J'écoute le débat houleux entre Siné d'un côté, le journaliste Amar, l'écrivain Halter et une chroniqueuse d'autre part. Ces procureurs insidieux, qui utilisent la bannière du journalisme engagé/enragé et critique pour accomplir leurs forfaits, ne se rendent apparemment pas compte que la bataille est d'ores et déjà perdue pour les intérêts sionistes et atlantistes qu'ils défendent.
Je ne voudrais pas enfoncer le clou, mais le cas Siné est assez pathétique. Autant dire que le système en est réduit à utiliser un faussement subversif pour laisser croire qu'il occupe le beau rôle ou la bonne place, soit qu'il exprime la tolérance et le Bien réunis. Siné est certainement un vieil agitateur à côté de ses pompes pompeuses, un peu comme son complice revendiqué Polac de Charlie Hebdo. Ces individus estiment qu'en produisant des blagues douteuses sur les religions, ils se glorifient parce qu'ils attaqueraient le pouvoir.
Se rendent-ils compte seulement qu'avec leur petit jeu simpliste ils confortent le système parce qu'ils n'attaquent le pouvoir qu'en apparence et qu'ils se gardent bien d'aller plus avant et plus profondément qu'en usant de vénielles et superficielles égratignures? Siné ferait bien de se réveiller, avec ses blagues pourries sur l'Islam et les musulmans : elles suffisent à montrer de quel bois se chauffe ce soi-disant esprit contestataire.
Si Siné s'en prenait vraiment au pouvoir, il n'attaquerait pas la religion musulmane, étant entendu que le pouvoir dominant n'appartient pas aux musulmans et que ces derniers affrontent une campagne d'islamophobie depuis le 911. A ce propos, que n'entend-on pas les caricaturistes patentés et subversifs sur un évènement vraiment scandaleux et vraiment caricaturable : le 911?
Cette seule omission suffit à monter le statut de faux contestataires et de faux subversifs de ces anarchisto-libertaires fort enclins à critiquer le pouvoir pour mieux le conforter. C'est dire à quel point ils sont les ennemis du système dans la mesure où ils font partie dudit système. Alors, deux ou trois petites choses que j'aimerais rappeler à Siné et à se acolytes revendiqués, parce qu'ils se contentent de prendre la mouche (du coche) et qu'ils ne profèrent jamais de simples remarques qui feraient mouche. Du coup, ils ratent le coche :
1) Non seulement les propos de Siné sur Jean Sarkozy ne sont nullement antisémites (dixit Halimi l'avocate), mais surtout ses diatribes contre la religion juive sont d'une douceur saumâtre à côté de ses envolées contre les musulmanes voilées ou pour la cochonnaille violée. Le deux poids deux mesures n'est pas acceptable. Soit on critique tous azimuts et avec équité, soit on se montre partial. Le système n'est dérangé que par les critiques contre le judaïsme ou Israël; jamais par les critiques contre l'Islam, qu'il encourage au contraire au nom de la liberté d'expression. Raison pour laquelle Siné passe sur les ondes comme un horrible au fond sympathique.
2) Il est insupportable d'observer l'amalgame automatique, voire pavlovienne, entre la critique contre les Juifs et la critique contre des Juifs. Toujours la même causalité historique : ce serait un réflexe antisémite de nature néo-nazie, qu'il faudrait bannir à cause de la Shoah. Seul problème : les critiques contre des Juifs ne découlent pas toutes de la Shoah, du nazisme, du christianisme ou de l'intolérance. A moins de considérer de manière insupportable qu'il faut bannir toute critique contre des Juifs parce qu'il y a eu la Shoah.
3) Le jeu sur la limite entre antisionisme et antisémitisme n'a d'égal que l'usage massif et impropre du terme antisémitisme pour qualifier le racisme contre les Juifs et/ou les Israéliens. Il est stupéfiant de constater à quel point la propagande systémique essaye de faire croire que les Juifs sont des gens comme les autres et Israël un pays comme un autre. Ce n'est pas insinuer que les Juifs ne sont pas des hommes que de remarquer que leur histoire est des plus singulières (en gros, des communautés religieuses de rejetés, à l'origine incertaine, qui ne peuvent prétendre au statut de peuple moderne avant Israël); et que la légitimité de la création d'Israël est des plus contestables. Que l'on consulte à ce sujet les résolutions de l'ONU et que l'on sonde la colère croissante de l'humanité à l'encontre des agissements israéliens et l'on comprendra que définitivement l'histoire des communautés juives est tout sauf anodine. Voilà qui n'implique pas que cette singularité prête aux persécutions ou au racisme.
