Si l'on cherche des traces de mutation immanentiste dans les religions monothéistes, il faut bien comprendre que la mutation immanentiste ne s'est pas opérée explicitement, mais qu'elle utilise systématiquement le canal transcendantal pour opérer sa mutation.
C'est dans le contexte très particulier du transcendantal en crise que survient l'immanentisme. Sans crise transcendantale, l'immanentisme ne serait jamais qu'une petite tentation vite circonscrite. La crise transcendantale s'explique par la domination que l'homme finit par asseoir sur son environnement. Cette réussite lui laisse accroire qu'il est en mesure de dominer le réel et que désormais l'inutilité de l'ailleurs transcendantal saute aux yeux. Inutilité, vacuité et vanité.
L'immanentisme est persuadé qu'il est le maître du monde et que le discours transcendantal est billevesées dépassées et superstitions consternantes. Dès lors, la mutation immanentiste qui s'attaque au transcendantalisme suit deux cours prévisibles.
1) Selon le premier cours, le transcendantal est explicitement déconstruit comme erreur et approximation du point de vue hyperrationnel. L'immanentisme se présente pompeusement comme sortie de la religion et comme domination de la religion, ce qui signifie en fait que la religion immanentiste prétend avoir dominé le courant séculaire du transcendantal, dont le monothéisme est la dernière incarnation.
2) Selon le second cours, l'immanentisme subvertit les religions transcendantales de l'intérieur et les change selon son axe sans que leur appellation ne s'en trouve modifiée. Il est tout à fait logique que ce soit le monothéisme qui se trouve le premier affecté par cette mutation, puisque le monothéisme est la dernière forme de transcendantal et la forme la plus proche de l'unité si chère à l'immanentisme. En outre, le monothéisme est la forme transcendantale la plus proche de l'immanentisme.
Notons que ce sont les formes fondamentalistes du transcendantalisme qui se trouvent logiquement affectées par la mutation puisque c'est au sein du fondamentalisme que se trouve inscrit en germes le projet immanentiste, soit la primauté du sensible et de l'immanence sur le pari transcendant.
Paradoxalement, mais fort logiquement, c'est le fondamentalisme qui se trouve associé à la soi-disant sortie de la religion, si bien que l'extrémisme du dessein immanentiste saute aux yeux, alors que selon la vulgate occidentaliste, la sortie de la religion est le discours modéré par excellence qui s'opposerait aux billevesées religieuses, en particulier celles issues du fanatisme.
Cette association en dit long sur le vrai visage de la sortie de la religion et c'est dans cette perspective que je propose de regarder vraiment la laïcité comme dénomination correspondant à la sortie de la religion, soit immanentisme explicite pour populations occidentalistes crédules et moutonnières. La laïcité n'est certainement pas ce noble projet de faire coexister toutes les croyances au sein de la cité, mais revient à encourager les croyances fondamentalistes pour les faire coexister avec les croyances dites laïques, soit avec l'idée que la pensée religieuse a été surmontée par la Raison et qu'elle n'est qu'une étape dans le glorieux chemin de l'homme vers le Progrès (la fin consistant dans le règne posthistorique de la Raison).
Mais le visage le plus profond et le plus influent de l'immanentisme se situe dans son travestissement fondamentaliste. C'est dire que la mutation explicite de l'immanentiste présentée en sortie de religion est aussi la forme la plus superficielle d'immanentisme, qui ne peut concerner que les populations qui bénéficient directement des avantages hyperrationnels de l'immanentisme à l'intérieur des sphères élitistes et dominatrices de l'immanentisme, soit à l'intérieur de l'Occident.
Cette mutation superficielle ne concerne que les populations que l'on embrigade pour qu'elles abandonnent leurs croyances transcendantales et qu'elles adorent désormais la Raison en lieu et place de Dieu et sans qu'elles se rendent compte qu'elle sont quitté un objet d'adoration pour un autre, certainement pas qu'elles ont progressé d'un objet dépassé vers un objet plus valable. Toute propension à considérer que l'interprétation théologique est une herméneutique et qu'elle est subordonnée à la Raison est ainsi l'expression de la mutation immanentiste en sortie de religion.
