lundi 5 octobre 2009

Happy fuel

La résistance à la vérité n'est pas la résistance à l'oppression.



"Shiny happy people laughing
Meet me in the crowd
People people
Throw your love around
Love me love me
Take it into town
Happy happy
Put it in the ground
Where the flowers grow
Gold and silver shine

Shiny happy people holding hands
Shiny happy people laughing

Everyone around love them, love them
Put it in your hands
Take it take it
There's no time to cry
Happy happy
Put it in your heart
Where tomorrow shines
Gold and silver shine

Shiny happy people holding hands
Shiny happy people laughing"

Depuis le 11 Septembre 2009, c'est le happening. Les médias ont trouvé le moyen de faire parler d'eux, de vendre du papier mâché et des mots bâclés. Les maux de la débâcle? Avant, le 911, c'était le happy few underground des tribus occidentalistes. Sous le manteau, on tançait le pipeau. Peu à peu, les bouches ont commencé à se déceler - la vérité est sortie par boucles. A l'heure de la mondialisation, d'Internet et de la communication, les masses globalisées ont rapidement entendu parler des contestataires de la VO du 911. Il était prévisible que la lucidité serait l'apanage des victimes de l'impérialisme et du colonialisme occidentaux.
Les musulmans ont compris en premier lieu la vérité, parce qu'ils étaient les diabolisés. Les peuples du Tiers-monde, soit les victimes de l'impérialisme occidental dont la dominante financière a pris le pas et le pli, ont embrayé assez vite parce qu'en tant que victimes de l'impérialisme, ils connaissent par cœur les coups tordus du libéralisme occidentaliste travesti en démocratie, laïcité et libéralisme. Quand les officiels impérialistes occidentalistes vous expliquent au Togo que l'Occident démocratique n'est pour rien dans les crimes du dictateur françafricain Eyadema, le Togolais n'est pas surpris que le 911 soit un coup tordu.
Les musulmans le sont encore moins, puisqu'à leur statut d'accusés bientôt confrontés à la vague d'islamophobie opportune qui submerge l'Occident s'ajoute leur statut d'anciens colonisés. Et les impérialistes dans tout ça? Nos chers Occidentaux sont devenus des enfants gâtés qui sont les plus moutonniers, les moins lucides, les plus largués de l'humanité. Faut le faire! Incapables de piger que leur laïcité, leur libéralisme et leur démocratisme sont les masques de l'impérialisme occidentaliste, ils versent dans le crétinisme repu et satisfait.
Incapables de cerner que la mutation de l'impérialisme politique en impérialisme financier aboutit au profit transversal d'une petite élite mondialiste, les peuples d'Occident sont les principaux perdants de ce marché de dupes - au sens libéral comme littéral. Tout marché de dupes se contracte en fi de compte avec le diable himself. Oubliez les comtes, les Lords, His Majesty et les banksters, toute cette Cour des comptes qui bientôt ressemblera à la Cour des miracles! Les Occidentaux sont les derniers à avoir compris la vérité sur le 911, non seulement parce qu'ils y ont leur petit profit, mais aussi parce qu'ils ont perdu depuis la fin de la Seconde guerre mondiale tout intérêt pour les questions politiques.
Désormais nos individualistes étriqués et veules ne prêtent attention qu'à leurs problèmes narcissiques, égocentriques et individualistes. Ils se préoccupent de questions économiques, puisque l'économie est la science du fini, mais de politique, foin de ce cirque! Perte de temps et maux de dents assurés! Chimères et chimio - thérapie! Les Occidentaux qui sont les peuples les plus privilégies du monde sont aussi ceux qui comprennent le moins le monde. Leur monde. La marche du monde. De la mode?
A l'instar de Vigny perdu dans sa tour d'ivoire, ou de Sigismond drogué par le Roi son Père dans La Vie est un Songe du génial Calderon, à moins qu'on en remonte à Enée confrontée à sa porte d'ivoire, nos Occidentaux ont été transformés en animaux sans conscience, soit en machines mues par le système binaire et débilitant de l'opposition nihiliste et simpliste plaisir/douleur. Refuser toute douleur. Entériner tout plaisir. Évidemment, avec un système aussi destructeur, rien d'étonnant à ce que la manipulation impérialiste fonctionne. Les peuples d'Occident sont des autistes de la vie. Ils sont les moins lucides du monde, parce que leur conception immanentiste de la vie leur interdit de dépasser l'horizon de leurs sensations et pulsions immédiates.