4) Les accusations rémanentes et absurdes d'antisémitisme à l'endroit de critiques contre des Juifs ou contre une religion tomberaient en charpie si les accusés comme Siné avaient la lucidité élémentaire de faire remarquer que loin d'être un État faiblard, Israël prouve par le soutien sans faille qu'il reçoit des États-Unis et de l'Occident sa force et sa puissance. Il suffit de consulter des ouvrages étayés et factuellement irréfutables pour se rendre compte que les lobbies pro-israéliens en Occident sont redoutablement puissants, économiquement et politiquement, et que le seul lobby pro-israélien aux États-Unis, AIPAC, Confédération des Présidents et autres, est le lobby le plus puissant après le lobby des retraités... Il était prévisible que les critiques contre la religion juive ne récoltent pas la même tolérance que les critiques équivalentes ou plus virulentes encore contre l'Islam : car les moyens de rétorsion ne sont pas les mêmes suivant l'influence respective des deux communautés, en terre occidentale notamment.
5) Au nom de la Shoah toujours, et encore, il est impossible d'envisager les liens entres les Juifs et l'argent. L'alternative qui est utilisée pour interdire le questionnement critique est particulièrement totalitaire : soit on n'en parle pas; soit on est antisémite. Bien entendu, si l'on insinuait que tous les Juifs ont des liens avec l'argent, sont des usuriers et autres horreurs amalgamantes, on se montrerait antisémite. Mais si l'on constate simplement qu'historiquement certains groupes d'obédience juive à l'intérieur de l'Occident ont été amenés à pratiquer l'usure, la banque, la finance et le commerce du fait de leur statut de rejetés religieux, est-on alors antisémites? Non, bien entendu, du moins si l'on raisonne sainement.
Comme on le constate en écoutant Siné ou ses soutiens médiatiques, aucune de ces questions n'est abordée, ce qui fait d'un Siné l'allié objectif de son ennemi déclaré, Val ou tout autre héraut systémique patenté. Pourtant, loin d'être exhaustives, ces interrogations permettraient de clouer le bec aux amalgames utilisés avec arrogance et impudence pour empêcher la critique. Les partisans inconditionnels du sionisme et d'Israël se rendent-ils compte qu'à force de crier au loup, ils discréditent leur cause et se rendent impopulaires auprès des masses? Le point névralgique de leur argumentaire perverti consiste en effet à prêcher l'erreur et le mensonge au nom de la vérité et de la sincérité.
Leur syllogisme pourrait se résumer ainsi :
les Juifs ont été victimes de la Shoah,
or la Shoah est un crime,
donc toute critique à l'encontre des Juifs est un crime.
On pourrait caricaturer ce syllogisme d'une manière plus lucide qu'outrancière, ce qui suffit à démont(r)er l'extrémisme de ces esprits totalitaires et ennemis de la critique :
les Juifs ont été victimes, donc ils sont victimes à tout jamais.
Cette proposition est aussi absurde qu'intenable. Pourtant, c'est bien elle dont (ab)usent les propagandistes du sionisme fondamentaliste. Elle ne fonctionne que parce que la confusion entre victime et victimisation est entretenue dans le public étourdi, sur le mode : le statut de victime se perpétuerait. Si le public se trouvait bien au clair sur cette distinction, il serait pourtant en mesure de protester contre cette assimilation aussi abusive qu'abjecte.
Que dirait-on si les descendants d'un malade se prétendaient eux aussi victimes de cette terrible maladie? Non seulement qu'ils se moquent du monde, mais en plus qu'ils avilissent la mémoire de cette authentique victime qu'était leur ancêtre malade. Ils s'arrogeraient le droit de profiter de ses souffrances, alors que probablement ledit ancêtre malade avait souffert de persécutions avérées à cause de sa maladie. C'est un peu ce qui se produit aujourd'hui avec ceux qui victimisent le statut des réelles victimes de la Shoah (pas toutes Juives, qui plus est) et qui pervertissent d'autant plus le rapport malaisé à la victime qu'ils fondent leur respectabilité et leur identité crapuleuses sur l'épisode victimaire de la Shoah.
De toute évidence, l'hystérie autour de l'antisémitisme cessera le jour où la définition de ce mot sera clarifié une bonne fois pour toutes et avec une bonne foi pour toutes. Je veux dire qu'il serait temps de rappeler qu'historiquement les Israéliens ne sont pas les descendants des Hébreux de la Bible et que l'insulte d'antisémitisme est impropre pour qualifier ce que l'on nomme de nos jours les Juifs, dont font partie la plupart des Israéliens.
