de la version officielle du 911, ce n'est certainement pas contester par principe la version officielle; par contre, c'est toucher aux fondements du pouvoir. Et c'est sans doute pourquoi les réactions sont aussi virulentes...
Pour finir, je constate votre art de l'escamotage rhétorique : la réduction et l'amalgame sont des moyens pratiques quand on désire ne pas affronter les faits et le réel. C'est ce que vous faites et vous le feriez admirablement si le mensonge pouvait être considéré comme un art digne d'admiration. Malheureusement, servir le pouvoir quand il ment est une action encore plus faible que servir le mensonge quand il est minoritaire. Je crois que vous vous réclamez du christianisme. Au juste, je ne sais de quel christianisme, puisque les objets du culte se réclamant du même nom sont si divergents. Mais je sais que le Christ était tellement du côté des faibles, des opprimés et des victimes qu'il finit lui-même sur une croix.
Votre croix n'est certainement pas de vous situer de ce point de vue du côté des faibles. Votre croix, c'est d'être un pharisien, soit un ennemi objectif du Christ des Evangiles. Votre croix, c'est aussi d'être contre la vérité - et la vérité opprimée, celle qui triomphera, puisque la vérité finit toujours par triompher... Rappelez-vous des chrétiens. Les pharisiens d'aujourd'hui réussissent l'exploit de se réclamer du Christ pour accomplir leurs actions de pharisiens, alors que l'ennemi par excellence, l'ennemi mythique des pharisiens est le Christ en personne! Ne percevez-vous pas que le mystère de l'incarnation renvoie dans la foi chrétienne à Dieu lui-même, ce qui en dit long sur le détournement du sacré par les élites corrompues? Il y aurait long à gloser sur cette alliance du mensonge avec son ennemi effectif, qu'il prétend servir, sans doute plus par aveuglement confusionnel que par perversion lucide (je pense notamment aux chrétiens sionistes).
J'en finirai avec ce constat : il est louable de condamner l'intolérance et le fanatisme qui vous sont étrangers quand votre propre culture est saine. L'islamisme terroriste est bel et bien une perversion de la foi, à commencer par la véritable foi islamique (j'espère que vous partagez ce point de vue, mais je n'en suis pas persuadé). Par contre, dénoncer les dérives étrangères quand votre maison brûle est une diversion aussi efficace sur le court terme que dangereuse à terme. C'est ce que vous faites et c'est à quoi s'emploie le système depuis le 911. Il serait plus lucide de rappeler que le vrai danger n'est pas l'islamisme terroriste (danger véritable, mais mineur), mais l'impérialisme occidentaliste, mondialisé et élitiste (danger qui menace l'humanité dans les prochaines siècles).
Que l'on ait dépêché un modéré de votre acabit pour traiter de cette épineuse question en dit long sur les moeurs actuelles en Occident. Autant demander à un hypocondriaque de reconnaître que la maladie dont il se plaint vient de son imagination et n'existe pas en tant que telle. Dans votre cas, c'est encore plus conflictuel et complexe : car il vous faudrait distinguer entre la représentation de ce dont vous vous réclamez et l'existence réelle de ce dont vous vous réclamez et qui diverge fortement et heureusement de votre représentation. Il vous faudrait reconnaître que ce à quoi vous croyez (qui n'est pas ce que vous croyez, d'ailleurs, car le christianisme n'est pas polémique en premier lieu) n'existe pas parce que vous projetez sur un ennemi extérieur et fantasmé vos propres dérives et erreurs. Votre ennemi est intérieur et vous en faites un ennemi extérieur et imaginaire, la figure-repoussoir de l'islamiste fanatique et barbare. Mais c'est aussi ce que fait l'Occident, en refusant de voir que son ennemi intérieur, Al Quaeda et consorts, est tapi dans ses entrailles.

Derniers échanges avec Rudy le Grand Esprit préposé à Conspiracy Watch :

"[Rudy] à Koffi Cadjehoun : cela fait 3 semaines que vous postez régulièrement des réactions de 10 pages chacune sur ce blog ! Sérieusement, vous ne vous reposez jamais ?! Votre logorrhée me laisse pantois..."

Et mon ultime réponse à cet analyste novateur des comportements conspirationnistes et complotistes (on remarquera que Rudy ne prend jamais la peine de discuter des faits, ce qui est la marque de fabrique de tous les moutons, tondus, qui suivent la voix du maître te le sens du troupeau) :

"Rassurez-vous, cher Rudy, je ne posterai plus jamais rien. Je ne vous harcèlerai plus de ma prose nazie et paranoïaque. Je vous délivrerai de mes pensées glauques et malsaines.
En effet, vous êtes incapable de discuter des faits. C'est un aveu. Il aurait été souhaitable de répondre aux objections que je vous faisais. Il est vrai qu'indirectement elles remettent en question vos positions, mais l'échange aurait été plus enrichissant que des citations hilarantes, comme l'inénarrable Redeker (le Retour) ou l'explication scientifique de l'effondrement du WTC7 (sans blague). Disposez-vous des connaissances sur le 911 nécessaires pour appréhender la situation à son juste péril? Je n'en suis pas certain, comme je suis certain que vous n'avez pas le niveau pour comprendre les logorrhées diarrhéiques que je vous adresse (sinon, les réponses seraient d'une teneur un peu plus pertinente). Si vous êtes toujours de ce monde d'ici 30 ans, et si j'en suis toujours, vous penserez aux conspirationnistes du 911 : malheureusement, ils disaient la vérité et rappelaient que le version officielle n'équivaut pas toujours à la vérité. D'ici là, la vérité sera sortie, certains signes ne trompent pas, et les théoriciens du complot de votre acabit auront trouvé une salutaire alternative à leurs théories fumeuses...
Allez, bon vent à vous, le bonjour à Oussama et - souhaitez-moi une bonne santé!"

Ah, un dernier commentaire, dont je fais profiter mes lecteurs davantage au fait de la réalité que l'intellect écorné de ce passable Rudy la Science : le refus du dialogue, voire l'insulte caractérisée qui émanent des conspirationnistes officiels (puisque la version officielle développe un complot herculéen et incroyable), c'est-à-dire des contempteurs de la contestation estampillée "conspirationniste" ou "complotiste", sont révélateurs du déni de réel : quand les faits sont contre vous, mieux vaut argumenter qu'affronter les faits. Mieux vaut encore recourir à la moquerie (souvent d'une grande finesse) et se gausser de positions qu'on aura préalablement ridiculisées. Reste une dernière tactique : projeter sur le contradicteur ses propres travers. C'est ainsi que Rudy la Sagesse ne trouve rien de mieux, toute honte bue, que d'imputer aux "conspirationnistes" de son propre jargon (fort peu savant) le refus de la réfutation et le refus du doute (ou l'obsession monomaniaque de la certitude inébranlable).

"A robin : le présent site est précisément consacré à la mise à jour des mythes complotistes. Les doutes dont vous parlez sur le 11 septembre n'ont absolument rien de "délictueux". Personne n'a jamais prétendu cela. Simplement, il y a une certaine mauvaise foi à dire que les thèses conspirationnistes sur le 11 septembre - celles de ReOpen911 par exemple - n'ont jamais été réfutées. Faites un tour sur ce site et vous verrez que ce n'est pas le cas. Bien sûr, si vous avez des certitudes plutôt que des interrogations, je ne peux rien faire pour vous..."

Il a raison, Rudy la Raison : ce faisant, il montre très bien ce qu'il est...

Le B.A.-BA des béotiens

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Aux béotiens du système, qui font de la surenchère par rapport à la propagande officielle, jusqu'à prétendre ou reprendre des arguments (et non des faits) que les crèmes officielles n'osent elles-mêmes pas reprendre, voici deux citations plus qu'officielles sur le WTC 7. Officielles? Elles émanent de la FEMA. FEMA? Federal Emergency Management Agency, soit l'Agence fédérale de gestion de crise ou des situations d'urgence, dirigée par un certain Joe M. Allbaugh, l'ancien trésorier des campagnes électorales de la famille Bush (selon les journalistes déments et déchus du Réseau Voltaire, Meyssan en tête). Il sera toujours temps de consacrer à la FEMA l'intérêt légitime qui lui revient pour son rôle prépondérant et occulté dans la gestion du 911. Pour l'instant, je me bornerai à remarquer que les justifications de l'injustifiable n'émanent même pas en premier lieu ou en première intention des officiels eux-mêmes, mais plutôt, fait remarquable, de leurs suiveurs, de leurs zélés imitateurs, de ceux qui jouent le rôle de propagandistes souvent à leur insu, et ce pour une raison fort simple : ces moutons du peuple (qui se croient d'ailleurs souvent appelés à des fonctions ou des rangs bien supérieurs à ceux qu'ils occupent) ont tellement peur de la chute du système qu'ils préfèrent fermer les yeux sur les perversités indéfendables du système et le défendre corps et bien(s) que d'avouer la vérité inacceptable sur le système : qu'il est pourri, qu'il est corrompu et qu'il ne tardera pas à s'effondrer pour l'intérêt de l'humanité. Il est étonnant que les défenseurs du système par peur du néant (soit de la disparition du système) ne se rendent pas compte qu'il est largement préférable à leurs intérêts particuliers de changer un système vicieux et vicié, incohérent et mortifère, par un autre système, pour un temps viable, que de défendre le monstre au nom de la peur du changement et de l'effondrement systémique.
Ah, au fait : les deux citations sont extraites de La Terreur fabriquée : Made in USA, de Webster Tarpley. Elles sont donc conspirationnistes.

