mardi 4 mars 2008

Franchise

Quand on cherche la vérité, on la trouve. Que s'est-il passé le 911 dès lors qu'il est entendu que la version officielle ne tient pas la route? Ben Laden, Oussama, puisque la famille ben Laden est un clan de milliardaires régnant sur l'Arabie Saoudite et possédant de nombreuses et importantes participations dans les banques et groupes divers d'Occident, notre cher Oussama n'a jamais planifié les attentats. Il est même plus que douteux qu'il y ait participé directement, puisque les rares pistes ne remontent jamais à lui et qu'il a démenti à deux reprises les accusations le concernant. Le plus hallucinant est que notre bonhomme n'a jamais été inculpé pour les attentats du 911 - par le FBI ni aucune organisation américaine.
Accuser quelqu'un sans l'inculper, avouez qu'il y a de quoi se faire quelque sérieux souci! Ben Laden étant étranger au moins directement aux attentats du 911, on trouve beauocup de voix pour insinuer que ce serait l'Etat américain qui aurait perpétré le coup. Soit W., Cheney et Rumsfeld. Il est vrai que le comportement des sus-cités, spécifiquement des deux derniers, a de quoi surprendre, surtout Rumsfeld. Mais la rumeur qui fonctionne, quand on admet enfin que la version officielle est fausse, c'est : l'État américain a fait le coup. Le complot intérieur émanerait d'autant plus des institutions officielles que cette option permet d'accuser à peu de frais l'ignoble W., ses proches, parmi lesquels les faucons/conservateurs/Vulcains de la pire espèce.
Evidemment, Wolfowitz est un personnage inquiétant, mû par une idéologie aussi simpliste que dangereuse, mais ce n'est certainement pas des personnages de son acabit qui ont fomenté le 911 directement. On peut pour chacun de ces troubles intervenants poser la question : dans quelle mesure savaient-ils? Et : quand ont-ils appris ce qui se tramait? L'hypothèse de travail que je propose permet d'expliquer plus profondément l'ampleur du 911 en tant que complot offrant une perspective sérieuse, qui ne soit pas entachée par les innombrables mensonges qui discréditent d'ores et déjà le travail de la Commission officielle de 2004. De multiples signes laissent à penser que l'Administration Bush cherche à mentir, cache des documents, freine les enquêtes de nature à divulguer la vérité. Un seul exemple :
- les moyens dérisoires alloués par le gouvernement fédéral à la Commission Kean/Hamilton, commission qui n'a vu le jour que sous la pression des familles des victimes du 911;
- l'infiltration par des proches de W. et de sa clique de l'insigne majorité des membres de la commission. Kissinger débouté en vieux sage impartial (authentique!), Kean le président est un proche de W., ainsi que Zelikow, collaborateur de Rice.
- De nombreux documents sont occultés ou retouchés, tandis que les témoignages d'acteurs clés, comme les hauts gradés ou les hauts fonctionnaires, sont des parodies de quête démocratique et honnête.
Quant à l'argument concernant l'élection plus que contestée et contestable de W. à la Maison Blanche en 2000, elle servirait à montrer que d'importants moyens ont été mis en oeuvre pour son accession à la présidence à des fins très intéressées. Justement. Tous ces détails accréditent surtout que des forces très puissantes avaient intérêt à installer cette administration de faucons et de néoconservateurs à ce moment et à cet endroit. Mon hypothèse de travail est la suivante : le comportement plus que suspect de l'administration Bush s'explique par le fait que tous ses membres aient dû couvrir les faits du 911 et ses répercussions.
La gêne et la maladresse n'émanent pas d'amateurs et de clowns politiques mus par un cynisme monstrueux, mais parce qu'ils sont chargés de maquiller un crime dont ils ne sont pas les auteurs de première main. Evidemment, certains proches collaborateurs de W. sont certainement des taupes, mais dans ce jeu de quilles, il ne faut pas chercher des acteurs de premier plan du 911 aux premières loges de l'administration politique. Au contraire, les cerveaux se cachent et dépêchent sur le devant de la scène leurs lampistes préférés. Il est certain que W. comprend mal ce qui se produit; mais des personnages aussi décriés que Rumsfeld ou Cheney ne sont pas les instigateurs du 911. Au mieux, ils sont des taupes utilisées en tant que va-t-en guerres impénitents et déséquilibrés bellicistes.
L'hypothèse de cerveaux tapis dans les hautes instances militaires et/ou des services secrets est plus lucide, mais ne résiste pas à l'analyse. Car il faut financer ces attentats. Il faut les préparer de longue date. Il faut recourir à une logistique aussi importante que discrète, que l'on ne trouve certainement pas dans des institutions lourdes à ébranler et trop voyantes. Ce sont des groupuscules privés/privatisés qui ont été chargés de la besogne logistique. Pour finir, il serait inopérant d'estimer que le 911 a été planifié quelques mois, voire quelques années auparavant. L'accession en 2000 de W. et des faucons/Vulcains n'est que le processus terminal d'un plan ourdi depuis au moins dix ans, patiemment, et avec une minutie aussi inquiétante que sophistiquée. Idem pour les parutions du PNAC et de la Commission Rumsfeld appelant à un nouveau Pearl Harbor pour relancer l'industrie militaro-industrielle et l'impérialisme américain (authentique!).
Cette longue préparation est d'autant plus crédible qu'il s'agissait d'un attentat qui n'est pas dicté par les faits, les circonstances et les hommes (contrairement à l'assassinat de JFK), mais qui était planifiable à l'avance. Le 911 découle en effet directement de la nécessité de gérer la fin du pétrole (prévisible d'ici 150 ans pour se montrer généreux) et la crise systémique, notamment perceptible au niveau du dollar et de la crise financière de plus en plus forte qui agite le monde. Le 911 vient de ceux qui dictent la loi du marché et qui refusent d'admettre que leur vision du monde est fausse et simpliste. Au lieu d'avouer leur erreur, ils préfèrent choisir la fuite en avant et la radicalisation de leurs méthodes : l'inégalitarisme et la destruction, symbolisés par l'ultralibéralisme triomphant.
Je ne retiendrai que deux exemples imparables qui montrent que l'administration W. a été prise en otage et ne dictait pas la politique nommée principalement guerre contre le terrorisme en réponse au 911.
1) après sa fameuse visite à l'école primaire, W. finit par s'embarquer précipitamment à bord de son avion présidentiel Air Force One et par sillonner le pays durant toute la journée. Raison invoquée? La sécurité du Président. D'autant que le Secret Service avait reçu un message ultracodé indiquant : "Angel is next", ce qui constituait une menace explicite contre le Président. Le Président fuyait à travers le pays en attendant de trouver une solution aux terribles attentats qui n'étaient autres que des coups d'État. Maintenant, croit-on que ces coups d'État émanent de déséquilibrés tapis dans les grottes de Tora Bora? De ben Laden et de ses comparses? Qui a le pouvoir de mettre en fuite le Président des États-Unis sur son propre sol? De qui se moque-t-on?
2) Le procès actuellement en cours au Royaume-Uni de la BAE, principal firme anglaise d'armement, démontre que 70 milliards de dollars ont été détournés entre la City et l'Arabie Saoudite. Le prince Bandar Bush (c'est son surnom) aurait menacé explicitement le Royaume-Uni de nouveaux attentats après ceux de Londres en cas d'investigations maintenues contre sa personne et celle des dignitaires saoudiens incriminés (voir les articles consacrés au procès dans le Guardian).
Il est bien plus facile d'estimer que la version officielle étant criblée de mensonges, c'est l'État américain qui est l'auteur des attentats. En réalité, il faut s'imaginer l'État américain comme une franchise de groupuscules de la haute finance qui pilotent la politique en sous-main. Sans doute l'État américain s'est-il trouvé infesté de taupes et de traîtres à la solde des pirates réels du 911. Sans doute des conseillers de W. et des proches de son administration étaient d'une certaine manière dans le secret. Mais pas en tant que concepteurs ou cerveaux. En tant qu'initiés par les grands prêtres de l'opération, les manitous de la finance, dont la religion est immanentiste.
Les hauts fonctionnaires des institutions américaines ont menti, mais ils n'ont pas menti parce qu'ils avaient fomenté le 911. Ils ont menti parce qu'ils étaient chargés de couvrir le 911. C'est pour cette raison que les officiels ont tant menti, pour cette raison que l'on trouve tant de mensonges et omissions dans la version de la Commission 2004. Il n'est jamais facile de recouvrir totalement la vérité du voile du mensonge. Il reste toujours des esprits sagaces pour remarquer des détails qui clochent ou ne collent pas. Les maladresses des institutions américaines pour couvrir le 911 ne correspondent pas à des approximations consécutives à une mauvaise préparation des attentats. L'incompétence a bon dos. Les hauts fonctionnaires et les politiciens ne sont pas des bleus. Il est très difficile de camoufler la vérité. Je trouve qu'ils s'y emploient assez bien.

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