jeudi 11 juin 2009

Quand l'Occident s'effondrera

"Je leur parlerai de ce qu'il y a de plus méprisable au monde, je veux dire du "Dernier Homme".

« Nous avons inventé le bonheur », diront les Derniers Hommes en clignant de l'oeil.
Ils auront abandonné les contrées où la vie est dure ; car on a besoin de la chaleur. On aimera encore son prochain et l'on se frottera contre lui, car il faut de la chaleur.
La maladie, la méfiance leur paraîtront autant de péchés ; on n'a qu'à prendre garde où l'on marche ! Insensé qui trébuche encore sur les pierres ou sur les hommes !
Un peu de poison de temps à autre ; cela donne des rêves agréables; beaucoup de poison pour finir, afin d'avoir une mort agréable.
On travaillera encore, car le travail distrait. Mais on aura soin que cette distraction ne devienne jamais fatigante.
On ne deviendra plus ni riche ni pauvre; c'est trop pénible. Qui voudra encore gouverner? Qui donc voudra obéir? L'un et l'autre trop pénibles.
Pas de berger et un seul troupeau ! Tous voudront la même chose pour tous, seront égaux; quiconque sera d'un sentiment différent entrera volontairement à l'asile des fous.
"Jadis tout le monde était fou", diront les plus malins, en clignant de l'oeil.
On sera malin, on saura tout ce qui s'est passé jadis; ainsi l'on aura de quoi se gausser sans fin. On se chamaillera encore, mais on se réconcilie bien vite, de peur de se gâter la digestion.
On aura son petit plaisir pour le jour et son petit plaisir pour la nuit; mais on révèrera la santé.
"Nous avons inventé le bonheur", diront les Derniers Hommes, en clignant de l'oeil".
Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra.

On a longtemps opposé le marxisme au capitalisme comme les frères ennemis, irréductibles et irréconciliables. Est-ce aussi certain? Depuis que les systèmes communistes se sont quasiment tous effondrés avec la chute symbolique du Mur de Berlin, on a tendance à reconnaître que le communisme n'est pas une génération spontanée, mais qu'il a bénéficié entre autres appuis du soutien des grands capitaines d'industrie - du monde capitaliste.
C'est un secret de Polichinelle encore bien gardé, c'est le secret le plus important du vingtième siècle : d'innombrables documents expliquent qui a financé la Révolution russe, puis quels accords existaient entre certains financiers/industriels et les agents communistes à une époque où officiellement il n'était pas concevable de passer des accords économiques entre les deux grands blocs ennemis. Ce que signifie cette liste d'ententes sulfureuses, c'est tout simplement que communisme et capitalisme ne sont pas des ennemis contre-natures, tout au plus des compléments antagonistes.
Le raisonnement vaut pour l'ennemi officiel du capitalisme, le fascisme qui déferla sur l'Europe et le monde dans l'entre-deux guerres. Maintenant qu'on connaît aussi les liens entre le grand capitalisme et le fascisme, il serait temps de se poser les vraies questions. Qu'est-ce que la synarchie? Qui est Mitterrand? Lazare, sors de ce corps! La réalité, c'est que toutes les idéologies sont liées par le même projet, qui est l'immanentisme. La seule correction à apporter à cette affirmation, c'est que le capitalisme n'est que l'expression économique de l'idéologie libérale, qui est la caution des menées impérialistes des Empires coloniaux européens, particulièrement de l'Empire dominant, l'Empire britannique.
Une fois que l'on a compris l'entreprise de réduction épistémologique et ontologique à laquelle se livraient ceux qui présentent le libéralisme sous les traits du capitalisme, Marx et les affidés, la vraie question est de comprendre ce qu'il y a derrière les idéologies. On comprend que des idéologues cachent leur appartenance idéologique. Mais des post-idéologues! Qu'est-ce qu'une idéologie? C'est un discours à partir d'une idée finie, soit d'une conception nihiliste et antiplatonicienne de l'idée. L'idée finie ne peut que présenter un intérêt politique, soit une application sensible, concrète et immédiate. Le reste est comme l'on dit avec dédain spéculation au sens métaphysique.
