Les gens d'Occident ne sont pas à la hauteur de leur devoir de préservation et de perpétuation de leur civilisation. J'entends par civilisation l'expression d'un ensemble religieux homogène et non la sortie de la religion qui est implicite dans les écrits de certains savants fous de l'Occident mondialiste. Les masses de plus en plus laborieuses et chômeuses cherchent tous les moyens pour se divertir, au sens pascalien, et sont incapables d'affronter la fin du système occidental. Se divertir quand on va crever, fallait y penser!
Système immanentiste. Système libéral, communiste, laïc, démocratique, capitaliste, mondialiste... Le système immanentiste décline ses attributs à n'en plus finir. Le système désigne autant une constitution politique qu'une mentalité d'ordre religieux. On peut la retranscrire en termes ontologiques, puisque l'ontologie est l'expression rationnelle du religieux révélé. Que dirait-on d'un passager du Titanic qui réfuterait l'accident inévitable sous des prétextes futiles et dérisoires? Qu'il n'est pas capable de comprendre? Qu'il a été formaté pour ne pas comprendre? Dans le cas de l'Occidental, celui-ci peut d'autant moins comprendre qu'il a été formaté par une mentalité consistant à seulement imiter et à ne jamais créer.
Dans cette logique de pensée, il est impensable de créer, d'innover, de différencier. Seul compte celui qui répète le plus servilement, le mouton académique, celui qui ne saurait sortir du système au sens où l'on ne sort pas la tête de l'eau. Quand on a intégré ce mime de pensée, on répète un raisonnement typiquement absurde et dégénéré, selon lequel il est impossible de sortir du système. Le système est immuable et éternel.
Système : si l'on entend par ce terme le système humain, alors il est effectivement impossible pour un homme de sortir du système. Mais si l'on entend de manière plus plausible et lucide le système politique, philosophique, culturel et religieux de type occidental, alors il est mégalomane et stupide d'estimer que ce modèle occidental ne peut disparaître. Etre ou disparaître, là est la question. Je sais bien que dans l'euphorie de la chute du Mur, après 1989, l'inénarrable Fukuyama, croyant sans doute l'homme débarrassé de la chute biblique, a posément expliqué que l'histoire était terminée et que désormais nous vivions une sorte d'éternité post-systémique. Dans son versant belliqueux, le défunt et peu regretté Huntington expliqua sans sourciller que le summum de la civilisation était incarnée par l'Occident - et que la civilisation musulmane n'était pas adaptée à l'heure actuelle pour rejoindre ce modèle supérieur d'excellence.
Dans tous les cas, les penseurs inscrits dans la lignée de l'immanentisme, les penseurs occidentaux depuis Spinoza, sont persuadés de la supériorité du modèle occidental, singulièrement de leur modèle de pensée. Cette constatation ne signifie pas que leurs raisonnements soient sans valeur, mais que la pensée philosophique est indexée à l'Occident. Et quand l'Occident passera la main?
Ce jour est proche. Le déclin de l'Occident est si palpable qu'il n'est plus seulement une lubie comme à l'époque de Spengler. Le déni des populations a beau se décliner en multiples prétextes, le déclin est là. C'est la crise, mais c'est bien plus que la crise. N'oublions jamais que nous avons eu le 911, qui est l'annonce que le système s'effondre. Le 911 est dans l'esprit de ses concepteurs/commanditaires la tentative désespérée de conjurer l'effondrement de l'Occident. C'est en voulant éviter cet effondrement que les expérimentateurs délirants du 911 ont accéléré et précipité la chute (au sens biblique). Tu parles d'une fin de l'histoire! Ironie de l'histoire : un peu comme avec le cas Œdipe, qui pour éviter de coucher avec sa mère et de tuer son père s'empresse de coucher avec sa mère et de tuer son père.
