mardi 23 novembre 2010

A la santé du salut

http://www.romandie.com/infos/news2/101120005245.psvnlsu2.asp

Ah ça une fois, enfin un peu de bonne foi? L'économiste et homme politique américain LaRouche, décrié comme néo-nazi (plus autres noms d'oiseaux afférents) alors qu'il est un démocrate au sens américain se réclamant de l'héritage de F.D. Roosevelt, avait annoncé vers 2007, en même temps que la crise économique, le fait que cette crise serait tellement profonde qu'elle ne se limiterait pas à des conséquences économiques, mais qu'elle se révélerait culturelle. J'ajouterais à sa suite qu'il s'agit d'une crise religieuse, qui engage rien moins que le sens de cette humanité bloquée entre la mondialisation et l'espace.
LaRouche avait expliqué avec son avance coutumière (prophétique, dirait le Corriere) qu'une crise d'ordre systémique engendrerait de nombreux troubles d'ordre psychiatrique. Eh bien, nous y sommes. Il serait intéressant de comparer les variations statistiques des troubles mentaux dans les pays d'Occident, qui sont proportionnellement d'autnt plus affectés par la crise qu'ils dégringolent depuis un point de référence plus élevé. Voilà qui s'appelle prendre une claque par-derrière - pas le taureau par les cornes. L'historienne Huffington qualifie de tiers-mondisation l'effondrement économique de la première puissance mondiale pour caractériser la chute du niveau de vie, plus le détournement de l'argent public aux fins de renflouer les déficits privés abyssaux sans plus entretenir les infrastructures.
Selon l'étude précitée, un Américain sur cinq aurait souffert en 2009 d'un trouble psychiatrique, dont presque un sur vingt de manière grave. Plus révélateur encore, les jeunes de moins de vingt-cinq ans se montrent les plus touchés, soit ceux qui assureront la continuité de la société américaine. Autre indice que le mal est profond, un quart des femmes américaines ont été atteintes de problèmes psychiatriques.
Cette étude tombe à pic pour exprimer les répercussions sur la santé psychiatrique de la crise. Le paramètre économique est intéressant. A l'heure où la plupart des Européens ne comprennent pas que la réforme de la santé engagée par Obama n'est pas égalitariste ou progressiste, mais qu'elle est une forfaiture au service des industries pharmaceutiques et des assurances, pas plus que nos moutons européens ne comprennent ce qui se passe, que la fête est finie, on apprend que les cousins d'Amérique, de plus en plus malades, ont de plus en plus de difficultés à se soigner - de manière convenable.
La nature de la maladie est symptomatique : le domaine psychiatrique renvoie au mal-être d'une population subitement passée de l'abondance matérielle à la dépression la plus inattendue. Ce mal-être recoupe le déni dont sont atteintes les populations occidentales, que l'on pourrait caractériser par le syndrome de l'autruche. Ce n'est pas en niant le problème que l'on résout le problème. La preuve.
Mais la mauvaise santé psychiatrique des Américains (sans doute corrélée avec leur mauvaise santé tout court) était déjà portée en avant par l'état mental inquiétant, là aussi dénié, de leur Président. On dit qu'un représentant de la volonté générale indique la mentalité de ceux qui en majorité l'ont porté au pouvoir. Obama d'après de nombreuses sources, dont des psychiatres spécialistes, présente des signes de décompensation liés à un trouble narcissique majeur. Autrement dit, les Etats-Unis se trouvent représentés, dans tous les sens du terme, par un malade mental, incapable de faire face de manière cohérente à la crise qui sévit.
Notre aigre-fin, qui aurait tant aimé être aigle fin, et qui sera lègue-faim, propose des mesures effectives qui contredisent ses promesses de campagne et qui rejoignent in fine les mesures prises par son adversaire politique et prédécesseur à la Maison Blanche : W. ferme ta bouche. Vous savez? L'ancien énergumène-président, qui était moqué dans le monde entier pour ses comportements dégénérés et ses addictions multiples. Cela fait un bout de temps que les Etats-Unis sont gouvernés par des déséquilibrés, des désaxés.
Si le déséquilibre croissant (quoique traité) d'Obama sera d'ici peu un secret de Polichinelle, il incarne tel une métonymie le symptôme de la crise systémique que traversent en particulier les Etats-Unis : les troubles psychologiques de masse sont les signes des troubles culturels et religieux que rencontre une culture. En l'occurrence la culture mondialisée. La population américaine se trouve d'autant plus durement frappée par la folie qu'elle a perdu tout sens et tout repère suite à l'effondrement des valeurs libérales qui furent les siennes.
