vendredi 2 octobre 2009

Terre au Ted

Tiens, mais en voilà une coïncidence!
Le 911, un des premiers stratèges à réagir aux horribles et meurtriers attentats fut Henry Kissinger, dans un article intitulé Destroy The Network et mis en ligne sur le site du Washington Post, le 11 septembre 2001 au soir, puis publié dans l’édition papier datée du 12 septembre
http://www.washingtonpost.com/ac2/wp-dyn/A14275-2001Sep11?language=printer
Dans un entretien avec Silvia Cattori, une journaliste qui informe, elle, c'est-à-dire une investigatrice qui sort des informations dérangeantes pour le pouvoir et inconnues de ses lecteurs, l'analyste politique Meyssan explique que "le 11-Septembre (...) Henry Kissinger définit la «guerre globale au terrorisme». Il expliqua que le but ne serait pas de punir les auteurs des attentats, mais de détruire «le système» faisant obstacle à la puissance US, comme la réponse apportée à Pearl Harbor n’avait pas eu pour but de punir le Japon, mais de détruire tout ce qui faisait obstacle à la puissance des États-Unis."
http://www.silviacattori.net/article808.html
Le concept de guerre contre le terrorisme (ou : «guerre mondiale contre le terrorisme») est souvent attribué au sentimental Bibi Netanyahu, qui a pondu plusieurs ouvrages sur le thème, depuis la fin des années 70 : Lettres de Yoni (Correspondance avec son frère (1978), Le terrorisme : défi et réponse (1980), Paix et sécurité, pour en finir avec le terrorisme (1996) et Combattre le terrorisme (2002). Ce même Netanyahu, grand ami du promoteur immobilier du WTC Silverstein (associé du sioniste Lowy de Westfield America) et du lobbyiste sioniste corrompu Abramoff, n'a pas hésité à exprimer son enthousiasme devant le spectacle des attentats, selon James Bennet du New York Times, le 12 septembre 2001 : "Ayant demandé ce soir ce qu'impliquait l'attaque pour les relations entre les États-Unis et Israël, Benjamin Netanyahu, ancien Premier ministre, a répondu : «C'est très bon.» Puis, il a corrigé lui-même : «Eh bien, pas très bon, mais ça va engendrer de la sympathie immédiate.»" Bibi a réitéré ses propos lors de l'Université de Bar Ilan en 2008 (selon le journal israélien Ma'ariv).
Netanyahu est connu pour ses liens avec les milieux financiers synarchistes, comme les intérêts Lazard, représentés aussi bien par le démocrate Rohatyn, l'ancien ambassadeur américain en France, que par le républicain Shultz, l'ancien PDG de Bechtel, ancien contrôleur de administration W. et grand manitou de la politique américaine depuis son rôle primordial dans le découplage de l'or et du dollar en 1971. Shultz est largement impliqué dans le coup d'État du 11 Septembre 1973 au Chili et dans l'ultra-libéralisme fasciste promu par l'École de Chicago (en particulier au Chili). En outre, Shultz est le contrôleur de Schwarzenegger dans l'État de Californie, actuellement en faillite et en passe d'être démantelé par les charognes des factions financières ultra-libérales.
Les complices de Netanyahu dans cette farce synarchiste sont l'inspecteur-colombe Shimon Peres et son acolyte Barak. Contrairement à la propagande véhiculée en Occident, Peres est plus proche du terrorisme et de la bombe nucléaire que du progressisme et de la justice. Cet ultra-libéral convaincu finit sa carrière glorieuse à la présidence honorifique d'Israël. Que l'on se renseigne sur son Centre pour la paix et l'on aura une petite idée de l'identité de ce faucon déguisé en pacificateur.
Barak passe pour un vrai faucon (sans jeu de mots oxymorique), notamment en tant que ministre de la Défense travailliste du gouvernement ultraconservateur Netanyahu actuel, mais deux ou trois choses emblématiques sont à rappeler dans son parcours d'homme du secret et du renseignement : c'est un proche de Netanyahu
depuis les années soixante-dix, n'en déplaise à leurs soi-disant dissensions politiques - depuis en fait qu'ils ont participé à des commandos israéliens de haut vol. Dès le 911, Barack se signale par des appels à la guerre contre le terrorisme, selon les théories portées en avant par son comparse Netanyahu. Dès le 12, le Washington Times le cite avec Kissinger comme héraut de la stratégie contre le terrorisme.
En compagnie de Netanyahu et de Kissinger, il incrimine Oussama et se lance dans des diatribes contre les pirates et les terroristes. Encore une anecdote qui me revient à l'esprit concernant ce Barak qui vaut encore moins que son quasi homonyme américain : quelle carrière embrasse-t-il en quittant son poste de Premier ministre israélien, après 2001 (après le 911)? Notre travailliste travaille pour des fonds d'investissement mondialistes anglo-saxons, en particulier pour les cercles synarchistes représentés par les intérêts Lazard.
Lazard, sors de ce corps! En passant, un autre nom prestigieux dans la liste des partenaires :
Michael Steinhardt, directeur d'un important fond de pension, dont le fils David est un associé de Barak. Quoi qu'il en soit, le tandem Barak/Netanyahu roule pour les intérêts synarchistes centrés autour de Lazard (nom non exclusif), ce qui implique que nos deux Israéliens soient à la botte des factions financières de l'Empire britannique - et non l'inverse.
Autre caractéristique marquante : nos deux stratèges sont les premiers à intervenir après le 911 pour lancer la guerre contre le terrorisme, avec des mensonges (la culpabilité d'Oussama) et des lapsus (la satisfaction obscène et réitérée de Netanyahu). J'oublie le troisième larron de cette foire peu orthodoxe. Le dear Doctor Kissinger, qui n'a jamais quitté les cercles du pouvoir et qui est toujours le conseiller en diplomatie le plus influent des États-Unis (dixit le général Jones, conseiller actuel du NSC), est connu pour ses positions de sioniste inconditionnel et de valet américain des factions de l'Empire britannique.
Kissinger appartient à cette catégorie d'Américains qui se considèrent plus de tradition britannique et impérialiste qu'américain et républicain (dans son sens classique). Ce fait est capital pour comprendre les rapports de force dans le monde et ne pas subir la propagande médiatique faite de fausses querelles et de faux problèmes. Chez Kissinger, propriété personnelle du Foreign Office britannique, le discours de Chatham House de 1982 mérite d'être rappelé, puisque Kissinger s'y déclare plus proche du Foreign Office que de son propre Département d'État.
Pour un représentant américain, il faut le faire! Le point commun de Kissinger, Netanyahu et Barak ne tient pas seulement à une conception belliciste et impérialiste des problèmes politiques, conjuguée à un amoralisme qui serait marque de distinction et d'élection. Si l'on veut comprendre ces personnages politiques peu ragoutants, il faut les relier à leurs maîtres, du monde de la finance. On ne peut comprendre les notions d'oligarchie, de synarchie et de fascisme sans évoquer l'existence de l'Empire britannique, soit d'un impérialisme financier qui détruit pour s'enrichir.
Les pseudo-maîtres sionistes sont des valets au sens où les valets servent. Le sionisme est une création de l'Empire britannique lié aux Empires occidentaux. Ceux qui prennent les sionistes pour les maîtres et les architectes inversent l'ordre des valeurs : dans le parcours de Kissinger, Netanyahu ou Barak, nos sionistes servent. Leur position de laquais surexposés et sur-médiatisés leur agrée. Ce sont des histrions et des fanfarons, qui se satisfont de l'illusion de l'apparence de puissance et de décision qu'ils inspirent, alors qu'ils ne font que suivre les ordres de leurs contrôleurs impérialistes, occidentalistes et atlantistes.
En l'occurrence, le parcours des lascars est limpide : ils servent les factions synarchiques regroupées autour des intérêts financiers mondialistes dont le centre gît autour de la City. C'est dans les arrières-salles des conseils d'administration de quelques banques d'affaires huppées et discrètes que les stratégies se décident et que l'on finance les experts et les propagandistes aptes à promouvoir ces stratégies impérialistes travesties en libéralisme, démocratie et autres mensonges élégants.
Si l'on doute de la cohérence de ces plans d'action maturés et mûris sur plusieurs décennies, que l'on se fie à l'attitude de Kissinger conseiller
et secrétaire d'État de Nixon. Un Kissinger, tout comme un Bibi, n'est pas en mesure de jouer le rôle d'analyste structuré et pertinent. Contrairement à ce que son pedigree académique et universitaire indique, c'est avant tout un manipulateur, un pervers, un sociopathe et un oligarque, qui domine du fait de sa mentalité d'impérialiste et d'homme de pouvoir.
Bibi est encore plus affligeant : c'est un matamore, un extrémiste, un extatique moins dissimulé que Kissinger. Kissinger croule sous l'arrogance et la fatuité, mais chez Henry, les sentiments sont plus rentrés, moins explosifs. Souvent Bibi frise l'irresponsabilité incontrôlable. Par ailleurs, c'est un virulent notoire, qui flirte avec le racisme grossier, la violence et la brutalité cassante.
