A François l'embrouille.
"Qu'est-ce qui distingue une phrase littéraire, une phrase de Proust par exemple, d'une phrase de tel écrivain de best seller ou de gare actuel?"
François Bégaudeau, Café littéraire, France 2.
Je viens de voir à la télé un péteux de dernière catégorie, un ancien professeur qui défend d'autant plus les billevesées style IUFM qu'il n'exerce plus depuis longtemps comme prof de banlieue et qu'au vu de sa bonne fortune fort peu littéraire, notre impétrant n'est pas près de se retrouver devant ses chers élèves... Entrent les purs... C'est ce qu'on appelle un pédagogue, dont on remarquera que le phénomène phonétique n'est pas éloigné du tout de : démagogue. Tout un programme. Bégaudeau le rigolo préfèrera sans doute parler de foot, mais pas de dopage, de froid ciné, mais pas du show business, de haute réflexion, mais pas de vraie pensée, de gauche, mais pas de droites, de collège, mais pas de collage. Bégaudeau raconte n'imp' et c'est pourquoi il fait le prof comme d'autres font les clowns ou les clones : pour nous seriner des fadaises sur l'école qui fonctionne comme sur des roulettes à condition qu'on arbore une certaine mentalité, que le niveau n'a pas baissé, juste changé (de perspective), que nous vivons une époque formidable où l'on fait du foot, du punk, de l'agrèg, enfin de la télé. Bégaudeau se foutrait-il tout bonnement de la gueule du monde? Il a raison, puisque ça fonctionne! Et l'on se rappellera que Bégaudeau est un nom très proche de Beigbeder. Les deux sont animateurs. Les deux sont écrivores. Les deux sont imposteurs.
http://www.marianne2.fr/Cannes-Begaudeau,-il-vaut-mieux-le-voir-au-cinema-que-le-lire_a87660.html
"Qu'est-ce qui distingue une phrase littéraire, une phrase de Proust par exemple, d'une phrase de tel écrivain de best seller ou de gare actuel?"
François Bégaudeau, Café littéraire, France 2.
Je viens de voir à la télé un péteux de dernière catégorie, un ancien professeur qui défend d'autant plus les billevesées style IUFM qu'il n'exerce plus depuis longtemps comme prof de banlieue et qu'au vu de sa bonne fortune fort peu littéraire, notre impétrant n'est pas près de se retrouver devant ses chers élèves... Entrent les purs... C'est ce qu'on appelle un pédagogue, dont on remarquera que le phénomène phonétique n'est pas éloigné du tout de : démagogue. Tout un programme. Bégaudeau le rigolo préfèrera sans doute parler de foot, mais pas de dopage, de froid ciné, mais pas du show business, de haute réflexion, mais pas de vraie pensée, de gauche, mais pas de droites, de collège, mais pas de collage. Bégaudeau raconte n'imp' et c'est pourquoi il fait le prof comme d'autres font les clowns ou les clones : pour nous seriner des fadaises sur l'école qui fonctionne comme sur des roulettes à condition qu'on arbore une certaine mentalité, que le niveau n'a pas baissé, juste changé (de perspective), que nous vivons une époque formidable où l'on fait du foot, du punk, de l'agrèg, enfin de la télé. Bégaudeau se foutrait-il tout bonnement de la gueule du monde? Il a raison, puisque ça fonctionne! Et l'on se rappellera que Bégaudeau est un nom très proche de Beigbeder. Les deux sont animateurs. Les deux sont écrivores. Les deux sont imposteurs.
http://www.marianne2.fr/Cannes-Begaudeau,-il-vaut-mieux-le-voir-au-cinema-que-le-lire_a87660.html
"Cannes : Bégaudeau, il vaut mieux le voir au cinéma que le lire.
Auteur du roman «Entre les murs» qui a inspiré le film éponyme de Laurent Cantet, primé à Cannes, François Bégaudeau incarne jusqu’à la caricature cette pensée à la mode qui prétend que toute faute d’orthographe est une preuve nouvelle de créativité. L’intégration suivra… L’auteur aura, au moins lui, réussi son intégration dans le microcosme médiatique.