Comme cette transformation interdit tout esprit critique et toute intelligence (toute possibilité de lien), les Occidentaux ne comprennent rien au 911, comme ils ne comprennent rien à la crise systémique financière ou à l'impérialisme qui ravage leur esprit depuis que l'Occident domine la modernité. Dans cette configuration alambiquée, où les nantis sont les aveuglés, quelques foyers de résistance se forment timidement. Reste à savoir ce qu'on appelle résistance. Si c'est pour s'opposer à la vérité comme en psychanalyse, cette résistance n'est pas le refus de l'oppression théorisé par les spécialistes du droit naturel. C'est tout simplement la résistance à la vérité ou au réel.
A l'heure où le système impérialiste occidentaliste s'effondre, la seule résistance qui vaille consiste à proposer des alternatives viables à ce système incohérent. Une des spécialités en Occident tient dans la fausse résistance. Faut-il s'étonner de cette mascarade? On résiste dans la mesure où l'on demeure dans le giron protecteur de l'impérialisme. Après l'impérialisme progressiste, qui s'appuie sur l'hypocrisie de la possibilité de l'extension (de l'impérialisme), alors que la seule extension réside dans l'annexion, la colonisation, le pillage et les massacres, les pseudo-résistants occidentaux se livrent à leur rebellitude préférée en ciblant l'impérialisme travesti en culte du secret et du minoritaire.
"La vérité est secrète" devient vite le slogan complotiste évoquant le fameux "la vérité est cachée" - où l'on en reste à une perpétuelle vérité secrète. Une vérité peut être secrète si et seulement si elle finit par accéder à la reconnaissance générale. Dans le cas inverse, il s'agit d'une illusion dont la caractéristique de secret consiste à forger un élitisme jouissif et snob. Il est snob de former le petit clan des initiés. Il est jouissif de détenir la vérité cachée. Problème : la vérité ne peut demeurer longtemps cachée. L'homme ne tient aps longtemps terré dans la caverne à contempler les ombres du réel.
Le secret est le seul moyen de conserver l'illusion de la vérité. L'expression anglaise "happy few" rend compte de cette dimension élitiste du secret, qui recèle en son sein l'impérialisme le plus notoire. "Être heureux d'être quelques" - seulement. En anglais, l'expression signifie "les quelques heureux". La traduction renvoie au groupe restreint des privilégiés. Qu'est-ce qu'un privilège? A quoi renvoie l'abrogation des privilèges sous la Révolution?
Détenir la vérité est le privilège ultime, qui, combiné à l'élitisme et au snobisme, forme l'arrière-ban de l'impérialisme underground et chic. Le privilège signifie la loi particulière grâce à laquelle le privilégié bénéficie d'un statut particulier au-dessus du contexte général. Le privilégié serait-il l'adepte de la force majeure chère à l'immanentiste terminal Rosset? Disposer d'un statut particulier : c'était l'attente légitime des aristocrates sous l'Ancien Régime. L'aristocratie est le pouvoir des meilleurs, soit de ceux qui se considèrent comme tels. Nos happy few sont bienheureux en ce qu'ils sont les aristocrates de l'underground occidentaliste.
Le secret leur permet de légitimer leur tendance aristocratique en la masquant sous l'excuse commode du masque. Ils sont les aristocrates des systèmes démocrates en ce que le secret est l'élixir de l'impérialisme à tendance démocratique. De ce point de vue, leur tendance complotiste au secret empêche nos happy few de sortir la vérité, puisque la généralisation de la vérité engendrerait la fin du privilège.
Comme il est impossible d'appeler au privilège en terre républicaine, il suffit pour conserver le secret d'appeler à la destruction de l'esprit critique et de la vérité. On sait que l'Occident postmoderne détruit le sens et la vérité, à l'instar de ce manipulateur de Derrida qui déclare le sens à jamais différant pour mieux pouvoir en commenter tous les linéaments et rendre important les moindres vétilles.
La destruction de la vérité est le plus sûr moyen d'empêcher la vérité d'avancer. Pour contrecarrer ce verrou obscurantiste et irrationaliste (donc nihiliste), il faut attendre la fin du système relativiste et irréaliste. Tôt ou tard, le propre du happy few est d'être infiltré et mis à jour, si bien que le happy few devient un happy many ou un sad many. Beaucoup d'heureux = beaucoup de tristes. La récupération du happy few signifie son extension, nullement sa pertinence.
L'erreur des happy few, snobisme, élitisme et relativisme cognitif, est encore accrue par la récupération officielle ou médiatique. C'est à ce mouvement malsain qu'on assiste en ce moment avec la récupération de la contestation underground du 911 par les stars qui se veulent à la pointe de la contestation. On sait que nos stars sont les étoiles emblématiques et métonymiques du système occidentaliste. Quand elles commencent à manifester leur accord, la reconnaissance n'est pas loin. La reconnaissance des stars équivaut-elle au déni et à la mauvaise foi?
Quelle reconnaissance? Dans l'histoire tragique et monstrueuse du 911, les concepteurs ont compris que la story teling officielle ne tenait pas plus la route qu'une voiture sans roue ou qu'un arbre sans racine. Elle est appelée à disparaître parce qu'un mensonge officiel ne tient que si l'officiel tient. Le système étant sur le point de s'effondrer, les versions mensongères qu'il propage perdent en efficacité. A l'époque de l'assassinat de JFK, les populations occidentales ont entériné la version officielle invraisemblable (la balle magique tirée par un communiste déséquilibré ) parce que le système était encore assez influent pour appuyer efficacement cette version pourtant criblée d'erreurs et d'impossibilités patentes.
La contestation de la VO 911 traduit l'affaiblissement patent du système. Du coup, les maîtres du système recherchent une honorable nulle. Aux échecs, quand on ne peut gagner une partie, on cherche à éviter la défaite. C'est cette stratégie honorable que nos stratèges aussi retors qu'affaiblis visent, parce qu'ils savent qu'ainsi ils sauveront les meubles. Du coup, la récupération de la contestation happy few passe par l'action des représentants du système. Certainement pas par la science, mais par le show business. Le marché du spectacle est aussi le marché aux alouettes et aux dupes. Actuellement, on assiste à la contestation grandissante d'une kyrielle de stars endimanchées qui jouent sur la rébellion pour accroître leur aura et justifier leur statut d'artistes nietzschéens créateurs de leurs valeurs. Sean Penn aux États-Unis, Kassowitz en France... Même combat?
Même le chanteur et peintre mineur Charlélie Couture rejoint le Mouvement des contestataires. Sur le site Facebook du journaliste Raynaud, auteur d'une enquête contestataire et étayée sur la VO du 911, je vois également le directeur de l'institut de stratégie occidentaliste progressiste IRIS Pascal Boniface qui récemment s'est distingué par une critique des soutiens français du sionisme pro-israélien, en particulier dans les arcanes du Parti Socialiste (qui devrait rajouter immédiatement Libéral, pour se distinguer nettement du Socialisme authentique d'un Jaurès). Si Boniface le stratège rebelle s'y met, c'est le signe.
C'est le signe que la VO du 911 va bientôt s'effondrer avec le système qui la porte, et que les happy few vont avoir le redoutable privilège de passer de leur statut d'ultra-minoritaires à celui de majoritaires reconnus et adoubés. Quelle type de reconnaissance? Quelle type de contestation? Reprenons le cas d'école JFK. En 1963-64, la Commission Warren a accrédité la thèse de la balle unique tirée par le tueur unique doté de super-pouvoirs uniques. En 1979, la Commission HSCA a confirmé la thèse loufoque de la balle unique en expliquant conjointement, contradictoirement et pudiquement qu'il s'agissait cependant d'un complot ourdi par certains cercles influents américains, mais qu'en aucun cas, il n'était possible de divulguer l'identité des commanditaires, exécuteurs et participants.
Raison invoquée? Ils étaient encore vivants! Cette mansuétude complice et criminelle est celle recherchée dans la tactique de la nulle : on accepte que la VO soit fausse, mais on refuse d'identifier une nouvelle version crédible et cohérente. On demeure ainsi dans le flou obscur. Les happy few de la contestation officieuse tendant à devenir officielle ne défendent pas une autre ligne. En réclamant à corps et à cris une nouvelle commission d'enquête sur le modèle de la Commission Russell/Sartre concernant la guerre du Vietnam, ils ne peuvent qu'aboutir aux mêmes résultats édifiants et consternants : l'enterrement de la vérité.
La nulle exprime aussi la nullité abyssale de ceux qui préfèrent vivre en régime relativiste qu'en régime de vérité contraignante. Préférer l'immanentisme privilégiant le désir au réel aboutit à l'enterrement du désir sous la vengeance du réel. Le retour du réel. En attendant ce moment de vérité de plus en plus imminent, il est temps de comprendre que :
1) la critique de la VO (du 911) est insuffisante si elle ne propose pas une version alternative crédible et si elle se contente de botter en touche en appelant à une vague et douteuse Commission d'enquête, comme si une nouvelle Commission noyautée par l'impérialisme pouvait engendrer des résultats plus probants que l'ancienne Commission.
A cet égard, les membres de la Commission Warren sont tous plus ou moins impliqués dans la conjuration contre JFK. Dans le cas de la Commission Russell/Sartre, Russell est l'un des intellectuels emblématiques de l'Empire britannique. A ce titre, il ne peut que pondre des théories médiocres de facture impérialiste, comme l'avait remarqué son élève Wittgenstein. Pour pondre de la qualité, l'indépendance est requise. La liberté est exquise. La servitude est banquise. La Nouvelle Commission sur le 911 ne pourrait fonctionner de manière pérenne que si ses fondations se trouvaient changées, c'est-à-dire si ses membres étaient en mesure de critiquer l'Empire britannique, ses méandres, ses organigrammes financiers et ses satrapies orientales (Israël, Arabie saoudite, Pakistan, Caucase...).
2) la récupération entriste (sur le modèle trotskiste puis néo-conservateur) de la contestation underground de la VO ne peut qu'aboutir à la réduplication accrue de cette critique négative et relativiste. De ce point de vue, les stars du show-business jouent le rôle de francs tireurs et d'avant-garde arriérée à un phénomène de récupération et de mensonge devant aboutir à la banalisation du 911. Pas à l'avènement de la vérité. La vérité factuelle est pourtant simple. Tout mouvement de vérité aboutit à l'édification d'une vérité positive et ne s'en tient pas aux marches de la critique négative, qui n'est que l'ombre platonicienne de la vérité.
Dans le cas précis des attentats du 911, toute démarche de vérité ne peut être proposée qu'en sapant définitivement et radicalement les fondements de l'Empire britannique, si bien que le 911 est l'événement catalyseur et prophétique qui permet d'appréhender la teneur de notre époque épique. Il est le geste de désespoir que les financiers qui contrôlent l'Empire ont tenté pour sauver leur petit pouvoir minable et méprisable de l'effondrement systémique et financier.
Ce geste a raté parce qu'il ne pouvait réussir. Pour valider un mensonge, il faut être assez fort pour déformer les faits durablement. Nos impérialistes sont faibles et sur le déclin. A présent qu'ils ont admis leur échec, ils essaient de trouver un compromis comme on pactise (vainement) avec le diable. Ce compromis a pour nom la contestation négative du 911. Elle consiste à édifier un écran de brouillard détruisant la VO sans remplacer cette version par une autre version plus réaliste.
Du coup, c'est la cause du nihilisme épistémologique qui triomphe. En politique, ce nihilisme est adossé au système oligarchique de type impérialiste. C'est dire qu'il profite totalement aux impérialistes. Raison pour laquelle un financier comme Soros finance en sous-main les Mouvements pour la Vérité dans le 911. Son but n'est pas la vérité, mais l'entrisme, la manipulation, au service exclusif de sa Gracieuse Méchanceté le Système Impérialiste centré autour de la City.
Au lieu de critiquer pour critiquer, au lieu de ceux qui critiquent vainement, rejoignez ceux qui critiquent vraiment, c'est-à-dire qui jugent et qui évaluent! Laissez tomber le snobisme underground des happy few de l'Empire. Proposez la seule version critique cohérente qui propose une version alternative cohérente en mesure de faire triompher la vérité : le 911 est un coup fomenté par l'Empire britannique, ses soutiens et ses relais. Il a frappé le symbole de la puissance financière américaine (World Trade Center) parce que le but est de détruire la République fédérale américaine ayant triomphé des Confédérés impérialistes pro-britanniques pour l'inféoder au système impérialiste britannique. Sans alternative, pas de critique. Sans république, de l'oligarchie. Des contest few, de la récupération critique, de l'impérialisme à peu de frais. Surtout, la poursuite de la destruction sous prétexte de sauver ce qui peut encore l'être.

2 commentaires:

Unknown a dit…

J'aime bien ton blog mais faut pas abuser. Ecrire "la plupart des occidentaux" est plus vrai que "les occidentaux". N'oublions pas que les occidentaux subissent également toute cette propagande, ce matraquage et ce foutage de gueule. Le coursier ou le patron de café n'a pas demandé que l'empire existe.

Koffi Cadjehoun a dit…

Et le principe de responsabilité collective? Qui ne dit mot consent. On appelle la lâcheté non assistance à personne en danger. Et si j'abusais pas???