vendredi 3 décembre 2010

Sur le carreau

«Faut-il souhaiter des élections libres lorsqu’un régime totalitaire menace de triompher par les urnes ?»
Caroline Fourest, Le Monde du 27.11.10.

Vous pouvez lire cette tribune sur le site Facebook consacré à notre hégérie :
http://www.facebook.com/notes/caroline-fourest/seculariser-puis-democratiser/10150096022043428
Qui veut comprendre cernera vite l'identité de notre Caro sous Val. Sortez l'experte du fourré : mais... vous avez affaire à une agent d'influence, d'opinion et de propagande qui agit aux noms des intérêts atlantistes, sous couvert de représenter la gauche progressiste et la lutte contre le fanatisme religieux? Le pire est qu'elle intervient régulièrement dans le journal de référence des bobos français, Le Monde, ce qui en dit long sur le délabrement de la gauche historique française, passé du socialisme de Jaurès au synarchisme de Mitterrand en moins d'un siècle.
C'est par la gauche que la subversion procède, entériner le durcissement du paradigme systémique sous prétexte de progressisme. En l'occurrence, il s'agit du processus inexorable selon lequel l'effondrement du système libéral (non viable) engendre son durcissement. Mais ce durcissement intervient par l'aile gauche et progressiste, car il est deux progressismes :
1) le progressisme véritable qui implique l'amélioration de la mentalité majoritaire;
2) le progressisme subverti (et perverti) qui implique le maintien du système donné.
Dans le cas 1, le progrès finit toujours par impliquer le changement de système, alors que dans le cas 2, le progressisme sert de paravent et de caution pour bloquer ce changement et lui substituer la fixité du pire conservatisme virant au réactionnaire. La subversion sert le conservatisme le plus ultra, celui qui finit par exprimer la réaction tant politique que nietzschéenne. Cette constatation se remarque avec, entre autres, l'affaire des néoconservateurs qui ont commencé par recruter dans la gauche trotskiste - ou avec les socialistes français qui ont légitimé le pire libéralisme (exemple : DSK, l'ultralibéral de gauche cumulant l'érotomanie et la présidence du FMI). C'est le dévoiement du progrès qui légitime le durcissement conservateur, voire fasciste du système.
Il convient d'analyser les productions de Fourest selon ce prisme. En tant qu'intellectuelle, Fourest est encore plus nulle qu'un BHL ou ses acolytes en idéologie atlantiste, ce qui n'est pas peu dire. Lui accorder de l'intérêt revient à indiquer à quel niveau de médiocrité qualitative on se situe. En passant, on notera l'écroulement vertigineux du débat en France, en particulier du côté de la gauche française actuelle, un condensé débile (au sens premier) d'ultralibéralisme et de socialisme synthétisé. On est passé de Sartre et ses hallucinations à BHL et sa mythomanie.
Fourest s'intègre dans le giron de cette gauche ultralibérale que BHL, Attali ou Minc pourraient représenter. Elle est proche de l'ancien troubadour Val, qui a servi de parangon autoritariste à la subversion de l'hebdomadaire satirique libertaire Charlie Hebdo par l'idéologie néoconservatrice. Fourest est une sous-disciple de BHL, ce qui en dit long sur son niveau effectif. Sous-nulle. Comme elle est très servile et que son mimétisme est proportionnel à sa médiocrité, elle est utilisée dans les pires missions de subversion de la gauche par le libéralisme. Ce fut le cas avec l'insidieux amalgame entre Islam et islamisme, notamment autour de la figure caricaturale et caricaturée de l'islamiste pro-britannique Tariq Ramadan, un proche des Frère musulmans par la naissance et les positions.
En l'occurrence, Fourest est utilisée en tant que journaliste-intellectuelle-militante pour cautionner la dérive fasciste du régime néoconservateur. Regardez ce qui se passe aux Etats-Unis avec les libertariens comme Rand Paul. En Grande-Bretagne avec Cameron. En Israël avec Netanyahu. On pourrait poursuivre et compléter l'énumération. L'éclosion médiatique de Fourest va de pair avec l'avènement du néoconservatisme en Occident, singulièrement dans la pépinière américaine. Durant son premier mandat, l'administration W. se trouvait bien garnie en néoconservateurs.
Le néoconservatisme ne connaît le succès que parce qu'il sanctionne la dérive extrémiste des régimes libéraux - et du processus libéral. Nous nous trouvons peu de temps avant le fascisme comme ultime stade du libéralisme en décomposition, avec des profils de dirigeants qui flirtent avec les fascistes. Qui sont les libertariens? Quel est le maître à penser des néoconservateurs? La déclaration sophistique de Fourest nous indique que le moyen classique d'instaurer des régimes dictatoriaux, sécuritaristes, passe plus par la gauche que par la droite. Ce ne sera pas au nom de l'ordre et du droit militaire que l'on justifiera l'imposition de régimes durs; mais par la subversion des thèmes de gauche.
Fourest indique la voie (de décomposition). Elle choisit entre deux alternatives fascistes la voie la moins dictatoriale - la plus progressiste. Progressisme fasciste... Ouf, notre modèle ès-laïcité choisirait plutôt la dictature éclairée que le fascisme démocratique. Fourest se moque du monde : elle s'emploie à baliser le terrain pour ne conserver que des solutions néoconservatrices et antidémocratiques dans lesquelles piocher son progressisme menteur. Lecture à l'appui, les alternatives qu'elles proposent découlent plus directement encore de la pensée d'un Carl Schmitt que de son élève Leo Strauss (plus retorse et implicite).
Ce progressisme subversif se révèle tout à fait pervers en ce qu'il confortera coûte que coûte le système en place (le libéralisme de tendance néoconservatrice progressiste), surtout quand les régimes penchent vers l'option désespérée du totalitarisme. Fourest défend des options de moins en moins nombreuses, de plus en plus uniques. Elle n'accorde d'intérêt à la solution progressiste qu'à condition qu'elle se situe dans la conservation du système. Si Fourest était une véritable progressiste, elle ne choisirait aucune des solutions qu'elle retient, mais elle proposerait de changer de système.
Face à l'effondrement du système, tout progressiste authentique propose de changer le système. Fourest montre qu'elle est une progressiste subversive en ce qu'elle propose les solutions progressistes sauvegardant le système. Comme elle relaye le point de vue de la gauche ultralibérale et néoconservatrice, toute cette intelligentsia rance est démasquée, en particulier ses supports médiatiques (ces journaux de presse qui ont trahi leurs idéaux). A défaut de penser, merci de nous donner à penser.

2 commentaires:

LE GAY SAVOIR a dit…

Excellent commentaire.
Fourest une fille terrifiante, une féministe atroce qui se trouve renforcée dans cette idéologie par son homosexualité.
Evidememment, elle appartient à la gauche sioniste la plus enjuivée...
Des dangers pour la France !

Koffi Cadjehoun a dit…

Le terme enjuivée n'est pas respectueux et je le désapprouve tout à fait. Vous avez tort sur ce point de recourir à des termes péjoratifs et dégradants.