mercredi 30 avril 2008

Ping/pong

Le paradoxe de l'amalgame consiste à opérer au nom d'accusations fondées des actions pour le moins inopérantes et injustifiables. Je les compterai au nombre de deux principales :
- châtier la majorité des innocents et épargner la minorité des coupables, du moins selon l'acte d'accusation (rien n'indique que l'accusation soit fondée : elle peut même se révéler ambiguë ou partielle).
- appliquer un mode de châtiment de toute manière injustifiable, quand bien même la culpabilité de la minorité incriminée (et épargnée) serait effective : non l'équité, mais le lynchage.
Dès lors, l'amalgame ne résout rien, certainement, mais surtout ne fait qu'amplifier la vengeance par lynchage, jusqu'au moment où le jeu de constante mutation et d'indéfinis rebondissements atteint son paroxysme culminant, dans la gradation qui emmène l'amalgame vers son terme prévisible et inquiétant : je vise bien entendu la destruction comme destin et terme irréfutables du processus d'amalgame.

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