dimanche 3 avril 2011

Le paradoxe de Gorgias

De la méontologie (suite).

Nous en arrivons à Du non-étant de Gorgias, selon la traduction qu'en propose l'universitaire Marie-Laurence Desclos. Gorgias dénomme l'Etre sous le vocable particulier et pluriel des étants, au sens que Heidegger conférera à cette expression. Le non-être devient le non-étant. Quand Démocrite oppose le domaine des atomes au domaine du vide, il parle des étants (dèn) et du Non-Etre (médèn), comme si le vide présentait une unité quand la constitution de l'être par les atomes ne pouvait que déboucher sur la multiplicité. Mais quand Gorgias répond à Parménide, qui a produit un poème accordant à l'Etre une unité essentielle qui transcende les étants particuliers et singuliers, il utilise le non-étant.
C'est-à-dire qu'il refuse l'essentialisation de Démocrite et qu'il revendique l'idée selon laquelle l'unité n'existe pas. Au demeurant, il ne faut pas attendre de Gorgias une entreprise théorique, quand le propre de la théorie est de proposer une définition fondamentale impliquant l'unité. Ce qui lui importe, et la raison principale pour laquelle son traité passe si souvent pour un jeu controversé, c'est qu'il objecte autant à Parménide qu'à Démocrite concernant l'absence d'unité. Parménide : l'Etre existe d'autant moins que l'unité n'existe pas. L'ontologue Parménide propose une théorisation de l'Etre? Gorgias le sophiste lui répond par la réfutation radicale de l'unité et la production antagoniste du non-étant contre l'Etre.
Quant à Démocrite, il s'agit de radicaliser son propos nihiliste, en réfutant toute unité, même pour le vide (plus de Non-Etre, mais du non-étant). Gorgias juge que Démocrite n'a pas été assez loin dans le nihilisme et que c'est la raison pour laquelle son effort de théorisation achoppe avec la contradiction. Gorgias ne répond pas à l'erreur théorique de Démocrite par une réfutation d'ordre théorique, mais par un refus de la théorie. Sa pirouette pourrait se résumer ainsi : refus de la théorie = jeu.
Double opposition, donc, que le refus théorique chez Gorgias, qui s'en prend tant à l'ontologie qu'au nihilisme (jugé trop peu nihiliste). Quant à Démocrite, il ne faudrait pas sous-estimer l'influence qu'il joue sur la démarche sophistique de Gorgias. Démocrite véhicula sans doute la forme assez pure du nihilisme atavique, servant de passeur érudit à des conceptions qui avaient cours dans l'Empire perse et dans la tradition mésopotamienne (chez les Phéniciens en particulier). Gorgias cherche à expliquer son opposition interne à la tradition théorique du nihilisme, lui qui refuse cette théorisation au motif qu'elle promeut la contradiction.
La sophistique est le refus de la théorie et la considération exclusive du langage comme approche pragmatique et domaine exclusif de l'étant. Gorgias de ce point de vue serait proche du contemporain concitoyen de Démocrite, ce Protagoras si apprécié des élites athéniennes au point de produire la Constitution de la colonie de Thourioi. Mais Gorgias, contrairement à Protagoras, prend la peine de répondre à Parménide et à Démocrite, ce qui indique que sa réfutation de l'effort de théorisation est partielle et que Gorgias chercherait à codifier, d'une manière anti-théorique finalement assez théorique, l'entreprise de la sophistique à l'intérieur du nihilisme.
Le paradoxe de Gorgias, en matière de codification théorique, rejoint son Eloge d'Hélène : il réduplique et redéploie par la contradiction fondamentale son refus de la contradiction, manifesté par le refus primordial de la théorisation dans le langage, tenu pour le seul lieu où peut s'exprimer l'être (les étants, plutôt, selon la nuance de Gorgias). Le paradoxe de Gorgias consiste à dénier le problème théorique plutôt qu'à le résoudre. Démocrite avait essayé de s'atteler à cette tâche, mais il se comporte plutôt en codificateur de la tradition orale du nihilisme atavique qu'en réformateur de cette tradition.
L'apport du nihilisme pur tel que l'exprime la tradition abdéritaine, personnifiée parDémocrite et son mystérieux maître Leucippe, consiste à apporter un souci de codification (de constitution) rationnelle et humaine, intégrant la spécificité de l'écriture à cette cause (préoccupation avant-gardiste pour l'époque). On retrouve la trace du souci de la rationalisation humaine dans l'écriture de la Constitution de Thourioi, qui fut confiée par l'homme politique Périclès (et ses proches) au sophiste d'Abdère Protagoras. Parménide s'empare de cette exigence de rationalisation sophistique et ennemie pour la transférer dans le domaine antagoniste de l'ontologie antinihiliste, d'obédience pythagoricienne (principalement en Grèce), qui se manifestait par une poétisation débridée, parfois déconcertante (recours aux images).
Du coup, l'irrationalisme propre au nihilisme ressurgit avec usure dans la dimension lacunaire de la rationalisation nihiliste. La rationalisation est d'autant plus affirmée comme une marque de succès et de sérieux qu'elle se trouve circonscrite au seul domaine partiel et parcellaire de l'être (des étants). Cette particularité irrationaliste (le rationalisme lacunaire) est souvent tue ou ingénieusement dissimulée dans les théories d'ordre scientifique, qui, en se focalisant sur des questions d'étants, évacuent obligeamment le problème du néant (et de l'irrationalisme).
Mais l'irrationalisme ressort dès qu'il se trouve codifié : raison pour laquelle tant de nihilistes de l'Antiquité se méfient de l'enseignement écrit et lui préfèrent l'oralité. Dont les nihilistes. Ils peuvent ainsi plus facilement briller en étalant leur savoir impressionnant - tout en évacuant le problème fondamental de la contradiction théorique. L'entreprise de Démocrite avait tout pour séduire et réussir. Démocrite est un érudit; il se propose simplement de coucher par écrit la doctrine nihiliste - dans son cas, de tradition phénicienne et perse. Là, las, les ennuis commencent : car les efforts de Démocrite pour rendre sa théorie cohérente n'aboutiront jamais à une solution cohérente, malgré plusieurs moutures et des corrections progressives proposées en vain.
La récupération (sans sens péjoratif) de la théorisation nihiliste par l'antinihiliste et ontologue Parménide aboutit à un résultat quasi symétrique : sa doctrine de l'Etre exclusif conduit tout droit à un monisme dont les détracteurs ne se priveront pas de moquer l'unilatéralité aveugle, voire la mauvaise foi. Où l'on constate que le monisme d'inspiration nihiliste se révèle difficilement évolutif (dans le cas notamment de Spinoza l'ontologue masqué de l'immanence). Gorgias répond à Parménide depuis le camp des sophistes, qui arborent une position pragmatique et radicale au nihilisme, en proposant une solution (qui ne résout rien) : le problème de la contradiction fondamentale est un faux problème. Il convient de ne pas l'aborder, car il n'est pas possible de le résoudre depuis le langage.
Pourquoi le lieu de l'être ne peut résoudre le problème fondamental? Parce que l'être est limité, si limité même que la catégorie de l'être n'existe pas vraiment et qu'à l'appellation utopique de Parménide (l'Etre comme expression de l'unicité et de l'unité), il convient d'opposer la pluralité : les étants s'opposent à l'Etre. Du coup, les étants ne peuvent être unifiés parce que l'unité n'existe pas - seule la multiplicité existe. Cette multiplicité fragmentaire conduit à la contradiction, puisque la contradiction interdit l'unité.
Et la contradiction est portée par le système nihiliste. Raison pour laquelle Gorgias part de la contradiction irrésolue chez Démocrite et chez Parménide (dont le monisme ontologique ne résout pas le problème du non-être) pour opposer au monisme ontologique un monisme méontologique, qui radicalise le propos de Démocrite (l'antagonisme étants/vide). Au moins Gorgias peut-il se targuer de n'avoir pas à résoudre le problème de la contradiction : si la contradiction pose problème dans un système ontologique, avec du plein, comme chez Parménide, cette même contradiction ne pose plus aucun problème à partir du moment où le plein est remplacé par le vide - l'être ou les étants par le non-être ou les non-étants.
Gorgias se sert de l'arme de la contradiction pour n'avoir pas à justifier de son propos contradictoire. Quand on est favorable à la contradiction, on peut se contredire. Ce paradoxe repose sur la subversion de la logique par Gorgias, qui n'est pas opposé à la logique, mais qui oppose au dualisme être/non-être (celui que reprendra Aristote) un monisme nihiliste radical (tout est non-étant). De ce fait, Aristote est au nihilisme ce que Platon fut à l'ontologie : Platon réforme le monisme ontologique de Parménide, quand Aristote le dissident platonicien réforme le monisme nihiliste de Gorgias.
Car le point faible de Gorgias est évident - tout comme le point faible de Parménide : Platon s'était attaché à résoudre le monisme ontologique de Parménide en proposant un statut au non-être. Il discréditera Gorgias (avec drôlerie) et passera sous silence Démocrite. Aristoteopère en réponse à Platon. Si Platon a prétendu résoudre le monisme ontologique de Parménide, lui, Aristote, résoudra dès lors le monisme nihiliste de Gorgias. Platon propose que le non-être soit l'autre; Aristote propose que le non-être soit multiple et contradictoire, quand l'être serait tout aussi multiple et non contradictoire.
Outre que cette proposition est doublement contradictoire (le non-être est contradictoire; la disjonction contradictoire entre l'être et le non-être accouche d'une continuité logique quant à la multiplicité, ce qui constitue une contradiction manifeste), l'imperfection de l'ontologie platonicienne n'est pas équivalente à l'imperfection de la méontologie nihiliste de type aristotélicien : le système platonicien permet la pérennité du réel, quand bien même il se trouverait partagé par des conceptions nihilistes (ce qui sera le cas durant le Moyen-Agechrétien, notamment); tandis que le nihilisme d'Aristote n'est pas plus pérenne et compatible que celui de Démocrite ou des sophistes (notamment de Gorgias), car il charrie toujours le même relent empoisonné de contradiction.
Ce n'est pas la même chose de ne pas définir l'Etre et de ne pas définir le Non-Etre (sous quelque appellation voisine qu'on lui attribue). La non-définittion de l'Etre n'engendre pas la contradiction, quand la non-définiton du Non-Etre engendre elle la contradiction. La différence est très simple. On la retrouve déjà dans les débats chez Anaximandre, Xénophane, les pythagoriciens (notamment) : tout tourne autour de la question du vide et du plein.
Un ontologue estime qu'il n'y a de réel que du plein et que du coup le non-être n'existe pas en tant que modèle antagoniste; quand un nihiliste (un méontologue, dirait en substance Démocrite) estimerait plutôt que le vide existe sous une forme nécessairement contradictoire. Dire que ce qui n'existe pas existe est une contradiction insoluble. Un moniste nihiliste antique tiendra que non seulement le vide existe sous quelque rapport, mais que tout est vide, soit que l'être est en fait non-être. Les monistes modernes, ceux que j'ai appelés les immanentistes, seront plus habiles, c'est-à-dire qu'ils remplaceront l'affirmation explicite de Gorgias, voire de Démocrite, par le déni de la question du néant. En définissant la substance comme incréée, Spinoza loge le non-être dans l'indéfinition. Si l'être est à la fois immanent et incréé, il devient de facto indéfinissable.
