Ce qui est éternel n'est-il pas vrai?
Un dialogue a lieu dans une clinique entre des infirmières et leur nouveau cadre. Un type assez sympathique, qui cherche à dialoguer. Le groupe des infirmières est remonté à cause d'une sombre affaire de pistonnage entre une ancienne cadre manipulatrice et des soutiens peu perspicaces de la direction administrative et financière de la clinique. N'entrons pas dans les détails. Il ressort de cette comédie illustrative des pratiques peu amènes du monde professionnel qu'un complot ordinaire a eu lieu qui défavorise le service pour avantager injustement l'ex - cadre.
Le nouveau cadre ménage la chèvre et le chou. Pas question de reconnaître que la direction a eu tort tout en acceptant les autres récriminations. Il s'agit de sauver les meubles en calmant les esprits et en faisant passer la pilule. Il s'agit de réaliser des compromis et de parvenir au consensus. Du coup, le cadre est prêt à reconnaître toutes les vérités, sauf que la direction a donné dans un complot. Un complot typique et courant. Surtout pas! Les complots n'existent pas! Le cadre est un cadre. Il exprime dans son travail le point de vue institutionnel. Le cadre se rend-il compte qu'il exprime bien plus que l'institutionnel professionnel? Qu'il est le médium symptomatique et emblématique de la version officielle?
Dans les régimes transcendantalistes, c'est Dieu (le divin) qui fait le réel. Les complots existent bien et sont attestés par l'histoire dans une multitude d'affaires politiques (César) ou religieuses (Jésus). Le complot n'est jamais l'explication utile ou finaliste. Le complot est un composant décisif et particulièrement détestable de la société, mais comme il est encadré et dominé par d'autres paramètres, il n'est pas particulièrement inquiétant. Le paradigme suprême est bien entendu Dieu - et dans la mesure où Dieu est réputé omniscient et omniprésent, il intervient dans chaque catégorie du réel, chaque médiation - et partant, les complots se trouvent sous la coupe de Dieu.
Dans une société immanentiste, où l'image du divin transcendantaliste s'effondre, le rôle et l'importance des complots changent du tout au tout. Dieu disparu ou assassiné, comme l'enseigne l'inoffensif et modéré Nietzsche, c'est l'homme qui devient le maître de son monde. L'homme a gagné en puissance, l'homme a gagné en maîtrise, désormais il est son propre chef et, de plus en plus, il est le maître du réel. Comme l'a dit un fameux joueur de belotte, dans une formule qui est tout un programme, l'homme est maître et possesseur de la nature.
C'est dans cette mentalité immanentiste que s'élabore et prospère l'impossibilité du complot. Car désormais, dans une échelle des valeurs où l'homme est le grand manitou, la reconnaissance des complots implique que les complots peuvent réussir là où auparavant ils étaient promis à l'échec. Un logicien et épistémologue autrichien et anglais, Karl Popper, résume cette contradiction quand il affirme que les complots sont toujours destinés à échouer.
Dans une mentalité transcendantaliste, le fait est certain. Dans la mentalité immanentiste qui prétend lui succéder de manière supérieure et pérenne, c'est plus qu'incertain. Il est certain que le complot humain peut réussir en terre immanentiste. Raison pour laquelle on voit prospérer aujourd'hui des théories du complot dont l'essence est bien plus inflammable que les considérations finalement naïves et innocentes d'un Popper.
Popper essayait encore d'affirmer la continuité entre le transcendantalisme et l'immanentisme. Rien n'a changé. Je n'ai pas changé. Désormais, avec les nouveaux experts, il n'est pas question d'affirmer le fait le plus dérangeant et brutal qui soit. Qu'on se le tienne pour dit, les complots n'existent pas. On entre avec cette conception fallacieuse et pseudo-théorique dans le déni propagandiste et mensonger. Un Taguieff en France illustre à merveille cette dérive des mentalités.