Pour éviter l'effondrement systémique, une seule solution : l'effondrement systémique. Est-ce ce qu'on appelle un impair? Impair de pair? Ceux qui ne parviennent à concevoir la fin du système parce que cette fin est quasi aussi inconcevable que leur mort personnel, ces nigauds du divertissement et du festif tremblent à présent de rage face au réel. Face à la réalisation de leur horizon impossible? En ces moments troubles où le navire s'écroule, les coups de sang, les pétages de plomb et les sueurs glaciales augmentent de fréquence. Il est inacceptable d'envisager l'inévitable impossible. On se raccroche aux moindres recoins du système, sans se rendre compte que la crispation encourage le délitement. Le déni aussi. C'est en refusant l'évidence que l'on accrédite le plus l'évidence.
Revenons à Fukuyama. Notre universel penseur serait un médiocre expert du système ultralibéral de phase terminale s'il n'était terriblement emblématique de la mentalité progressiste qui prévaut en Occident. Fukuyama n'est pas un conservateur pur et dur. C'est un modéré, qui se présente explicitement comme partisan du soft. Le soft power de Brzezinski - encore un autre penseur universel? C'est dans ces rangs de la pensée académique et prestigieuse que se recrutent les zélateurs du système. Cette voix exprime le ventre mou. Les progressistes soft veulent faire progresser le système.
C'est leur titre de gloire et la preuve personnelle qu'ils sont bons, généreux et altruistes. De ce fait, leurs nobles motivations sont plus avouables que les fins conservatrices. Les conservateurs explicites avouent généralement qu'ils poursuivent la quête de leur intérêt personnel, qui se résume en gros à l'enrichissement et au bien-être. Raison pour laquelle les penseurs se réclament tant du progressisme alors qu'ils n'en sont pas (comme dirait Proust). Penser, c'est faire progresser le système, en tout cas depuis Marx et consorts.
Cette mentalité implique que toute motivation collective ou politique disparaisse pour laisser place à la seule considération de l'intérêt privé. En termes ontologiques, c'est cette implacable et consternante réalité, le nihilisme. Nihilisme : individualisme. L'individualiste n'est jamais individualiste. Il est altruiste, mais seulement altruiste en termes d'intérêts privés. Il est individualiste altruiste. Parfois, son altruisme individualiste prend la forme d'un hédonisme de bon aloi. On a l'air subversif et contestataire, alors qu'on ne fait en faits que renforcer et conforter le système.
Rien d'étonnant au succès massif et éclatant de l''hédoniste Onfray. Rien d'étonnant non plus à sa métamorphose de caractériel ombrageux en être boursoufflé, dont les seules préoccupations résident dans la culture mesquine de l'égotisme affligeant. C'est cela, l'hédoniste. L'hédoniste exprime le système nihiliste qui a remplacé une bonne fois pour toutes les motivations politiques par le privé. Summum du nihilisme : comme Onfray, avancer que le politique coïncide avec sa négation, soit avec le petit plaisir personnel. C'est ainsi que l'histrion de la philosophie antichrétienne et subversive se trouve édité par le moins subversif et le plus institutionnel des éditeurs, l'ami intime de BHL, excusez du peu, le ponte de la bienpensance parisianiste, hédoniste et spinoziste, le sieur Jean-Paul Enthoven.
Quand on ne discerne plus que des buts privés et individuels, quand la mentalité individualiste vous a tellement imprégné que vous êtes inconsciemment persuadé du bien-fondé d'une assertion délirante comme la vanité de tout but d'ordre collectif, que tout ce qui n'est pas d'échelle individuelle est voué à l'échec, alors vous êtes mûr pour appartenir à la caste des Occidentaux privilégiés qui se prélassent tandis que le navire coule.
Les Occidentaux terminaux, qui croient incarner la perfection de l'Occident, sont aussi ridicules et ubuesques qu'un passager du Titanic qui cinq minutes avant le naufrage théoriserait pompeusement sur l'impossibilité logique, ontologique, métaphysique, esthétique, voire religieuse (s'il n'est pas athée) que son superbe navire coule. Il est impossible que le Titanic coule : il est impossible que l'Occident s'écroule. Il est impossible que le capitalisme soit en faillite. Il est impossible que le libéralisme soit fini. Il est impossible que l'immanentisme soit mort.
