vendredi 14 mars 2008

Al Ben King

Ca pourrait faire bien, Al Ben King, en chanteur de rap ou de R&B deuxième version. Pourtant, derrière ce pseudo dont pourrait s'emparer, parmi tant d'autres, l'industrie musicale américaine ou américanolâtre, j'entendais évoquer l'infréquentable ben Laden. Le génie du Mal est tellement caricatural que les caricatures se sont employées à en dresser un portrait burlesque et dérangeant, d'assassin burlesque et improbable. Jamais l'expression mourir de rire n'avait mieux mérité son usage qu'avec ben Laden! Dans les Guignols de l'info, ben Laden commence par proférer des menaces apocalyptiques et très stéréotypées. A chaque fois, c'est le même gag(e) : le décor de carton-pâte s'effondre et apparaît alors la plage paradisiaque d'une île pour touristes et la vie de rêve version Hollywood et les palmiers.
A vrai dire, je ne mettrais pas ma main à couper que cette représentation amphigourique ne soit pas très proche des désirs profonds de pirates de l'air censément islamistes, à l'instar d'un Atta plus amateur de spectacles de strip-tease que de lectures coraniques... Le décor de carton-pâte est peut-être tout aussi visionnaire ou lucide, puisque les vidéos de ben Laden sont retouchées pour la plupart et que dans certains cas, il est flagrant que le ben Laden présenté par la CIA n'est autre qu'un sosie. Dans la réalité, ben Laden n'est-il qu'un acteur consentant à jouer un rôle qui n'est pas le sien, le génie du terrorisme sorti de sa boîte magique de Tora-Bora - ou joue-t-il un rôle d'islamiste terroriste pur et sincère, sans se rendre compte qu'il est manipulé de bout en bout par ses promoteurs principaux et ses soutiens, les circuits atlantistes qui ont pour spécialité (vocation?) dans leur course aux lampistes de s'allier aux franges les plus radicales de leurs ennemis (il n'est besoin que de citer le Pakistan et les talibans comme soutiens directs de ben Laden, eux-mêmes soutenus par la CIA et diverses institutions américaines)?
En tout cas, les caricatures en disent beaucoup et sans doute plus qu'elles ne prétendaient elles-mêmes exprimer. Chapeau! The show must go on! En attendant que l'on élucide qui est vraiment ben Laden, je me suis fait cette réflexion intrigante à partir d'une première question évidente : comment se fait-il que les États-Unis n'aient pas réussi à arrêter ben Laden (ou le mollah Omar!) quand on connaît les instruments technologiques dont ils jouissent (notamment pour les écoutes par satellites, avec la NSA et le NRO)? Incroyable. On dit que si elle le veut vraiment, la police française peut retrouver n'importe qui en vingt-quatre heures... Je ne sais si cette assertion est absolument juste, mais force est de reconnaître que dans le cas de ben Laden les délais ne sont pas respectés...
Toujours est-il que la question trouve sa réponse indubitable. Pour que les services de renseignements les plus performants alliés à toutes les polices du monde soient inefficaces, il est une possibilité absolument certaine : que le suspect ne soit pas/plus en vie. Ben Laden est-il mort? A-t-il été tué? Ce serait en tout cas la certitude qu'il ne parlerait pas/plus! Qu'on pourrait lui faire dire tout et son contraire... Raison qui expliquerait les cassettes si bizarres, si retouchées, si problématiques, avec des ben Laden qui changent de physionomie ou de barbe, qui portent ou non des bagues, qui s'expriment dans des arabes frauduleux ou suspects...
Il est certain que ben Laden est un agent de la CIA.
1) Il vient des circuits de l'islamisme fondamentaliste recrutés à partir de 1978/79 en Afghanistan par la CIA, pour lutter contre la mainmise soviétique sur le pays et sur les matières premières environnantes (déjà). Des officiels saoudiens témoignent en ce sens et dépeignent un rêveur fort maladroit et fort peu pragmatique.
2) Il vient d'un clan d'entrepreneurs et d'affairistes saoudiens/yéménites, dont certaines lignées sont directement implantées sur le sol américain, en tant qu'investisseurs au plus haut niveau des structures financières américaines. C'est ainsi que certains ben Laden furent des investisseurs du groupe Carlyle et des partenaires d'affaires du clan Bush. Je crois même qu'un certain Salem ben Laden se trouvait actionnaire de la compagnie pétrolière Harken Energy dirigée par W. , via l'inénarrable et inévitable BCCI, mais aussi le clan ben Mahfouz (je mentionne ces faits de mémoire).
3) Il a été hospitalisé en juillet 2001 dans un hôpital militaire américain de Dubaï, où il reçut la visite du correspondant local de la CIA. Les sources sont aussi farfelues que Le Figaro ou RFI (par exemple).
4) Durant la guerre punitive d'Afghanistan, les Américains n'ont rien fait pour le capturer, c'est le moins qu'on puisse avancer. Au contraire, ils ont objectivement déployé les signes éclatants qu'ils laissaient libre la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan pour des convois de dignitaires talibans ou islamistes. Un grand reporter français a aperçu ben Laden vivant en toute insouciance (ou presque) du côté de Jalalabad (ou d'Islamabad, il faudra que je retrouve la référence exacte). Il est vrai que le général Myers en personne a déclaré que l'objectif n'avait jamais été de capturer ben Laden (ça, c'est notamment Éric Laurent qui le dit).
5) Depuis l'occupation américaine/atlantiste en Afghanistan (et dans les pays limitrophes), de nombreux témoignages concordent pour affirmer que ben Laden aurait été abattu sans l'opposition systématique et répétée du commandement américain, notamment par des soldats de forces spéciales françaises (qui tinrent ben Laden par deux fois au bout de leur lunette).
6) Certains témoignages dignes de foi, dont celui du président pakistanais, affirment que ben Laden est mort des suites de ses importants problèmes rénaux.
Au juste, il est impossible de trancher. Mais j'aime cette idée limpide et cristalline par sa radicalité : si ben Laden n'a jamais été arrêté ou abattu, c'est tout simplement parce qu'il n'est plus en vie. Elémentaire, mon cher Homère! Je crois que je vais postuler, dans les rangs obscurs de la CIA, pour un poste d''analyste et de consultant en mirages et sortilèges...

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