La profonde ou superficielle bêtise qui émane des propos de ce dirigeant ultralibéral manifestement dépassé par l'adhésion plus que rétive de ses employés aux stratégies de développement ultralibérales... Rappelons que ces stratégies impliquent le développement capitaliste et matériel tous azimuts de l'entreprise et que dans cet horizon ultralibéral, la vie humaine et les valeurs afférentes, comme la dignité, n'existent pas. Il est évident que ces suicides, actes de désespoir existentiel, en disent long sur l'avenir de l'ultralibéralisme : des sociétés de plus en plus dominatrices, inégalitaires, violentes, où le fondement social sera non plus l'Etat, mais la libre entreprise, conçue comme le socle des valeurs et le prisme du bonheur. Dans ce type de sociétés où le fondement se déplace vers la faction oligarchique et capitaliste, l'unité de mesure est la domination. Dans cette conception fausse et imbécile, on parle de sciences du management, comme si la démarche scientifique pouvait correspondre à l'homme et comme si la science était la panacée vériste des voies de connaissance. L'on comprend qu'un ultralibéral ayant réussi, convaincu de la validité de son modèle formaté, déformé et déformant, ne peut enrayer les suicides et les conçoit comme des modes ou des actes en rapport avec son entreprise - ou avec le profit. Ce Lombard est un pion, une ombre zélée, quelque chose comme un mercenaire de l'ultralibéralisme, qui ne se rend plus compte de la réalité, et qui lui substitue le prisme apaisant et postnietzschéen de l'apparence et de l'immédiateté. Résultats décapants garantis, qui passent par les maux des mots, et qui exigent qu'on change de projet politique et de vision ontologique, non qu'on accroisse le conditionnement ultralibéral. Pour ce faire, une seule solution : le retour du religieux, sous de nouvelles formes.
"Il faut marquer un point d’arrêt à cette mode du suicide qui évidemment choque tout le monde."
Didier Lombard, PDG de France Telecom, après que 23 de ses salariés aient mis fin à leurs jours en un an et demi.
"Hier, par erreur, j'ai utilisé le mot mode qui était la traduction du mot "mood" (humeur ndlr) en anglais. Je m'excuse d'avoir fait ça."
Nos cadres "viennent d'une administration (la direction générale des télécoms, NDLR). Nous les avons formés aux sciences de management de l'homme mais peut-être pas suffisamment." "Nos cadres sont d'une qualité exceptionnelle mais nous allons rajouter des blocs de formation" car "il faut qu'on compense cette petite faiblesse."
M. Lombard sur RTL.
Didier Lombard, PDG de France Telecom, après que 23 de ses salariés aient mis fin à leurs jours en un an et demi.
"Hier, par erreur, j'ai utilisé le mot mode qui était la traduction du mot "mood" (humeur ndlr) en anglais. Je m'excuse d'avoir fait ça."
Nos cadres "viennent d'une administration (la direction générale des télécoms, NDLR). Nous les avons formés aux sciences de management de l'homme mais peut-être pas suffisamment." "Nos cadres sont d'une qualité exceptionnelle mais nous allons rajouter des blocs de formation" car "il faut qu'on compense cette petite faiblesse."
M. Lombard sur RTL.
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