Et pour cause : les descendants les plus probables des Hébreux bibliques ne sont autres que les Palestiniens. C'est d'ailleurs l'évidence, une fois qu'un historien israélien scrupuleux et honnête comme Shlomo Sand a le mérite de rappeler cette évidence non pas mythographique, mais factuelle. Impitoyable.
Je ne voudrais pas enfoncer le clou, mais le cas Siné est assez pathétique. Autant dire que le système en est réduit à utiliser un faussement subversif pour laisser croire qu'il occupe le beau rôle ou la bonne place, soit qu'il exprime la tolérance et le Bien réunis. Siné est certainement un vieil agitateur à côté de ses pompes pompeuses, un peu comme son complice revendiqué Polac de Charlie Hebdo. Ces individus estiment qu'en produisant des blagues douteuses sur les religions, ils se glorifient parce qu'ils attaqueraient le pouvoir.
Se rendent-ils compte seulement qu'avec leur petit jeu simpliste ils confortent le système parce qu'ils n'attaquent le pouvoir qu'en apparence et qu'ils se gardent bien d'aller plus avant et plus profondément qu'en usant de vénielles et superficielles égratignures? Siné ferait bien de se réveiller, avec ses blagues pourries sur l'Islam et les musulmans : elles suffisent à montrer de quel bois se chauffe ce soi-disant esprit contestataire.
Si Siné s'en prenait vraiment au pouvoir, il n'attaquerait pas la religion musulmane, étant entendu que le pouvoir dominant n'appartient pas aux musulmans et que ces derniers affrontent une campagne d'islamophobie depuis le 911. A ce propos, que n'entend-on pas les caricaturistes patentés et subversifs sur un évènement vraiment scandaleux et vraiment caricaturable : le 911?
Cette seule omission suffit à monter le statut de faux contestataires et de faux subversifs de ces anarchisto-libertaires fort enclins à critiquer le pouvoir pour mieux le conforter. C'est dire à quel point ils sont les ennemis du système dans la mesure où ils font partie dudit système. Alors, deux ou trois petites choses que j'aimerais rappeler à Siné et à se acolytes revendiqués, parce qu'ils se contentent de prendre la mouche (du coche) et qu'ils ne profèrent jamais de simples remarques qui feraient mouche. Du coup, ils ratent le coche :
1) Non seulement les propos de Siné sur Jean Sarkozy ne sont nullement antisémites (dixit Halimi l'avocate), mais surtout ses diatribes contre la religion juive sont d'une douceur saumâtre à côté de ses envolées contre les musulmanes voilées ou pour la cochonnaille violée. Le deux poids deux mesures n'est pas acceptable. Soit on critique tous azimuts et avec équité, soit on se montre partial. Le système n'est dérangé que par les critiques contre le judaïsme ou Israël; jamais par les critiques contre l'Islam, qu'il encourage au contraire au nom de la liberté d'expression. Raison pour laquelle Siné passe sur les ondes comme un horrible au fond sympathique.
2) Il est insupportable d'observer l'amalgame automatique, voire pavlovienne, entre la critique contre les Juifs et la critique contre des Juifs. Toujours la même causalité historique : ce serait un réflexe antisémite de nature néo-nazie, qu'il faudrait bannir à cause de la Shoah. Seul problème : les critiques contre des Juifs ne découlent pas toutes de la Shoah, du nazisme, du christianisme ou de l'intolérance. A moins de considérer de manière insupportable qu'il faut bannir toute critique contre des Juifs parce qu'il y a eu la Shoah.
3) Le jeu sur la limite entre antisionisme et antisémitisme n'a d'égal que l'usage massif et impropre du terme antisémitisme pour qualifier le racisme contre les Juifs et/ou les Israéliens. Il est stupéfiant de constater à quel point la propagande systémique essaye de faire croire que les Juifs sont des gens comme les autres et Israël un pays comme un autre. Ce n'est pas insinuer que les Juifs ne sont pas des hommes que de remarquer que leur histoire est des plus singulières (en gros, des communautés religieuses de rejetés, à l'origine incertaine, qui ne peuvent prétendre au statut de peuple moderne avant Israël); et que la légitimité de la création d'Israël est des plus contestables. Que l'on consulte à ce sujet les résolutions de l'ONU et que l'on sonde la colère croissante de l'humanité à l'encontre des agissements israéliens et l'on comprendra que définitivement l'histoire des communautés juives est tout sauf anodine. Voilà qui n'implique pas que cette singularité prête aux persécutions ou au racisme.