On méprise tant la spéculation d'ordre philosophique qu'on a recyclé avec bienveillance ce terme pour désigner la spéculation d'ordre économique, soit la plus mauvaise idée que l'homme ait eue en matière d'application pratique, dont l'homme est en train de vérifier la nocivité à l'aune de la crise systémique qu'il traverse - et qui ne cessera que lorsqu'il aura tourné la page du nihilisme moderne : l'immanentisme.
L'idéologie ne survient que comme trame apparente de l'immanentisme, soit du nihilisme moderne. L'immanentisme considère que le reél équivaut au sensible. C'est dans ce monisme fallacieusement uniciste et réellement dualiste (sensible/néant) que l'idéologie intervient. L'idéologie repose sur une conception erronée de l'ontologie, soit du reél. On s'étonne souvent de la faillite des idéologies. Le communisme l'a prouvé, mais le libéralisme est aussi mort. Il est mort à partir du moment où les banquiers ont demandé l'aide des États qu'ils rejetaient précédemment au nom du laissez-faire cher à Turgot et Cie.
La faillite d'une mauvaise méthode est inévitable. La faillite de tout type de nihilisme est inévitable. La faillite de l'idéologie est inévitable. La faillite du nihilisme est inévitable. On admet en bons libéraux libérés que la faillite de l'idéologie communiste était inévitable, en omettant de préciser que les productions idéologiques ne se limitent pas au seul communisme, mais que c'est le champ intégral du politique qui est idéologisé. Et l'idéologie libérale? Il faut vraiment se montrer naïf pour ne pas voir qu'outre le communisme, il existe d'autres idéologies, dont le soi-disant antagoniste - en réalité complémentaire.
Le sionisme est une idéologie de nature hybride et inférieure au duo infernal communisme/libéralisme, puisqu'elle ne concerne qu'un sous-aspect du problème immanentiste. La conclusion qui s'impose, c'est que la faillite du communisme est la première faillite idéologique et que toutes les idéologies doivent suivre selon le modèle de l'effondrement. Le communisme s'est écroulé en premier parce qu'il pariait sur la possibilité de faire progresser le système politique de l'immanentisme.
Face à l'impossibilité de son modèle d'utopie, il s'est essoufflé, puis après des années de déni, s'est estompé. Le libéralisme n'est pas en reste. Il repose sur l'erreur selon laquelle le progressisme immanentiste est une erreur. Selon le libéralisme, le réel est bon. Le système politique est bon. Il suffit de laisser faire. Conception absolument paresseuse et simpliste du reél! Que rétorquerait-on à un paysan qui vous explique que son champ se cultive naturellement et qu'il suffit de laisser faire?
Qu'il est fou? Qu'il est paresseux? Qu'il est libéral? Qu'il détient une méthode révolutionnaire? Au passage, c'est ce genre de raisonnement dont nous gratifie depuis trente ans l'Education nationale française, où derrière le déni et l'égalitarisme doré, l'idéologie pédagogique laisse faire au nom des méthodes nouvelles : faire travailler l'élève avec un minimum d'efforts personnels. Tout un programme. Des théories à renouveler tous les trois ans, des programmes recyclables et dégradables...
Résultats garantis? Cette application de l'idéologie à la pédagogie est tout aussi catastrophique que les résultats du communisme ou du libéralisme. Ceux qui croient que le libéralsime a toujours existé manifestent une ignorance aussi superficielle que leur intelligence. Ceux qui déduisent de l'éternité passée l'éternité future (ce qui est un raisonnement a priori juste à partir de ce postulat faux...) sont des candides qui feraient mieux de cultiver leur jardin, en particulier leurs connaissances historiques manifestement déficientes.
Peut-être pourrait-on sans impertinence avancer que l'ignorance historique des populations occidentales actuelles n'est pas sans lien avec l'effondrement du système scolaire de l'Occident, où l'inégalitarisme s'est d'autant plus accentué qu'il était fonction de l'effondrement abyssal du niveau général (la progression de matières nouvelles/récentes n'entrant bien entendu pas en ligne de compte)?