Pour autant, la forme la plus profonde d'immanentisme tient dans le travestissement et la tromperie les plus importantes, fort du principe selon lequel l'immanentisme est dans son fonctionnement travestissement et mensonge - différance. L'identité immanentiste consiste à se présenter comme différente de ce qu'elle est. Les adeptes de la laïcité en tant que sortie de la religion sont les gogos et les benêts qui croient à la sortie de la religion et qui se recrutent parmi les rangs des privilégiés de l'occidentalisme. Mais dans le fond, l'immanentisme est dominé et manipulé par les adeptes de toutes les formes fondamentalistes du transcendantalisme, en premier lieu par les formes fondamentalistes du monothéisme.
Les fondamentalistes sont ainsi les têtes de pont et d'influence de l'immanentisme, si bien que l'immanentisme n'est jamais qu'une émanation religieuse très élitiste qui concerne les privilégiés de l'influence occidentaliste. La plupart des peuples du monde continuent à croire dans les formes transcendantales. Les élites sont immanentistes, à leur insu plus ou moins prononcée, puisque les laïcs croient vraiment à leurs valeurs laïques comme dépassement achevé de la religion au nom de la Raison et les fondamentalistes s'imaginent vraiment se tenir à la fine pointe du combat religieux de leur forme d'appartenance donnée.
Le propre de l'immanentisme est de ne jamais exister à l'état explicite et évident. Plus il est explicite, moins il est influent; plus il est influent, plus il est insidieux et implicite. Reste qu'il se décèle facilement à chaque fois que le transcendantalisme est nié. C'est évident dans les slogans de sortie de la religion et dans cette laïcité si particulière et si trompeuse qui tend en fait à véhiculer le message que les religions sont dépassées et que la tolérance à leur égard tient surtout à la supériorité de la Raison sur le religieux.
Mais c'est assez clair aussi concernant le fondamentalisme compris dans le giron religieux. L'immanentisme en tant que religion préfère de loin s'introduire dans le poulailler transcendantal et le subvertir de l'intérieur. Sa perversion la plus efficace concerne le monothéisme en tant que le monothéisme est la forme la plus récente et la plus achevée de transcendantalisme et qu'il tend à cette unité qui est le slogan chéri de l'immanentisme.
Reste à étudier dans un prochain billet ces traces d'immanentisme fondamentaliste et sans doute à revenir sur le vrai visage de la laïcité dans nos sociétés autoproclamées areligieuses parce que la religion du moment consiste à se parer des atours de la sortie de la religion.
C'est dans le contexte très particulier du transcendantal en crise que survient l'immanentisme. Sans crise transcendantale, l'immanentisme ne serait jamais qu'une petite tentation vite circonscrite. La crise transcendantale s'explique par la domination que l'homme finit par asseoir sur son environnement. Cette réussite lui laisse accroire qu'il est en mesure de dominer le réel et que désormais l'inutilité de l'ailleurs transcendantal saute aux yeux. Inutilité, vacuité et vanité.
L'immanentisme est persuadé qu'il est le maître du monde et que le discours transcendantal est billevesées dépassées et superstitions consternantes. Dès lors, la mutation immanentiste qui s'attaque au transcendantalisme suit deux cours prévisibles.
1) Selon le premier cours, le transcendantal est explicitement déconstruit comme erreur et approximation du point de vue hyperrationnel. L'immanentisme se présente pompeusement comme sortie de la religion et comme domination de la religion, ce qui signifie en fait que la religion immanentiste prétend avoir dominé le courant séculaire du transcendantal, dont le monothéisme est la dernière incarnation.
2) Selon le second cours, l'immanentisme subvertit les religions transcendantales de l'intérieur et les change selon son axe sans que leur appellation ne s'en trouve modifiée. Il est tout à fait logique que ce soit le monothéisme qui se trouve le premier affecté par cette mutation, puisque le monothéisme est la dernière forme de transcendantal et la forme la plus proche de l'unité si chère à l'immanentisme. En outre, le monothéisme est la forme transcendantale la plus proche de l'immanentisme.
Notons que ce sont les formes fondamentalistes du transcendantalisme qui se trouvent logiquement affectées par la mutation puisque c'est au sein du fondamentalisme que se trouve inscrit en germes le projet immanentiste, soit la primauté du sensible et de l'immanence sur le pari transcendant.
Paradoxalement, mais fort logiquement, c'est le fondamentalisme qui se trouve associé à la soi-disant sortie de la religion, si bien que l'extrémisme du dessein immanentiste saute aux yeux, alors que selon la vulgate occidentaliste, la sortie de la religion est le discours modéré par excellence qui s'opposerait aux billevesées religieuses, en particulier celles issues du fanatisme.