On parie?
Système immanentiste. Système libéral, communiste, laïc, démocratique, capitaliste, mondialiste... Le système immanentiste décline ses attributs à n'en plus finir. Le système désigne autant une constitution politique qu'une mentalité d'ordre religieux. On peut la retranscrire en termes ontologiques, puisque l'ontologie est l'expression rationnelle du religieux révélé. Que dirait-on d'un passager du Titanic qui réfuterait l'accident inévitable sous des prétextes futiles et dérisoires? Qu'il n'est pas capable de comprendre? Qu'il a été formaté pour ne pas comprendre? Dans le cas de l'Occidental, celui-ci peut d'autant moins comprendre qu'il a été formaté par une mentalité consistant à seulement imiter et à ne jamais créer.
Dans cette logique de pensée, il est impensable de créer, d'innover, de différencier. Seul compte celui qui répète le plus servilement, le mouton académique, celui qui ne saurait sortir du système au sens où l'on ne sort pas la tête de l'eau. Quand on a intégré ce mime de pensée, on répète un raisonnement typiquement absurde et dégénéré, selon lequel il est impossible de sortir du système. Le système est immuable et éternel.
Système : si l'on entend par ce terme le système humain, alors il est effectivement impossible pour un homme de sortir du système. Mais si l'on entend de manière plus plausible et lucide le système politique, philosophique, culturel et religieux de type occidental, alors il est mégalomane et stupide d'estimer que ce modèle occidental ne peut disparaître. Etre ou disparaître, là est la question. Je sais bien que dans l'euphorie de la chute du Mur, après 1989, l'inénarrable Fukuyama, croyant sans doute l'homme débarrassé de la chute biblique, a posément expliqué que l'histoire était terminée et que désormais nous vivions une sorte d'éternité post-systémique. Dans son versant belliqueux, le défunt et peu regretté Huntington expliqua sans sourciller que le summum de la civilisation était incarnée par l'Occident - et que la civilisation musulmane n'était pas adaptée à l'heure actuelle pour rejoindre ce modèle supérieur d'excellence.
Dans tous les cas, les penseurs inscrits dans la lignée de l'immanentisme, les penseurs occidentaux depuis Spinoza, sont persuadés de la supériorité du modèle occidental, singulièrement de leur modèle de pensée. Cette constatation ne signifie pas que leurs raisonnements soient sans valeur, mais que la pensée philosophique est indexée à l'Occident. Et quand l'Occident passera la main?
Ce jour est proche. Le déclin de l'Occident est si palpable qu'il n'est plus seulement une lubie comme à l'époque de Spengler. Le déni des populations a beau se décliner en multiples prétextes, le déclin est là. C'est la crise, mais c'est bien plus que la crise. N'oublions jamais que nous avons eu le 911, qui est l'annonce que le système s'effondre. Le 911 est dans l'esprit de ses concepteurs/commanditaires la tentative désespérée de conjurer l'effondrement de l'Occident. C'est en voulant éviter cet effondrement que les expérimentateurs délirants du 911 ont accéléré et précipité la chute (au sens biblique). Tu parles d'une fin de l'histoire! Ironie de l'histoire : un peu comme avec le cas Œdipe, qui pour éviter de coucher avec sa mère et de tuer son père s'empresse de coucher avec sa mère et de tuer son père.
Pour éviter l'effondrement systémique, une seule solution : l'effondrement systémique. Est-ce ce qu'on appelle un impair? Impair de pair? Ceux qui ne parviennent à concevoir la fin du système parce que cette fin est quasi aussi inconcevable que leur mort personnel, ces nigauds du divertissement et du festif tremblent à présent de rage face au réel. Face à la réalisation de leur horizon impossible? En ces moments troubles où le navire s'écroule, les coups de sang, les pétages de plomb et les sueurs glaciales augmentent de fréquence. Il est inacceptable d'envisager l'inévitable impossible. On se raccroche aux moindres recoins du système, sans se rendre compte que la crispation encourage le délitement. Le déni aussi. C'est en refusant l'évidence que l'on accrédite le plus l'évidence.