Si l'on comprend :
1) que le libéralisme s'est effondré depuis le symbole du 911;
2) que les deux principales idéologies libéralisme/communisme se sont effondrées;
on cerne pourquoi on assiste à la réunion bizarre des deux anciens ennemis, le communisme et le libéralisme depuis 2008. On nous explique en effet que pour remédier à la crise actuelle, qui n'est qu'un mauvais passage transitoire n'est-ce pas (lol? mdr? ptdr?), il suffit de proposer une gouvernance mondiale fédératrice et consensuelle. Con et sensuel? Un État mondial qui allierait le libéralisme et le communisme! Youpie! Badaboum? Krach boum hue?
La solution miraculeuse : État fort au sens communiste; mondialisme au sens libéral. La destruction des États-nations est appelée de ses voeux par les ultralibéraux qui se réclament de l'héritage libéral et qui probablement en sont les continuateurs - même si l'ultralibéralisme n'est que la dégradation mutante du libéralisme historique. L'État-nation est la forme moderne de l'Etat, qui incarne le dépasseement des intérêts privés. Définition à ne jamais oublier.
Ce n'est pas l'exigence d'un État fort qui est étrangère au libéralisme. Au contraire, les libéraux réclament un État fort, un État qui ne marcherait pas sur les plates-bandes des entreprises (dans tous les sens du terme) individuelles. C'est le recours en cas de faillites des intérêts privés qui constitue la trahison mortelle de l'idéal libéral. L'État n'est plus le substitut des intérêts privés, mais leur secours et leur régulation. Recourir à l'Etat quand les intérêts privés défaillent, c'est admettre que le principe du libéralisme ne fonctionne pas.
C'est pourquoi l'idée de postlibéralisme commence à germer dans les cervelles des victimes de l'immanentisme (de plus en plus putride et rance à mesure qu'il agonise). Comme les oligarques n'ont pas de théorie(s) de remplacement disponible(s) pour succéder au libéralisme, formes ultra, néo, ou quelque autre forme que ce soit, nos chers experts de mentalité oligarchique, parfois à la solde directe des oligarques, en viennent à faire des combinaisons de ce qui existe déjà. C'est le choix qu'ont tous les faux créateurs face à la création. Quand ils ont atteint le seuil de l'excellence mimétique, qui leur confère la légitimité académique et la reconnaissance sociale, leur vanité les pousse à déclarer qu'ils vont créer à partir de leur savoir titanesque.
Comme ils en sont incapables, ils recourent au subterfuge de la pseudo-création mimétique, qui n'est que du mimétisme - et en aucun cas de la création. Nos experts innovent en ce qu'ils produisent des mélanges bizarres à partir de ce qui existe déjà. Nous avons le cas des historiens de la philosophie qui innovent dans le domaine des idées en mélangeant les idées passées. Malheureusement, le mélange de ce qui est passé ne produit rien de neuf.
Pour une raison logique : quelles que soient les combinaisons du donné, la différence vient d'un ajout par rapport au donné, pas du donné lui-même. C'est ainsi que les historiens de la philosophie ne parviendront jamais à créer de différence conceptuelle en combinant Spinoza et Nieztsche - ou Spinoza et Kant. Il faudra l'expliquer à Deleuze et Confrères (entreprise postmoderne déposée). C'est ainsi que les formes politiques appelées à succéder aux idéologies ne viendront pas du donné et du passé.
Oublions les impostures méthodologiques et décryptons ce que signifie le mélange du libéralisme et du communisme dans l'exigence de gouvernement mondial. Le salut ou les salades des salauds? Bien entendu, c'est la faiblesse insigne des élites qui les pousse à se recroqueviller sur leurs privilèges et à proposer un accroissement du pouvoir pour résoudre l'affaiblissement du pouvoir. Comme si l'accroissement du pouvoir affaibli n'engendrait pas l'accroissement tragique et conséquent du pouvoir déjà affaibli. Le serpent qui se mord la queue, en somme...
