A la fin de l'envoi, je couche.
"Kant, le prétendu sage de Königsberg, le philosophe sans vie et sans corps par excellence, dont Jean-Baptiste Botul a montré, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, dans sa série de conférences aux néo-kantiens du Paraguay que leur héros était un faux abstrait, un pur esprit de pure apparence."
Bernard-Henri Lévy, De la guerre en philosophie, p.122, le 10 février 2010.
BHL en a fait sa fredaine. En se penchant sur la vie sexuelle de Kant, le disciple de Lacan nous a livré le cœur de son identité frelato-freudienne. La blague sort au moment où le nouveau philosophe révèle au monde l'énigme de sa pensée perdue. Pari gagné : c'est le faux. BHL est le comique intellectuel du moment. Un vanneur de première : il joue au propagandiste mythomane alors qu'il se situe sur la double ligne de l'ironie et de la subversion. Délireux de jouer dans la Cour des gants, il nous pond enfin l'ouvrage qui tord le coucou aux enquêtes d'anecdotes : nous avons affaire non à un fantoche mais à un incompris.
Le titre? Tout un progrom : De la guerre en philosophie. La guerre est à la mode en ce mot ment? BHL pomperait-il son monde un? S'agit-il d'un hilarant lapsus : apologie de la guerre sous les ouripeaux philosophiques - BHL milite pour le sionisme et se place au service de l'atlantisme dont le centre n'est ni à Washington ni à Wall Street, mais à la City de Londres?
Le dernier éclat de l'obus BHL a fait le Tour d'Offense - des médias autotéliques. BHL déconsidéré : quand le sionisme s'effondrera, le propagandiste sera l'oublié des oubliettes. La Cour est cruelle envers ses membres. Le courtisan sert de position pare-feu. Déconsidérable, le laid BHL l'est - déjà, vu que ses œuvres fanent avant parution. Cette fois, BHL a dévoilé son niquab. En myope nietzschéen, il a ôté son masque sur la scène - confondant le public et les vestiaires. Notre perroquet déviolé a avoué qu'il existait un visage derrière le carnavoile dont il nous abreuve depuis quarante ans. Quarante piges pour comprendre qui est BHL? Quelle langueur pour démasquer un propagandiste travesti en philosophe. Il faut se mouvoir dans l'éther de l'impérialisme occidentaliste pour sauvegarder l'imposture!
Le plus sûr moyen de préserver une posture faisandée consiste à l'agonir de critiques superficielles tout en préservant son épicentre. Les critiques contre BHL pleuvent, certaines acérées, mais a-t-on jamais cessé de voir invité BHL pour des parutions? Si l'on a continué envers l'aveu à promouvoir l'imposture, c'est qu'on se meut soi-même dans l'imposture. Imposture du milieu des médias. Imposture de l'impérialisme. Imposture de l'immanentisme.
L'imposture renvoie à la posture. Faire semblant de. Telle est la démarche du démarcheur, qui est la synecdoque du milieu intellectuel, qui exprime la métonymie du milieu des médias, qui reflète en tant que partie (mépris) la saveur de la société. Il est temps que cesse cette mascarade de ducs dupes. Laissez choir les marques, vous êtes à nu. Nous vivons l'époque qui a le courage couard de lancer que le roi est nu. Singulièrement, BHL est vu. BHL tu? Dombasle à poil n'a plus rien d'excitée. La botoxité d'Arielle renvoie au mensonge de l'éternel Crazy Or.
Qu'est-ce que faire semblant? Vraie question à poser au clan BHL, soit à ces intellectuaillons qui reprisent le modèle : faire parade de ses titres; faire assaut de sa culture; faire vœu d'arrogance. En ce moment, la manie est déjouée par l'ancien mari de la fille de, un certain fils de. On pourrait gloser à l'ennui sur ce milieu Verdurin du sionisme parisianiste, mais il est temps de décanter l'ultime boulette du Maître en bévue (la Bévue de l'Hallali Libidineux).