Télérama adore, les Inrocks en redemandent, Le Nouvel Obs en raffole. Et Cannes, la luxuriante et frénétique, y discerne même un message politique. Bref, c’est tout Saint Germain et sa lointaine banlieue festivalière qui aime à se reconnaître dans la vision de l’école que propose François Bégaudeau, auteur du roman «Entre les murs» qui a inspiré le film de Laurent Cantet.
Clone professionnel de Beigbeder, Bégaudeau a vite fait son trou dans le Paf. Prof en disponibilité, il occupe les médias à tour de bras : auteur de papiers d'humeur dans des magazines tendance, chroniqueur télé et, désormais, acteur. Etonnante d’ailleurs que cette déclaration d'amour, que l’on voudrait croire sincère, pour le métier « d’enseignant de banlieue » quand on se met en disponibilité pour se consacrer à des activités bien plus hype comme le cinéma, la télévision, les chroniques littéraires et les débats mondains.
Prof devant les caméras
A croire que le métier de prof en banlieue n’est, en effet, jamais aussi formidable que quand on ne l’exerce plus — ou pour les seuls besoins du septième art. Car si François Bégaudeau se plaît à répéter qu’il connaît véritablement l’école et ses difficultés, il est aussi sans doute le seul prof qui attend le « ça tourne ! » du réalisateur pour commencer son cours.
Jean-Paul Brighelli, prof, essayiste et auteur de «La Fabrique du crétin», se félicite d’ailleurs de l’attribution de la palme d’Or au film de Laurent Cantet : « Je crois que Bégaudeau est en vacances de l’éducation nationale depuis deux ans. Grâce à cette Palme d’Or, il va pouvoir gagner suffisamment d’argent pour ne pas y revenir. C’est le seul vrai bon point que je vois ».
Une littérature sans estomac
Brighelli tient tout de même à faire une très nette distinction entre le film de Laurent Cantet et le livre de François Bégaudeau : « Le film est peut-être très bien. Personnellement, j’avais beaucoup aimé Ressources humaines. Dans l’histoire du cinéma, il y a des exemples d’adaptations de romans moyens qui ont donné des chefs d’œuvres. Le roman de Kessel, Belle de Jour, adapté par Bunuel en est un exemple. De même, il est fort possible que Bégaudeau soit très bon acteur dans son propre rôle car comme le disait Diderot un comédien c’est « une structure vide dans laquelle on peut faire entrer n’importe quoi » » ajoutet-il « mais le livre est à la hauteur de son auteur. C’est la description d’un monde irréel, la vision du prof qui a beaucoup à apprendre de ses élèves. Il correspond exactement à la définition que Pierre Jourde faisait de la littérature sans estomac ».
Un film à destination des vieux
Une littérature consensuelle à souhait, convaincue de faire oeuvre de salubrité publique. D’ailleurs, tout juste distingué de sa palme, suffisant comme jamais, Bégaudeau y allait de ses certitudes : « C'est plutôt un film à destination des vieux, si je peux me permettre. Il y a un discours sur la jeunesse qui est vieux comme le monde et qui a tendance à s'intensifier depuis quelque temps, à savoir: les jeunes sont cons, les jeunes jouent aux jeux vidéo, ils sont analphabètes etc. »
Un discours aussi platement binaire qu’angélique auquel on aimerait presque adhérer. Malheureusement aussitôt démenti, malgré lui, par l’un des jeunes acteurs du film, réagissant à l’attribution de la Palme d’Or au film de Laurent Cantet: « Si on nous aurait dit qu'on irait à Cannes, je l'aurais pas cru. Si on nous aurait dit qu'on aurait la Palme d'or, non plus ».
Il est des retours brutaux à la réalité.
Brûler des voitures, une preuve de puissance
Si la plupart des politiques ont salué le prix attribué au film de Laurent Cantet, à l’époque de la sortie du livre de François Bégaudeau peu s’étaient félicités de sa formidable clairvoyance : «Si on est dans la rue et qu’on brûle des voitures, d’une certaine manière, on fait preuve de puissance et on essaye de revendiquer une forme d’énergie. Et ça, ça n’est pas rien» , expliquait ainsi l'ex-prof dans un débat l'opposant à Alain Finkielkraut.
Bégaudeau ne disait pas si le constat était aussi valable quand les énergiques jeunes gens prennent pour cible l'école du quartier..."
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