4) Les accusations rémanentes et absurdes d'antisémitisme à l'endroit de critiques contre des Juifs ou contre une religion tomberaient en charpie si les accusés comme Siné avaient la lucidité élémentaire de faire remarquer que loin d'être un État faiblard, Israël prouve par le soutien sans faille qu'il reçoit des États-Unis et de l'Occident sa force et sa puissance. Il suffit de consulter des ouvrages étayés et factuellement irréfutables pour se rendre compte que les lobbies pro-israéliens en Occident sont redoutablement puissants, économiquement et politiquement, et que le seul lobby pro-israélien aux États-Unis, AIPAC, Confédération des Présidents et autres, est le lobby le plus puissant après le lobby des retraités... Il était prévisible que les critiques contre la religion juive ne récoltent pas la même tolérance que les critiques équivalentes ou plus virulentes encore contre l'Islam : car les moyens de rétorsion ne sont pas les mêmes suivant l'influence respective des deux communautés, en terre occidentale notamment.
5) Au nom de la Shoah toujours, et encore, il est impossible d'envisager les liens entres les Juifs et l'argent. L'alternative qui est utilisée pour interdire le questionnement critique est particulièrement totalitaire : soit on n'en parle pas; soit on est antisémite. Bien entendu, si l'on insinuait que tous les Juifs ont des liens avec l'argent, sont des usuriers et autres horreurs amalgamantes, on se montrerait antisémite. Mais si l'on constate simplement qu'historiquement certains groupes d'obédience juive à l'intérieur de l'Occident ont été amenés à pratiquer l'usure, la banque, la finance et le commerce du fait de leur statut de rejetés religieux, est-on alors antisémites? Non, bien entendu, du moins si l'on raisonne sainement.
Comme on le constate en écoutant Siné ou ses soutiens médiatiques, aucune de ces questions n'est abordée, ce qui fait d'un Siné l'allié objectif de son ennemi déclaré, Val ou tout autre héraut systémique patenté. Pourtant, loin d'être exhaustives, ces interrogations permettraient de clouer le bec aux amalgames utilisés avec arrogance et impudence pour empêcher la critique. Les partisans inconditionnels du sionisme et d'Israël se rendent-ils compte qu'à force de crier au loup, ils discréditent leur cause et se rendent impopulaires auprès des masses? Le point névralgique de leur argumentaire perverti consiste en effet à prêcher l'erreur et le mensonge au nom de la vérité et de la sincérité.
Leur syllogisme pourrait se résumer ainsi :
les Juifs ont été victimes de la Shoah,
or la Shoah est un crime,
donc toute critique à l'encontre des Juifs est un crime.
On pourrait caricaturer ce syllogisme d'une manière plus lucide qu'outrancière, ce qui suffit à démont(r)er l'extrémisme de ces esprits totalitaires et ennemis de la critique :
les Juifs ont été victimes, donc ils sont victimes à tout jamais.
Cette proposition est aussi absurde qu'intenable. Pourtant, c'est bien elle dont (ab)usent les propagandistes du sionisme fondamentaliste. Elle ne fonctionne que parce que la confusion entre victime et victimisation est entretenue dans le public étourdi, sur le mode : le statut de victime se perpétuerait. Si le public se trouvait bien au clair sur cette distinction, il serait pourtant en mesure de protester contre cette assimilation aussi abusive qu'abjecte.
Que dirait-on si les descendants d'un malade se prétendaient eux aussi victimes de cette terrible maladie? Non seulement qu'ils se moquent du monde, mais en plus qu'ils avilissent la mémoire de cette authentique victime qu'était leur ancêtre malade. Ils s'arrogeraient le droit de profiter de ses souffrances, alors que probablement ledit ancêtre malade avait souffert de persécutions avérées à cause de sa maladie. C'est un peu ce qui se produit aujourd'hui avec ceux qui victimisent le statut des réelles victimes de la Shoah (pas toutes Juives, qui plus est) et qui pervertissent d'autant plus le rapport malaisé à la victime qu'ils fondent leur respectabilité et leur identité crapuleuses sur l'épisode victimaire de la Shoah.
De toute évidence, l'hystérie autour de l'antisémitisme cessera le jour où la définition de ce mot sera clarifié une bonne fois pour toutes et avec une bonne foi pour toutes. Je veux dire qu'il serait temps de rappeler qu'historiquement les Israéliens ne sont pas les descendants des Hébreux de la Bible et que l'insulte d'antisémitisme est impropre pour qualifier ce que l'on nomme de nos jours les Juifs, dont font partie la plupart des Israéliens.
Et pour cause : les descendants les plus probables des Hébreux bibliques ne sont autres que les Palestiniens. C'est d'ailleurs l'évidence, une fois qu'un historien israélien scrupuleux et honnête comme Shlomo Sand a le mérite de rappeler cette évidence non pas mythographique, mais factuelle. Impitoyable.
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