mercredi 1 octobre 2008

Actualité ontologique

J'insiste sur un point : l'actualité est tellement riche qu'elle se trouve exceptionnellement chargée en teneur ontologique, soit en valeur religieuse. Ceux qui réfutent le religieux, qui croient l'avoir dépassé et qui ne se rendent pas compte qu'ils sont religieux en ce qu'ils réfutent le religieux, ces immanentistes de la courte vue permettent l'avènement de cette richesse ontologique.
Quelle est cette richesse? Depuis le 911, l'actualité est si incroyable que la vérité sur le socle menteur et hypocrito-pervers de notre civilisation occidentale ressort avec fracas : en gros, les outils de propagande de l'Occident libre et démocratique sont obligés de mentir et de déformer pour légitimer le 911 et ses conséquences : le 911 est ainsi présenté comme l'œuvre d'al Quaeda et d'Oussama, tandis que les guerres d'Afghanistan et d'Irak sont soigneusement passées sous silence, de manière à ne pas évoquer des sujets brûlants de monstruosité et d'indécence.
Désormais, la crise financière et monétaire totale signifie que le système occidentaliste, mondialiste et immanentiste va s'effondrer. C'est pourquoi les dépêches acquièrent une valeur et une densité telles que chacune d'entre elles présente plus d'intérêt que toutes rassemblées à l'accoutumée.
Notre période est charnière ne ce qu'elle exprime une des plus grandes crises de l'humanité, si ce n'est la plus grande des crises. LaRouche, qui vaut mieux que tous les politiciens occidentalistes réunis, dit que notre crise contemporaine est plus grave que la crise du XIVème siècle. C'est dire.
Le plan Paulson est la dernière nouvelle à tenir en haleine le monde. Qu'est-ce que le plan Paulson? C'est la mesure qui prend le nom du secrétaire au Trésor américain et qui porte en fait la marque de la mentalité oligarchique au pouvoir aux États-Unis et en Occident. Cette mesure consiste soit à incarner la politique débile et à courte-vue; soit plus sûrement à sauver les meubles ou ce qui peut encore l'être d'après les codes de l'oligarchie financière et bancaire au pouvoir dans le régime immanentiste.
Le plan Paulson est l'incarnation de l'élitisme oligarchique et faisandé fin de régime. Ces oligarques font tout ce qui est en leur pouvoir pathétique pour prolonger un peu un grand corps moribond et putride, sans se rendre compte que les mesurettes qu'ils prennent sont totalement désespérées et suicidaires : elles ne feront qu'accroître la crise et le malaise.
Aussi incroyable que puisse paraître cette nouvelle, la Chambre des représentants a refusé le plan Paulson, dont on peut dire sans craindre d'exagérer ou de se tromper qu'il proposait ni plus ni moins que de faire payer le prix du délire monétariste et financer sur le dos des citoyens américains. Sauver les banquiers pour couler l'État américain, la démocratie américaine et le citoyen américain. Autant dire sauver les banquiers pour couler les institutions occidentales!
Que des représentants aussi bien conservateurs que démocrates de la Chambre des représentants américains aient refusé cette mesure en faveur de l'oligarchie n'est pas anodin : c'est le signe que nos représentants démocratiques, bien plus que démocrates, dans un consensus éloquent, ont refusé la chute de la démocratie. C'est le signe qu'ils ont dit stop à la stratégie désaxée de l'oligarchie.
Cette stratégie peut s'énoncer simplement : aux yeux de l'oligarchie, elle consiste à détruire les nations pour sauver les factions oligarchiques. En réalité, elle consiste bien à détruire les nations et les factions. C'est une stratégie folle et suicidaire, qui ne se comprend que si l'on a présent à l'esprit le fait que les immanentistes suivent une logique destructrice et aux fondements déstructurés.
Le refus du plan Paulson par des élus démocratiques signifie bel et bien que les institutions américaines et démocratiques sont ébranlées, mais pas évanouies : en gros, ce que les représentants ont signifié, c'est le refus démocratique des méthodes oligarchiques. Le refus démocratique montre si besoin en était que l'oligarchie est contraire au principe démocratique. C'est parce que l'oligarchie menaçait de détruire la démocratie avec le plan Paulson que le plan Paulson a été enterré, en tout cas sous sa mouture présente.
Il ne faudrait pas croire en la vertu outrecuidante ou absolue des représentants démocratiques. Ils laissent passer la plupart des mesures oligarchiques tant que ces mesures n'attentent pas directement à l'équilibre démocratique. Cette fois, à force de laisser passer les mesures antidémocratiques, force est de constater que l'oligarchie attente directement et explicitement aux principes fondamentaux de la démocratie : en gros, le principe fondamental énonce que liberté, égalité et fraternité ne sont pas possibles sans une certaine cohérence.
En l'occurrence, il est incohérent que l'ensemble des citoyens américains payent pour une poignée d'oligarques vénaux et véreux. Il est invraisemblable qu'en démocratie de pareilles mesure puissent être avancées et osées. Mais il est vrai que les médias répètent à l'envi que la crise n'était pas prévisible, ce qui est un mensonge démontrée depuis 1971 par LaRouche et depuis le 911 par tous les analystes lucides et un tant soit peu sérieux (dont je fais partie). Quant à ce blog, il est le seul à proposer une analyse philosophique et ontologique de notre époque, depuis la modernité jusqu'à nos jours passionnants et lugubres.
Quant au refus de la première partie du plan Paulson, si elle ne laisse pas présager d'une possible seconde mouture couronnée de succès, elle montre au moins les résistances démocratiques contre les dérives oligarchiques. Cependant, au risque de passer pour pessimiste, ces résistances sont des fétus de paille en considération de ce qui attend les décennies à venir : quel que soit le temps que l'effondrement mettre à advenir, il est inéluctable et programmé. Ce pour une raison simple : l'immanentisme est l'expression de la crise. Il faut que cesse la crise pour que l'homme retrouve son allant et son élan. Voilà qui ne signifie pas que l'on entonne l'antienne de la disparition de l'homme et de la pire des époques que l''on ait jamais connue. Voilà qui indique au contraire que l'homme est destiné à accomplir encore de grandes choses et que le plus beau de ses actions est encore à venir.

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