Il existe une contradiction dans les termes du mélange libéral/communiste : il n'est pas possible de cumuler l'Etat et l'intérêt privé. Le propre de l'Etat est de remplacer les antagonismes privés.
a) Dans le libéralisme, l'intérêt privé dépasse l'Etat. L'État n'est fort que pour régenter les intérêts privés. L'État n'est plus l'incarnation suprême du politique, mais un service d'harmonisation au service des intérêts privés, avec pour mission de développer les intérêts privés.
b) Dans le communisme, l'Etat présente certes une suprématie d'apparence classique, mais en fait la suppression des intérêts privés préserve l'individu sous prétexte de créer un homme nouveau. C'est l'incohérence du communisme que de faire coexister l'Etat et l'individu. Où l'individualisme retrouve ses lettres de noblesse immanentistes...
C'est une exigence idéologique, puisque l'ontologie immanentiste trouve son fondement fini/sensible dans l'individu - qui est ce qu'on ne divise pas. Le libéralisme dépasse la contradiction État/individu impossible à surmonter avec son passe-passe du laissez-faire, mais ce laissez-faire repose sur l'option grossière de l'équilibre spontané du reél. Qu'il y ait nécessairement quelque chose, certes, mais qu'il y ait nécessairement le monde de l'homme? Argutie qui n'explique rien du tout et qui élude l'essentiel!
L'association des deux idéologies qu'on nous présente comme le remède miraculeux après les avoir opposées laisse apparaître a posteriori leur complémentarité historico-ontologique. Cependant, il faudrait savoir : soit l'Etat, soit l'individu. Si l'on ne choisit pas, on coule sous peine d'adhérer au principe rédhibitoire de la contradiction! Souvenons-nous que ce sont les intérêts oligarchiques qui proposent cette fausse solution. C'est qu'ils comptent garder la mainmise politique dans cette alternative fallacieuse de système, parangon de compromis et d'autocritique. Dans leur mentalité dominatrice, l'État mondial accroîtra leur pouvoir tout en permettant à leurs seuls intérêts de dominer l'Etat.
Le privé qui domine l'Etat est l'oligarchique. Cette restriction de l'influence privée à l'oligarchie corrige-t-il le défaut du libéralisme? La correction réduplique l'erreur postulant que le fondement du reél réside dans l'individu (et dans son expression privilégiée : les factions en lieu et place des nations). Il n'est tout simplement pas possible de faire de l'Etat un outil de régulation au service de l'individu car l'Etat est soit au-dessus de l'individu, soit au service de l'individu. Si tel est le cas, il est au service des groupes d'individus les plus forts.
Cette conception de l'Etat détruit l'Etat et n'en conserve que la coquille vide de l'outil. Elle exprime l'instrumentalisation oligarchique de l'Etat. Il est instructif que le modèle auquel se réfère l'oligarchie est le modèle chinois. On parle pour le modèle chinois de capitalisme d'État. C'est dire que le libéralisme oligarchique a trouvé son incarnation dans l'évolution du modèle communiste maoïste vers le libéralisme dirigé.
Ne cherchons pas plus loin l'apologie que les forces oligarchiques libérales atlantistes dressent dès les années 70 du maoïsme. Le représentant oligarchique David Rockefeller Sr., qui n'est pas le maître du monde, juste le représentant des intérêts Morgan (c'est moins glorieux, c'est plus réaliste), a écrit un article significatif à ce sujet, louant de manière incompréhensible pour un capitaliste forcené l'oeuvre inoubliable et inégalée du Président Mao.
Pourquoi l'éloge du communisme le plus meurtrier par un libéral ennemi? Ce n'est pas le but égalitaire que revendique l'oligarque Rockefeller, pantin de l'oligarchie atlantiste. C'est l'association de l'étatisme et du capitalisme. La résurgence de cette association étrange et oxymorique montre que l'oligarchie ne voit pas d'un mauvais oeil l'effondrement du libéralisme classique sous sa forme extrême d'ultralibéralisme (théorisé par Hayek et ses comparses et appliqué par Friedman et l'Ecole monétariste de Chicago).