"Le bâtiment 7, qui était de l'autre côté de la rue par rapport aux tours principales, s'est également effondré, nous donnant le premier exemple connu d'un immeuble qui s'écroule par suite d'un incendie."
W. Gene Corley, représentant au BPAT (Équipe d’évaluation du comportement des immeubles) de la Société Américaine de Génie Civil, organisme de la FEMA, Session de mai 2002 de la commission des sciences de la Chambre des représentants.

"Les particularités des incendies du WTC 7 et la manière dont ils ont provoqué son effondrement demeurent inconnues à ce jour. Même si la totalité du carburant Diesel stocké dans le bâtiment représentait une énergie potentiellement énorme, la meilleure hypothèse n'a qu'une faible probabilité de survenir. Il faudra effectuer d'autres recherches, enquêtes et analyses pour résoudre cette question."
Idem, cité dans 911research.wtc7.net

Goliath

"Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, Time magazine, et autres grandes publications dont les directeurs ont participé à nos réunions et ont respecté leurs promesses de discrétion depuis bientôt 40 ans. Il nous aurait été impossible de développer notre plan pour le monde si nous avions été exposés à la lumière de l'actualité durant ces années. Mais le monde est maintenant plus complexe et préparé à marcher vers un gouvernement mondial qui ne connaîtra plus jamais la guerre, mais seulement la paix et la prospérité pour l'humanité toute entière. La souveraineté supranationale d'une élite intellectuelle et de banquiers internationaux est certainement préférable à l'autodétermination pratiquée dans les siècles passés."
David Rockefeller, lors d'un discours d'ouverture à la conférence du Groupe Bilderberg de Baden-Baden en Allemagne en juin 1991.

Brève de comptoir

"Ils sèment la désolation et ils appellent ça la paix."
Tacite.

dimanche 30 mars 2008

Système de crise

Voici quatre propositions, qui permettent de mieux encadrer d'un contour conceptuel le système qui nous meut et la terrible crise que nous traversons.

1) Le système fonctionne et/car il est bon.

2) Le système fonctionne, mais il n'est pas bon.

3) Le système ne fonctionne pas, mais il est bon.

4) Le système ne fonctionne pas et/car il n'est pas bon.

1) La première proposition est ouvertement odieuse et ne correspond nullement à la réalité. Il se trouve quelques esprits détraqués pour la prétendre, mais ils se discréditent en prenant ce parti si outrancier et mensonger.
2) La deuxième proposition est ouvertement perverse et cynique. Elle explique la fascination des individus qui composent le système par rapport au système et à toutes ses manifestations, en particulier quand lesdites manifestations sont violentes et criminelles (a priori injustifiables). Cette proposition pourrait servir de slogan ou de résumé à tous ceux qui estiment que le système, aussi destructeur soit-il, demeure néanmoins le système et qu'à cet égard il vaut mieux les inconvénients et désagréments du système avec le système que pas de système du tout. La légitimation du système se fait à l'aune de la nécessité du système. Le cynisme porte sur l'association de cette nécessité et de la destruction inhérente à certaines manifestations du système.
3) La troisième proposition peut sembler une justification perverse du système, mais elle relève avant tout de la stupidité. Si perversité il y a, et je penche pour cette option, ce serait la perversité stupide ou la perversité béate et confite d'illusions. En effet, la défense du système se fonde sur la reconnaissance de son incohérence et de son impéritie. La proposition précédente avait au moins le mérite de justifier du pire au nom de la viabilité du système. La précédente proposition s'appuyait sur la viabilité du système pour justifier son invraisemblable cynisme. La présente proposition ne tient pas la route et prête plutôt à sourire.
4) La quatrième et dernière proposition a au moins le mérite de s'opposer aux manifestations perverses et destructrices du système. L'émetteur de cette proposition n'a aucun chance de se tromper sur toutes les productions négatives et sur la connotation négative, voire péjorative du système puisqu'il constitue un rejet systématique et systémique. Cependant, ce rejet peut paraître puéril. Surtout, il ne résout pas la difficulté majeure : sans système, pas de culture, pas de sociétés humaines et pas d'humanité tout court. Il est toujours plus facile de détruire que de construire, entend-on répéter souvent - à juste titre. Il est également plus facile de rejeter la destruction que de proposer la construction. La quatrième proposition est ainsi plutôt de ce bois vert et acariâtre, en ce qu'elle rejette l'ensemble (du réel) sans rien proposer en lieu et place. De ce point de vue, le tenant de ce type de proposition se révèle l'allié objectif du tenant de la proposition seconde, puisque son rejet absolu amène à préférer la solution du cynisme éhonté à l'impossibilité ou l'irréalité/irréalisme. Le tenant de la quatrième proposition n'est pas loin de tenir un discours aussi manifestement absurde que le tenant de la première proposition, qui, défendant un système mauvais et incohérent, se révèle lui-même mauvais et incohérent.
Il reste à échapper à la quadrature du système et à trouver une porte de sortie pour ce système qui bat de l'aile et nous précipite vers la ruine, la faillite et la destruction. L'argument selon lequel il n'existe qu'un seul système, celui-ci, est stupide. Car le système n'est pas le réel et aussi longtemps que le système ne sera pas le réel, il sera impossible à tout esprit sain d'avancer qu'il n'est qu'un seul système, le présent. Au contraire, l'impossibilité ontologique pour le système d'englober le réel nous montre que :
1) le réel présente la diversité inouïe et infinie en mesure de constituer des alternatives incessantes à la production d'un système précis, surtout quand le système en question décline dangereusement.
2) quand le système prétend coïncider avec le réel et être l'unique système, puisque l'unique réel, il ne fait pas seulement justifier ses productions et manifestations incohérentes, perverses et destructrices. Il montre aussi sa fort mauvaise santé à l'aune de son discours totalement avarié et désaxé.

Emploi du temps

"Le Président a senti qu'il devait donner une image de force et de calme jusqu'à ce qu'il puisse mieux comprendre ce qui se passait."
Rapport de la Commission du 911, p. 38.


Je joins cette légende géographique qui indique mieux qu'un long discours le plan de vol que suivit W. durant la terrible journée du 911.

Que l'on se renseigne à partir de cette carte et l'on comprendra que W. a plus fui de mystérieuses forces qu'il n'a réellement affronté les événements du 911 en se rendant par exemple directement à la Maison Blanche. Qui sont ces mystérieuses forces pour mettre en déroute ainsi le Président des États-Unis et sa garde rapprochée à bord d'Air Force One, l'avion présidentiel? Pourquoi se rendre dans des bases militaires avant de regagner la Maison Blanche en fin de journée? Toutes ces questions sont celles qui viennent à l'esprit quand on s'avise de produire une synthèse précise de la journée de W. le 911. Je me suis inspiré de la reconstitution proposée par Webster Tarpley (La terreur fabriquée, made in USA), voire Wikipédia, et m'en tiens aux faits. Ils sont terribles.

- Mentionnons le travail d'Allan Wood et Paul Thompson autour de W. le 911 : An interesting day (2003).

Le 7 septembre 2001.

- L'apparition de W. à l'école élémentaire Emma E. Booker de Sarasota est prévue depuis le mois d'août, mais n'est annoncée que le matin du 7 (Maison Blanche, 7 septembre 2001).
- Les prétendus pirates de l'air Atta et Marwan al-Shehhi prennent un verre au Holiday Inn de Sarasota à seulement 3,5 km. de la plage, lieu de séjour de W. lors de sa visite à Sarasota (Longboat Observer, 21 novembre 2001; Washington Post, 27 janvier 2002, Wood et Thompson, 2003).

Le 10 septembre 2001.


- A Colony, des mesures de sécurité drastiques sont prises : missile sol/air sur le toit du bâtiment (Sarasota Herald-Tribune, 10 septembre 2002) et un avion AWACS patrouille à grande altitude (Sammon; Wood et Thompson, 2003).
- W. passe la soirée à la plage et au club de tennis Colony à Longboat Key (île paradisiaque au large de Sarasota, Floride).
- Le soir, W. dîne avec son frère Jeb, gouverneur de Floride, et un groupe de politiciens et de lobbyistes.
- Le soir, Zain al-abidin Omar, résident local au passeport soudanais, informe le Secret service d'une menace d'assassinat dirigée contre W. et menée par Ghandi, se situant à Sarasota (Hopsicker, 22 juillet 2002; Wood et Thompson, 2003).

Le 11 septembre 2001.