BHL a cité un philosophe virtuel pour illustrer sa référence stéréotypée au pur esprit que serait Kant? Est-ce pour prouver qu'il avait les crocs au corps que BHL aurait couru les femmes pendant si longtemps? Est-ce pour prouver qu'ils avaient un corps à carat que les Enthoven ont batifolé avec la dulcinée brunie durant deux tempos? Socrate, au secours, nos sous-Alcibiade sont devenus fous! En plus, ils n'ont retenu du dégénéral que la médiocrité alliée à la corruption. Ils se sont bien gardés de lui piquer sa virtu, qui réside dans la stratégie guerrière.
Maintenant que BHL se pique de nous livrer le secret de sa pataphysique, il baratine sur la guerre. Logique : le propagandiste guerroie tambour ballant. La guerre du propagandiste est une guerre des mots. C'est à cette fin que BHL a été employé, pas dans le but de créer des idées. Prendre BHL pour un écrivain! Cette clique de receleurs respire l'écripure de la luxure. Prémonition de Cripure : nous tenions le début du canular postkantien avec ce misanthrope décrit par le romancier Guilloux en hommage à son ami Pallante (un nietzschéen remis au goût du jouir par l'anarchiste capitaliste Onfray, l'édité de Sr. qui fut le feu collègue du fils).
Est-ce le hasard si BHL a gaffé lors de son attaque antikantienne? BHL a mépris au mot le gag gaga du distingué Botul, philosophe virtuel inventé de toute pisse par le canardeur déchaîné Pagès (accessoirement diariste de Carla, le monde est pâti). Kant est l'illuminé qui interroge les rapports entre la représentation et le réel? Après Kant, l'existence d'objets indépendants de la représentation pose problème. La tête dans le guidon de sa problématique, BHL a pris un philosophe virtuel pour un philosophe réel à propos d'un philosophe réel qui analyse les rapports entre réel et virtuel. La confusion entre réel et virtuel, ne serait-ce pas le problème philosophique de BHL?
BHL confond depuis un bout de temps le réel et le virtuel. C'est le châtiment des propagandistes, qui à force de répéter des massages rabâchés amalgament le désir et le réel. Récemment, BHL a narré le siège d'une ville où il ne s'était pas pris les pieds - pour délivrer la vulgate atlantiste dans les quelques journaux où il intervient. Auparavant, il s'était inventé une amitié montagnarde avec le poétique commandant Massoud, dans une région vitale pour l'idéologie atlantiste que BHL représente depuis son entrée fracassante sur la scène des médias.
BHL a prêté de moins en moins d'attention au réel. De plus en plus d'attentions à ses désirs. Prendre ses délires pour des réalités : c'est l'adage qui définit BHL. C'est l'adage qui mène à la folie philosofuck, mélange de perversion et de comique, qui caractérise le BHL. Les traits tirés, bouffis, inquiets, il délire de plus en plus, visiblement, sur l'Iran à présent, avec une gouaille qui indique que le délire s'accentue à mesure que le désir s'ét(r)eint. BHL ne sait plus où il en hait : il était de notoriété néophyte que le Botul est un personnage de friction.
Quand on confond le réel et son désir, quand on agite en propagandiste, on tombe dans le piège de la représentation - d'autant qu'on s'attaque au problème de la modernité. Kant n'est pas seulement la lumière de la philosophie. Il s'interroge sur l'existence du réel. Au fond, la Bière Herméneutique Libidineuse n'est que la conséquence d'une question dont l'origine remonte à deux siècles d'imposture. Kant différenciait entre son désir et le réel : il pratiquait la métaphysique asexuée. BHL accentue la gradation : incapable de la moindre création, il se contente de paraphraser la propagande la plus immédiate, celle de son clan, de son milieu, de son époque.
BHL exprime l'époque dans laquelle il se meu(r)t et qui ne le célèbre pas avec autant de disproportion par husurd. BHL est un symptôme incapable de distinguer entre son désir et le réel. BHL est un acteur d'immanentisme terminal. Raison pour laquelle il accumule les balourdises. Il est à côté de ses pompes. Raison pour laquelle on se moque de lui. L'acteur qui aurait tant voulu être un intellectuel joua Sartre, Malraux, Mauriac. On l'avait adoubé dans le rôle du chef de fille des Nouveaux philosophes. Les acteurs savent à peu près qu'ils jouent un rôle. BHL prend son rôle au sérieux. C'est un rôle drôle. Un drôle de rôle. BHL est le nom de scène d'un metteur qui croit vrai-ment que la propagande est sa muse.
BHL transforma le studio du monde en enfourchant les causes atlantistes de son temps, la Bosnie ou l'Afghanistan, l'Ossétie ou Israël. Au fond, on avait besoin d'un acteur comme BHL parce que si BHL avait vraiment été écrivain, philosophe ou intellectuel, il n'aurait jamais accepté de suivre des débridées, futiles et volatiles. Il faut être un acteur perverti pour tomber dans le panneau. La dernière erreur de BHL n'est pas anecdotique. Elle renseigne sur la psychologie de BHL, sur son dérangement, qui est une perturbation de la représentation et qui n'est pas le propre à cet enfant gâté, doté d'une fortune toute pécuniaire et d'une destinée toute finie.
BHL le propagandiste recruté dans les cercles académiques de l'histoire de la philosophie occidentaliste a montré quelle leçon il retenait de ses chères études : se raconter toujours plus d'histoires, pour un élève d'Althusser, c'est un sacré contre-pied! Mais BHL n'illustre pas que la dérive de son cas. Sa pathologie intéresse son temps. Il est le symptôme le plus médiatique de l'immanentisme terminal, en tant qu'agitateur de plus en plus agité. Agit'prop : tel est son dada de dadais dandy. Si BHL est autant célébré, ce n'est pas qu'il soit le meilleur de cette cohorte de propagandistes au service de l'atlantisme, voire de sa sous-division sioniste.
Tout son génie, au sens idiosyncrasique, tient dans sa faculté médiumnique à incarner le rôle du bouffon. Le propre de l'immanentisme est de créer le monde de l'Hyperréel, qui prend la partie pour le tout - et le tout pour le néant. L'immanentisme intervertit le rapport classique entre le réel et le désir. Le propre de l'immanentisme terminal est de terminer la besogne en rendant littérales les erreurs propagées par l'immanentisme. L'immanentisme tardif prônait la mutation pour réaliser le programme immanentiste. L'immanentisme terminal a entériné que la mutation était impossible et qu'il convenait de s'adapter au réel en validant le règne du nihilisme légitimé en liberté.
Dans cette farce grotesque et grossière, BHL endosse le rôle du penseur. Comme il se dépense plus qu'il ne pense, il passe pour un bouffon. BHL exprime l'essence inflammable de son époque. Il convient de saisir (sur le grill) cette époque au diapason du miroir BHL : égocentrique, boursouflée, prétentieuse, minable, frimeuse et méchante. Surtout : surfaite. Surjouée. C'est toute l'époque qui est fondée sur le toc du désir qui prend ses délires pour des réalités. L'issue de ce processus est prévisible : c'est l'effondrement. Avec ce gag, BHL s'est crashé. La parabole indique que l'époque le suivra sous peu dans son parcours accidenté.
"Kant, le prétendu sage de Königsberg, le philosophe sans vie et sans corps par excellence, dont Jean-Baptiste Botul a montré, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, dans sa série de conférences aux néo-kantiens du Paraguay que leur héros était un faux abstrait, un pur esprit de pure apparence."
Bernard-Henri Lévy, De la guerre en philosophie, p.122, le 10 février 2010.
BHL en a fait sa fredaine. En se penchant sur la vie sexuelle de Kant, le disciple de Lacan nous a livré le cœur de son identité frelato-freudienne. La blague sort au moment où le nouveau philosophe révèle au monde l'énigme de sa pensée perdue. Pari gagné : c'est le faux. BHL est le comique intellectuel du moment. Un vanneur de première : il joue au propagandiste mythomane alors qu'il se situe sur la double ligne de l'ironie et de la subversion. Délireux de jouer dans la Cour des gants, il nous pond enfin l'ouvrage qui tord le coucou aux enquêtes d'anecdotes : nous avons affaire non à un fantoche mais à un incompris.
Le titre? Tout un progrom : De la guerre en philosophie. La guerre est à la mode en ce mot ment? BHL pomperait-il son monde un? S'agit-il d'un hilarant lapsus : apologie de la guerre sous les ouripeaux philosophiques - BHL milite pour le sionisme et se place au service de l'atlantisme dont le centre n'est ni à Washington ni à Wall Street, mais à la City de Londres?
Le dernier éclat de l'obus BHL a fait le Tour d'Offense - des médias autotéliques. BHL déconsidéré : quand le sionisme s'effondrera, le propagandiste sera l'oublié des oubliettes. La Cour est cruelle envers ses membres. Le courtisan sert de position pare-feu. Déconsidérable, le laid BHL l'est - déjà, vu que ses œuvres fanent avant parution. Cette fois, BHL a dévoilé son niquab. En myope nietzschéen, il a ôté son masque sur la scène - confondant le public et les vestiaires. Notre perroquet déviolé a avoué qu'il existait un visage derrière le carnavoile dont il nous abreuve depuis quarante ans. Quarante piges pour comprendre qui est BHL? Quelle langueur pour démasquer un propagandiste travesti en philosophe. Il faut se mouvoir dans l'éther de l'impérialisme occidentaliste pour sauvegarder l'imposture!
Le plus sûr moyen de préserver une posture faisandée consiste à l'agonir de critiques superficielles tout en préservant son épicentre. Les critiques contre BHL pleuvent, certaines acérées, mais a-t-on jamais cessé de voir invité BHL pour des parutions? Si l'on a continué envers l'aveu à promouvoir l'imposture, c'est qu'on se meut soi-même dans l'imposture. Imposture du milieu des médias. Imposture de l'impérialisme. Imposture de l'immanentisme.
L'imposture renvoie à la posture. Faire semblant de. Telle est la démarche du démarcheur, qui est la synecdoque du milieu intellectuel, qui exprime la métonymie du milieu des médias, qui reflète en tant que partie (mépris) la saveur de la société. Il est temps que cesse cette mascarade de ducs dupes. Laissez choir les marques, vous êtes à nu. Nous vivons l'époque qui a le courage couard de lancer que le roi est nu. Singulièrement, BHL est vu. BHL tu? Dombasle à poil n'a plus rien d'excitée. La botoxité d'Arielle renvoie au mensonge de l'éternel Crazy Or.
Qu'est-ce que faire semblant? Vraie question à poser au clan BHL, soit à ces intellectuaillons qui reprisent le modèle : faire parade de ses titres; faire assaut de sa culture; faire vœu d'arrogance. En ce moment, la manie est déjouée par l'ancien mari de la fille de, un certain fils de. On pourrait gloser à l'ennui sur ce milieu Verdurin du sionisme parisianiste, mais il est temps de décanter l'ultime boulette du Maître en bévue (la Bévue de l'Hallali Libidineux).