Revenons à Fukuyama. Notre universel penseur serait un médiocre expert du système ultralibéral de phase terminale s'il n'était terriblement emblématique de la mentalité progressiste qui prévaut en Occident. Fukuyama n'est pas un conservateur pur et dur. C'est un modéré, qui se présente explicitement comme partisan du soft. Le soft power de Brzezinski - encore un autre penseur universel? C'est dans ces rangs de la pensée académique et prestigieuse que se recrutent les zélateurs du système. Cette voix exprime le ventre mou. Les progressistes soft veulent faire progresser le système.
C'est leur titre de gloire et la preuve personnelle qu'ils sont bons, généreux et altruistes. De ce fait, leurs nobles motivations sont plus avouables que les fins conservatrices. Les conservateurs explicites avouent généralement qu'ils poursuivent la quête de leur intérêt personnel, qui se résume en gros à l'enrichissement et au bien-être. Raison pour laquelle les penseurs se réclament tant du progressisme alors qu'ils n'en sont pas (comme dirait Proust). Penser, c'est faire progresser le système, en tout cas depuis Marx et consorts.
Cette mentalité implique que toute motivation collective ou politique disparaisse pour laisser place à la seule considération de l'intérêt privé. En termes ontologiques, c'est cette implacable et consternante réalité, le nihilisme. Nihilisme : individualisme. L'individualiste n'est jamais individualiste. Il est altruiste, mais seulement altruiste en termes d'intérêts privés. Il est individualiste altruiste. Parfois, son altruisme individualiste prend la forme d'un hédonisme de bon aloi. On a l'air subversif et contestataire, alors qu'on ne fait en faits que renforcer et conforter le système.
Rien d'étonnant au succès massif et éclatant de l''hédoniste Onfray. Rien d'étonnant non plus à sa métamorphose de caractériel ombrageux en être boursoufflé, dont les seules préoccupations résident dans la culture mesquine de l'égotisme affligeant. C'est cela, l'hédoniste. L'hédoniste exprime le système nihiliste qui a remplacé une bonne fois pour toutes les motivations politiques par le privé. Summum du nihilisme : comme Onfray, avancer que le politique coïncide avec sa négation, soit avec le petit plaisir personnel. C'est ainsi que l'histrion de la philosophie antichrétienne et subversive se trouve édité par le moins subversif et le plus institutionnel des éditeurs, l'ami intime de BHL, excusez du peu, le ponte de la bienpensance parisianiste, hédoniste et spinoziste, le sieur Jean-Paul Enthoven.
Quand on ne discerne plus que des buts privés et individuels, quand la mentalité individualiste vous a tellement imprégné que vous êtes inconsciemment persuadé du bien-fondé d'une assertion délirante comme la vanité de tout but d'ordre collectif, que tout ce qui n'est pas d'échelle individuelle est voué à l'échec, alors vous êtes mûr pour appartenir à la caste des Occidentaux privilégiés qui se prélassent tandis que le navire coule.
Les Occidentaux terminaux, qui croient incarner la perfection de l'Occident, sont aussi ridicules et ubuesques qu'un passager du Titanic qui cinq minutes avant le naufrage théoriserait pompeusement sur l'impossibilité logique, ontologique, métaphysique, esthétique, voire religieuse (s'il n'est pas athée) que son superbe navire coule. Il est impossible que le Titanic coule : il est impossible que l'Occident s'écroule. Il est impossible que le capitalisme soit en faillite. Il est impossible que le libéralisme soit fini. Il est impossible que l'immanentisme soit mort.
On parie?
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