- Dans la nuit du 10 au 11, le Service de sécurité présidentiel est alerté d'une menace imminente 4 heures 38 avant l'attaque menée par Atta contre le WTC (ABC, Monica Yadov et Hopsicker, 2004).
- A 6 heures, W. effectue son jogging matinal habituel à Longboat Key. Une camionnette avec plusieurs Moyen-Orientaux s'arrête au poste de sécurité à l'entrée de Colony et se présente comme une équipe de télévision ayant rendez-vous avec le Président pour une interview. L'agent du Secret Service contacté n'est pas au courant et renvoie au bureau des relations publiques du Président à Washington. La camionnette fait demi tour (Longboat Observer, 26 septembre 2001; Hopsicker, 2004; Wood et Thompson, 2003). A noter que la technique employée est la même que celle utilisée pour l'assassinat de Massoud le 9 Septembre.
- A 7 heures 58, le vol UA 175 aurait dû décoller de Boston.
- A 7 heures 59, le vol AA11, un Boeing 767-200, décolle de Boston pour Los Angeles.
- Vers 8 heures, Warren Buffet, un des hommes les plus riches du monde, résident d'Omaha, est prévu à Offutt pour animer sur la base militaire une manifestation de bienfaisance à huis clos. Y participent des chefs d'entreprise et plusieurs cadres du WTC, dont Anne Tatlock de Fiduciary Trust Co. International (San Francisco Business Times, 1er février 2002).
- A 8 heures 01, le vol UA 93 aurait dû décoller de l'aéroport international Newark Liberty (New Jersey) pour San Francisco (Californie).
- A 8 heures 10, le vol AA77 aurait dû décoller de Washington.
- A 8 heures 14, le vol UA 175, un Boeing 767-200, décolle de Boston pour Los Angeles avec 16 minutes de retard.
- A 8 heures 14, le vol AA11 devient muet.
- A 8 heures 20, le vol AA77, un Boeing 757-223, décolle de l'aéroport de Dulles, Washington, vers Los Angeles, avec 10 minutes de retard.
- A 8 heures 21, le vol AA11 coupe son transpondeur.
- A 8 heures 37, dernier contact entre le vol UA 175 et la tour de contrôle. Les pilotes prétendent voir le vol AA11.
- A 8 heures 42, le vol UA 93, un Boeing 757-200, décolle de l'aéroport international Newark Liberty (New Jersey) pour San Francisco (Californie) avec 41 minutes de retard.
- A 8 heures 42, le vol UA 175 quitte sa route (Commission 2004).
- A 8 heures 46, le vol UA 175 coupe son transpondeur (selon le NTSB, le vol UA 175 est détourné à 8 heures 47 et quitte sa route à 8 heures 51).
- A 8 heures 46, le vol AA77 sort de sa route.
- A 8 heures 46 et 26 secondes, les sismographes de l'université de Colombia enregistrent une petite secousse de 0,9 sur l'échelle de Richter.
- A 8 heures 47, le vol AA11, détourné par le commando de 5 pirates emmené par Atta, s'écrase contre le WTC 1 ou Tour Nord.
- A 8 heures 47, le vol UA175 se serait écrasé contre le WTC 2 ou Tour Sud sans son retard de 16 minutes.
- Vers 8 heures 48, les premiers flashs d'informations annoncent le crash du vol AA11, deux minutes après l'événement (New York Times, 15 septembre 2001).
- A 8 heures 50, le vol AA77 devient radio-muet selon la Commission Kean.
- Vers 8 heures 50 (premières retransmissions du crash du WTC), près de la baie de Sarasota, un passant qui attend le cortège présidentiel voit 2 Moyens-Orientaux dans un camionnette délabrée criant par les fenêtres : "A bas Bush" (Longboat Observer, 26 septembre 2001; Wood et Thompson, 2003).
- A 8 heures 52, le vol UA175 effectue un demi-tour.
- A 8 heures 56, le vol AA77 a son transpondeur coupé (selon le NTSB, la dernière transmission radio a lieu à 8h51 et la première anomalie de vol est constatée à 8h55).
- A 9 heures, le Service secret reçoit la menace "Air Force One sera le suivant" (Internet Debka, journal Internet proche du Mossad).
- A 9 heures 03, selon Internet Debka, Cheney est emmené dans le bunker PEOC (Centre opérationnel d'urgence de la présidence).
- Selon Meyssan, le Secret service fait évacuer l'immeuble présidentiel et déploie aux alentours des agents spéciaux et des tireurs d'élite armés de fusils-mitrailleurs et de lance-roquettes. W. est informé de la situation par le Secret service. Selon Internet Debka, le code de Air Force One est changé tous les jours et le Secret service a réceptionné le code du jour. Les terroristes ont le code de la Maison Blanche et tout un ensemble de signaux top secrets, comme ceux de la NSA, de la DEA, du NRO, des services de renseignement de l'armée de l'Air, de la Marine et du corps des Marines, des bureaux de renseignement du Département d'État et du ministère de l'Energie. Les terroristes maîtrisent également la stéganographie. Dans le bunker, les officiels (Cheney, Rice ou Mineta) craignent des taupes à la Maison Blanche, au Secret service, au FBI, à la CIA ou dans l'administration fédérale de l'aviation. Internet Debka soupçonne Al Quaeda de maîtriser les aptitudes scientifiques et technologiques de manière supérieure au gouvernement américain, notamment grâce à World Space Communication et à l'embauche des meilleurs experts informatiques (dont Nabil Khan Kani, un Syrien vivant à Barcelone entre la fin des années 80 et le début des années 90). Internet Debka finit par soupçonner le gouvernement irakien d'espionnage, car seul un gouvernement peut parvenir à accéder simultanément à tous les codes top secrets. Quant à ben Laden, il ne serait pas capable de cette performance remarquable (WorldNetDaily.commission, 22 septembre 2001).
- A 9 heures 03, le vol UA175 s'écrase dans le WTC 2, la tour Sud.
- A 9 heures 03, W. s'assoit avec des élèves de cours préparatoires pour une séance photo de 20 minutes.
- A 9 heures 04, environ 1 minute après que le vol UA175 a frappé la Tour sud (WTC 2), CNN diffuse l'image d'une fumée qui s'élève à partir du RDC du WTC 6, le bâtiment des douanes. Les explosions du WTC 6 ne peuvent être la conséquence de l'impact sur le WTC 2. Une puissante explosion au WTC 6 a projeté un nuage de gaz et de gravats à 170 mètres de haut. Un archiviste de CNN s'en émeut (Marrs, p. 36). Le cratère dans le toit du WTC 6, visible sur des photos aériennes, n'aurait pas pu être causé par un incendie (Von Bülow, p. 163-164).
- Après l'attaque du deuxième vol, Andrew Card, chef d'état-major de la Maison Blanche, informe W. dans la classe que l'Amérique est attaquée (San Francisco Chronicle, 11 septembre 2002).
- W. continue de lire la petite biquette (Fahrenhiet 911, Michael Moore).
- Un membre du service des communications (ou un Marine) propose à W. de quitter les lieux (Sarasota Herald-Tribune, 10 septembre 2002). Rien ne se fait.
- Jusqu'à 9 heures 13/16, soit entre 8 et 10 minutes, W. reste en classe avec les enfants, l'institutrice Mme Daniels, à lire l'épisode de la "petite biquette" (Tampa Tribune, 1er septembre 2002).
- Au fond de la salle, Ari Fleischer, secrétaire de Presse de la Maison Blanche, lève une feuille de papier qui porte en grosses lettres majuscules : "NE DITES RIEN ENCORE" (Washington Times, 7 octobre 2002).
- Un journaliste interpelle W. sur les attentats. W. répond : "J'en parlerai plus tard" (Sammon).
- W. part s'entretenir avec ses conseillers dans une salle privée.
- A 9 heures 20, le vice-président fut rejoint par Norman Mineta, ministre des transports.
- Peu de temps après, un jeune assistant tenait régulièrement le vice-président Cheney informé de l'approche de l'avion inconnu. Alors que celui-ci est rapporté à seulement 15 km. de distance, Dick Cheney répond à ce collaborateur qui s'en inquiète que "les ordres restaient inchangés".
- A 9 heures 27, l'avion UA 93 cessa de répondre à la radio.
- A 9 heures 30, l'avion UA 93 a son transpondeur coupé et sort de sa route.
- De 9 heures 30 à 9 heures 31, W. lit une déclaration, dans laquelle notamment il déclare : "Il semble que ce soit dû à une attaque terroriste".
- Première menace : avant le départ de W. de l'école, le Secret service reçoit un avertissement contre W. et Air Force One (Sarasota Herald-Tribune, 16 septembre 2001).
- Peu après, départ de l'école de W. vers l'aéroport tout proche de Sarasota.
- A 9 heures 37, le vol AA77 frappe l'aile occidentale du Pentagone.
- A 9 heures 42, ABC retransmet en direct l'incendie qui s'est déclaré dans le bâtiment Eisenhower (OEOB) de la Maison Blanche, où se trouvent les bureaux du Conseil national de sécurité, notamment de Rice, Stephen Hadley, Elliot Abrams (Meyssan, 2002).
- Seconde menace : juste après le départ de W., apparemment nouvelles menaces contre W. et Air Force One (Sarasota Herald-Tribune, 16 septembre 2001).
-Air Force One est équipé d'une protection contre les missiles à tête chercheuse (brouilleur d'ondes d'infrarouges : "Have Charcoal") et d'autres mesures antimissiles; d'un bouclier contre l'effet de pulsion électro-magnétique (EMP) consécutif à une explosion nucléaire.
- Selon Karl Rove, qui voyage avec le Président, le Secret service précipite le départ d'Air Force One afin de gagner une haute altitude. L'avion a été pris pour cible d'une manière crédible (New Yorker, 1er octobre 2001).
- Air Force One décolle entre 9 heures 55 et 57, juste après l'effondrement du WTC 2. W. fait signe à Karl Rove de s'assoir à ses côtés et le pilote monte à 45 000 pieds en quelques temps (Bamford, 2004).
- Aucune escorte militaire n'est prévue, malgré la proximité de bases aériennes comme Homestead Air Station (300 kilomètres de Sarasota) ou Tyndall Air Station (380 kilomètres). Depuis une heure environ, impact contre la tour sud.
- Dans l'avion, W. reste en contact permanent avec Cheney et les autres.
- Vers 9 heures 58 (?), Cheney a une conversation avec Georges Bush, en vol vers la Louisiane, et la décision d'autoriser la chasse d'abattre les vols civils détournés est prise.
- Les fonctionnaires craignent que 11 avions n'aient été piratés (CBS, 11 septembre 2001).
- Deuxième menace (la même?) : peu après le décollage, Cheney informe W. d'une "menace crédible" contre Air Force One (AP, 13 septembre 2001). Selon Safire (New York Times, 13 septembre 2001), selon Ron Fournier (AP, 13 septembre 2001), selon le Financial Times (14 septembre 2001), on (l'appelant?) a utilisé les noms de code de la procédure officielle depuis la Maison Blanche, le Secret service, le FBI, la FAA ou la CIA pour lancer la menace. L'informateur de Safire serait Rove.
- Deuxième menace (encore et toujours la même?) : vers 10 heures environ, la menace signale que "Air Force One sera le suivant" en fournissant les codes de procédure d'Air Force One (AP, 13 septembre 2001; Wood et Thompson, 2003). Il est impossible de savoir si tous les messages de menaces reçus depuis le départ de l'école sont différents ou les mêmes. Néanmoins, il semble qu'ils soient différents.
-Le député Adam Putnam apprend au même moment la menace (dans l'avion?) : les terroristes visent apparemment l'avion (Orlando Sentinel, 14 septembre 2001).
- Le pilote d'Air Force One, le colonel Mark Tillman, est informé de la menace. Un garde est posté devant la porte du cockpit.
- Card conseille à W. de "laisser les choses se tasser" avant de revenir à Washington (St. Petersburg Times, 8 septembre 2002).
- Vers 10 heures 05, le Secret service aurait reçu un appel téléphonique crypté des assaillants, disposant des codes de la Maison Blanche et d'Air Force One. Les assaillants sont capables d'usurper l'identité de W., y compris pour le feu nucléaire. Tous les officiels sont menacés. Selon Brian L. Stafford, directeur du Secret service, la procédure ultra-secrète COG est lancée pour contrer une situation de guerre, avec l'accord de la FEMA (Federal Emergency Management Agency), qui supervise déjà les secours et travaille avec le FBI. La FEMA supplante ainsi le FBI et devient la plus haute autorité civile de l'Administration, sous la direction de Joe M. Allbaugh, l'ancien trésorier des campagnes électorales de la famille Bush (www.reseauvoltaire.net). Depuis la matinée, Richard Clarke a déclenché COG, les mesures prescrites par l'état d'urgence en cas de catastrophes, suite à une discussion avec le coordinateur de COG, un certain "Fred" (Clarke, p. 8).
- A 10 heures 06, l'avion UA 93 s'écrase dans la commune de Shanksville au sud de Pittsburgh en Pennsylvanie, à une distance d'environ 170 km de la capitale vers laquelle il se dirigeait (11 min de vol à 850 km/heure). Selon la Commission 2004, qui reprend la chronologie du NORAD, l'avion s'est écrasé à 10 heures 03. La chronologie des détournements était si serrée qu'il aurait dû être impossible pour des passagers d'être ainsi prévenus à temps. C'est à cause du retard du vol sur son horaire que cela a été possible (sans le retard, les passagers auraient été prévenus des attentats à 8 heures 49, ce qui est impossible, au lieu de 9 heures 30).
- Selon des sources proches de W., le Secret service aurait reçu "au cours de la matinée un appel téléphonique des commanditaires des attentats, probablement pour poser des exigences". "Seules quelques personnes de confiance, situées au sommet de l'appareil d'État, pouvaient disposer de ces codes [de la présidence, NdA]. Il s'ensuit qu'au moins un des commanditaires des attentats du 911 est un des dirigeants, civil ou militaire, des États-Unis d'Amérique" (www.reseauvoltaire.net).
- Vers 10 heures 20, énorme explosion dans le parking du Pentagone à Washington, peut-être d'une voiture piégée (Clarke, p.7). Fausse alerte.
- Environ à la même heure (?), incendie sur le Mall près du Capitole.
-Troisième menace : vers 10 heures 30, Cheney prévient W. d'une menace reçue à la Maison Blanche : "Le prochain, ce sera l'Ange" (nom de code d'Air Force One). Du coup, Cheney plaide contre le retour de W. à Washington (Woodward, p. 18). Est-ce une troisième menace après l'école et avant/pendant le décollage? Cheney annonce aussi, vers 10 heures 32, qu'il faudra encore entre 40 et 90 minutes pour que les chasseurs de l'escorte arrivent (Washington Post, 27 janvier 2002). Ce délai laisserait Air Force One sans escorte jusque vers midi. Anecdote rapportée par Carl Limbacher, sur NewsMax.com (23 septembre 2001), selon qui Rice a confirmé à Tony Snow, du Fox News Sunday, que la menace comportait un mot de code secret. Ari Fleischer confirma la menace lors des briefings des 12 et 13 septembre, puis se rétracta en invoquant des menaces courantes à la Maison Blanche (Washington Post, 27 septembre 2001). Cheney confirma l'information, puis l'imputa peut-être à un "cinglé" (Meet the press, 16 septembre). Selon plusieurs fuites anonymes de fonctionnaires, la menace n'avait pas existé ou à l'état informel (Jim Stewart, CBS Evening News, 25 septembre 2001; AP, 25 novembre 2001). Maureen Dowd discrédita la menace en l'imputant à l'imagination farfelue de Karl Rove (New York Times, 23 septembre 2001). Joe Conason, opposant résolu à W., réfute la menace (Slate, 5 octobre 2001). Bamford fait de même (2004). Paul Thompson et Allan Wood estiment l'histoire de la taupe à la Maison Blanche inventée ou imputent le piratage à d'improbables terroristes informatiques du réseau Al Quaeda (Citizine, 9 mai 2003).
- Jusque vers 10 heures 35, selon certains témoignages, notamment de journalistes à bord, l'avion serait resté au-dessus de Sarasota en décrivant "lentement de grands cercles" (London Daily Telegraph, 16 décembre 2001).
- Puis l'avion change de cap et se dirige vers la Louisiane (Washington Post, 27 janvier 2002).
- Vers 10 heures 55, selon son propre témoignage, le pilote Mark Tillman reçoit une quatrième (?) menace, indéterminée : un avion suspect arriverait en sens inverse. Il fait une manœuvre d'évitement (CBS, 11 septembre 2002). Les journalistes à bord remarquent le changement d'altitude (Dallas Morning News, 28 août 2002; Salon, 12 septembre 2001; Wood et Thompson, 2003). Toujours aucune escorte. Selon le Réseau Voltaire, l'US Strategic Command indique au Président un signal se dirigeant vers Air Force One, probablement un missile. Les militaires exigent que le vol s'effectue en rase-mottes, en zig-zag, tandis que des F-15 et 16 escortent l'avion présidentiel. W. décide de se rendre à Offutt, Nebraska, base qui abrite l'USSC (Commandement stratégique) pour éviter qu'on usurpe son identité. Air Force One consomme trop de carburant et fait escale programmée sur la base militaire de Barksdale.
- Vers 11 heures 30, six chasseurs se trouveraient aux côtés d'Air Force One (Sarasota Magazine, 19 septembre 2001). Autre version : l'AWACS et les deux F-16 de l'escorte sont ignorés par l'entourage de W. Selon le général de division Larry Arnold, du NORAD, les consignes sont de suivre le Président (Bamford, 2004).
-En route vers Barksdale, Louisiane, les passagers et les nombreux journalistes déconnectent leurs téléphones cellulaires et le Secret service circule pour retirer les piles, afin d'éviter l'émission de signaux susceptibles de révéler la position de l'avion. Selon le photographe de W., Eric Draper, ces mesures sont inutiles car Air Force One est attendu par de nombreuses équipes de journalistes sur la piste (Bamford, 2004).
- Vers 11 heures 45, Air Force One atterrit sur la base militaire de Barksdale près de Shreveport, Louisiane (CBS, 11 septembre 2002; Daily Telegraph, 16 décembre 2001).
- Selon des sources venant des services de renseignement, Barksdale contient le poste souterrain de secours du Commandement stratégique de l'armée de l'Air et peut accueillir "Night Watch", un Boeing 707 devenu en 2001 un 747-200 (comme Air Force One), modifié pour accueillir le Poste national de commandement aéroporté ou Centre national d'opérations aéroportées (NAOC) en vue d'une guerre consécutive à des attaques nucléaires (Bamford, 2004, p. 84).
-A Barksdale, deuxième discours de W. diffusé après son départ. W. semble anxieux selon les journalistes présents.
- W. passe l'heure et demie suivante (12 heures-13 heures 30?) au téléphone avec Cheney et les autres, officiellement pour déterminer sa prochaine destination (Sarasota Magazine, novembre 2001). W. demande à rentrer à Washington, mais Rove l'en dissuade (AP, 13 septembre 2001). Selon Safire, c'est Cheney qui propose la base d'Offutt, à cause des moyens de communication permettant de convoquer le Conseil national de sécurité (New York Times, 13 septembre 2001). W. accepte de se rendre au centre de commandement stratégique d'Offutt, Nebraska.
- Juste après 13 heures, cinquième (?) menace contre W. : selon un rapport des services de renseignement du commandant de la base de Barksdale, un objet à grande vitesse se dirigerait vers le ranch de Crawford de W. au Texas. Fausse alerte (Samon, p. 117). Pourtant, depuis 12 heures 16, l'espace aérien des États-Unis doit être vide (USA Today, 12 août 2002).
- Vers 13 heures 30, Air Force One quitte Barksdale pour Offutt avec seulement 5 journalistes désormais (AP, 12 septembre 2001) et un groupe de membres clés autour de W. : Ari Fleischer, Andrew Card, Karl Rove, Dan Bartlett et Gordon Johndroe (Maison Blanche, 11 septembre 2001). En route, W. reste en contact permanent avec la salle de surveillance de la Maison Blanche et Cheney.
- Peu de temps après, des journalistes demandent des nouvelles du Président à Karen Hughes, conseillère du Président, au QG du FBI. Hughes refuse de répondre et tourne les talons.
- W. arrive à la base d'Offutt à 14 heures 50, près d'Omaha, Nebraska. Offutt est le siège du STRATCOM, le Commandement aérien stratégique des États-Unis. Offutt abrite le plus important bunker des États-Unis en cas de guerre nucléaire, biologique et chimique.
- L'alerte militaire est à son niveau le plus élevé depuis les 30 dernières années. Defcon Delta 3, niveau d'alerte juste inférieur à la guerre (premier depuis la guerre du Kippour en 1973, lancé alors par Henry Kissinger) est lancé par le DOD du Ministère de la Défense. A en croire Clarke (p. 15-16), Franck Miller signala qu'Armitage avait contacté le Centre de réduction des risques nucléaires (NRRC), directement relié au ministère de la Défense de Russie en face du Kremlin. Les Russes étaient sur le point de lancer un exercice de toutes leurs forces nucléaires pour contrer Defcon 3. Cheney est réfugié dans le bunker de la Maison Blanche, les plus hauts fonctionnaires au site R, les membres du Congrès au Mount Weather, le secrétaire à la Défense Rumsfeld et le vice-président de l'état-major Myers dans la salle de guerre du Pentagone (Bamford, 2004, p.9). L'armée des États-Unis est en état d'alerte maximale, prête à une guerre tous azimuts. Sur la base aérienne de Malmstrom, Montana, 200 silos de MBIC Minuteman III sont prêts à tirer 3 ogives. D'autres bases disposent de MBIC MX.
-Dans les heures qui suivent les attentats, Poutine est le premier dirigeant mondial à appeler W. pour lui présenter ses condoléances. Poutine confirme à W. l'annulation des manœuvres russes prévues dans la région arctique. Poutine envoie aussi un télégramme de condamnation des actes terroristes du 911 (site du ministère des Affaires étrangères de Russie, www.In.mid.ru, John O'Loughlin, Gearoid O Tuathail et Vladimir Kolossov). Poutine réitère sa condamnation des attentats dans une allocution télévisée.
- W. convoque le Conseil national de sécurité en téléconférence avec Cheney, Rice (conseillère à la Sécurité nationale), Rumsfeld, Armitage (secrétaire d'État adjoint à la Défense), Tenet (directeur de la CIA), Mineta (secrétaire aux Transports). Selon Rice, Tenet annonce à W. que le coup vient d'al-Quaeda (CBS, 11 septembre 2002; Wood et Thompson, 2003).
- Dans la journée, perquisition du Secret service dans un appartement à Sarasota, suite à l'affaire Ghandi. 3 Soudanais sont interrogés pendant une dizaine d'heures. Descente dans une boutique de cosmétiques dont le propriétaire "Hakim" informe que "Ghandi" est membre de la SPLA, groupe de lutte contre le gouvernement du Soudan. La SPLA est dirigée par l'agent John Garang et est une émanation du Mossad et de la CIA (Hopsicker; Wood et Thompson, 2003).
- Vers 16 heures 30, W. est invisible. A Washington, vives préoccupations des Républicains, d'un financier de W. et de William J. Bennett, ancien secrétaire à l'Education et tsar de la drogue sous l'ancien Président G.H. Bush (Bamford, 2004, p. 91). W. quitte Offutt à bord d'Air Force One.
- A 17 heures 20, le WTC 7 s'effondre.
- W. atterrit à 18 heures 34 sur la base militaire d'Andrews, escorté de 2 F-15 et d'un F-16. Il monte dans l'hélicoptère Marine One pour la Maison Blanche, où il arrive vers 19 heures (Wood et Thompson, 2003).
-De 10 heures jusque vers 20 heures, les officiels américains pensent qu'il s'agit d'un coup d'État militaire par des extrémistes américains capables de provoquer la guerre nucléaire (www.reseauvoltaire.net, 27 septembre 2001). Pendant la même période, W. a été contraint de fuir Washington et de se rendre à l'US Strategic Command d'Offutt, pour que personne ne puisse usurper son identité et déclencher le feu nucléaire. Le calme ne sera rétabli chez les officiels qu'à 20 heures 30 (note d'information du réseau Voltaire 235-236, 27 septembre 2001).
- A 20 heures 30, W. prononce une allocution d'environ 5 minutes télévisée dans tout le pays. W. y déclare la guerre au terrorisme (Wood et Thompson, 2003; Clarke, p. 23; Maison Blanche).
- Après la déclaration télévisée de 20 heures 30, W. rencontre Clarke et les fonctionnaires les plus importants au Centre présidentiel des opérations d'urgence (Clarke, p.23). Vers 21 heures, la réunion se déroule au complet avec le Conseil de sécurité. Environ vers 23 heures, réunion avec un groupe de conseillers plus restreint. Tenet amalgame al-Quaeda et les talibans d'Afghanistan. Ben Laden est pour tous l'auteur des attentats.
- Après 23 heures, W. est contraint de dormir au bunker de la Maison Blanche.
-Vers 23 heures 30, sixième (?) menace : selon le témoignage de W., un avion non identifié se dirige vers la Maison Blanche. Fausse alerte (Daily Telegraph, 16 décembre 2001; Wood et Thompson, 2003). Dans son journal, W. note que le Pearl Harbour du XXIe siècle a eu lieu et émane d'Oussama ben Laden (Washington Post, 27 janvier 2002).
- De nombreux journalistes critiqueront l'attitude de W. durant la journée.