Le cadre infirmier s'aligne sur une théorisation qui est dispensée à longueur de temps par les médias dominants. Selon la version attitrée du pouvoir immanentiste, il n'est pas question de reconnaître l'évidence des complots. Reconnaître ce fait, c'est bien plus que reconnaître que les complots sont devenus viables en terre immanentiste - déjà un aveu redoutable. C'est énoncer que l'immanentisme n'est pas une théorie viable, ne serait-ce que parce qu'elle dénie l'existence des complots. Sur le fond, le caractère bancal et erroné de l'immanentisme tient dans la définition aberrante qu'il propose du réel.
Pour reconnaître ce fait d'une gravité inouïe puisqu'il annonce la chute de l'immanentisme en tant que système, il faudrait accéder à l'esprit critique et au refus sans doute premier de la répétition pure et quasi maniaque. Que les réels dominateurs aient intérêt à propager la théorie du complot négatrice des complots, on le comprend aisément. Que leurs suiveurs immédiats estiment y trouver leur profit, plus par aveuglement mimétique que par avantage effectif, c'est encore un fait compréhensible.
Mais que la plupart des membres du système immanentiste répètent des fadaises évidentes, comme le fait que les complots n'existent pas et qu'il faut se méfier des complotistes propageant leurs démoniaques théories du complot, c'est un fait plus surprenant. On pourrait sombrer dans le cynisme et estimer qu'après tout, les bonnes gens ont besoin d'un chef autoritariste qui les traite comme des esclaves. Le mimétisme est plus fort que l'esprit critique. Il est plus aisé de répéter que de créer.
Au risque de choquer des interprétations damnées qui participent du pessimisme et qui cautionnent les valeurs autoritaristes et oligarchiques qu'elles condamnent, j'apporterai une explication antithétique : dans une mentalité immanentiste, selon une grille de lecture immanentiste, le membre ordinaire d'un système donné suit la version officielle de ce système parce qu'il identifie au fond les valeurs du système avec la vérité. Vérité du plus fort : la vérité n'existe pas. Autre manière d'exprimer que l'insigne majorité des membres d'un système estiment que le système est éternel et ne saurait s'effondrer. Du coup, son éternité est le gage de sa vérité. Pourquoi remettre en question ce qui est éternel? Après tout, ce qui est éternel n'est-il pas vrai?
Quand le cadre infirmier - emblématique de l'opinion majoritaire et commune - affirme haut et fort une vérité qui est manifestement aberrante et qui le désavantage de manière incompréhensible - la non-existence des complots et leur impossibilité logico-morale -, il cautionne la version aberrante du système parce que la version d'un système éternel est nécessairement une version vraie. La contestation est de ce point de vue une perte de temps certaine additionnée à une perversion grave. Telle est la conception immanentiste : la vérité n'existe pas et le système unique est éternel puisqu'il coïncide avec le réel.
Plus le système tend à s'effondrer objectivement, plus les membres tendent à nier l'évidence de la chute. Raison pour laquelle le Titanic a sombré sans qu'aucun de ses membres ne juge sensé de mettre sur la table la possibilité de son naufrage : c'est que le danger interdit encore plus la critique que la prospérité. Tant que le système n'est pas menacé, il autorise à la limite la critique en la jugeant aussi dérisoire que nécessaire. Il est normal qu'il existe des contestations - et la preuve de leur fausseté manifeste tient dans leur autorisation par le système gorgé de morgue et de mansuétude.
Le déni est la figure cardinale du système immanentiste. Il n'est pas possible de faire entendre raison à un membre du système car son aveuglement et son déni se rapportent en définitive à la crainte qu'occasionne la chute du système. Peur de la mort et peur de la souffrance conjuguées. Peurs qui n'ont rien de délirant, mais qui ont ceci de comique qu'elles accroissent les maux qu'elles prétendent éviter et différer. Ce déni a toujours existé en régime transcendantaliste. Il était possible encore de critiquer le système avec cette idée que la totalité d'un système ne saurait être la totalité du divin. Le système présente toujours une extériorité en terre transcendantaliste.
Le totalitarisme immanentiste réside précisément dans le fait que le système immanentiste prétend, dans sa démesure, incarner l'ensemble du réel, du moins l'ensemble des préoccupations humaines. Dans un système transcendantaliste, le système politique est toujours incomplet et promis à une certaine disparition. Dans le système immanentiste, il coule de source que le système est nécessairement complet.
Dans le régime transcendantaliste, la loi du plus fort présente un attrait si immédiat qu'elle n'est contrebalancée que par la foi en la transcendance extérieure et toute-puissante. Dans le cadre immanentiste, la loi du plus fort coïncide avec la vérité - et toute velléité illusoire de recours à une nome extérieure et étrangère. Suivre la version officielle est un gain de temps puisque la loi du plus fort est toujours la meilleure. La version officielle avance que les complots n'existent pas? Le cadre n'a que trop raison d'avaliser cette contre-vérité flagrante.
Après tout, la version officielle a ceci de précieux qu'elle transmet la vérité officielle aux membres du système. On est au courant de la vérité et il n'est pas étonnant que la majorité des membres du système immanentiste tendent vers l'unité dans le moment où ils répètent de manière délirante la version délirante dispensée par le système. Ils seraient même reconnaissants envers le système si généreux et désintéressé qu'il s'efforce de communiquer et de propager la vérité qu'il détient comme un sésame précieux et rare.
Le cadre est comme tous les membres du système : il tient à rester das le cadre. Si l'on sort du cadre, on se retrouve nulle part. No man's land. Sait-on ce que signifie un no man's land? Une terre où aucun homme ne subsiste. Il n'y a que les esprits déséquilibrés et fêlés qui puissent vouloir d'une pareille terre brûlée! Pour oser critiquer le système unique et bienfaisant, il faut présenter une inclination morbide pour le néant. Le membre du système se montre encore assez modéré et compréhensif en ne taxant ce genre de zozos contestataires que de dissidents complotistes. D'aucuns auraient sorti l'artillerie lourde des insultes stupides et puériles. Il faut être fou pour critiquer le système. Il faut se montrer compréhensif avec les fous.
Un dialogue a lieu dans une clinique entre des infirmières et leur nouveau cadre. Un type assez sympathique, qui cherche à dialoguer. Le groupe des infirmières est remonté à cause d'une sombre affaire de pistonnage entre une ancienne cadre manipulatrice et des soutiens peu perspicaces de la direction administrative et financière de la clinique. N'entrons pas dans les détails. Il ressort de cette comédie illustrative des pratiques peu amènes du monde professionnel qu'un complot ordinaire a eu lieu qui défavorise le service pour avantager injustement l'ex - cadre.
Le nouveau cadre ménage la chèvre et le chou. Pas question de reconnaître que la direction a eu tort tout en acceptant les autres récriminations. Il s'agit de sauver les meubles en calmant les esprits et en faisant passer la pilule. Il s'agit de réaliser des compromis et de parvenir au consensus. Du coup, le cadre est prêt à reconnaître toutes les vérités, sauf que la direction a donné dans un complot. Un complot typique et courant. Surtout pas! Les complots n'existent pas! Le cadre est un cadre. Il exprime dans son travail le point de vue institutionnel. Le cadre se rend-il compte qu'il exprime bien plus que l'institutionnel professionnel? Qu'il est le médium symptomatique et emblématique de la version officielle?
Dans les régimes transcendantalistes, c'est Dieu (le divin) qui fait le réel. Les complots existent bien et sont attestés par l'histoire dans une multitude d'affaires politiques (César) ou religieuses (Jésus). Le complot n'est jamais l'explication utile ou finaliste. Le complot est un composant décisif et particulièrement détestable de la société, mais comme il est encadré et dominé par d'autres paramètres, il n'est pas particulièrement inquiétant. Le paradigme suprême est bien entendu Dieu - et dans la mesure où Dieu est réputé omniscient et omniprésent, il intervient dans chaque catégorie du réel, chaque médiation - et partant, les complots se trouvent sous la coupe de Dieu.
Dans une société immanentiste, où l'image du divin transcendantaliste s'effondre, le rôle et l'importance des complots changent du tout au tout. Dieu disparu ou assassiné, comme l'enseigne l'inoffensif et modéré Nietzsche, c'est l'homme qui devient le maître de son monde. L'homme a gagné en puissance, l'homme a gagné en maîtrise, désormais il est son propre chef et, de plus en plus, il est le maître du réel. Comme l'a dit un fameux joueur de belotte, dans une formule qui est tout un programme, l'homme est maître et possesseur de la nature.
C'est dans cette mentalité immanentiste que s'élabore et prospère l'impossibilité du complot. Car désormais, dans une échelle des valeurs où l'homme est le grand manitou, la reconnaissance des complots implique que les complots peuvent réussir là où auparavant ils étaient promis à l'échec. Un logicien et épistémologue autrichien et anglais, Karl Popper, résume cette contradiction quand il affirme que les complots sont toujours destinés à échouer.
Dans une mentalité transcendantaliste, le fait est certain. Dans la mentalité immanentiste qui prétend lui succéder de manière supérieure et pérenne, c'est plus qu'incertain. Il est certain que le complot humain peut réussir en terre immanentiste. Raison pour laquelle on voit prospérer aujourd'hui des théories du complot dont l'essence est bien plus inflammable que les considérations finalement naïves et innocentes d'un Popper.
Popper essayait encore d'affirmer la continuité entre le transcendantalisme et l'immanentisme. Rien n'a changé. Je n'ai pas changé. Désormais, avec les nouveaux experts, il n'est pas question d'affirmer le fait le plus dérangeant et brutal qui soit. Qu'on se le tienne pour dit, les complots n'existent pas. On entre avec cette conception fallacieuse et pseudo-théorique dans le déni propagandiste et mensonger. Un Taguieff en France illustre à merveille cette dérive des mentalités.
Le cadre infirmier s'aligne sur une théorisation qui est dispensée à longueur de temps par les médias dominants. Selon la version attitrée du pouvoir immanentiste, il n'est pas question de reconnaître l'évidence des complots. Reconnaître ce fait, c'est bien plus que reconnaître que les complots sont devenus viables en terre immanentiste - déjà un aveu redoutable. C'est énoncer que l'immanentisme n'est pas une théorie viable, ne serait-ce que parce qu'elle dénie l'existence des complots. Sur le fond, le caractère bancal et erroné de l'immanentisme tient dans la définition aberrante qu'il propose du réel.
Pour reconnaître ce fait d'une gravité inouïe puisqu'il annonce la chute de l'immanentisme en tant que système, il faudrait accéder à l'esprit critique et au refus sans doute premier de la répétition pure et quasi maniaque. Que les réels dominateurs aient intérêt à propager la théorie du complot négatrice des complots, on le comprend aisément. Que leurs suiveurs immédiats estiment y trouver leur profit, plus par aveuglement mimétique que par avantage effectif, c'est encore un fait compréhensible.
Mais que la plupart des membres du système immanentiste répètent des fadaises évidentes, comme le fait que les complots n'existent pas et qu'il faut se méfier des complotistes propageant leurs démoniaques théories du complot, c'est un fait plus surprenant. On pourrait sombrer dans le cynisme et estimer qu'après tout, les bonnes gens ont besoin d'un chef autoritariste qui les traite comme des esclaves. Le mimétisme est plus fort que l'esprit critique. Il est plus aisé de répéter que de créer.
Au risque de choquer des interprétations damnées qui participent du pessimisme et qui cautionnent les valeurs autoritaristes et oligarchiques qu'elles condamnent, j'apporterai une explication antithétique : dans une mentalité immanentiste, selon une grille de lecture immanentiste, le membre ordinaire d'un système donné suit la version officielle de ce système parce qu'il identifie au fond les valeurs du système avec la vérité. Vérité du plus fort : la vérité n'existe pas. Autre manière d'exprimer que l'insigne majorité des membres d'un système estiment que le système est éternel et ne saurait s'effondrer. Du coup, son éternité est le gage de sa vérité. Pourquoi remettre en question ce qui est éternel? Après tout, ce qui est éternel n'est-il pas vrai?
Quand le cadre infirmier - emblématique de l'opinion majoritaire et commune - affirme haut et fort une vérité qui est manifestement aberrante et qui le désavantage de manière incompréhensible - la non-existence des complots et leur impossibilité logico-morale -, il cautionne la version aberrante du système parce que la version d'un système éternel est nécessairement une version vraie. La contestation est de ce point de vue une perte de temps certaine additionnée à une perversion grave. Telle est la conception immanentiste : la vérité n'existe pas et le système unique est éternel puisqu'il coïncide avec le réel.
Plus le système tend à s'effondrer objectivement, plus les membres tendent à nier l'évidence de la chute. Raison pour laquelle le Titanic a sombré sans qu'aucun de ses membres ne juge sensé de mettre sur la table la possibilité de son naufrage : c'est que le danger interdit encore plus la critique que la prospérité. Tant que le système n'est pas menacé, il autorise à la limite la critique en la jugeant aussi dérisoire que nécessaire. Il est normal qu'il existe des contestations - et la preuve de leur fausseté manifeste tient dans leur autorisation par le système gorgé de morgue et de mansuétude.
Le déni est la figure cardinale du système immanentiste. Il n'est pas possible de faire entendre raison à un membre du système car son aveuglement et son déni se rapportent en définitive à la crainte qu'occasionne la chute du système. Peur de la mort et peur de la souffrance conjuguées. Peurs qui n'ont rien de délirant, mais qui ont ceci de comique qu'elles accroissent les maux qu'elles prétendent éviter et différer. Ce déni a toujours existé en régime transcendantaliste. Il était possible encore de critiquer le système avec cette idée que la totalité d'un système ne saurait être la totalité du divin. Le système présente toujours une extériorité en terre transcendantaliste.
Le totalitarisme immanentiste réside précisément dans le fait que le système immanentiste prétend, dans sa démesure, incarner l'ensemble du réel, du moins l'ensemble des préoccupations humaines. Dans un système transcendantaliste, le système politique est toujours incomplet et promis à une certaine disparition. Dans le système immanentiste, il coule de source que le système est nécessairement complet.
Dans le régime transcendantaliste, la loi du plus fort présente un attrait si immédiat qu'elle n'est contrebalancée que par la foi en la transcendance extérieure et toute-puissante. Dans le cadre immanentiste, la loi du plus fort coïncide avec la vérité - et toute velléité illusoire de recours à une nome extérieure et étrangère. Suivre la version officielle est un gain de temps puisque la loi du plus fort est toujours la meilleure. La version officielle avance que les complots n'existent pas? Le cadre n'a que trop raison d'avaliser cette contre-vérité flagrante.
Après tout, la version officielle a ceci de précieux qu'elle transmet la vérité officielle aux membres du système. On est au courant de la vérité et il n'est pas étonnant que la majorité des membres du système immanentiste tendent vers l'unité dans le moment où ils répètent de manière délirante la version délirante dispensée par le système. Ils seraient même reconnaissants envers le système si généreux et désintéressé qu'il s'efforce de communiquer et de propager la vérité qu'il détient comme un sésame précieux et rare.
Le cadre est comme tous les membres du système : il tient à rester das le cadre. Si l'on sort du cadre, on se retrouve nulle part. No man's land. Sait-on ce que signifie un no man's land? Une terre où aucun homme ne subsiste. Il n'y a que les esprits déséquilibrés et fêlés qui puissent vouloir d'une pareille terre brûlée! Pour oser critiquer le système unique et bienfaisant, il faut présenter une inclination morbide pour le néant. Le membre du système se montre encore assez modéré et compréhensif en ne taxant ce genre de zozos contestataires que de dissidents complotistes. D'aucuns auraient sorti l'artillerie lourde des insultes stupides et puériles. Il faut être fou pour critiquer le système. Il faut se montrer compréhensif avec les fous.
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