Cette association en dit long sur le vrai visage de la sortie de la religion et c'est dans cette perspective que je propose de regarder vraiment la laïcité comme dénomination correspondant à la sortie de la religion, soit immanentisme explicite pour populations occidentalistes crédules et moutonnières. La laïcité n'est certainement pas ce noble projet de faire coexister toutes les croyances au sein de la cité, mais revient à encourager les croyances fondamentalistes pour les faire coexister avec les croyances dites laïques, soit avec l'idée que la pensée religieuse a été surmontée par la Raison et qu'elle n'est qu'une étape dans le glorieux chemin de l'homme vers le Progrès (la fin consistant dans le règne posthistorique de la Raison).
Mais le visage le plus profond et le plus influent de l'immanentisme se situe dans son travestissement fondamentaliste. C'est dire que la mutation explicite de l'immanentiste présentée en sortie de religion est aussi la forme la plus superficielle d'immanentisme, qui ne peut concerner que les populations qui bénéficient directement des avantages hyperrationnels de l'immanentisme à l'intérieur des sphères élitistes et dominatrices de l'immanentisme, soit à l'intérieur de l'Occident.
Cette mutation superficielle ne concerne que les populations que l'on embrigade pour qu'elles abandonnent leurs croyances transcendantales et qu'elles adorent désormais la Raison en lieu et place de Dieu et sans qu'elles se rendent compte qu'elle sont quitté un objet d'adoration pour un autre, certainement pas qu'elles ont progressé d'un objet dépassé vers un objet plus valable. Toute propension à considérer que l'interprétation théologique est une herméneutique et qu'elle est subordonnée à la Raison est ainsi l'expression de la mutation immanentiste en sortie de religion.
Pour autant, la forme la plus profonde d'immanentisme tient dans le travestissement et la tromperie les plus importantes, fort du principe selon lequel l'immanentisme est dans son fonctionnement travestissement et mensonge - différance. L'identité immanentiste consiste à se présenter comme différente de ce qu'elle est. Les adeptes de la laïcité en tant que sortie de la religion sont les gogos et les benêts qui croient à la sortie de la religion et qui se recrutent parmi les rangs des privilégiés de l'occidentalisme. Mais dans le fond, l'immanentisme est dominé et manipulé par les adeptes de toutes les formes fondamentalistes du transcendantalisme, en premier lieu par les formes fondamentalistes du monothéisme.
Les fondamentalistes sont ainsi les têtes de pont et d'influence de l'immanentisme, si bien que l'immanentisme n'est jamais qu'une émanation religieuse très élitiste qui concerne les privilégiés de l'influence occidentaliste. La plupart des peuples du monde continuent à croire dans les formes transcendantales. Les élites sont immanentistes, à leur insu plus ou moins prononcée, puisque les laïcs croient vraiment à leurs valeurs laïques comme dépassement achevé de la religion au nom de la Raison et les fondamentalistes s'imaginent vraiment se tenir à la fine pointe du combat religieux de leur forme d'appartenance donnée.
Le propre de l'immanentisme est de ne jamais exister à l'état explicite et évident. Plus il est explicite, moins il est influent; plus il est influent, plus il est insidieux et implicite. Reste qu'il se décèle facilement à chaque fois que le transcendantalisme est nié. C'est évident dans les slogans de sortie de la religion et dans cette laïcité si particulière et si trompeuse qui tend en fait à véhiculer le message que les religions sont dépassées et que la tolérance à leur égard tient surtout à la supériorité de la Raison sur le religieux.
Mais c'est assez clair aussi concernant le fondamentalisme compris dans le giron religieux. L'immanentisme en tant que religion préfère de loin s'introduire dans le poulailler transcendantal et le subvertir de l'intérieur. Sa perversion la plus efficace concerne le monothéisme en tant que le monothéisme est la forme la plus récente et la plus achevée de transcendantalisme et qu'il tend à cette unité qui est le slogan chéri de l'immanentisme.
Reste à étudier dans un prochain billet ces traces d'immanentisme fondamentaliste et sans doute à revenir sur le vrai visage de la laïcité dans nos sociétés autoproclamées areligieuses parce que la religion du moment consiste à se parer des atours de la sortie de la religion.
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