lundi 8 juin 2009

Marché de dupes

Quand vous écouterez, vous comprendrez. Vous comprendrez ce qu'est un propagandiste. Vous comprendrez ce qu'est un expert. Vous comprendrez ce qu'est un penseur immanentiste, soit la conjonction de l'expert et du propagnadiste. Jacques Attali. Attali serait-il l'Attila des idées, au sens où là où Attali pense, les idées ne repoussent pas? Intellectuel économiste issu des milieux de la banque (intérêts Lazare et consorts).
Futurologue dont les prédictions se caractérisent aussi bien par leur fausseté immédiate et cocasse que par leur conformité servile avec les attentes du monde de la banque. Quand on écoute discourir Attali, son ton amphigourique, compassé, snob, notre idéologue marchand (microidéologue?) n'analyse pas les phénomènes en cherchant à tirer des prévisions à partir de son analyse axée sur le sensible.
Attali ne verse ni dans la métaphysique, ni dans la phénoménologie, ni dans la déconstruction, le structuralisme ou la lacanisme. Foin des idées reçues! Notre idéologue révolutionnaire expertise, c'est-à-dire qu'il répercute les idées de son milieu avec un empressement moutonnier et stupéfiant. Attali spécule, mais pas comme métaphysicien. Il spécule comme financier. Il microspécule et c'est la principale raison de son erreur manifeste et constante : à force de ne considérer que le champ du fini, à force de réduire le reél au fini, on finit par délirer.
Dans cette intervention de propagande promotionnelle, Attali le futurologue s'exprime de manière doucereuse et arrogante pour relayer la parole ultralibérale. Rappelons que l'éclosion de cette parole violente remonte aux années quatre-vingts, sous l'ère pseudo-socialiste de Mitterrand. On jaugera notamment de l'action politique réelle de Mitterrand à l'aune de la pensée de ses conseillers, dont Attali est l'emblème bancaire.
Je vais citer certaines explications d'Attali et les commenter pour qu'on évite à l'avenir de traiter de paranoïaques ceux qui ne font que répercuter ce qu'ils entendent, de la bouche de personnages particulièrement influents et écoutés. En tant que telle, la pensée d'Attali est mauvaise et stéréotypée. Osons que c'est une micro-pensée. Elle ne vaut que parce qu'elle subvertit les pensées antérieures (par exemple Dumézil) et parce qu'elle affiche quelle est la pensée de l'oligarchie marchande financière actuelle. L'intérêt de cette analyse vaut en tant qu'Attali est le symptôme intellectuel de la mentalité marchande.
1) Les forces du marché prennent en main la planète : on retiendra que les forces du marché désignent des forces, soit un vocabulaire qui renvoie au domaine du tellurique et du religieux primitif. En la matière, les forces du marché désignent les forces humaines. Nous nous situons ainsi dans une pensée païenne d'un type très particulier : pensée diabolique au sens où le diable valorise et favorise l'homme à la place de Dieu.
2) Triomphe de l'individualisme : Attali relie le libéralisme avec l'individualisme dont il dresse l'éloge. C'est une explication qui a le mérite de la clarté.
3) Cette marche inexorable de l'argent explique l'essentiel des plus récents soubresauts de notre histoire : si l'on croit Attali, qui est un tout sauf un ignare, les évènements récents s'expliquent en grande partie par l'action des marchands. Qu'ouïs-je? Nous avons bien entendu? Que se passe-t-il? Au secours! Attali serait-il subitement devenu conspirationniste? Aurait-il sacrifié à la mode du monodéterminisme simpliste? Pourtant, c'est assez évident : sans l'action prééminente des groupes les plus influents, les évènements les plus importants ne sont pas possibles. Ce qui implique, dans le désordre : les Guerres mondiales, les idéologies (nazisme, communisme, libéralisme, sionisme...), les attentats sous fausse bannière (911), ou les assassinats/coups d'État (Allende, JFK, Moro...).
4) Hyperempire, hyperconflit, hyperdémocratie : dans cette trilogie inquiétante, Attali reprend à son compte l'expression hyperbolique de Védrine fils (le père était un ami de Mitterrand). On appréciera la grandiloquence ampoulée et paranoïaque qui utilise le préfixe hyper pour décrire une réalité qui serait transcendante au sens où le transcendant marchand découle d'une mutation : l'Hyperreél en somme? Pourtant, derrière l'enflure (stylistique), force est de constater que le transcendant marchand se résume à décrire du sensible. Le sensible transcendant, c'est un peu comme l'opération de magie blanche : on fait croire que c'est transcendant, ça a le goût du transcendant, mais ça n'est pas du transcendant. C'est de l'hypersensible - en somme.
5) Cette trilogie très orwellienne et kafkaïenne (Kafka est un bien meilleur auteur qu'Orwell) est aussi très inquiétante quand on sait qu'Attali est un promoteur du NOM et qu'il prétend sortir de la crise actuelle mondialiste par plus d'État mondialiste. Sa théorie nous situe dans la phase première d'hyperempire, au sens où l'imperium est une domination et où la domination aboutit à la guerre. Finalement, la pensée révolutionnaire d'Attali l'oligarque idéologue est prévisible. Il ne fait que rhabiller de vieilles guêpières.
Attali légitime tranquillement les guerre comme la conséquence de cet hyperordre. Les guerres meurtrières et injustifiées auxquels nous avons assisté depuis le lancement du NOM le 911, guerres du Caucase et d'Irak, ne sont rien en comparaison de ce qui attend l'humanité. Attali, qui use des gros sabots de la perversité, promet heureusement l'hyperdémocratie au bout du chemin de croix marchand, ponctué de domination et de destruction paroxystiques. Mais que sera cette hyperdémocratie si on lui applique les critères d'un Orwell ou d'un Kafka en sus de son impérialisme programmatique - et revendiqué?
6) Trois pouvoirs ont toujours existé : le religieux, le militaire et le marchand. Attali présente cette énumération comme si c'était son invention. Elle émane en réalité du savant Dumézil qui de surcroît énonce la spécificité des sociétés découlant de l'ordre indo-européen. En conséquence, cet ordre trilogique ne concerne pas les autres types de société, en particulier les ordres découlant de l'Afrique ou l'ordre judaïque, que Dumézil qualifie explicitement d'ordre non indo-européen. Il est instructif de se rendre compte que les vues oligarchiques qu'Attali relayent ont repris à leur compte les théories de Dumézil en les universalisant, comme si finalement l'histoire de l'Occident indo-européen résumait l'histoire de l'humanité. Amalgame grossier et faux.
Cette vue ethnocentrique, au sens où Hegel faisait coïncider la fin de l'Histoire et l'avènement de la Raison avec Iéna l'opportune, élude notamment le point de vue juif, alors qu'Attali est un juif sioniste affiché. C'est dire à quel point le sionisme est le masque bouc émissarisé de l'occidentalisme et à quel point Attali est un sioniste qui ne sert ni les intérêts des juifs, ni les intérêts des Israéliens, mais les intérêts des banquiers, dont les préoccupations concernent l'Occident. Attali relaye bien plus un discours occidentaliste que sioniste. Le principal brouillage de piste consiste à enterrer l'importance du foyer africain, dont sortira notamment l'Égypte antique. L'Asie, l'Amérique pré-occidentale et les Sémites sont oubliés dans ce schéma qui explique un point de vue colonialiste et impérialiste : le colonialisme et l'impérialisme occidentaliste.
Le plus intéressant tient dans le renversement des valeurs auquel procède Attali. Nietzsche préconisait le renversement des valeurs pour échapper au nihilisme. Nous y sommes, même si Attali relaye plus directement les vues oligarchiques bancaires que la pensée de Nietzsche. Problème de méthode : Attali renverse l'ordre de Dumézil au lieu de le reprendre. C'est un plagiat renversé, si l'on veut. Voilà comment procède le raisonnement oligarchique quand il se pique de penser : il recopie, en opérant des changements grossiers qui lui sont favorables. Le changement est ainsi un renversement mot à mot, un renversement qui n'est guère cohérent et rigoureux (au vrai sens de rigoureux, qui implique la création, et qui relègue le mimétisme rigoureux comme une pâle copie).
Mais le renversement de l'ordre de Dumézil n'est pas qu'une supercherie nullement explicitée. Attali se garde bien de rappeler l'essentiel. Selon Dumézil, un tel renversement aboutirait à l'explosion de la culture indo-européenne. Si bien qu'Attali se réclame de l'auteur qui met le plus en garde contre ses menées. Plus que de la malhonnêteté intellectuelle, si les prémonitions de Dumézil sont justes, c'est de la manipulation criminelle. Gageons que Dumézil, qui avait assisté aux prolégomènes de ce renversement nullement anodin, se doutait que la suprématie du marchand sur le religieux et le militaire étai en train d'advenir. Maintenant que nous y sommes, constatons : l'homme hypermarchand est engagé autant qu'engoncé dans l'hyperempire et les hyperguerres. Rien n'indique qu'il parviendra jusqu'à l'hyperdémocratie, qui illustre un curieux raisonnement, celui de selon lequel il faut commencer par le mal pour arriver au bien. Il faut détruire pour construire. Le désordre mène à l'ordre. Ordo ab chao? Petit problème : et si la destruction ne menait pas comme prévu à la béatitude, mais à l'anéantissement? Et si Malthus, une épidémie ou une bombe étaient les mauvaises augures du début de la fin?
A partir de ce passage, Attali ne théorise plus. En frelatant le savoir de Dumézil, il procède à de la manipulation idéologique : il répète le discours de la mentalité oligarchique marchande (financière et bancaire) en travestissant grossièrement ses sources et en omettant de préciser le diagnostic pourtant fort érudit que livre un Dumézil et qui éviterait les stériles développements auxquels nous assistons. Attali reprend à son compte la méthode de la récupération des oppositions, selon laquelle le meilleur moyen de parvenir à la synthèse consiste à intégrer l'antithèse à sa démarche dialectico-systémique. Hégélianisme subverti et perverti?
7) L'idéal de l'ordre marchand, où le dominant est celui qui contrôle l'économie : au moins Attali a le mérite de la clarté! Dans sa représentation de l'ordre social, ce sont ses petits copains les banquiers qui contrôlent le système oligarchique. La domination est conçue comme une pure finitude, puisqu'elle s'apparente à l'économie. Toute la problématique transcendante est évacuée au profit de l'immanent. L'immanent est l'économique.
8) Une société reste stable aussi longtemps que le groupe dominant contrôle le partage des richesses : Attali répercute sa vision du socialisme. Le partage des richesses est certes une expression socialiste, mais elle est à mettre en relation avec le contrôle des dominants, qui n'est plus du tout une vision socialiste. C'est un socialisme oligarchique, qui explique comment l'on peut être ultralibéral de gauche. Oligarque progressiste signifie que l'on est pour le progrès de la domination. C'est ambigu et pervers. C'est également tout à fait erroné : le contrôle moral ou socialiste n'est pas possible et le partage des richesse ne peut résulter d'une supervision oligarchique, dans laquelle les oligarques contrôlerait avec sagesse, au sens où l'on faisait l'apologie du monarque éclairé. C'est comme attendre d'un maître qu'il se montre généreux avec ses serviteurs en vue d'obtenir d'eux une meilleure production au travail. Attente pour le moins candide, voire très perverse. Comprend-on la mentalité d'Attali le porte-parole des oligarques?
9) [Le groupe marchand] cherche à mettre à son profit un progrès technique, une exploitation plus intensive des faibles ou une extension de l'espace qu'il domine : selon la mentalité oligarchique, le progrès technique n'est encouragé que s'il est contrôlé et confisqué par les cénacles marchands. Voilà qui a au moins le mérite d'expliquer les complots des groupes pharmaceutiques en vue d'exploiter la santé à des fins marchandes. La monstruosité d'un Attali n'a décidément aucune limite, tapie derrière des petites phrases anodines.
Quant à la mention de l'exploitation intensive des faibles, elle entre en contradiction avec l'idéal de partage des richesses. Attali emploie une expression qui n'a plus rien de socialiste, mais qui se révèle explicitement fasciste. Fascisme financier en lieu et place du socialisme financier. On mesure le vrai visage de ce socialisme financier qui s'introduisit à l'Elysée sous le doux idéal de socialisme et qui n'avait rien à voir avec les théories d'un Jaurès ou d'un Blum?
Avec l'extension de l'espace qu'il domine, Attali suit une logique antidynamique et entropique, selon laquelle l'espace est un champ clos, fini, délimité et terriblement limité. Gageons qu'Attali vise moins la conquête de l'espace et l'agrandissement de l'espace vital humain que la domination de la Terre dans une mentalité mondialiste, selon laquelle le monde est la barrière insurpassable de l'espace humain. Décidément, Attali use d'un ton pseudo-prophétique de plus en plus sinistre.
10) S'il échoue, un autre groupe prend sa place : dans cette logique du monde finie, le changement est aussi dérisoire que le hasard pour un métaphysicien classique de type aristotélicien. Attali pense que l'ordre qu'il a énoncé est immuable et que la domination marchande est immuable. En conséquence de quoi le seul changement intervient dans le remplacement d'un groupe marchand par un autre. Est-ce en cela qu'Attali loue à deux reprises pompeusement les 9 coeurs du capitalisme?
11) Invariant de l'histoire de l'ordre marchand : prédire le cours. On comprend pourquoi Attali le superexpert s'est lancé dans la prédiction plus sûrement qu'une madame Irma rivée sur sa boule de cristal. Attali se représente le reél comme un objet fini. Dans un système immuable, si on comprend les causes limitées, on peut prédire les conséquences, surtout à une époque de progrès scientifique et technique. Et mieux vaut pour prédire dominer. Le monde ne change pas, c'est un champ clos, qui est marqué avant tout par la répétition, par l'Eternel Retour, par la futurition absurde de Schopenhauer et autres billevesées immanentistes.
12) La même force est en marche, celle de la libération progressive de l'homme vis-à-vis de toutes les contraintes : Attali exprime quelle est la vision pseudo-religieuse de l'oligarchie marchande. La force peut rappeler avec comique la force obscure de la Guerre des étoiles. Elle désigne explicitement la force marchande ou la force du marché. Attali divinise cette force et ramène la religiosité à la divinisation du plus bas étage, au simplisme religieux, qui en est à distinguer en guise de divinité une force. Jamais aucune religion n'a été aussi simpliste. Qui plus est, cette force est typiquement diabolique et immanentiste puisqu'elle correspond à l'homme, mais pas à l'homme en tant que personne : à l'homme en tant que force de production finie. Diviniser le marché, au sens littéral comme au sens économique, c'est très puéril, très cocasse. Il fallait oser!
La libération est perçue comme domination, de l'homme vis-vis des forces extérieures. Liberté purement finie qui correspond au libéralisme et au consumérisme. Cette libération désigne la divinisation de l'homme telle que l'entend Attali. A mesure que l'homme domine, contrôle, maîtrise, il passe du statut d'animal à celui de dieu. La liberté marchande est ainsi à l'opposé de son sens classique et suffit à éclairer d'un jour peu reluisant l'acception de liberté chez les modernes. A noter que dans cette logique, le dieu est le dominateur et que le dominé rétrograde au statut d'animal, de bête de somme - en somme. Réveillez-vous, peuples et individus libres et libérés!
13) Cet ordre est capable de produire des richesses mieux qu'aucun autre avant lui, mais en violant sans cesse son propre idéal de liberté : l'éloge unilatéral et inconditionnel qu'Attali prononce du matérialisme (idéal des richesses comme Bien et biens) n'est pas surprenant dans la bouche d'un marchand idéologue. Plus inattendue sans doute, l'opposition entre la production de richesses inégalée et le viol de la liberté. Dans cette mentalité, il ne s'agit pas de mentir en occultant, mais en légitimant : il est normal de violer la liberté pour obtenir des richesses. Pardon? Attali admet tranquillement que la libération marchande implique le viol de la liberté dont on se réclame? Autrement dit, Attali accepte la contradiction dans les termes. Autant dire qu'Attali explique qu'il faut détruire pour dominer et qu'il n'est d'autre choix que de détruire ou d'être détruit. Mieux vaut être puissant que faible, n'est-ce pas...
Cette conception n'est rien moins que la revendication de l'idéal diabolique du fascisme financier : quand on passe un pacte avec le diable, il faut nécessairement passer à la caisse - et à la casse. Quand on reçoit des richesses matérielles/marchandes, on ne peut bénéficier de l'offre qu'à condition de détruire et de dominer. Il faut violer la liberté pour en jouir : principes sains et rassurants de l'idéal marchand/bancaire.
14) A l'origine de l'idée de liberté, cet ordre marchand formera 2000 ans plus tard la démocratie de marché : maintenant que l'on a cerné ce qu'était la liberté marchande, Attali boucle la boucle : il relie la démocratie au marché. La démocratie qu'on nous présente comme la panacée est en fait le résultat de l'ordre marchand. Effectivement, il est bon de présenter la démocratie comme le havre de la liberté et de la civilisation, mais dès qu'on a le malheur lucide d'accoler à l'étiquette incontestable de démocratie l'épithète de libérale, on assiste à des moues de dégoût qui en disent long sur le ver introduit dans le fruit. Une démocratie marchande est-elle une démocratie? L'hyperdémocratie est-elle une démocratie?
Surtout: Attali se livre à une manipulation grossière de l'histoire en datant de 2000 ans la démocratie marchande. 2000 ans, c'est le chiffre symbolique qui remonte à la naissance du christianisme. Mentalité occidentaliste, quand tu nous tiens... Mentalité païenne puisque le couronnement du monothéisme réside dans l'avènement de l'ordre marchand, qui est un ordre nihiliste/diabolique dont la propriété consiste à diviniser l'homme.
Je ne sache pas que le Christ soit un marchand, lui qui alla jusqu'à renverser les étales des marchands dans le Temple de Yahvé! Le Christ signifia lui aussi l'inféodation du marchand au religieux. La démocratie libérale ne remonte pas au berceau du christianisme, ni à l'Empire romain, mais aux Lumières. C'est la modernité qui signe la prééminence des marchands, depuis Venise en gros.
Attali donne aux marchands des lettres de noblesse inexistantes, comme ces snobs qui font remonter l'histoire de leur généalogie à des dates délirantes et inconnues des vrais historiens. Pour comprendre le raisonnement d'Attali, il faut en réalité postuler avec lui que les germes de la domination marchande étaient inscrits dans la religion de la sortie de la religion. C'est une nouvelle manipulation à laquelle se livre Attali. Après la manipulation théorique, la manipulation historique. Ces entreprises manipulatrices nous indiquent que l'idéologie marchande repose sur le mensonge et la déformation du reél.

Voilà. J'ai produit mes 14 points de la pensée oligarchique comme Attali pond ses 9 coeurs du capitalisme. Cette manière de penser est suffisamment explicite pour ne pas ressortir de sa surinterprétation ou du fantasme. Non seulement cette manière de penser existe, mais de surcroît ce sont ceux qui dominent le monde qui pensent de cette manière. C'est inquiétant poru le devenir de la démocratie marchande et du monde marchand de l'homme. Mais c'est rassurant pour l'homme qui se débarrassera bientôt de cette gangrène aussi bien religieuse que politique : l'immanentisme. Les marchands ne sont décidément pas des bons penseurs ni des bons religieux.

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