L'évolution idéologique chinoise est même conçue comme un modèle précurseur et une source d'inspiration. Si l'on revisite l'histoire contemporaine de la Chine, on se rend bien compte que l'évolution du maoïsme vers le libéralisme d'État ne suit pas un cours spontané, mais se trouve ardemment soutenue par les formes du libéralisme atlantiste. Les Chinois sont les alliés des atlantistes, n'en déplaise aux propagandistes qui agitent des peurs de vilaine nature en se récriant devant l'épouvantail du Péril Jaune.
La Chine n'est jamais que l'arrière-cour de l'impérialisme occidental. Elle fabrique à prix cassés (esclavagisés) les produits que l'Occident ne veut plus produire, lui qui s'engage vers des sociétés de service et qui délaisse toute activité industrielle. Non seulement la Chine dépend de son marché extérieur occidental de manière indéfectible, mais encore le modèle chinois, entre libéralisme et collectivisme, recoupe les programmes stratégiques du NOM.
Dans ces conditions, la chute du libéralisme prévoit son remplacement par une extension du modèle chinois à l'Occident, la baisse sévère du niveau de vie occidental, notamment justifiée par les fameux impératifs écologiques malthusiens et par les préoccupations individualistes de ses populations moutonnières et antipolitiques (plus on est moutonnier, moins on est politisé). Les milieux oligarchiques, qui sont les descendants historiques des milieux synarchiques de la première moitié du vingtième siècle, se trompent pourtant, n'en déplaise à leur sentiment diabolique de toute-puissance et d'omniscience, car ils parient sur la pérennité du modèle idéologique chinois, qui réunit et recoupe le communisme et le libéralisme.
La Chine est-elle un zoo idéologique? Un laboratoire d'idées finies? On ne fait pas du neuf avec du vieux. Contrairement à l'adage conservateur, il appert que l'immanentisme n'est plus renouvelable et qu'il est arrivé au carrefour de son programme destructeur.
- Soit l'homme demeure dans le nihilisme, dont les formes d'expression branchées sont le libertarisme ignare et décadent - et il disparaît;
- soit l'homme évacue le nihilisme et se tourne vers l'espace - il se renouvelle.
Il est probable que les contradictions du nihilisme réveille l'instinct de survie humain et le contraigne à un sursaut vital. Abandon des idéologies, création d'un courant de fond religieux qui prenne la place du transcendantalisme et qui rende l'immanentisme obsolète et caduc. L'homme retrouve une identité, un sens, une valeur. Il cesse de justifier le pire sous prétexte du pitre. L'Occident disparaît, parce qu'il en est au stade terminal où il promeut les formes de plus en plus mortifères de sa dégénérescence. Nieztsche décrivait de manière prophétique, en tant que prophète immanentiste justement dénié et présenté comme philosophe, le dernier homme, le nihiliste intégral qui confond son plaisir individualiste avec le sens de l'existence.
Il me semble qu'on peut identifier le libertarisme comme cette expression ridicule et pétrie de contradictions. Le libertarien est cet individu qui est d'autant plus malheureux qu'il est incapable d'agir et qu'il se meut dans l'apparence la plus intenable. L'incarnation du libertarien? Dany Cohn-Bendit, démagogue issu des pires influences de Mai 68 et qui a eu la cohérence d'associer son libertarisme avec l'écologisme et le libéralisme.
Ce triptyque détonant, qui aurait de quoi assommer un Socrate (réputé solide au combat et à la boisson), est pourtant parfaitement conséquent. De la même manière que la différence libertarienne se conjugue harmonieusement avec la prévisibilité ultralibérale, le libertarisme est l'allié objectif du libéralisme. Un piège exténué et faiblard pour geignards prétentiards et perdus. Éperdus? En attendant l'absolution et la rédemption de l'espèce par l'espace, il faudra expliquer au libertarien qui ne songe qu'à sortir oublier (qu'il va mourir) qu'il est l'allié objectif du libéral d'obédience postmaoïste (qui ne pense qu'à mentir). DSK va vous l'expliquer bientôt.

Aucun commentaire: