vendredi 3 avril 2009

Banque Américaine d'Enfumage

Quelques pistes et interrogations suite aux révélations de Fracassi.
On pourra lire en lien l'interview instructive du réalisateur de Zéro, le film consacré au 911 : Franco Fracassi. J'en cite le passage à mon avis le plus novateur. Je sais bien que certains se sont plaints que le mouvement Reopen avait été infiltré par des éléments de manipulation. On sait précisément que certains cercles financiers atlantistes, comme ceux dirigés par Soros, ont joué ce rôle pervers récemment. Mais Soros est habitué à la perversité depuis la Seconde guerre mondiale et son rôle atroce en Hongrie. L'on tente au nom de l'antisémitisme éculé de taire l'implication écrasante de certains éléments israéliens dans le 911. Si je dis que Mouloud m'a tiré mon blouson, est-ce que je suis raciste? Idem pour le 911, certains juifs et l'ensemble des juifs de la planète. Quant aux informations de Fracassi, elles ne font que corroborer le rôle d'iceberg tenu par l'Arabie saoudite. Si les Saoudiens ont financé le 911, c'est la preuve que la piste BAE dévoilée par LaRouche et son mouvement politique est la bonne. L'implication du prince Bandar aussi. Lui et sa femme ont financé indirectement certains des pirates présumés du 911. Pourquoi le prince Turki le chef historique des services secrets saoudiens a démissionné après le 911? Oublie-t-on que la nomination d'Oussama à la tête de la nébuleuse al Quaeda est une décision qui émane de Turki? Laurent dans son livre explosif explique aussi que suite à l'arrestation de Zubaydah, présenté à l'époque comme le numéro 3 d'al Quaeda, avant qu'il ne soit remplacé par KSM, trois princes saoudiens sont morts dans des circonstances tragicomiques, en plus d'un maréchal pakistanais. Mir express. L'ISI n'est pas triste dans cette affaire. Maintenant, si la piste saoudienne est approfondie, l'affaire BAE indique très clairement que ce sont les services de sécurité conjoints du Royaume-Uni, des États-Unis, d'Israël, du Pakistan et d'Arabie saoudite qui ont collaboré activement à la mise en place du 911. Voilà qui dévoile le vrai visage de l'Arabie saoudite. Côté pile : un royaume richissime en pétrole et en obscurantisme, patrie du wahhabisme; côté face, les alliés fantoches et inavouables des Américains, des Israéliens, du sionisme et de l'ancien colonisateur anglais. Fracassi a le mérite d'insister sur la piste saoudienne, en même temps que le défaut de cacher l'implication de certains services israéliens de sécurité. Comme de ne pas insister sur le fait que l'implication saoudienne montre seulement que les Saoudiens sont le relai émergé des factions financières occidentales. Ainsi que l'a expliqué à maintes reprises le chef d'État-major russe en 2001 le général Ivashov, ce sont les oligarques des cercles financiers occidentaux qui ont commandité et monté l'opération. Ils ont procédé via des circuits de financement occulte du terrorisme lié à l'affaire BAE. Ils ont utilisé au plus bas étage les alliés islamistes, soit les Pakistanais, qui contrôlent directement al Quaeda, et les Saoudiens, qui ont lancé les combattants arabes dans les montagnes d'Afghanistan.
Juste au-dessus, on trouve la marionnette sioniste, avec en particulier son incarnation territoriale israélienne. Il serait temps de signaler qu'une enquête devrait prendre en compte les rôles joués dans
le 911 par Kissinger, Greenberg d'AIG ou Buffett. Juste quelques questions, hein? Il serait temps de concevoir que les factions qui ont piraté les nations et les institutions américaines (la FAA, le NORAD, le Pentagone, la CIA, le FBI, le NRO...) ont opéré via la privatisation des services de sécurité et de renseignement décrétée par Reagan. C'est ainsi que Kissinger Associates, créé dans les années 80 de l'insouciance, s'est associé avant le 911 à Hakluyt, vénérable institution anglaise, ou à Mac Larty, entreprise américaine pointue, liée notamment à la Présidence sous Clinton. On mentionnera aussi la connexion avec Kroll Associates, reconnu comme le service de renseignement de Wall Street, qui était tenu par Greenberg Sr. et qui s'occupait de la sécurité des WTC 1 et 2. Kissinger est un proche ami de Greenberg. Dans les années 80, il travaillait pour le compte d'AIG en Asie. Greenberg a failli être nommé à la tête de la CIA. Il travaille avec certains anciens hommes d'action des services de sécurité israéliens (notamment). Dernier détail en passant : le fils de Greenberg Sr., Greenberg Jr., était le 911 à la tête de Marsh & Mac Lennon, une entreprise d'assurance, comme AIG la moribonde. Le vol 93 a percuté les bureaux de Marsh entre le 93 et le 99ème étage de la Tour Nord du WTC. Plus de 300 personnes travaillant pour cette compagnie sont décédées. Pas Paul Bremer, qui travaillait pour une filiale de Marsh dans la Tour Sud et qui fut nommé par W. administrateur de l'Irak entre 2003 et 2004. Bremer a beaucoup travaillé avec Kissinger, au Département d'État, mais aussi à Kissinger Associates. Kissinger le proche des intérêts Rockefeller fut pressenti pour diriger la Commission 2004 sur le 911, avant de se retirer, devant le tollé général et pour conflits d'intérêts. Marsh a racheté Kroll en 2004. Depuis, AIG et les Greenberg connaissent de sérieux ennuis judiciaires.
Enfin, en parlant d'étages, les derniers étages, non du WTC, mais du 911 : les oligarques atlantistes. Apatrides et putrides. Ils ont machiné le 911 pour lancer l'adaptation du monde mondialisé à l'effondrement systémique. Cette stratégie passe par la guerre contre le terrorisme, le NOM, la crise systémique actuelle, bientôt les slogans de plus en plus eugénistes et malthusiens, la peur écologique, le bouc émissaire Israël... J'extrapole? Pas de bol. En tout cas, Fracassi a le mérite (entre autres) de rappeler pour ceux, nombreux, qui n'ont pas compris la portée du 911, ce que signifie le 911 : le vrai visage du 911, quand on prend la peine de dérouler ce complot complexe et terrifiant, dévoile la face monstrueuse de l'Occident. Occident colonialiste, esclavagiste, impérialiste, diabolique et pervers. Occident si habitué à réussir ses coups tordus, Pearl Harbour, Opération Northwood (abandonnée), JFK, attentat WTC de 1993, 911, j'en passe et des meilleures, qu'il a oublié que prendre ses rêves/désirs pour des réalités équivalaient à disparaître. Chose faite. Plutôt : en train de se faire.

http://www.reopen911.info/News/2009/04/03/revelations-de-franco-fracassi-realisateur-de-zero-sur-le-financement-du-11-septembre/

"D.R. : Vous le rejoignez sur certains points. Visiblement, les tours ne se sont pas effondrées par la simple percussion des deux avions. Vous parlez d’explosions à la base des deux Tours…

F.F : Tout à fait, mais avant de l’affirmer, nous essayons de vérifier les preuves… Le film ne reconstitue que 5 % du travail d’investigation que nous avons mené. 95% de notre travail n’est pas montré dans le film. Nous avons mené un grand nombre d’entretiens pour vérifier ce que nous disons. Pour les tours en question, nous avons enquêté en vérifiant la version officielle. Nous avons rencontré un scientifique que l’on voit dans le film, qui a travaillé sur le rapport officiel publié par l’Administration américaine ensuite. Il nous a affirmé que le travail de la Commission était « faux » et qu’il avait été « manipulé ». Nous avons ensuite recherché des témoignages directs. Les témoignages sont importants dans l’élaboration de la vérité, parce que par définition, ces gens se trouvaient dans les tours… Les témoignages que nous relatons disent qu’ils ont vu d’autres choses dans les tours que ce que rapporte la version officielle… dont William Rodriguez [le portier principal de la tour nord qui sauva 200 personnes - Ndlr] qui a été désigné héros national par le gouvernement américain. Nous avons rencontré Steven Jones, un physicien reconnu qui a notamment élaboré la théorie de la fusion froide. Steven Jones s’est penché sur les tours et personne n’a écouté sa version des faits qui est très différente de la version officielle. Nous avons enquêté à Rome, dans un laboratoire qui mène des recherches sur la fission nucléaire. Nous avons rencontré des scientifiques internationaux qui étaient étrangers au 11 Septembre. Nous les avons interrogés sur le matériel officiel, les thèses validées par la Commission d’enquête officielle. Ils ont mené un vrai travail scientifique et nous ont livré ensuite leur interprétation, voilà les faits que nous livrons.

D.R. : Vous maintenez donc que des explosifs ont été placés sur la base des deux tours jumelles ?

F.F : Oui…

Sur l’attaque du Pentagone, vous rejoignez la thèse de Thierry Meyssan selon laquelle jamais aucun Boeing ne s’y est écrasé…

F.F : Oui. Sur les vidéos qu’a transmises le Pentagone, on ne voit aucune trace de débris d’avions… On ne voit rien. Mais nous sommes allés plus loin, nous avons enquêté sur le système de défense propre au Pentagone, qui a été pris au dépourvu ce jour-là, nous avons enquêté aussi, et on ne le voit pas dans le film, auprès de Barbara Honegger, une journaliste réputée aux États-Unis, c’est elle qui a mis à jour le scandale de l’Irangate notamment. Barbara Honegger travaille actuellement pour le Pentagone justement. Elle est responsable de la communication du Pentagone. Eh bien, Barbara Honegger a pu rencontrer, dans le cadre de son nouveau poste, tous les intervenants du Pentagone et elle a eu accès à tous les documents internes de la maison. Elle a eu accès à la propre enquête que le Pentagone a mandatée en interne sur cette attaque. Qu’a dit Barbara Honegger suite à son propre travail d’investigation ? Elle a dit que tout le monde s’est posé les mauvaises questions au sujet de l’attaque du Pentagone, car l’important n’était pas de savoir ce qui était tombé sur le Pentagone, un avion de chasse, un missile ou un Boeing, mais bien de comprendre ce qui s’était passé à l’intérieur même du Pentagone, ce qui n’est pas la même chose. Dans l’enceinte même du Pentagone, on le voit très bien sur toutes les vues aériennes du bâtiment, on voit qu’il y a cinq anneaux constitutifs en partant du centre du Pentagone. La « chose » qui a percuté le Pentagone a donc détruit les trois premiers anneaux, le 5ème, le 4ème, et le 3ème. Or, la plupart de ceux qui sont morts au Pentagone durant l’attaque ont été tués dans le premier anneau du Pentagone, ce qui n’avait rien à voir avec l’attaque.

D.R. : De quoi sont-ils morts alors ?

F.F : Toutes les horloges internes du Pentagone se sont arrêtées précisément à 9 h 32. Les horloges internes s’arrêtent automatiquement en cas d’explosion. Or l’impact sur le Pentagone est arrivé à 9 h 37, donc 5 minutes après. Tous les témoignages de gens qui se trouvaient alors à l’intérieur de l’ édifice ont ensuite relaté une odeur de cordite. Ce sont des témoignages concordants. La cordite est un matériel important qui intervient dans la fabrication des bombes. Et on retrouve chez certains témoins l’utilisation du terme « bombe » pour relater les faits. Les rapports internes du Pentagone parlent d’une bombe, mais pas le rapport officiel de la commission d’enquête.

D.R. : Sur les vidéos, on voit nettement Donald Rumsfeld, patron du Pentagone, faire « le brancardier »…

F.F : Eh oui (rires)… Car à ce moment précis, tout le monde ignore ce qui se passe dans le ciel, Rumsfled devait s’occuper de la défense du pays et on le voit aider à transporter les blessés… C’est ahurissant. Il aurait dû se trouver à un poste de commandement, et non devant le Pentagone à transporter les blessés. Brancardier, ce n’est pas son métier, si ?

D.R. : La thèse officielle parle de l’écrasement d’un Boeing d’une ligne régulière. Si ce Boeing ne s’est pas écrasé sur le Pentagone, qu’est-il devenu avec ses passagers ?

F.F : Je l’ignore. Cependant, jamais personne n’a vu les corps des passagers, même pas les familles des victimes. Les familles ont su qu’il s’agissait de leurs parents grâce aux tests ADN, mais à aucun moment ils n’ont eu accès aux corps des victimes. Les corps ont été reconnus grâce aux empreintes ADN, mais personne ne les a vus.

D.R. : Cet avion a bien existé ?

F.F : Oui, tout à fait. Les passagers ont bien pris cet avion. Qu’est-il devenu ? Je n’ai pas de réponse. Où est-il passé ? Sont-ils morts ? Ou vivants ?

D.R. : Vous parliez du système de défense du Pentagone, en théorie, aucun avion ne peut franchir une ligne invisible située autour du Pentagone…

F.F : Aucun avion ne peut transpercer cette ligne sauf si on l’autorise à passer…

D.R. : Vous ne parlez pas du 4ème avion qui s’est écrasé quelque part…

F.F : Non. Nous avons enquêté sur cet avion, mais il nous apparaissait compliqué d’intégrer de manière simple et lisible le scénario de ce 4ème avion. On s’aperçoit que le film fonctionne sans ce 4ème avion et qu’il dure déjà 1 h et 45 minutes…

D.R. : Vous parlez ensuite des terroristes. Vous affirmez que sur les 19 terroristes morts et présentés par le gouvernement américain, 6 sont encore vivants et vivent toujours au Proche-Orient…

F.F : Oui (rires).

D.R. : Si, officiellement, ils sont morts, ils ne peuvent pas être vivants !

F.F : (rires)…C’est vrai. Nous les avons retrouvés nous aussi, mais ils ont refusé de témoigner. On comprend pourquoi…

D.R. : Vous les avez rencontrés personnellement?

F.F : Ce qui est sûr, c’est qu’ils existent et qu’ils sont bien vivants. Nous en avons rencontré un précisément. Et cette personne, nous pouvons en témoigner, elle vit toujours. Les cinq autres ont été retrouvés par différents médias locaux qui ont témoigné de leur existence. On ne les a pas rencontrés, mais ils existent. C’est un fait.

D.R. : Visiblement, ces terroristes étaient connus et surveillés par les services secrets américains ?

F.F : Et en plus, ils faisaient tout pour ne pas se cacher… Si vous devez prendre un avion en otage, vous essayez d’être discret, non ? (rires). Leur comportement est pour le moins étrange. On a comme l’impression que ces gens-là ont tout fait pour se rendre visibles aux yeux du plus grand nombre, comme pour, a posteriori, justifier de leur existence. Comme s’il fallait que le public sache qu’ils ont réellement existé. Comme si leur existence entrait dans le cadre d’une histoire… C’est notre hypothèse.

D.R. : Al-Qaïda, d’après vous, n’a jamais existé en tant que telle. Cette organisation est la création des services secrets américains et anglais…

F.F : Beaucoup de gens croient en Al-Qaïda, ce n’est plus une fiction actuellement, c’est évident, mais l’organisation terroriste, celle dont nous parlent les médias, n’a jamais existé. C’est autre chose. Dans chaque pays, on trouve des mouvements terroristes. Chaque organisation travaille de son propre côté. Ensuite, elles revendiquent leur appartenance à Al-Qaïda, c’est un peu comme une franchise…

D.R. : Une sorte de « Benetton » du terrorisme ?

F.F : C’est un peu ça, oui. Il y a Al-Qaïda et tous les groupuscules qui se trouvent dans différents pays. Ces groupuscules se revendiquent ensuite d’Al-Qaïda, mais l’organisation terroriste en tant que telle n’existait pas.

D.R. : Ben Laden existe-t-il vraiment ?

F.F : (rires)…Oui, je peux dire qu’il existe, lui. Mais est-ce qu’il est encore vivant, ça, je l’ignore.

D.R. : Dans le film, vous dites qu’on ne le retrouvera jamais…

F.F : Tant que le mythe existe, on a des raisons de le combattre, oui. Reconnaissez que la façon dont lui et le Mollah Omar ont fui d’Afghanistan est plutôt comique, non ? Il aurait fui sur un cheval blanc et le Mollah Omar sur une mobylette… (rires).

D.R. : On sait que les services secrets français ont envoyé des messages d’avertissement, à l’été 2001, à leurs confrères américains. Un journaliste français, J. Dasquier [NdR: il s’agit de Guillaume Dasquié], a été placé en garde à vue pour avoir révélé cette information.

F.F : Tous les services secrets étrangers ont averti leurs confrères américains. Savez-vous même que les services secrets de l’Azerbaïdjan ont averti la CIA ? On se croirait dans le film Borat (rires…). Tout le monde savait qu’il y avait ce risque d’attentat, curieusement, sauf les services secrets américains.

D.R. : Combien de temps vous a pris la réalisation de cette enquête ?

F.F : Deux ans et demi.

D.R. : Qui a financé le film ?

F.F : Le film a coûté précisément 650.000 euros. Le film a été produit par une petite société indépendante que nous avons montée avec mon associé. Nous avons lancé une souscription en Italie qui a regroupé plus de 2000 personnes et donateurs. C’est grâce à cette souscription que nous avons pu financer le film. Le film leur appartient aussi. Tout cela est très contractuel.

D.R. : Vous utilisez Dario Fo comme narrateur principal…

F.F : Il est Prix Nobel de Littérature, quand même ! C’est une figure incontournable de la scène culturelle européenne et mondiale. Dario Fo est connu dans le monde entier. C’est pourquoi nous avons pensé immédiatement à lui, d’autant qu’il parvient à être très didactique, il met beaucoup de fougue dans ce qu’il dit. Il a beaucoup de talent… C’est un homme de théâtre très respecté.

D.R. : Que s’est-il passé lorsque vous avez recherché des distributeurs ?

F.F : Personne n’a voulu distribuer le film ! En Italie, nous avons démarché tout le monde, toutes les sociétés de distribution, du coup, nous avons dû créer notre propre société de distribution.

D.R. : Pourquoi personne n’a-t-il été intéressé ?

F.F : On nous a dit qu’on avait bien travaillé, mais… le sujet visiblement était trop brûlant… Curieusement, la société [Piemme – Ndlr] qui a acheté les droits de distribution en DVD en Italie est une société qui appartient au groupe Berlusconi. Alors que tous les médias du groupe Berlusconi nous ont attaqués lorsque le film est sorti… Paradoxal, non ? D’un côté, il nous attaque, de l’autre il vend le DVD…(rires), c’est incroyable, non ? Nous avons fait une émission sur La Cinq, une chaîne du groupe Berlusconi… mais il n’a pas voulu la diffuser… Allez comprendre (rires)…

D.R. : Votre film a été diffusé lors du Festival du cinéma de Rome ?

F.F : En 2007, oui. Notre film a été celui qui a accueilli le plus grand nombre de spectateurs ! En deux jours de vente de billets seulement, il a été complet. Trois autres projections ont été ajoutées pour accueillir toutes les demandes du public… La presse italienne nous a commentés, comme toutes les télévisions. Ensuite, le film a été présenté dans d’autres festivals d’Amérique latine, il a toujours été très bien accueilli.

D.R. : Et en France ?

F.F : Aucune grande société n’a voulu le distribuer. Du coup, la distribution est assurée par l’association Reopen911. Le tabou est plus grand ici, j’ai l’impression. La plus grande diffusion a été assurée en Russie et dans l’ensemble des anciens pays soviétiques. Puis au Moyen-Orient. On a même retransmis le film sur la première chaîne russe, la diffusion a fait tout de même 35 millions de spectateurs, un record pour cette chaîne ! Ensuite, ils ont vendu le DVD à des centaines de milliers d’exemplaires ! Dans le monde arabe, Al Jazeera l’a diffusé sur son antenne, le film a recueilli plus de 10 millions de téléspectateurs…

D.R. : Et aux États-Unis ?

F.F : (rires)…Le film est sorti en salle uniquement à San Francisco ! (rires). Le DVD est vendu uniquement à San Francisco, c’est comme ça. Il faut savoir aussi que iTunes a acquis les droits de sa diffusion Internet aux États-Unis.

D.R. : La France reste-t-elle imperméable aux thèses contestataires ?

F.F : Je ne sais pas pourquoi, parce qu’habituellement les journalistes français travaillent très bien.

D.R. : Au fond, personnellement, quelle est votre thèse, sachant que dans le film vous ne présentez aucune thèse?

F.F : À qui profite le crime? Ça, tout le monde s’en est rendu compte…

D.R. : Le complexe militaro-industriel américain?

F.F : Pas uniquement. Je ne pense pas que le 11 Septembre ait été organisé exclusivement par une organisation américaine ni par l’Administration américaine… Il y a beaucoup de gens et de sociétés dans le monde qui ont profité du 11 Septembre. Ce sont eux qui ont organisé ces événements. Ces gens et ces sociétés se trouvent en Amérique, bien sûr, mais aussi en Arabie Saoudite, en Angleterre, au Pakistan… Il ne s’agit pas précisément des pays, mais des intérêts privés, financiers, industriels, militaires ou économiques, agissant dans tous ces pays.

D.R. : Vous rejetez l’idée que le 11 Septembre serait une organisation des services secrets américains ?

F.F : Oui, pour moi ça ne tient pas, c’est autre chose. Probablement, il y a au sein des services secrets américains des gens qui ont participé à tout cela, oui. Dans l’Administration américaine, des gens ont certainement participé à cela, il y a aussi dans les milieux militaires américains, au Pentagone, des gens qui y ont participé, mais aussi dans d’autres services étrangers. Il faut savoir que l’argent ayant financé les attentats provient directement du gouvernement de l’Arabie Saoudite. Ils ont payé 10 milliards de dollars pour cela. Nous avons la preuve, nous avons les chèques, les traces bancaires, qui confirment tout ceci.

D.R. : Vous parlez de l’implication directe du gouvernement saoudien ?

F.F : Oui.

D.R. : À qui a-t-il versé cet argent ?

F.F : C’est là où les circuits se compliquent. On a retrouvé l’argent à la Bank of New York, mais il est bloqué par un procureur américain [Ndlr: Robert M. Morgenthau]. Ensuite, le maire de l’époque, Rudy Giuliani, intervient directement pour faire débloquer l’argent qui part vers l’Europe, on le retrouve sur le compte d’un citoyen allemand qui réside en Suisse, qui a un passé de nazi et qui s’est, depuis, converti à la religion musulmane, il possède même une banque en Italie. Vous voyez, tout devient complexe. Cet individu récupère l’argent saoudien en provenance de New York, puis le redistribue en partie en Bosnie, qui, à l’époque, est encore en conflit, et au Kosovo pour soutenir les mouvements de résistance islamiques. Une partie de cet argent va également en Afrique pour inonder d’autres mouvements terroristes. Enfin, une autre partie de cet argent retourne aux États-Unis, à Houston exactement, là où l’on retrouve la société Enron, qui sera au centre d’un énorme scandale financier. C’est de différents comptes bancaires d’Enron que provient l’argent qui est ensuite utilisé par les terroristes sur le sol américain [1] !

D.R. : Vous avez les preuves de ce que vous avancez ?

F.F : Nous avons la trace du passage de cet argent et des différents chèques émis, oui. Ce n’est pas une thèse, ce sont des faits prouvés.

D.R. : Des intérêts internationaux seraient donc au centre de cette manipulation. Mais concrètement, comment tout ceci se met-il en place ?

F.F : Des plans ont été concrètement rédigés et validés par ces gens depuis le milieu des années 90.

D.R. : Thierry Meyssan parle, lui, d’un complot strictement américain pour mettre la main sur le pétrole…

F.F : Ce n’est pas faux non plus. Mais ce n’est qu’une partie de l’ensemble. Pour comprendre toute la portée du 11 Septembre, il faut avoir une analyse globale. Le 11 Septembre n’est pas un événement strictement américain. C’est un événement mondial dont les répercussions sont internationales. Depuis le siècle dernier, on a eu seulement deux événements de portée mondiale et globale. Le G8 de Gênes, en juillet 2001, et le 11 Septembre en 2001. Ce sont deux choses complètement différentes, mais elles vont exactement dans le même sens. Elles contribuent à la même logique. Avec le 11 Septembre, on aboutit à une économie de guerre, au monde du terrorisme. {Avec] le G8 à Gênes, on aboutit à la fin du mouvement anti-globalisation. À Gênes, on a complètement ouvert les portes au marché et aux multinationales. Les multinationales n’ont plus aucune limite et elles parviennent à imposer leur propre idée du marché. Les deux événements sont liés puisqu’ils aboutissent finalement à la crise mondiale que l’on constate aujourd’hui.

D.R. : Cette crise n’est-elle pas, au fond, une bonne nouvelle pour repartir de zéro justement !

F.F : (rires)…Le monde ne fonctionne pas comme ça…

D.R. : Ça bouge au niveau des paradis fiscaux par exemple…

F.F : Le monde est plus compliqué que ça, je crois…

D.R. : Votre thèse nous amène à penser qu’à un moment donné, des gens issus de l’Administration américaine acceptent l’idée de sacrifier 3000 personnes sur leur propre sol…

F.F : Et d’après vous, qu’est-ce qui s’est passé à Pearl Harbor ? Où est le problème ? À Pearl Harbor, c’étaient des Japonais, à New York, ce sont des Arabes… tout simplement. Si vous passez une annonce dans un journal quelconque « recherche volontaires pour tuer 3000 personnes contre des milliards de dollars et le pouvoir mondial absolu »… Pensez-vous que vous ne trouverez personne pour répondre favorablement à votre annonce ? Il faut faire tomber nos propres tabous. Beaucoup de gens n’ont rien à faire du décès de 3000 personnes ! Plus de 5000 soldats américains sont morts en Irak ! Des centaines de milliers d’Irakiens sont morts ! Des dizaines de milliers de soldats américains sont morts au Vietnam ! Qui s’en soucie? Jusqu’à preuve du contraire, aucun parent de la famille Bush n’est mort en Irak… À partir du moment où aucune personne proche de ces gens n’est tuée sur place, ils n’en ont rien à faire !

D.R. : Votre objectif aujourd’hui ?

F.F : Nous voulons, avec ce film, ouvrir la pensée des gens, apprendre à recommencer à penser librement sans barrières. Les médias ont arrêté de penser sur le 11 Septembre et ils ont entraîné avec eux l’ensemble de la population. Il faut donner des clés, des éléments précis et réels, pour que les gens se remettent à réfléchir. Chaque personne est différente, chacun peut avoir son libre arbitre par rapport à notre film, c’est normal, mais il ne faut plus s’arrêter de penser. Pour cela, il faut des éléments concrets, des preuves. Ce film apporte des éléments. En ce qui nous concerne, nous travaillons sur un sujet qui est la conséquence du 11 Septembre.

D.R. : Quel sujet ?

F.F : Nous travaillons sur Al-Qaïda. Nous menons une enquête sur le mouvement de Ben Laden. Nous espérons avoir les moyens financiers pour mener à bien cette enquête.

D.R. : L’association ReOpen911 milite pour une réouverture de l’enquête sur les attentats de New York. Qu’en pensez-vous ?

F.F : J’aimerais qu’il y ait une enquête honnête et indépendante, mais, au fond de moi, je doute qu’il y en ait une un jour… Je crois que la vérité serait si terrible à assumer qu’elle pourrait détruire nos propres sociétés. La crise actuelle ne serait rien comparée au traumatisme que causerait cette vérité. Car elle remettrait en cause notre modèle de société. La vérité serait terrible, je crois. D’un côté, je redoute le moment où l’opinion publique apprendra cette vérité, d’un autre côté, il faut qu’elle sorte ne serait-ce que pour les victimes, puisque nous sommes tous les victimes du 11 Septembre. Je suis une victime du 11 Septembre, vous êtes une victime aussi… (rires)"


Aucun commentaire: