La distinction entre mondialisme et mondialisation est une critique formulée par le géopoliticien Pierre Hillard. Au juste, je désapprouve beaucoup des orientations de ce catholique qui promeut un impérialisme nécessaire, un catholicisme proche de l'intégrisme - et sans doute un monarchisme réactionnaire. A mesure que l'Empire britannique s'effondre, un géopoliticien comme Hillard qui formule des recherches précises et documentées sur le sujet du Nouvel Ordre Mondial quitte peu à peu les interprétations réductrices et simplistes comme l'Empire américain ou l'Empire américano-sioniste pour se diriger vers la source de l'impérialisme contemporain, qui est l'Empire britannique financier dont le centre symbolique gît (dans tous les sens du terme) à la City de Londres.
C'est le signe qu'en s'effondrant l'impérialisme perd de sa puissance de fascination et de subordination; et que les analystes qui d'habitude abondent en faux sens ou contre-sens déformateurs commencent à oser pointer du doigt les vrais responsables de l'impérialisme sans craindre que leurs critiques systémiques ne leur causent l'opprobre des dirigeants du système. Que se libère cette parole. Tant que l'on ne désigne pas le vrai coupable, on ne présente aucune chance de guérir le problème. Il ne suffit pas de remarquer (avec raison) que l'impérialisme financier est le grand mal qui secoue notre temps et qui empêche le développement de l'humanité. Il reste à désigner l'identité de cet impérialisme; l'on ne peut le faire qu'avec un sens historique pointu couplé à une analyse lucide des documents. Du coup, Hillard ne se dirige plus vers l'ennemi conjoint américano-sioniste ou vers des forces mystérieuses tapies au sein du non moins mystérieux complexe militaro-industriel.
Il ménage encore la chèvre et le chou en essayant d'expliquer que l'Empire britannique se serait au final développé côté américain - et qu'il aurait évolué d'un impérialisme localement et historiquement britannique vers un impérialisme anglo-saxon diffus, mais surtout américain. Critique, encore un effort! C'est ici qu'il faut non nier l'évidence (la puissance de Wall Street), mais rappeler que contrairement à une propagande insidieuse et aveugle, Wall Street dépend de la City. Non l'inverse. L'exemple emblématique des intérêts Morgan illustre ce lien hiérarchique irréfutable et indéfectible. La puissance américaine de Morgan découle directement de la City de Londres et des paradis fiscaux.
Je voulais aborder le sujet du mondialisme mais je m'aperçois que je me suis embarqué dans une digression à propos de l'impérialisme. L'argument pour cautionner l'impérialisme est proche de l'argument de la crapule : certes, idéalement, il est injustifiable de se comporte en crapule - mais, mais... : il faut bien qu'il y ait des crapules. Donc autant que je sois cette crapule qui a intérêt à sa crapulerie. Sinon, ce sera un autre qui prendra ma place et bénéficiera du confort. Argument des dealers d'héroïne qui justifient leur commerce criminel et illégal par cet argument voisin : si ce n'est moi, ce sera mon voisin (ou mon cousin).
Au fond, c'est l'argument pour légitimer le mal, soit le destructeur : si le mal est au départ carrément indéfendable et injustifiable, en réalité, de manière pragmatique (le grand mot des tentateurs), il convient de faire le mal pour exister. Fondement de la doctrine impérialiste libérale que d'expliquer que le bien général ne peut naître que de la somme des maux individuels. Argument d'un Nietzsche qui explique sans rougir que selon le renversement de toutes les valeurs, il convient de considérer que l'ordre moral a pris les maux pour les biens et vice versa (le vice versa); qu'en conséquence ce que la morale prend pour les maux faussés constitue des biens supérieurs au Bien classique. J'ai souvent entendu défendre cet argument dit pragmatique - et qui en fait repose sur le sophisme pour légitimer l'impérialisme : de toute façon, l'impérialisme est inévitable. Donc : autant que ce soit le nôtre que d'autres.
Au fond, c'est l'argument d'autorité du diable dont on remarque qu'il use de la logique pour persuader de sa folie criminelle. On comprend la folie terminale de Nietzsche et la médiocrité des pères-fondateurs du libéralisme comme Smith, Ricardo ou Bentham. Dans un film aussi didactique que fascinant, l'Associé du diable, le brillant fayot en faillite découvre que son père naturel et ignoré est le diable. Celui-ci pour le séduire utilise les moyens les plus rationnels et les plus procéduriers. Il est à la tête d'un puissant cabinet d'affaires, sis à New York je crois. Cette fable serait-elle moins allégorique que littéraliste?
Toujours est-il que l'apologie de l'impérialisme se fait au nom de sa nécessité. C'est ainsi que l'on légitime la morale du droit des plus forts, sur laquelle repose l'impérialisme classique - et qui mène au fascisme contemporain : c'est inévitable, c'est historiquement attesté, on serait soit dans l'irréel - soit dans l'impérialisme. L'argutie possède quelque pouvoir déculpabilisant. La crapule qui a refourgué des kilos d'héro et enterré dans un coin de sa tête souvent vide une dizaine de macchabées par overdose peut à loisir se consoler en se répétant que de toute façon si ce n'était lui, c'eût été son frère.
Si l'on examine l'histoire, rien n'est plus faux. C'est l'argument du diable que de légitimer l'irréel au nom du réel. La culture occidentale dément la folle justification de l'impérialisme comme passage obligé de toute culture, de tout comportement. Dominer, domine! Ce rappel est d'autant plus important que nous vivons une époque de fin d'impérialisme qui pour se réconforter magnifie la grandeur de l'Empire romain, voire des prédécesseurs. S'il est évident que l'Empire romain joua un rôle majeur dans le bassin méditerranéen, il n'échappe pas à l'observateur perspicace que les principes du christianisme sont venus à bout de l'impérialisme avec une facilité disproportionnée et presque miraculeuse. Est-ce si inexplicable?
Après avoir crucifié le symbole de l'universalisme monothéiste de l'époque, un certain Jésus Christ, sorte d'illuminé de l'époque, les Romains pensaient être venus à bout de la contestation anti-impérialiste de Judée. Ils y ont crucifié leur domination. Quelle est cette force d'illusion qui vainc à tous les coups la force? Quelle principe gagne toujours contre le droit du plus fort? Pourquoi David l'emporte fatalement sur Goliath? Le principe de domination aurait-il été dominé par un principe religieux d'anti-domination? Le principe religieux est tellement plus fort que le principe impérialiste qu'il suffit d'une goutte de religieux contre une quantité infiniment finie de domination finie (impérialiste) pour l'emporter.
Qu'est-ce que ce principe religieux qui qualitativement l'emporte toujours sur un principe impérialiste dont le propre est de dénier le qualitatif pour seulement concevoir et comprendre le quantitatif? Qu'est-ce que le religieux? C'est le principe qui reconnaît le principe d'infini dans le réel. Qu'est-ce que l'impérialisme? C'est le principe politique qui qui estime que le réel est fini dans le sens où il repose sur un monde stable, immuable, défini. Dans ce monde aberrant et faux, la fin est la domination. Domination individualiste, domination économique, domination nihiliste. Le principe politique de l'impérialisme s'appuie sur le principe religieux du nihilisme. L'erreur de l'impérialisme prolonge l'erreur du nihilisme. Dans l'Antiquité, le maître de ce principe est l'élève Aristote - par opposition au maître Platon.
Aristote estime que le réel se définit de manière finie et stable. Si l'on se souvient qu'une goutte de religieux surpasse l'intégralité quantitativement supérieure d'impérialisme, Aristote est supplanté par Platon à partir du moment où Platon a exprimé ses principes. Dans le monde religieux, la fin est la croissance. Le monothéisme surgit pour exprimer cette croissance du religieux, qui passe au sein du transcendantalisme du polythéisme au monothéisme. Si l'on peut avec nostalgie et réaction déplorer l'instabilité du monothéisme par rapport au polythéisme, on ne peut que se féliciter de cette évolution salutaire qui épouse le processus de croissance spécifique au fonctionnement humain.
Croissance contre domination : si quantitativement, c'est la domination qui l'emporte, qualitativement, c'est la croissance qui prédomine. L'argument en faveur de l'impérialisme s'appuie sur la suprématie incontestable du quantitatif. Rengaine éculée : dans l'histoire, les principes impérialistes l'emportent factuellement, événementiellement, quantitativement sur les principes idéalistes et anti-impérialistes. Ce raisonnement serait juste et terrible si l'histoire se limitait au quantitatif et à la masse des faits bruts. Tel n'est pas le cas. Si tel était le cas, Rome serai toujours Rome - le christianisme serait toujours crucifié. La rage nihiliste de Nietzsche l'impérialiste se focalise sur cette croix qui l'envoûte et l'ensorcèle, au point qu'il réduit le christianisme à la figure obsessionnelle et étouffante de son fondateur. On avance que l'histoire consiste à interpréter. Cette conception de l'histoire revient à reconnaître que l'infini créateur est supérieur au fini défini et stable.
Dans l'effondrement de l'Empire romain et son remplacement par le christianisme, il serait vain de mettre en avant tel ou tel comportement impérialiste à l'intérieur de la chrétienté ou d'estimer que l'impérialisme chrétien aurait remplacé l'impérialisme romain. Il suffit d 'un principe religieux pour insuffler un pouvoir d'amélioration qui condamne toutes les menées quantitativement majoritaires de l'impérialisme. Explication à la rage du diable qui est outré que son plan ait échoué alors qu'il l'avait si méticuleusement ourdi. On prétend que le diable perd toujours. Pourtant le diable est réputé fort puissant... Les principes du christianisme ont vaincu les principes impérialistes romains. Sans doute que l'impérialisme est revenu sous des formes multiples et variées à l'intérieur de l'histoire chrétienne, mais là n'est pas l'important. L'essentiel est que le christianisme est plus fort que l'impérialisme romain, comme le platonisme est plus fort que l'impérialisme perse.
L'important est que le principe religieux soit supérieur au principe impérialiste et que l'illusion de supériorité de l'impérialisme s'appuie sur un principe de domination quantitatif qui est inférieur au principe de croissance. C'est au nom de la supériorité de la domination quantitative sur le religieux que la propagande impérialiste s'échine à démontrer que son principe est meilleur ou plus adéquat. Las! C'est grâce à une illusion de perspective que se propage cette illusion tenace. La supériorité d'un principe réel, même approximatif et croissant, sur un principe faux et délirant, est évidente. La supériorité du religieux sur l'impérialisme est évidente. La supériorité du religieux classique sur le nihilisme est évidente. Quelles que soient les raisons que l'impérialisme et ses formes adjacentes et connexes pourront proposer, les arguties seront vaines. Les impérialistes sont condamnés à perdre devant le principe de croissance parce que dans tous les sens du terme ils sont finis.
C'est le signe qu'en s'effondrant l'impérialisme perd de sa puissance de fascination et de subordination; et que les analystes qui d'habitude abondent en faux sens ou contre-sens déformateurs commencent à oser pointer du doigt les vrais responsables de l'impérialisme sans craindre que leurs critiques systémiques ne leur causent l'opprobre des dirigeants du système. Que se libère cette parole. Tant que l'on ne désigne pas le vrai coupable, on ne présente aucune chance de guérir le problème. Il ne suffit pas de remarquer (avec raison) que l'impérialisme financier est le grand mal qui secoue notre temps et qui empêche le développement de l'humanité. Il reste à désigner l'identité de cet impérialisme; l'on ne peut le faire qu'avec un sens historique pointu couplé à une analyse lucide des documents. Du coup, Hillard ne se dirige plus vers l'ennemi conjoint américano-sioniste ou vers des forces mystérieuses tapies au sein du non moins mystérieux complexe militaro-industriel.
Il ménage encore la chèvre et le chou en essayant d'expliquer que l'Empire britannique se serait au final développé côté américain - et qu'il aurait évolué d'un impérialisme localement et historiquement britannique vers un impérialisme anglo-saxon diffus, mais surtout américain. Critique, encore un effort! C'est ici qu'il faut non nier l'évidence (la puissance de Wall Street), mais rappeler que contrairement à une propagande insidieuse et aveugle, Wall Street dépend de la City. Non l'inverse. L'exemple emblématique des intérêts Morgan illustre ce lien hiérarchique irréfutable et indéfectible. La puissance américaine de Morgan découle directement de la City de Londres et des paradis fiscaux.
Je voulais aborder le sujet du mondialisme mais je m'aperçois que je me suis embarqué dans une digression à propos de l'impérialisme. L'argument pour cautionner l'impérialisme est proche de l'argument de la crapule : certes, idéalement, il est injustifiable de se comporte en crapule - mais, mais... : il faut bien qu'il y ait des crapules. Donc autant que je sois cette crapule qui a intérêt à sa crapulerie. Sinon, ce sera un autre qui prendra ma place et bénéficiera du confort. Argument des dealers d'héroïne qui justifient leur commerce criminel et illégal par cet argument voisin : si ce n'est moi, ce sera mon voisin (ou mon cousin).
Au fond, c'est l'argument pour légitimer le mal, soit le destructeur : si le mal est au départ carrément indéfendable et injustifiable, en réalité, de manière pragmatique (le grand mot des tentateurs), il convient de faire le mal pour exister. Fondement de la doctrine impérialiste libérale que d'expliquer que le bien général ne peut naître que de la somme des maux individuels. Argument d'un Nietzsche qui explique sans rougir que selon le renversement de toutes les valeurs, il convient de considérer que l'ordre moral a pris les maux pour les biens et vice versa (le vice versa); qu'en conséquence ce que la morale prend pour les maux faussés constitue des biens supérieurs au Bien classique. J'ai souvent entendu défendre cet argument dit pragmatique - et qui en fait repose sur le sophisme pour légitimer l'impérialisme : de toute façon, l'impérialisme est inévitable. Donc : autant que ce soit le nôtre que d'autres.
Au fond, c'est l'argument d'autorité du diable dont on remarque qu'il use de la logique pour persuader de sa folie criminelle. On comprend la folie terminale de Nietzsche et la médiocrité des pères-fondateurs du libéralisme comme Smith, Ricardo ou Bentham. Dans un film aussi didactique que fascinant, l'Associé du diable, le brillant fayot en faillite découvre que son père naturel et ignoré est le diable. Celui-ci pour le séduire utilise les moyens les plus rationnels et les plus procéduriers. Il est à la tête d'un puissant cabinet d'affaires, sis à New York je crois. Cette fable serait-elle moins allégorique que littéraliste?
Toujours est-il que l'apologie de l'impérialisme se fait au nom de sa nécessité. C'est ainsi que l'on légitime la morale du droit des plus forts, sur laquelle repose l'impérialisme classique - et qui mène au fascisme contemporain : c'est inévitable, c'est historiquement attesté, on serait soit dans l'irréel - soit dans l'impérialisme. L'argutie possède quelque pouvoir déculpabilisant. La crapule qui a refourgué des kilos d'héro et enterré dans un coin de sa tête souvent vide une dizaine de macchabées par overdose peut à loisir se consoler en se répétant que de toute façon si ce n'était lui, c'eût été son frère.
Si l'on examine l'histoire, rien n'est plus faux. C'est l'argument du diable que de légitimer l'irréel au nom du réel. La culture occidentale dément la folle justification de l'impérialisme comme passage obligé de toute culture, de tout comportement. Dominer, domine! Ce rappel est d'autant plus important que nous vivons une époque de fin d'impérialisme qui pour se réconforter magnifie la grandeur de l'Empire romain, voire des prédécesseurs. S'il est évident que l'Empire romain joua un rôle majeur dans le bassin méditerranéen, il n'échappe pas à l'observateur perspicace que les principes du christianisme sont venus à bout de l'impérialisme avec une facilité disproportionnée et presque miraculeuse. Est-ce si inexplicable?
Après avoir crucifié le symbole de l'universalisme monothéiste de l'époque, un certain Jésus Christ, sorte d'illuminé de l'époque, les Romains pensaient être venus à bout de la contestation anti-impérialiste de Judée. Ils y ont crucifié leur domination. Quelle est cette force d'illusion qui vainc à tous les coups la force? Quelle principe gagne toujours contre le droit du plus fort? Pourquoi David l'emporte fatalement sur Goliath? Le principe de domination aurait-il été dominé par un principe religieux d'anti-domination? Le principe religieux est tellement plus fort que le principe impérialiste qu'il suffit d'une goutte de religieux contre une quantité infiniment finie de domination finie (impérialiste) pour l'emporter.
Qu'est-ce que ce principe religieux qui qualitativement l'emporte toujours sur un principe impérialiste dont le propre est de dénier le qualitatif pour seulement concevoir et comprendre le quantitatif? Qu'est-ce que le religieux? C'est le principe qui reconnaît le principe d'infini dans le réel. Qu'est-ce que l'impérialisme? C'est le principe politique qui qui estime que le réel est fini dans le sens où il repose sur un monde stable, immuable, défini. Dans ce monde aberrant et faux, la fin est la domination. Domination individualiste, domination économique, domination nihiliste. Le principe politique de l'impérialisme s'appuie sur le principe religieux du nihilisme. L'erreur de l'impérialisme prolonge l'erreur du nihilisme. Dans l'Antiquité, le maître de ce principe est l'élève Aristote - par opposition au maître Platon.
Aristote estime que le réel se définit de manière finie et stable. Si l'on se souvient qu'une goutte de religieux surpasse l'intégralité quantitativement supérieure d'impérialisme, Aristote est supplanté par Platon à partir du moment où Platon a exprimé ses principes. Dans le monde religieux, la fin est la croissance. Le monothéisme surgit pour exprimer cette croissance du religieux, qui passe au sein du transcendantalisme du polythéisme au monothéisme. Si l'on peut avec nostalgie et réaction déplorer l'instabilité du monothéisme par rapport au polythéisme, on ne peut que se féliciter de cette évolution salutaire qui épouse le processus de croissance spécifique au fonctionnement humain.
Croissance contre domination : si quantitativement, c'est la domination qui l'emporte, qualitativement, c'est la croissance qui prédomine. L'argument en faveur de l'impérialisme s'appuie sur la suprématie incontestable du quantitatif. Rengaine éculée : dans l'histoire, les principes impérialistes l'emportent factuellement, événementiellement, quantitativement sur les principes idéalistes et anti-impérialistes. Ce raisonnement serait juste et terrible si l'histoire se limitait au quantitatif et à la masse des faits bruts. Tel n'est pas le cas. Si tel était le cas, Rome serai toujours Rome - le christianisme serait toujours crucifié. La rage nihiliste de Nietzsche l'impérialiste se focalise sur cette croix qui l'envoûte et l'ensorcèle, au point qu'il réduit le christianisme à la figure obsessionnelle et étouffante de son fondateur. On avance que l'histoire consiste à interpréter. Cette conception de l'histoire revient à reconnaître que l'infini créateur est supérieur au fini défini et stable.
Dans l'effondrement de l'Empire romain et son remplacement par le christianisme, il serait vain de mettre en avant tel ou tel comportement impérialiste à l'intérieur de la chrétienté ou d'estimer que l'impérialisme chrétien aurait remplacé l'impérialisme romain. Il suffit d 'un principe religieux pour insuffler un pouvoir d'amélioration qui condamne toutes les menées quantitativement majoritaires de l'impérialisme. Explication à la rage du diable qui est outré que son plan ait échoué alors qu'il l'avait si méticuleusement ourdi. On prétend que le diable perd toujours. Pourtant le diable est réputé fort puissant... Les principes du christianisme ont vaincu les principes impérialistes romains. Sans doute que l'impérialisme est revenu sous des formes multiples et variées à l'intérieur de l'histoire chrétienne, mais là n'est pas l'important. L'essentiel est que le christianisme est plus fort que l'impérialisme romain, comme le platonisme est plus fort que l'impérialisme perse.
L'important est que le principe religieux soit supérieur au principe impérialiste et que l'illusion de supériorité de l'impérialisme s'appuie sur un principe de domination quantitatif qui est inférieur au principe de croissance. C'est au nom de la supériorité de la domination quantitative sur le religieux que la propagande impérialiste s'échine à démontrer que son principe est meilleur ou plus adéquat. Las! C'est grâce à une illusion de perspective que se propage cette illusion tenace. La supériorité d'un principe réel, même approximatif et croissant, sur un principe faux et délirant, est évidente. La supériorité du religieux sur l'impérialisme est évidente. La supériorité du religieux classique sur le nihilisme est évidente. Quelles que soient les raisons que l'impérialisme et ses formes adjacentes et connexes pourront proposer, les arguties seront vaines. Les impérialistes sont condamnés à perdre devant le principe de croissance parce que dans tous les sens du terme ils sont finis.
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