Le 12 septembre.

- "Pour une raison inconnue, les agents du Secret service ne l'ont pas fait sortir" [de l'école, NdA] (Globe and Mail, 12 septembre 2001).

Le 24 septembre.

- Lors d'un important discours télévisé, après une conversation de 40 minutes avec W. et des conciliabules stratégiques avec ses principaux conseillers, Poutine accepte les bases américaines dans les anciennes républiques d'Asie centrale pour l'invasion de l'Afghanistan.

Le 27 septembre.

- Selon Meyssan, le réseau suspect serait "les forces spéciale souterraines", un réseau terroriste associé aux réseaux du type Gladio, caché au sien des institutions, qui aurait pris le pouvoir et dicté sa conduite à W. (Meyssan, 2002; Réseau Voltaire, note d'information 235-236, 27 septembre 2001).

Le 26 octobre.

- Selon Michael Ruppert, ben Laden posséderait le logiciel étasunien secret PROMIS qui lui aurait permis d'envoyer les prétendus messages menaçants à W. à bord d'Air Force One. Ben Laden aurait obtenu le logiciel par des manipulateurs russes (FTW, Le tapis volant de ben Laden, 26 octobre 2001).
- D'autres commentateurs comparent PROMIS au cheval de Troie qui rapporte à son maître les faits et gestes du récipiendaire, un lampiste de l'acabit de ben Laden.

Le 15 novembre.

- W. rencontre Poutine dans une école à Crawford, Texas.

Le 4 décembre 2001.

- W. explique qu'il n'avait pas eu le temps d'appréhender la situation suite au crash du vol AA 11, mais qu'il a aperçu l'incident à la télévision (Maison Blanche, 4 décembre 2001). Il s'agit d'une erreur manifeste, car les premiers images n'ont été diffusées qu'au bout de quelques heures (films des frères Naudet).

Juillet 2002.

- Selon l'hebdomadaire russe d'opposition Zavtra, la thèse de l'agence de presse germanophone EIR appuyait la thèse de complicités au sein des structures de commandement militaire et d'espionnage américain le 911. Un groupe d'anciens officiers de haut rang des services secrets de l'URSS, Namakon, souscrivait à cette complicité d'un réseau putschiste étasunien et soulignait la capitulation de W. et l'emploi de la diversion ben Laden, sur le modèle du choc des civilisations de Huntington.
- Namakon rappelait la tentative d'escalade nucléaire entre les États-Unis et la Russie le 911 et reliait cette tension au naufrage du Koursk en août 2000.

Le 23 août 2002.

- Le journaliste d'investigation d'EIR Mark Burdman cite une personnalité britannique néo-conservatrice qui rappelle l'existence du réseau putschiste de Washington après le 911 et avant la guerre d'Irak.

Le 13 août 2002.

- Kristen Breitweiser, veuve et militante du 911, se demande, lors de l'émission de Phil Donahue, pourquoi le Secret service n'a pas fait sortir W. de cette école, sachant que le commandant en chef des USA est demeuré 25 minutes sur sa chaise suite aux attaques terroristes contre son sol et sa patrie (Donahue, 13 août 2002).

Commission du 911 en 2004.

- W. justifie son attitude (lire la "petite biquette" pendant les attaques) en expliquant qu'il voulait projeter une image de force.
- Lors de son audition, le même jour que Mineta, devant la Commission, le général Arnold confirma que le NORAD n'avait pas reçu l'ordre d'abattre le vol AA77 avant 10 heures.
- Donald Rumsfeld, le Secrétaire à la Défense, en poste au Pentagone (mais dans l'aile NE, face au Potomac), déclara n'avoir été mis au courant des attentats contre les tours jumelles qu'à 9 heures 22 - soit 36 minutes après le premier impact - et pas du tout pour ce qui est du détournement du vol AA77.

Après les élections de 2004.

- Le piratage par Ptech, société de logiciels financée par l'Arabie saoudite, des logiciels de la FAA, du NORAD et autres, est la clé des jeux de guerre et des attentats du 911. Ptech est détenu notamment par Yasin Kadi, présenté comme trafiquant de drogue et agent de la CIA. Ptech serait-il une fausse piste ou un canular?
- Nico Haupt a suggéré que le centre de commandement du 911 (et de l'anthrax) puisse être une entreprise en Floride, couverture de la CIA.

samedi 29 mars 2008

Hyporéel

Si tant est que l'humour dénote l'irruption du néant dans le sensible, alors il n'est pas étonnant que les apparitions d'Oussama déclenche ainsi des torrents de dérision et de fous rires. On pourrait se récrier : quoi? Se gausser d'un homme qui a comploté aux fins de tuer des milliers d'innocents dans les plus meurtrières attaques terroristes de l'histoire humaine? Quoi? Faire d'un monstre un bouffon? Mais si c'est le cas, ce n'est certainement pas par suite de complicité chez les humoristes et les caricaturistes du monde entier. Si Oussama est plus un personnage burlesque que sympathique, au point que la plupart des gens qui arborent son T-shirt à son effigie revendiquent plus le symbole antioccidental que le personnage historique et réel, c'est qu'Oussama n'est tout simplement pas réel. C'est un être de fiction, une story telling qui n'en finit plus de déverser sa propagande mièvre et controuvée.
De la même manière que les apparitions spectrale ou fantomatiques révèlent l'existence et l'état de l'autre monde, de même les surgissements de ben Laden depuis ses montagnes afghanes, si nébuleuse qu'elles se sont sans doute soustraites, par l'objet du maléfice le plus inexplicable, à l'empire de la géographie physique et rationnelle, ne sont jamais que des manifestations de l'existence et de l'état de l'Hyperréel.
Existence : l'Hyperréel dénote cette idéologie dont s'empare l'homme quand il estime à bon droit qu'il est en mesure de produire un système de remplacement avantageux au réel. Il est cocasse de noter que le système de remplacement émane du néant, je veux dire d'un individu si insaisissable que le plus probable réside dans sa mort.
État : l'Hyperréel n'est certainement pas parvenu à ses fins ni ses objectifs, puisqu'il montre de manière grotesque et disqualifiante qu'il n'est pas en mesure de remplacer le réel par ses bons et diligents soins.
Les productions de l'Hyperréel sont édifiantes au sujet de sa faiblesse constitutive. L'Hyperréel ne présente jamais que des imitations déficientes et grossières de la réalité qu'il prétend remplacer avec avantage. L'Hyperréel n'est pas capable de remplacer le réel. Les seules imitations auxquelles il parvient ne sont jamais que des faux grossiers et consternants. Ainsi ne faut-il pas s'étonner du rire que ne manque pas de produire le spectre de ben Laden proférant des inepties sur fond de Djihad et autres consternations réjouissantes.
Ben Laden change-t-il d'apparences, parle-t-il des arabes fort peu littéraux, voire tout bonnement littéraires, cite-t-il les Evangiles par inadvertance en lieu et place du Coran satanisé et satanique, réalise-t-il d'autres performances étonnantes et inégalées? J'entends d'ici certains esprits se récriminer au nom de l'esprit critique : les erreurs manifestes grossières proférées par ben Laden seraient la preuve que les manipulateurs désignés de ben Laden ne sont pas tout-puissants puisqu'ils commettent des bourdes aussi invraisembalbles.
On pourrait opposer aux partisans de l'esprit critique en question, qui utilisent l'esprit critique dans la mesure où l'esprit critique leur sert à appuyer la version officielle, celle en tout cas du pouvoir, que l'on voit mal quels groupes puissants et influents pourraient se tapir derrière l'Emir inarrêtable, si ce n'est des groupes immanentistes et occidentalistes disposant des moyens logistiques et financiers pour réaliser (c'est le cas de le dire) ces superproductions proto-hollywoodiennes.
A quand la reconnaissance d'un label afghan qui ne désigne pas seulement le hachich du même nom, mais représente enfin les compétences impressionnantes de ce cinéma mêlant habilement les imperfections du documentaire aux effets spéciaux les plus sophistiquées de la technologie cinématographique actuelle? Dans tous les cas, en attendant Kaboulywood, avatar de Bollywood, nous rappellerons que le réel ne s'imite jamais que de manière déformée et fort imparfaite. C'est le signe rassurant que, contrairement à la propagande dont l'Hyperréel abreuve ses sujets des masses occidentales et occidentalistes, l'Hyperréel est bien faible et ne peut que s'incliner face à la puissance divine de Celui qu'elle rêva de détrôner, dans un geste qui évoque plus Satan que le courage humain.


vendredi 28 mars 2008

Le prix de la vie

"Notre vie touche à sa fin le jour où nous nous taisons alors que nous aurions dû parler."
Martin Luther King.

Les routes de la liberté

"L'esclave est un serviteur qui ne discute point et se soumet à tout sans murmure. Quelquefois il assassine son maître mais il ne lui résiste jamais."
Alexis de Tocqueville.

Que les lampistes soient!

Selon Onegus, qui répercute de nombreuses autres sources, toutes plus fiables les unes que les autres, dès la première réunion du Conseil National de Sécurité, en février 2001, le gouvernement Bush élaborait des plans pour renverser Saddam et préparait l’occupation de l’Irak. «Trouvez moi un moyen de le faire, demandait Bush à ses conseillers.» Cette information capitale émane du journaliste Ron Suskind, l’auteur de The Price of Loyalty, qui a recueilli les témoignages de plusieurs fonctionnaires et membres du gouvernement, dont celui de Paul O’Neil (ce dernier a accepté d’être cité nommément). A l’époque, Donald Rumsfeld avait téléphoné à Suskind pour tenter de le dissuader de publier.
On pourrait gloser sur les pressions explicites que subissent les journalistes et auxquelles ils consentent quand ils croient se mouvoir dans les élites et l'intelligentsia. Malheureusement, il faudra rappeler que ces compromis, justifiés bien entendu au nom des nobles sentiments, du droit à la réserve et aux secrets d'État, sont des compromissions et que les journalistes d'aujourd'hui payent au prix cher leur acceptation des normes du pouvoir : d'une part ils ne sont plus un contre-pouvoir, mais un appareil complexe de propagande au service du pouvoir, dont ils répercutent les désidérata; d'autre part, ils affichent une médiocrité consternante, qui les conduit à nier le journalisme et la qualité des investigations au nom de leur mutation implicite et occultée; enfin, il se payent d'autant plus de mots qu'ils sont désormais incapables de comprendre une idée un peu complexe et de lire un début d'article dépassant les dix lignes.
Les journalistes sont des médiocres qui publient des romans pour faire littéraires (ah, les hommes de lettres!) et qui versent dans l'insolence et l'impertinence quand les sujets abordés ne dérangent pas du tout ou quand la satire est autorisée tacitement et sciemment par le pouvoir. Ils se gausseront au spectacle de la déchéance d'une star camée jusqu'au cervelet reptilien (mais oui, c'est possible), ils abonderont de superlatifs chimériques pour qualifier les exploits de telle star du football, mais jamais, jamais ils ne livreront les informations authentiques, soit celles qui concernent l'événement millénariste comme le 911. Au pire, ils confieront les secrets people sur les dérapages de la Première Dame de France en saisissant que le pouvoir démocratique à la dérive favorise les critiques pourvu qu'elles se portent sur l'accidentel et l'anodin paillettes (le superficiel comme lieu de l'Hyperréel).
Ainsi W. avait-il planifié la guerre contre l'Irak bien avant le 911. D'aucuns trouveront confirmation de leur hypothèse : si W. a planifié la guerre contre l'Irak avant le 911, c'est que c'est lui qui a orchestré le 911 aux fins de lancer la guerre pour le contrôle du pétrole en voie de disparition et pour enrayer la chute inexorable du dollar (deux raisons souvent invoquées à juste titre, même si elles me semblent encore trop contextuelles et économiques et que je pense que le fond du problème est religieux). Malheureusement, tous les faits donnent tort à cette hypothèse (de la culpabilité de W. et de ses acolytes) et penchent du côté d'une explication plus pessimiste.
1) Déjà W. n'est qu'un pion, le rejeton d'une franchise texane, qui est solidement entouré de protecteurs aussi encombrants qu'exigeants.
2) D'autre part, W. et sa fine équipe n'ont pas eu le temps de planifier les attentats depuis l'élection de 2000. Il faut plusieurs années pour mener à bien cette élection.
3) Enfin, la journée du 911 met en scène un W. totalement dépassé par les évènements et ayant rencontré de nombreuses tentatives d'intimidation qui l'amèneront en fin de journée, une fois revenu sur Washington, à lancer la guerre contre le terrorisme, alors qu'il se débattait plus tôt dans la journée pour désamorcer les menaces qui lui parvenaient du plus haut sommet de l'État américain (qui comme chacun sait est infesté de taupes acquises à la cause d'Oussama et d'Al Quaeda).
Il y aurait bien d'autres faits à ajouter, mais en tout cas, je propose la piste suivante : W. n'est qu'un pion et tout l'entourage politique de W. n'est qu'un pion dans un mouvement plus général qui est le putsch intenté par les occidentalistes pour contraindre les États-Unis de se lancer sur le chemin de la guerre terroriste contre le terrorisme. Guerre qui est plus vaste que la guerre contre le pétrole. L'or noir n'est que la métonymie qui signifie le combustible de l'occidentalisme. C'est une guerre pour des valeurs élitistes qui s'universalisent de manière fallacieuse dans la mesure où universaliser l'élitisme le plus inacceptable relève de la gageure excentrique et désaxée.
Répétons que le 911 est la conséquence du délitement de la civilisation occidentaliste et du système généraliste qu'elle promeut. Les néoconservateurs et tous les thuriféraires ultralibéraux et sionistes (dans un sens très large, qui excède de loin les Juifs) sont les produits de cette déliquescence dans le moment comique et hilarant où ils s'estiment en être les dignes et nobles représentants. Ces distingués décadents, qui prennent la décadence pour l'excellence, signe des temps qui ne trompent pas et trompent tant, sont issus de la lame de fond qui emmène l'occidentalisme vers des perturbations de plus en plus grandes.
Les néoconservateurs sont un symptôme de décadence. Les théories d'experts qu'ils développent sont consternantes de nullité. Ce n'est pas que je suis en désaccord. C'est que la nullité va bien au-delà d'opinions divergentes ou non. Que ces ratés aient acquis un tel pouvoir en dit long sur le système. Quand le système a besoin d'installer des tordus, des fanatiques et des médiocres aux ports du pouvoir, c'est qu'il est au plus mal, puisque ses représentants officiels sont des pantins qui servent d'autres intérêts. Le système est tellement mal qu'il est incapable de produire un État fort.
Dans ce contexte morose et inquiétant, l'avènement de W. est le signe éclatant que le système place au pouvoir des individus qui sont des marques irréfutables de décadence. Mais ce ne sont pas ces individus qui fomentent le complot du 911, en tout cas pas les spécimens les plus visibles et médiatiques. Ceux-là ont des idées compatibles avec la guerre contre le terrorisme, l'invasion de l'Irak et autres billevesées impérialistes remarquables et suicidaires.
Mais Huntington n'a pas commis le Choc des civilisations avec la pleine conscience du 911. Il se trouve simplement que ses théories extrémistes et fumeuses rejoignaient le mouvement occidenaliste et atlantiste et que de ce point de vue, Huntington est un théologien de l'immanentisme. Je ne suis même pas certain que les rédacteurs du PNAC comprenaient qu'ils rédigeaient un mémo spéculatif qui annonçait de manière saisissante les évènements du 911 (en appelant à un nouveau Pearl Harbor).
Ces gens se manipulent tellement qu'ils promeuvent les mouvements de pensée favorables ou similaires sans pour autant donner aux théoriciens les clés de la maison. Tous ces théoriciens et stratèges produisent des plans de bataille en conformité avec la suite du 911 et qui semblent indiquer qu'ils avaient la peine en entière connaissance préalable des faits. En fait, ils n'ont au mieux qu'une parenté idéologique qui les pousse à développer des théories idoines et concordantes. Il est certain que la clique des néoconservateurs derrière W. s'est frottée les mains en constatant que le 911 permettait providentiellement de lancer la guerre contre le terrorisme.
Mais combien dans les rangs de ces officiels avaient vraiment conscience d'être manipulés ou d'être dans le secret des dieux? Combien ont seulement laissé faire? Des taupes pleinement conscientes, il devait y en avoir tout au plus une douzaine dans les rangs des néoconservateurs de la fraction politique au pouvoir. W. est ainsi l'un des plus manipulés dans les tragiques événements du 911. Bien sûr, c'est un conservateur très prononcé, mais je pense surtout que c'est le produit d'une franchise qui n'a accédé au pouvoir que parce qu'il portait le doux nom de Bush et qu'il représentait les inclinations de la faction gouvernementale après tout cooptée par des individus comme Shultz, le conseiller de Schwarzenegger.
N'accablons pas W. et soyons même assez prudents avec des Rumsfeld ou des Cheney, de toute évidence bien plus impliqués dans le 911 que leur Président chéri. Le seul que je flétrirais serait Wolfowitz si le pauvre n'était déjà assez meurtri et mortifié par ce qu'il a fait et dont il ne se relèvera pas. En attendant, ne nous trompons pas de cible : ne confondons pas la cause et la conséquence. Les causes du 911 ne sont certainement pas les représentants officiels, publics et politiques que l'on incrimine généralement. Ceux-là sont au mieux des pantins très manipulés qui ont laissé faire.
Dans tous les cas, ils sont les conséquences du système. Les réelles causes de ces conséquences anecdotiques et accidentelles (c'est le cas de le dire) sont systémiques et dépassent de très loin les sommets embrumés et lacés de l'iceberg. La lame de fond est tellement insidieuse et profonde qu'elle dépasse même les individus qui pourraient à bon droit se prévaloir du titre de cerveaux objectifs du 911. Je ne sais plus qui a dit cette parole célèbre, sans doute Castro ou Ponce Pilate, mais il faut pardonner à ceux qui vous offensent car ils ne savent pas ce qu'ils font.
C'est exactement le cas avec les cerveaux du 911 : ils ne se rendent pas compte qu'ils ne maîtrisent nullement les intrigues qu'ils croient susciter et qu'ils se font rouler dans la farine par un système qui les dépasse de très loin et qui réalisera d'autres avènements que les plans machiavéliques qu'ils ourdissent avec une naïveté d'autant plus déconcertante qu'elle se réclame du cynisme de démiurges pervertis. Le système suit le plan de Dieu, dirait Leibniz, certainement pas celui de volontés incapables d'embrasser le champ total du réel. Les complotistes ont été saisis par a démesure de leur argent et de leur pouvoir fort temporel. Ils n'ont pas pris conscience de leur contingence et de leurs limites innombrables et innommables. Alors, prêtez une quelconque responsabilité à des pantins manipulés par de multiples mains comme le sont les lampistes de l'Administration W., c'est oublier qu'ils sont seulement des extrémistes aveuglés par leur idéologie bornée. Des cerveaux, certainement pas.

P.S. : j'ajoute néanmoins que la responsabilité des néoconservateurs et de W. peut être invoquée au titre de leur idéologie qui après tout est très proche de celle des concepteurs du 911, cerveaux ou taupes. Comme eux, ils sont sionistes fervents et fanatiques; comme eux, ils sont ultraoccidentalistes et ultramondialistes au sens d'élitistes. S'ils ont couvert pendant un temps ou a posteriori le 911, c'est qu'ils se trouvaient suffisamment en phase avec ses déroulements qu'ils avaient avantage à mentir et à se taire (principe cher à Leo Strauss et à Carl Schmitt, pour lesquels le mensonge justifie les moyens). Comme eux, ils sont des conséquences de la déliquescence nauséabonde du système. Ils n'ont fait qu'accompagner le 911 et ne sont que de passage, comme des symptômes de troubles et des avertisseurs de dérapage.

jeudi 27 mars 2008

Le combat final : mode d'emploi

Evidemment, on peut considérer que le principe du transfert montre de la légende ou du mythe d'Oussama ben Laden, beaucoup plus que l'homme, derrière le personnage insaisissable, les scénaristes qui façonnent sa marionnette-repoussoir emblématique du système. Effectivement, on peut considérer que ce sont des scénaristes/analystes qui s'occupent de tailler dans la barbe du Grand Inquisiteur wahhabite les contours qu'ils entendent lui prêter. Après tout, Tim Osman n'est pas n'importe qui. C'est aussi le frère d'une grande fratrie dont certains furent les associés de la franchise très hypocrite des Bush.
Pas de mise en bouche. L'image d'Oussama montre certes quelle représentation dévalorisée et caricaturale se font les promoteurs de la franchise Oussama, calquée sur son double mimétique, la franchise W. Oussama, c'est le sésame qui ouvre toutes les portes de l'islamisme terroriste, donc de l'islamisme tout court, donc de l'Islam en général. CQFD. Les concepteurs du scénario Oussama Grand Prêtre satanique de l'Hyperréel sont des immanentistes qui détestent profondément l'Islam et l'Orient. Ils perçoivent ces approches plus ou moins fumeuses de la guerre des civilisations comme la vérité sur le monde. Le Bien contre le Mal.
La Croisade contre le terrorisme cache mal la haine de l'Islam qui ne peut venir que de chrétiens fondamentalistes ou de Juifs fondamentalistes, soit de sionistes juifs ou chrétiens, profondément, viscéralement fanatiques et intolérants. Mais il serait réducteur je crois de ne considérer l'affrontement d'Oussama contre W. et les États-Unis que comme l'opposition du monothéisme véritable (le judéo-christianisme) contre le monothéisme hérétique et dégénéré (l'Islam). Soit dit en passant, quand on considère le profil des bons contre les dégénérés, on a des furieuses envies d'appartenir au camp du Mal.
Ce n'est pas le camp du Bien contre le camp du Mal, dans le sens monothéisme valable contre monothéisme négatif (forme positive contre forme identique négative). Ce n'est pas de manichéisme ou de gnose dans le sens où il faut introduire une rupture plus radicale et insidieuse entre immanentisme et monothéisme, entre la vraie religion (l'immanentisme) et le religieux dépassé. L'Islam représente le religieux dépassé, celui qui s'est figé et sclérosé aux temps du monothéisme, qui plus est hérétique et mal dégrossi.
L'immanentisme englobe toutes les conceptions qui ont su s'abstraire de leurs cultures et de leur religion d'appartenance, pourvu qu'elles valident la mondialisation, l'élitisme et l'occidentalisme universaliste. Mieux vaut un animiste immanentiste qu'un musulman piétiste et convaincu. Justement, Oussama sert de repoussoir à cette croyance religieuse archaïque, celle qu menace l'immanentisme. L'immanentisme dévalorise toutes les conceptions religieuses qui ne reconnaissent pas la rupture immanentiste parce que l'immanentisme se veut une religion qui a su dépasser la religion. Oussama est le paradigme symbolique qui représente le repoussoir religieux opposé à l'immanentisme comme mutation dévoyée de la religion. La religion est ce qui préserve la culture humaine.
L'immanentisme est ce qui prétend délivrer des préjugés religieux dan la mesure où il précipite l'homme vers sa disparition. La représentation de ben Laden signifie que l'islamisme radical est le repoussoir choisi pour y opposer non le vrai monothéisme, mais la vraie religion, la religion qui refuse la religion, l'immanentisme. Si bien qu'il est erroné et incompréhensible d'opposer le christianisme à l'Islam. Cette opposition permet surtout de ne rien comprendre au réel antagonisme.
Non pas tel monothéisme contre tel monothéisme, mais la projection de l'immanentisme sur le paradigme du religieux dépassé, je veux dire sur le paradigme Oussama en tant que figure archétypale ramassant, tel un balai poussiéreux et peu sérieux, tous les défauts et les cache-misères du phénomène religieux archaïque : le fanatisme, l'aveuglement, la folie homicide, la destruction et l'anéantissement. Bref, toutes les caractéristiques bien comprises du religieux mutant, dépassé et dénié, l'immanentisme en forme de miroir peu ragoutant.

P.S. : cette remarque conclusive m'amène en passant devant mon écran à m'apercevoir que le combat hypothétique W. vs. Oussama se meut de surcroît dans l'Hyperréel. W. est le représentant du Bien immanentiste, atlantiste, mondialiste, élitiste et occidentaliste; Oussama son repoussoir absolu et caricatural. Si bien qu'Oussama n'est jamais que le paradigme du religieux dépassé intégré à l'Hyperréel. Double mensonge en quelque sorte : non seulement Oussama n'existe pas, mais en plus Oussama triche sur ses convictions. Tout un programme.

Le mythe de l'Hyperréel

Comment apparaît Oussama ben Laden, le grand prédicateur de l'islamisme barbare et de la décivilisation? Toujours au moyen de vidéos ou de bandes audio. Je l'ai déjà dit, les apparitions d'Oussama sont sujettes à des moments de comique bouffon et décalé. Tantôt Oussama tient d'une main sa kalachnikov, geste qui indique qu'il n'en a pas manié beaucoup et qu'il serait mort depuis belle lurette s'il maniait les armes de la sorte; tantôt il rajeunit et grossit; tantôt il cite des versets fort peu coraniques et plutôt évangéliques. C'est en tout cas un plaisir que d'apprendre la sortie d'une nouvelle version d'Oussama.
Un peu comme le fan d'un chanteur découvre avec plaisir des versions de telle ou telle chanson, Oussama a toujours le chic pour lancer des imprécations décalées et bouffonnes. Ses apparitions sont toujours consécutives à des découvertes improbables et incertaines, des miracles citadins ou ruraux, un enfant qui tombe sur le trésor dans une maison désaffectée d'un province reculée du Pakistan, une patrouille de police qui perquisitionne le grenier ou la cave désaffectés d'une maison et tombe sur la relique. Bientôt, découvrir des documents de ben Laden aura autant de valeur que de s'emparer d'Evangiles secrets et mystérieux émanant de disciples de l'ombre du Christ!
Ce qui est moins drôle, c'est que désormais chacun n'ignore plus le caractère saugrenu de ces vidéos. La dernière fois, c'est le présentateur du soir de France 2 qui a indiqué sans rire que la Maison Blanche avait certifié authentique la nouvelle bande audio. Aveu implicite que les précédentes étaient fausses! De qui se moque-t-on? De toute manière, quel journaliste ignore aujourd'hui que Tim Osman est le nom de code d'Oussama au sein de la CIA? Oussama, agent double et manipulé, est sans doute mort après le 911. Mais l'intéressant, ce sont ses apparitions improbables et relayées internationalement. Qui a les moyens de faire ce cirque autour d'un personnage qui est sorti de l'histoire et sans doute de la vie terrestre? Qui a les moyens de sortir cette superproduction à rallonge, censée nous captiver davantage qu'un soap opera ou un série sans queue ni tête (surtout sans tête)?
Apparitions au sens classique, puisque les apparitions renvoient aux histoires de spectres et de fantômes. Mais apparitions qui, à l'inverse des fantômes, du moins ceux de la légende, sont bel et bien réelles. L'image ou le son sont réels. Reste à identifier le dépositaire, l'auteur, bref le garant. Les analystes de la CIA ou d'ailleurs (des départements privés du renseignement et de la propagande de grandes firmes du pétrole ou d'activités militaires?) montrent en tout cas qu'ils ont des conceptions très rudimentaires de la culture islamique. Ben Laden apparaît en effet à la faveur d'un jnoun des légendes orientales, sortant de sa lampe pour souffler l'espace d'un instant la vérité du Démon.
De quel instant parlons-nous? Nous ne sommes plus dans le réel. Ben Laden change d'apparences, ben Laden vieillit ou rajeunit... Bref, ben Laden n'est pas soumis aux impératifs de l'espace et du temps. Les technologies de l'audiovisuel sont à cet égard les plus indiquées pour façonner un réel concurrent du réel, je veux dire : le réel de l'Hyperréel.
C'est ce qui intervient avec Oussama. Oussama est un jnoun de l'Hyperréel. De ce point de vue, il évoque le fantasme des élitistes atlantistes et immanentistes pour qui le système a réussi à supplanter le réel, à le remplacer ou à se confondre avec sa toute-puissance. Ben Laden est un personnage de l'Hyperréel plus que de l'Autre Monde ou de l'outre-tombe. Les trucages de l'audiovisuel sont si connus que désormais n'importe quel film bobo de Hollywood (et d'ailleurs) peut figurer des armées de dinosaures, de centaures ou d'humanoïdes inconnus au bataillon des Terriens.
Rien d'étonnant dès lors à ce que Ben Laden évoque ce personnage burlesque et décalé si peu en accord avec la défroque terrifiante d'un chef terroriste se complaisant dans les assassinats terroristes de masse. Depuis longtemps, on habitue les masses, autant qu'on les abrutit, avec l'empire de l'Hyperréel, confondu en cela avec l'emprise de l'audiovisuel. On a créé le monde du show-biz et des paillettes. Les people ont remplacé les personnages historiques. Les news branchées ne nous parlent plus de la guerre en Irak et du réel, surtout quand il est terrifiant; en lieu et place, on nous abreuve de nouvelles pailletées sur la reine d'Angleterre ou sur la terrible romance d'un coupe de psychopathes violeurs et pervers.
Ben Laden occupe dans l'Hyperréel une place de choix. C'est le Génie du Mal, l'incarnation rédupliquée et cinématographiée de la légende du Vieux de la Montagne. S'il n'apparaît plus qu'en vidéos, ce n'est pas seulement parce que le plus probable est qu'il est mort et qu'il ne saurait se montrer en chair et en os. En os, peut-être; en chair, que nenni! Le plus intéressant, c'est que l'Oussama physique n'intéresse personne. Ce que veulent les occidentalistes, c'est l'Oussama qui correspond à leur conception immanentiste, l'Oussama qui intègre leur Panthéon personnel de l'Hyperréel.
Ce que l'on veut en haut lieu, c'est fabriquer l'Hyperréel. Le seul moyen de le façonner passe par les technologies audiovisuelles et cinématographiques. Il est tout à fait conséquent qu'Oussama soit un personnage exclusif de vidéos et de bandes audio. Qui plus est, il est rassurant que ces vidéos soient trafiquées et retapées, puisque ce sont les vidéos qui émanent des gouffres ténébreux de l'Enfer en personne! Si Oussama est un mythe, c'est celui de l'Hyperréel.