Le cas Barak est un peu différent, puisque ce militaire est davantage un planificateur de l'ombre qu'un homme de paillettes. Quoi qu'il en soit, selon Alain Gresh,
http://www.palestine-solidarite.org/analyses.Alain_Gresh.250909.htm
http://www.monde-diplomatique.fr/2009/08/GRESH/17750

Kissinger se distingue dès les années 1970 par sa "coopération avec Pretoria pour combattre le terrorisme". Gresh ajoute : "Le président Valéry Giscard d’Estaing soutenait activement l’Afrique du Sud. Tout cela, bien sûr, au nom de la lutte contre le communisme. Nous avons ainsi longuement contribué à la survie d’un régime raciste (alors que l’Union soviétique et Cuba étaient du bon côté !). Si cela est oublié dans les capitales occidentales, cela ne l’est pas à Pretoria où, malgré les pressions, se maintient une solidarité tant avec les Palestiniens qu’avec les peuples d’Amérique latine."
Sans rentrer dans le débat pour savoir si l'apartheid préfigure à la politique d'Israël, surtout depuis la mort de Rabin, je constate que Kissinger apportait déjà son soutien au régime sud-africain au nom de la divine lutte contre le terrorisme. Le terrorisme est une rhétorique belliqueuse et sécuritaire qui révèle la mentalité synarchique. Elle n'est pas apparue après le 911 ou dans les années 80, au moment où l'ultra-conservateur Reagan accède au pouvoir. Elle préexiste aux théories de Netanyahu. Pour remettre les choses dans l'ordre, Netanyahu qui reprend les théories déjà reprises par Henry. Tous deux ne font que calquer la rhétorique de leurs maîtres.
Au Royaume-Uni, Thatcher était un modèle du genre dans les années quatre-vingts. Aux États-Unis, l'omniprésent Shultz, secrétaire au Trésor sous Nixon, incarne cette rhétorique agressive et impérialiste. L'État d'Israël défendait aussi la guerre contre le terrorisme du régime raciste et ultra-impérialiste de Pretoria : Netanyahu n'a fait que reprendre les stratégies de ses devanciers, en particulier de Begin (un grand admirateur de Jabotinsky). De même, Barak en stratège du renseignement s'est inspiré du directeur du Mossad Eitan.
Ce petit monde israélien, qui sent la dégénérescence des marches de l'Empire, découle de stratégies impérialistes qui ont cours aux États-Unis depuis en particulier la fin de la Seconde guerre mondiale. Kissinger en est le porte-parole le plus emblématique, surtout dans les années soixante-dix, où son pouvoir de représentant (non élu) des oligarques est tel qu'il fait et défait les princes (élus démocratiquement). Mais il serait terriblement réducteur de tenir ces conceptions dans l'ordre strict du politique.
Le parcours de Netanyahu ou de Barak est à ce titre candide de perversité : ils sont liés au milieux de la finance et de la banque. Pas n'importe quel milieu. Les milieux les plus synarchiques, les plus fascistes, les plus impérialistes. Après tout, Kissinger n'agit guère autrement, lui qui figure aux conseils d'administration de nombreuses multinationales, qui est un protégé des intérêts Rockefeller (eux sous la coupe des intérêts Morgan) et qui a lancé sa firme de renseignements privé Kissinger Associates, directement sur le modèle des sociétés britanniques de même acabit, comme Hakluyt.
Au fond, Kissinger s'est lancé dans les années quatre-vingts dans la spécialité qu'il savait faire. Il l'appelle diplomatie, mais la vérité, c'est que sous les doux oripeaux de stratégie et de prévision, il besogne dans le renseignement et la manipulation. C'est un instrument, car pour renseigner, il faut renseigner quelqu'un. Immédiatement, Kissinger renseigne ses amis du milieu sioniste de la Côte Est, comme Greenberg d'AIG ou Peterson de Blackstone. En fait, Kissinger Associates est une mission impérialiste.
L'impérialisme s'est toujours appuyé sur le renseignement le plus opaque et ténébreux. Dans ces sables mouvants, dans ces eaux putrides et visqueuses, un Kissinger se meut à son aise. L'impérialisme a besoin de renseignements et de sécurité, autrement dit de contrôler l'ensemble des activités dans lesquels il intervient - avec un maximum de profit. Pour dominer, il faut contrôler.
C'est ici qu'intervient la lutte contre le terrorisme. Dans les années 70, Kissinger, sous l'égide de Shultz et de l'École-sœur de Chicago, a, parmi ses nombreux faits d'armes, grandement surveillé le coup d'État du Chili qui a abouti au renversement et au meurtre du Président élu Allende. Des milliers de crimes ont suivi cette épuration. L'impérialisme britannique a frappé : fascisme financier, oligarchie, destruction. Derrière ce coupe fumeux, Shultz et l'École de Chicago.
L'économiste ultra-libéral Friedman (inspirateur de l'Ecole de Chicago) n'a pas bronché, puisque dans sa présentation apologétique de l'ultra-libéralisme travesti en libéralisme, les manœuvres impérialistes s'exercent toujours dans des règles pures et idéales de liberté, de justice et d'harmonie. C'est sans doute ce qu'un libéral entend par main invisible, qui est un des concepts les plus stupides que je connaisse si on veut bien le prendre au sérieux (s'il n'est qu'un prétexte pour imposer l'impérialisme, alors c'est un concept ingénieux et pervers).
Il paraît qu'en apprenant le coup d'État au Chili, Kissinger aurait déclaré :
« Je ne vois pas pourquoi nous devrions rester plantés là à regarder un pays devenir communiste du fait de l'irresponsabilité de son propre peuple.» C'est une déclaration typiquement impérialiste et oligarchique, qui explique grandement comment par la suite on peut légitimer le droit d'ingérence et la guerre contre le terrorisme.
D'un point de vue oligarchique, il est préférable de tenir un pays par une dictature brutale et intelligente que par un régime véritablement républicain. C'est ainsi que Kissinger cautionne les crimes de Pinochet au Chili, comme il cautionna les crimes du régime d'apartheid. Peu importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse. Peu importe le régime politique, pourvu qu'on domine. Telle est la mentalité d'un Kissinger valet de l'impérialisme anglo-saxon.

Dans ce jeu de dupes, le sionisme a toujours cautionné les régimes oligarchiques et autocratiques. Le racisme sud-africain de l'époque apartheid ne saurait contrecarrer les visées d'un État artificiel créé de toutes pièces par les sbires de l'Empire britannique. Israël se comporte comme un enfant qui espère dominer les parents, sans se rendre compte que cette stratégie le conduit vers l'autodestruction. Loin de dominer leurs cousins israéliens, les sionistes non israéliens comme Kissinger sont les vrais marionnettistes car ils ont les mains plus libres que leurs homologues israéliens, cantonnés le plus souvent à des questions stratégiques tournant autour d'Israël et du Proche-Orient.
Comme l'exprimait avec candeur un intellectuel juif, israélien et sioniste tolérant, Leibowitz, les crimes de Kissinger sont imputables à l'État américain, pas à ses origines juives. Problème : Kissinger agit selon le schéma vicieux de la fausse identité, puisqu'il suit en premier lieu les linéaments de son appartenance idéologique, le sionisme extrémiste, et qu'il n'est pas mandaté par les dirigeants sionistes, mais par les maîtres du sionisme, soit les dirigeants de l'Empire britannique. C'est ce schéma qu'il faut appliquer pour comprendre la guerre contre le terrorisme, qui ne vient pas d'un cerveau sioniste, mais qui a été empruntée par les sionistes aux impérialistes occidentaux.
Il va de soi que la guerre contre le terrorisme est une création des colonialistes occidentaux, qui ont façonné ce type de stratégie, comme d'autres stratégies, afin de conserver leur pouvoir colonialiste et impérialiste. Diviser pour régner : selon cette mentalité, on allume des contre-feux, à l'instar des opérations sous fausse bannière et de la guerre contre le terrorisme. En gros, on subventionne des organisations terroristes autochtones contrôlées en sous-main, puis on les accuse pour des crimes qu'elles n'ont pas commis ou qu'elles croient avoir commis en ayant été manipulées.
Cette stratégie d'inspiration colonialiste est de facture impérialiste. Elle n'est pas l'apanage de l'Empire britannique spécifique, mais de tous les types de système impérialiste, que l'on peut faire remonter à l'Inde ou antérieurement encore à l'Afrique. Quand vous entendez guerre contre le terrorisme, faites de la généalogie, ainsi que diraient Nietzsche ou Foucault (deux détraqués notoires). Pensez à Kissinger et à son soutien au régime d'apartheid. Motif : la guerre contre le terrorisme. Pensez au 11 Septembre 1973. Motif : la guerre contre le communisme.
Pensez à qui est Kissinger. Puis avancez vers Netanyahu. Pensez à qui est Netanyahu. Puis avancez vers son acolyte faussement antagoniste Barak. Vous avez des prototypes satrapiques de l'impérialisme de veine britannique. Le 911 n'est que la conséquence d'un ensemble de coups tordus réalisés par les impérialistes au nom de l'impérialisme. Peu importe les diverses strates de l'organigramme impérialiste qui ont participé au coup tordu, a fortiori quand ce coup est aussi complexe que le 911. Ces strates sont impérialistes.
La guerre contre le terrorisme est le slogan terminal, au sens où l'impérialisme britannique s'effondre et où il (se) donne la mort sous prétexte de (se) sauver. C'est la fin - de l'Empire britannique. La guerre contre le terrorisme n'est rien d'autre que la terreur que les impérialistes ont allumée en signe de contre-feu. Le vrai feu n'a pas été contrecarré par le contre-feu. Le vrai feu est l'écroulement irrémédiable des factions financières qui composent en dernière instance l'Empire. Le contre-feu n'était qu'un mirage. Un contre-jeu. Un feu de dupe?

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