De ce fait, Spinoza, qui ambitionne de parachever Aristote et de détrôner Platon, trouve comme ruse (sa devise personnelle en matière de morale) de remplacer l'Etre indéfini platonicien de nature transcendantaliste par l'être immanent tout aussi indéfini. Cette manière de procéder par le déni caractérisé en mode immanentiste s'explique par l'échec de Gorgias à définir le non-être et par l'échec suivant d'Aristote de définir l'infini. L'échec d'Aristote indique que la contradiction ne sera jamais résolue du point de vue philosophique et rationaliste : Aristote n'arrive pas à expliquer le non-être, alors qu'il déduit l'être du non-être.
Du coup, Spinoza, loin de résoudre l'aporie aristotélicienne (et nihiliste antique) se contente d'aller encore plus loin dans le déni qu'Aristote. Où Aristote se débarrassait de la contradiction en la logeant dans l'indécidable du non-être, mélange de trou noir et de poubelle de la pensée logique, Spinoza décide carrément de supprimer le problème du non-être en le réfugiant dans le non-dit. Ce n'est pas parce qu'on ne parle pas d'un problème que le problème n'existe pas. Cas tragique des incestes, qui existent sans se dire souvent.
Gorgias quant à lui utilise une option qui n'est pas encore à son époque discréditée : le monisme nihiliste. Les autres sophistes, en particulier Protagoras le contemporain et concitoyen de Démocrite, feront preuve de plus de sagesse en ne se risquant pas sur le terrain de la théorie, même travestie en jeu. Mais cette option du monisme nihiliste, la théorisation masquée par le jeu, ne résiste pas à l'épreuve renforcée de l'écrit. Gorgais sortira discrédité de son jeu rhétorique. Platon se chargea de lui faire payer cher son essai somme toute moqueur : ridiculiser Parménide.
Du coup, Platon ridiculisera Gorgias dans une forme de vengeance et se chargera de rappeler que l'indéfinition du non-être n'est pas la même chose que l'indéfinition de l'Etre. Non seulement l'Etre s'obtient à partir des étants, qui eux sont démontrables; mais encore le monisme nihiliste aboutit au résultat aberrant selon lequel tout est indéfinition. Gorgias utilise déjà, avant Aristote, la logique la plus apparemment sérieuse pour obtenir son monisme nihiliste. Le nihilisme repose sur l'idée d'une cohérence minimaliste de l'être - entendu comme l'unique fini.
Où le nihilisme pêche, c'est qu'il prétend obtenir la complétude de l'être par l'adjonction, souvent inavouable, du non-être. La logique fonctionne avec cette idée de complétude, ce qui confère à la logique son summum de potentialité. Quand un logicien s'empare de questions philosophiques, on a l'impression confuse et implicite qu'il va enfin délivrer au monde le sens de l'être. Las, après quelques heures d'efforts intenses, le lecteur s'aperçoit que celui qui a triomphalement commencé par annoncer avec trompettes que la philosophie avant lui se bornait à ressasser
de faux problèmes ne fait que proposer des alternatives souvent inférieures et rebattues (et je pense parmi les logiciens à Carnap).
La logique dont se targue Gorgias avec usure dans son style ludique est la plus sûre proposition qui le contredise, puisqu'il ne peut à la fois user de logique et prôner l'illogisme intégral. On ne peut se montrer rationaliste et irrationaliste, quand bien même on se réclame de l'irrationalisme : Gorgias a besoin du maximum de parade logique pour justifier de son illogisme. Son jeu est crédible à ce prix : qu'on oublie son illogisme forcené. Pourquoi ne peut-on utiliser la logique au service de l'illogisme? La rationalité au service de l'irrationalité? Pourquoi ne peut-on à bon droit se contredire au nom de la non-contradiction?
Parce que du coup, on réhabilite la question de l'Etre. Aristote l'a bien compris, lui qui mesure qu'il ne pourra pas baiser efficacement avec Platon sans un minimum de compromis, voire de compromission. Aristote sent qu'il est contraint de reprendre en partie une certaine terminologie ontologique pour que sa philosophie nihiliste tienne la route et demeure pérenne. Pourquoi Gorgias n'est-il pas tenu pour un philosophe dans un sens laudatif? Parce que précisément il a subverti la logique au service de l'illogisme radical. Aristote choisit de passer pour un philosophe authentique pour mieux asséner son nihilisme.
On ira dans l'école aristotélicienne jusqu'à forger le néologisme de métaphysique pour proposer une démarche qui soit à la fois tenue pour philosophique et non ontologique. C'est-à-dire que le nihilisme ne peut fonctionner que s'il passe pour non nihiliste et pour une réflexion ontologique. Aristote n'est jamais présenté comme nihiliste, mais comme un philosophe qui serait métaphysicien, soit un classique proche de l'ontologie.
Pourquoi ne remarque-t-on jamais que le soin apporté à le définir comme métaphysicien indique sa différence revendiquée avec l'ontologie dont Platon est le plus digne représentant? Pourquoi ne se demande-t-on jamais pourquoi l'inimitié entre Aristote et Platon d'un point de vue théorique engendre des conséquences philosophiques qui ne sont pas bénignes ou mineures?
Parce qu'Aristote a réussi à passer pour authentique philosophe, soit à trouver une voie qui pérennise son nihilisme. Seule solution pour pérenniser le nihilisme : enfouir le nihilisme dans le philosophique et pactiser avec l'ontologie. Là où Gorgias choisir de s'opposer frontalement et radicalement avec Parménide, Aristote ruse contre Platon. Il a raison. Sa stratégie pourrait se baptiser du sobriquet de "50/50" : 50% d'ontologie et 50 % de nihilisme. Cette définition pourrait servir de recette fondamentale à la définition de la métaphysique.
Qu'on ne voie pas que la métaphysique est l'expression antique de la pérennité nihiliste indique à quel point le nihilisme aura réussi à subvertir l'entreprise rationaliste philosophique bien avant (et bien plus profondément) que le simple surgissement du mouvement nihiliste ne devienne un terme explicite et réducteur dans l'époque moderne presque contemporaine. Aristote parvient à ce subtil mélange en opposant l'être multiple au non-être multiple et en faisant découler (implicitement) l'être du non-être.
Tout comme chez Démocrite, le lecteur ne sait pas bien si le non-être d'Aristote est antérieur et supérieur à l'être ou s'il lui est un alter ego antagoniste. La ruse d'Aristote n'est pas un complot machiavélique et délibéré contre l'ontologie et en faveur du nihilisme, mais une entreprise sincère, dans laquelle Aristote estime qu'il obtient le maximum de vertu philosophique en mélangeant ce qu'il considère comme le meilleur du nihilisme avec le meilleur de l'ontologie. Tout juste pourrait-on rappeler que sans être un complotiste a priori, ce à quoi pourrait parvenir une réflexion critique a posteriori, Aristote ment délibérément à propos de Platon quand il réduit sa définition du non-être (l'autre) au faux.
Gorgias et l'exemple (le cas) qui a dû effrayer Aristote. Platon s'est servi de Gorgias comme d'un modèle pour ridiculiser les sophistes. Ce n'est pas un hasard. Gorgias a répondu à Parménide. Gorgias a opposé au monisme de Parménide un monisme nihiliste intégral. Platon connaît de près, en contemporain, la pensée des sophistes. Et il connaît en particulier la pensée brillante et provocatrice de Gorgias. Il ne sait que trop que son point faible, son talon d'Achille, comme l'on dit après Homère, réside dans un travers aussi peu remarqué que béant (après Rimbaud, Heidegger remarquera que le chemin menant vers les choses les plus évidentes est le plus éloigné) : Gorgias ne définit jamais le non-étant.

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