Il faut comprendre les réactions désemparées des Américains : c'est un effondrement de leur sens commun et profond qui engendre cette folie générale et croissante. N'oublions pas qu'il serait vain de circonscrire l'épidémie de folie aux seuls esprits américains. Les populations occidentales dans leur ensemble sont frappées par ce fléau - et depuis quelque temps. Ouvrons les yeux. Les Français sont décrits comme dépressifs et détiennent de tristes records médicamenteux. Si l'on applique à la France le même critère de représentativité qu'aux Etats-Unis, force est de constater que notre actuel Président est un symptôme confondant et consternant de déséquilibre et de superficialité.
Il n'est pas seul dans son enfermement. L'actuel Premier ministre britannique applique une politique d'austérité draconienne qui en dit long sur son état mental. Le premier ministre italien est un mafieux qui évoque ce qu'est l'ultralibéralisme au pays du fascisme. On pourrait allonger la liste des travers et y ajouter quelques détails croustillants - comme la personnalité sinistre de cette Carla Bruni, qui en dit long sur la décrépitude de la culture française et des moeurs présidentielles.
Mais revenons au sens de cette épidémie de crise psychiatrique, baromètre de la santé des Occidentaux. Qu'est-ce que le sens de santé? C'est le salut. La santé, c'est ce qui sauve. La folie est le signe de la crise alors que la bonne santé tient dans le salut. Quand on sombre dans la folie, c'est qu'on manque de sens pour sortir de la crise. A l'inverse, la bonne santé implique qu'on sorte de la crise comme l'on sort d'une maladie. Le corps ne triomphe pas d'une maladie par un retour fixiste à un état sain antérieur à l'état pathologique. Ce n'est pas retour à l'ordinaire.
Le corps guérit d'une maladie en créant un état nouveau et supérieur. Retour vers le futur. C'est la notion d'entropie qui est battue en brèche tant par l'observation de l'univers que par les paramètres médicaux courants. Le retour à la bonne santé mentale, qui coïncide avec le salut de l'humanité, ne sera envisageable qu'avec l'invention d'un sens religieux (ontologique) supérieur à celui devenu caduc - faisant tant défaut de nos jours.
Cette folie rampante se manifeste de manière ostentatoire et visible chez les plus faibles, tant d'un point de vue psychologique que social. Mais cette folie n'est pas l'apanage d'une minorité croissante. Elle a déjà contaminé l'ensemble des esprits. Car nous vivons dans notre beau monde mondialisé dans un état de folie croissante qui a déjà commencé à germer depuis longtemps. En langage économique, la théorie monétariste est une théorie diabolique.
Elle ne peut mener qu'aux désordres tous azimuts actuels, puisqu'elle repose sur l'erreur déjà condamnée par les monothéismes : on ne peut rationnellement créer de la valeur à partir de rien (sens nihiliste). Cette tendance au monétarisme est la trace (la correspondance) en économie de ce que le diabolique occupe dans l'univers religieux : le monétarisme détruit le sens économique comme le diabolique détruit le sens religieux (la correspondance entre la raison humaine et le divin). La folie définit l'adhésion au diabolique et le monétarisme.
Le salut définit le retour au sens. Mais ce retour au sens comme à ce qui est sain - de la même manière que la folie renverrait à l'état dénué de sens - ne se peut faire qu'en surmontant le sens déficient et l'état pathologique. Soit en surmontant la crise par un sens néguentropique et croissant. Géographiquement, les mesures monétaristes ne se résoudront ni dans un secteur géographique national, ni même mondial.
A l'opposé des théories décroissantes suicidaires et pessimistes (exactement : néo-malthusiennes), le seul moyen de venir à bout de la folie est de lui opposer un sens supérieur. Pour contrer la folie du sens mondialiste, qui prétend orchestrer la décroissance dans un univers fixe et stable cantonné au monde terrestre, il n'est qu'une seule voie (de principe) : créer un sens plus large, un sens croissant, un sens spatial (en la matière). Une fois dans cette optique, le sens se subdivisera en plusieurs, mais fondamentalement, il n'est que deux sens, au sens littéral - deux directions antagonistes : croissance ou décroissance.

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