BHL a cité un philosophe virtuel pour illustrer sa référence stéréotypée au pur esprit que serait Kant? Est-ce pour prouver qu'il avait les crocs au corps que BHL aurait couru les femmes pendant si longtemps? Est-ce pour prouver qu'ils avaient un corps à carat que les Enthoven ont batifolé avec la dulcinée brunie durant deux tempos? Socrate, au secours, nos sous-Alcibiade sont devenus fous! En plus, ils n'ont retenu du dégénéral que la médiocrité alliée à la corruption. Ils se sont bien gardés de lui piquer sa virtu, qui réside dans la stratégie guerrière.
Maintenant que BHL se pique de nous livrer le secret de sa pataphysique, il baratine sur la guerre. Logique : le propagandiste guerroie tambour ballant. La guerre du propagandiste est une guerre des mots. C'est à cette fin que BHL a été employé, pas dans le but de créer des idées. Prendre BHL pour un écrivain! Cette clique de receleurs respire l'écripure de la luxure. Prémonition de Cripure : nous tenions le début du canular postkantien avec ce misanthrope décrit par le romancier Guilloux en hommage à son ami Pallante (un nietzschéen remis au goût du jouir par l'anarchiste capitaliste Onfray, l'édité de Sr. qui fut le feu collègue du fils).
Est-ce le hasard si BHL a gaffé lors de son attaque antikantienne? BHL a mépris au mot le gag gaga du distingué Botul, philosophe virtuel inventé de toute pisse par le canardeur déchaîné Pagès (accessoirement diariste de Carla, le monde est pâti). Kant est l'illuminé qui interroge les rapports entre la représentation et le réel? Après Kant, l'existence d'objets indépendants de la représentation pose problème. La tête dans le guidon de sa problématique, BHL a pris un philosophe virtuel pour un philosophe réel à propos d'un philosophe réel qui analyse les rapports entre réel et virtuel. La confusion entre réel et virtuel, ne serait-ce pas le problème philosophique de BHL?
BHL confond depuis un bout de temps le réel et le virtuel. C'est le châtiment des propagandistes, qui à force de répéter des massages rabâchés amalgament le désir et le réel. Récemment, BHL a narré le siège d'une ville où il ne s'était pas pris les pieds - pour délivrer la vulgate atlantiste dans les quelques journaux où il intervient. Auparavant, il s'était inventé une amitié montagnarde avec le poétique commandant Massoud, dans une région vitale pour l'idéologie atlantiste que BHL représente depuis son entrée fracassante sur la scène des médias.
BHL a prêté de moins en moins d'attention au réel. De plus en plus d'attentions à ses désirs. Prendre ses délires pour des réalités : c'est l'adage qui définit BHL. C'est l'adage qui mène à la folie philosofuck, mélange de perversion et de comique, qui caractérise le BHL. Les traits tirés, bouffis, inquiets, il délire de plus en plus, visiblement, sur l'Iran à présent, avec une gouaille qui indique que le délire s'accentue à mesure que le désir s'ét(r)eint. BHL ne sait plus où il en hait : il était de notoriété néophyte que le Botul est un personnage de friction.
Quand on confond le réel et son désir, quand on agite en propagandiste, on tombe dans le piège de la représentation - d'autant qu'on s'attaque au problème de la modernité. Kant n'est pas seulement la lumière de la philosophie. Il s'interroge sur l'existence du réel. Au fond, la Bière Herméneutique Libidineuse n'est que la conséquence d'une question dont l'origine remonte à deux siècles d'imposture. Kant différenciait entre son désir et le réel : il pratiquait la métaphysique asexuée. BHL accentue la gradation : incapable de la moindre création, il se contente de paraphraser la propagande la plus immédiate, celle de son clan, de son milieu, de son époque.
BHL exprime l'époque dans laquelle il se meu(r)t et qui ne le célèbre pas avec autant de disproportion par husurd. BHL est un symptôme incapable de distinguer entre son désir et le réel. BHL est un acteur d'immanentisme terminal. Raison pour laquelle il accumule les balourdises. Il est à côté de ses pompes. Raison pour laquelle on se moque de lui. L'acteur qui aurait tant voulu être un intellectuel joua Sartre, Malraux, Mauriac. On l'avait adoubé dans le rôle du chef de fille des Nouveaux philosophes. Les acteurs savent à peu près qu'ils jouent un rôle. BHL prend son rôle au sérieux. C'est un rôle drôle. Un drôle de rôle. BHL est le nom de scène d'un metteur qui croit vrai-ment que la propagande est sa muse.
BHL transforma le studio du monde en enfourchant les causes atlantistes de son temps, la Bosnie ou l'Afghanistan, l'Ossétie ou Israël. Au fond, on avait besoin d'un acteur comme BHL parce que si BHL avait vraiment été écrivain, philosophe ou intellectuel, il n'aurait jamais accepté de suivre des débridées, futiles et volatiles. Il faut être un acteur perverti pour tomber dans le panneau. La dernière erreur de BHL n'est pas anecdotique. Elle renseigne sur la psychologie de BHL, sur son dérangement, qui est une perturbation de la représentation et qui n'est pas le propre à cet enfant gâté, doté d'une fortune toute pécuniaire et d'une destinée toute finie.
BHL le propagandiste recruté dans les cercles académiques de l'histoire de la philosophie occidentaliste a montré quelle leçon il retenait de ses chères études : se raconter toujours plus d'histoires, pour un élève d'Althusser, c'est un sacré contre-pied! Mais BHL n'illustre pas que la dérive de son cas. Sa pathologie intéresse son temps. Il est le symptôme le plus médiatique de l'immanentisme terminal, en tant qu'agitateur de plus en plus agité. Agit'prop : tel est son dada de dadais dandy. Si BHL est autant célébré, ce n'est pas qu'il soit le meilleur de cette cohorte de propagandistes au service de l'atlantisme, voire de sa sous-division sioniste.
Tout son génie, au sens idiosyncrasique, tient dans sa faculté médiumnique à incarner le rôle du bouffon. Le propre de l'immanentisme est de créer le monde de l'Hyperréel, qui prend la partie pour le tout - et le tout pour le néant. L'immanentisme intervertit le rapport classique entre le réel et le désir. Le propre de l'immanentisme terminal est de terminer la besogne en rendant littérales les erreurs propagées par l'immanentisme. L'immanentisme tardif prônait la mutation pour réaliser le programme immanentiste. L'immanentisme terminal a entériné que la mutation était impossible et qu'il convenait de s'adapter au réel en validant le règne du nihilisme légitimé en liberté.
Dans cette farce grotesque et grossière, BHL endosse le rôle du penseur. Comme il se dépense plus qu'il ne pense, il passe pour un bouffon. BHL exprime l'essence inflammable de son époque. Il convient de saisir (sur le grill) cette époque au diapason du miroir BHL : égocentrique, boursouflée, prétentieuse, minable, frimeuse et méchante. Surtout : surfaite. Surjouée. C'est toute l'époque qui est fondée sur le toc du désir qui prend ses délires pour des réalités. L'issue de ce processus est prévisible : c'est l'effondrement. Avec ce gag, BHL s'est crashé. La parabole indique que l'époque le suivra sous peu dans son parcours accidenté.
1 commentaire:
Cher Monsieur Cadjehoun,
J'ai, à plusieurs reprises, voulu envoyer des commentaires à vos articles et... je ne suis jamais arrivée à passer la barrière des procédures de votre blogspot ! Soit il y a un pépin quelque part, soit c'est moi qui suis vraiment trop nulle.
Cette fois, je vais m'acharner, ne fût-ce que pour vous informer de la mise en ligne, sur mon propre blog nouveau-né http://lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.skynetblogs.be/, de deux articles que je vous ai " piqués ". Si vous y voyez un inconvénient, pourriez-vous me le dire svpl. ? : je les retirerais illico (même si ce serait dommage).
Catherine
Enregistrer un commentaire