Pour résumer mon propos, le plus fidèle est encore d'écouter un chanteur ivoirien, qui est tragiquement bien placé pour connaître d'expérience les résultats de la politique oligarchique de type impérialiste, colonial et occidentaliste. Résultat des courses : le balayeur balayé. Leçon de vie en chanson.
Quand on entend parler de la crise systémique terrible qui secoue le monde et qui menace tout simplement de l'emmener vers le déclin démographique et la régression créatrice, sur le modèle stupide et borné d'un Malthus, économiste typique de l'impérialisme colonial occidentaliste, on commet souvent l'erreur de type complotiste (soit monodéterministe et faisant du complot l'explication finale et finaliste) de croire à l'assertion suivante : la crise serait purement et simplement instrumentalisée, par des gens puissants (banquiers et financiers) qui maîtriseraient totalement le système.
Ce préjugé véhicule l'idée selon laquelle l'instrumentalisation de la crise signifierait et impliquerait le contrôle total du reél par les personnes qui dominent le système. Le problème dans l'analyse tient moins à l'évidence de l'instrumentalisation de la crise qu'à la conception et la définition de l'instrumentalisation. Instrumentaliser ne signifie pas forcément détenir le contrôle global et total sur l'ensemble de la situation. L'instrumentalisation peut aussi désigner un contrôle partiel, voire fragile sur une certaine situation ou sur une partie de la situation.
Si l'on examine les exemples historiques d'instrumentalisation, on constate que les cas d'instrumentalisation, comme de complot, sont légions, mais que l'instrumentalisation suit nettement la courbe de l'instrumentalisation partielle et s'éloigne de l'instrumentalisation totale. Ce pour une raison précise, qui est au fond rassurante : de la même manière que les complots sont appelés à échouer dans leurs prétentions finalistes (ce qui ne signifie pas que les comploteurs n'existent pas ou que l'accusation de complotisme soit délirante), l'instrumentalisation ne saurait en aucun cas s'appliquer sur l'ensemble du reél.
Quel esprit dément oserait affirmer que l'homme maîtrise l'ensemble du reél, même l'homme le plus puissant, si tant est qu'un tel homme existe? Rappelons :
1) qu'il n'est pas possible de produire une définition du reél.
2) que dans le cadre de l'identité morcelée et différante de l'immanentisme, le principe de responsabilité et de fondement ne saurait certainement pas être assumé par un seul homme, mais au contraire subit le poids de l'affaiblissement fragmentaire.
Dans le cas de la crise systémique actuelle, dont on insinue de manière comique qu'elle serait tous les ans en voie de se finir, on peut appliquer ces quelques critères à la question de l'instrumentalisation de la crise. L'instrumentalisation est évidente puisque certaines puissances (financières) profitent de la crise et que ces puissances se trouvent au coeur du système. Elles devraient par conséquent être touchées par la crise. Non seulement ce n'est pas le cas, mais en plus c'est explicitement l'inverse.
Mais pour révoltant que soit ce phénomène dont la négation s'apparente à du déni ou de la mauvaise foi, l'instrumentalisation présente ressortit de l'instrumentalisation partielle et certainement pas de l'instrumentalisation totale. Je veux dire que les gens qui dominent le système occidentaliste, système mû par l'ultralibéralisme et le mondialisme, ne sont pas des manipulateurs qui maîtriseraient entièrement le système politique de type économique dont ils ont la charge.
Ils instrumentalisent seulement ce qui correspond à leur (petit) pouvoir. Pouvoir limité et définissable du fait de sa limitation, contrairement au réel (qui ne se définit pas parce qu'il n'est pas limité) : pouvoir interne au système, c'est-à-dire qui ne contrôle pas l'ensemble du système et qui n'est pas extérieur au système. Cette limite suffit à montrer le caractère partiel de l'instrumentalisation en question. Le pouvoir des factions financières mondialistes est limité en ce qu'il n'est pas capable de dépasser le caractère de finitude inscrit dans le programme même de l'économie.
La limite de ce programme se révèle notamment dans la faiblesse insigne de la valeur philosophique (ontologique et métaphysique) contenue dans la philosophie libérale : le libéralisme repose sur le mythe de la main invisible, qui est une fuite en avant et un antiprincipe. Soit : un faux principe qui fait mine d'expliquer pour mieux ne rien expliquer du tout. Dès lors qu'on comprend que la position exacte des dirigeants du système immanentiste de type occidentaliste est interne au système, que contrairement à leurs prétentions démesurées ils ne sont pas des démiurges, mais des financiers fort limités, alors on prend la mesure du caractère exact de l'instrumentalisation : partielle et interne.
Prenons une image pour expliquer ce qui se passe avec la crise, l'instrumentalisation de la crise et le contrôle de cette crise : un parasite infiltre une poutre de bois. Le fonctionnement finaliste du parasite revient à dévorer de l'intérieur la poutre. Arrive forcément le moment où la poutre se trouve si affaiblie par l'action du parasite qu'elle menace de s'écrouler - ou qu'elle s'écroule tout bonnement. Dira-t-on de ce parasite à la lumière de son action catastrophique qu'il a instrumentalisé (de manière totale) la crise?
Son instrumentalisation est partielle puisqu'elle revient à subir un fort désagrément et que de ce fait elle n'est pas conséquente du début à sa fin. Pour des raisons qui dépassent l'entendement, force est de constater que la plupart des modes de vie ne reposent pas sur la rationalité, mais sur des principes d'équilibre qui transcendent (avec bonheur) la rationalité. Le parasite ne se pose jamais la question de son devenir après la disparition de la poutre dans laquelle il vit. Sans doute n'a-t-il pas conscience de l'existence de cette poutre en tant que poutre. Il se reproduit en détruisant - et c'est ainsi qu'il perpétue son espèce et que son action transcende l'absurdité qu'un Schopenhauer détecte dans les actions issues de la volonté.
Il en va de même pour l'action du financier actuel, dont on notera avec profit que l'activité est souvent décrite comme proche du parasite. Le financier n'a pas le choix de changer de comportement : son comportement immuable de financier conditionne la destruction du système qui le contient. Il ne perçoit pas cette destruction, sans quoi il n'aurait jamais détruit. De même que le recours conceptuel à la main invisible est d'une faiblesse hallucinante, de même la compréhension exacte des évènements par un parasite, littéral ou figuré, est forcément très déformée et peu perspicace. Toutes mes confuses envers un David Rockefeller.
Loin d'être un intrumentalisateur global, doté d'un pouvoir si puissant qu'il se rapprocherait du pouvoir que l'on prête à Dieu (le Tout-Puissant), l'instrumentalisateur de la crise est comme les parasites : c'est un instrumentalisateur partiel, limité et interne. Au fond, son instrumentalisation n'instrumentalise pas la crise, mais lui profite. Son fonctionnement (instrumentaliser la crise) contribue directement et fortement à cette situation de crise, comme le fonctionnement du parasite engendre l'effondrement prévisible de la poutre.
L'instrumentalisateur de la crise actuelle ne cherche qu'à accroître son pouvoir à l'intérieur de cette crise, soit à se servir de cette crise pour accroître son pouvoir. Il n'a pas de pouvoir sur la crise, parce que ce sont ses méthodes ineptes qui ont amené à la crise et que ce sont toujours ses méthodes ineptes qui mèneront à l'aggravation de la crise. A ce titre, l'instrumentalisation (interne) de la crise signifie rien de moins que l'aggravation de la crise. Loin de maîtriser la crise, l'instrumentalisateur la subit et tente de la catalyser et de la contrôler. Dans sa folie fatale (mentale), il ignore visiblement que l'on ne peut pas canaliser de l'intérieur une crise systémique, soit une crise qui affecte l'ensemble du système.
De manière comique, la conjuration interne de la crise ne peut qu'entraîner son aggravation. C'est ce que fait l'instrumentalisateur et c'est en quoi l'on peut affirmer que l'instrumentalisateur interne est un des maillons de la chaîne de l'instrumentalisation. L'instrumentalisation interne est en tant que telle une illusion d'instrumentalisation, voire une instrumentalisation de l'instrumentalisation : loin de maîtriser et de contrôler la crise, le financier tant honni ne fait que l'aggraver et appartient à la catégorie (grotesque) de ceux qui aggravent la crise en prétendant la réguler - ou la guérir. L'instrumentalisateur instrumentalisé. L'empoisonneur empoisonné. Le balayeur balayé.
Quand on entend parler de la crise systémique terrible qui secoue le monde et qui menace tout simplement de l'emmener vers le déclin démographique et la régression créatrice, sur le modèle stupide et borné d'un Malthus, économiste typique de l'impérialisme colonial occidentaliste, on commet souvent l'erreur de type complotiste (soit monodéterministe et faisant du complot l'explication finale et finaliste) de croire à l'assertion suivante : la crise serait purement et simplement instrumentalisée, par des gens puissants (banquiers et financiers) qui maîtriseraient totalement le système.
Ce préjugé véhicule l'idée selon laquelle l'instrumentalisation de la crise signifierait et impliquerait le contrôle total du reél par les personnes qui dominent le système. Le problème dans l'analyse tient moins à l'évidence de l'instrumentalisation de la crise qu'à la conception et la définition de l'instrumentalisation. Instrumentaliser ne signifie pas forcément détenir le contrôle global et total sur l'ensemble de la situation. L'instrumentalisation peut aussi désigner un contrôle partiel, voire fragile sur une certaine situation ou sur une partie de la situation.
Si l'on examine les exemples historiques d'instrumentalisation, on constate que les cas d'instrumentalisation, comme de complot, sont légions, mais que l'instrumentalisation suit nettement la courbe de l'instrumentalisation partielle et s'éloigne de l'instrumentalisation totale. Ce pour une raison précise, qui est au fond rassurante : de la même manière que les complots sont appelés à échouer dans leurs prétentions finalistes (ce qui ne signifie pas que les comploteurs n'existent pas ou que l'accusation de complotisme soit délirante), l'instrumentalisation ne saurait en aucun cas s'appliquer sur l'ensemble du reél.
Quel esprit dément oserait affirmer que l'homme maîtrise l'ensemble du reél, même l'homme le plus puissant, si tant est qu'un tel homme existe? Rappelons :
1) qu'il n'est pas possible de produire une définition du reél.
2) que dans le cadre de l'identité morcelée et différante de l'immanentisme, le principe de responsabilité et de fondement ne saurait certainement pas être assumé par un seul homme, mais au contraire subit le poids de l'affaiblissement fragmentaire.
Dans le cas de la crise systémique actuelle, dont on insinue de manière comique qu'elle serait tous les ans en voie de se finir, on peut appliquer ces quelques critères à la question de l'instrumentalisation de la crise. L'instrumentalisation est évidente puisque certaines puissances (financières) profitent de la crise et que ces puissances se trouvent au coeur du système. Elles devraient par conséquent être touchées par la crise. Non seulement ce n'est pas le cas, mais en plus c'est explicitement l'inverse.
Mais pour révoltant que soit ce phénomène dont la négation s'apparente à du déni ou de la mauvaise foi, l'instrumentalisation présente ressortit de l'instrumentalisation partielle et certainement pas de l'instrumentalisation totale. Je veux dire que les gens qui dominent le système occidentaliste, système mû par l'ultralibéralisme et le mondialisme, ne sont pas des manipulateurs qui maîtriseraient entièrement le système politique de type économique dont ils ont la charge.
Ils instrumentalisent seulement ce qui correspond à leur (petit) pouvoir. Pouvoir limité et définissable du fait de sa limitation, contrairement au réel (qui ne se définit pas parce qu'il n'est pas limité) : pouvoir interne au système, c'est-à-dire qui ne contrôle pas l'ensemble du système et qui n'est pas extérieur au système. Cette limite suffit à montrer le caractère partiel de l'instrumentalisation en question. Le pouvoir des factions financières mondialistes est limité en ce qu'il n'est pas capable de dépasser le caractère de finitude inscrit dans le programme même de l'économie.
La limite de ce programme se révèle notamment dans la faiblesse insigne de la valeur philosophique (ontologique et métaphysique) contenue dans la philosophie libérale : le libéralisme repose sur le mythe de la main invisible, qui est une fuite en avant et un antiprincipe. Soit : un faux principe qui fait mine d'expliquer pour mieux ne rien expliquer du tout. Dès lors qu'on comprend que la position exacte des dirigeants du système immanentiste de type occidentaliste est interne au système, que contrairement à leurs prétentions démesurées ils ne sont pas des démiurges, mais des financiers fort limités, alors on prend la mesure du caractère exact de l'instrumentalisation : partielle et interne.
Prenons une image pour expliquer ce qui se passe avec la crise, l'instrumentalisation de la crise et le contrôle de cette crise : un parasite infiltre une poutre de bois. Le fonctionnement finaliste du parasite revient à dévorer de l'intérieur la poutre. Arrive forcément le moment où la poutre se trouve si affaiblie par l'action du parasite qu'elle menace de s'écrouler - ou qu'elle s'écroule tout bonnement. Dira-t-on de ce parasite à la lumière de son action catastrophique qu'il a instrumentalisé (de manière totale) la crise?
Son instrumentalisation est partielle puisqu'elle revient à subir un fort désagrément et que de ce fait elle n'est pas conséquente du début à sa fin. Pour des raisons qui dépassent l'entendement, force est de constater que la plupart des modes de vie ne reposent pas sur la rationalité, mais sur des principes d'équilibre qui transcendent (avec bonheur) la rationalité. Le parasite ne se pose jamais la question de son devenir après la disparition de la poutre dans laquelle il vit. Sans doute n'a-t-il pas conscience de l'existence de cette poutre en tant que poutre. Il se reproduit en détruisant - et c'est ainsi qu'il perpétue son espèce et que son action transcende l'absurdité qu'un Schopenhauer détecte dans les actions issues de la volonté.
Il en va de même pour l'action du financier actuel, dont on notera avec profit que l'activité est souvent décrite comme proche du parasite. Le financier n'a pas le choix de changer de comportement : son comportement immuable de financier conditionne la destruction du système qui le contient. Il ne perçoit pas cette destruction, sans quoi il n'aurait jamais détruit. De même que le recours conceptuel à la main invisible est d'une faiblesse hallucinante, de même la compréhension exacte des évènements par un parasite, littéral ou figuré, est forcément très déformée et peu perspicace. Toutes mes confuses envers un David Rockefeller.
Loin d'être un intrumentalisateur global, doté d'un pouvoir si puissant qu'il se rapprocherait du pouvoir que l'on prête à Dieu (le Tout-Puissant), l'instrumentalisateur de la crise est comme les parasites : c'est un instrumentalisateur partiel, limité et interne. Au fond, son instrumentalisation n'instrumentalise pas la crise, mais lui profite. Son fonctionnement (instrumentaliser la crise) contribue directement et fortement à cette situation de crise, comme le fonctionnement du parasite engendre l'effondrement prévisible de la poutre.
L'instrumentalisateur de la crise actuelle ne cherche qu'à accroître son pouvoir à l'intérieur de cette crise, soit à se servir de cette crise pour accroître son pouvoir. Il n'a pas de pouvoir sur la crise, parce que ce sont ses méthodes ineptes qui ont amené à la crise et que ce sont toujours ses méthodes ineptes qui mèneront à l'aggravation de la crise. A ce titre, l'instrumentalisation (interne) de la crise signifie rien de moins que l'aggravation de la crise. Loin de maîtriser la crise, l'instrumentalisateur la subit et tente de la catalyser et de la contrôler. Dans sa folie fatale (mentale), il ignore visiblement que l'on ne peut pas canaliser de l'intérieur une crise systémique, soit une crise qui affecte l'ensemble du système.
De manière comique, la conjuration interne de la crise ne peut qu'entraîner son aggravation. C'est ce que fait l'instrumentalisateur et c'est en quoi l'on peut affirmer que l'instrumentalisateur interne est un des maillons de la chaîne de l'instrumentalisation. L'instrumentalisation interne est en tant que telle une illusion d'instrumentalisation, voire une instrumentalisation de l'instrumentalisation : loin de maîtriser et de contrôler la crise, le financier tant honni ne fait que l'aggraver et appartient à la catégorie (grotesque) de ceux qui aggravent la crise en prétendant la réguler - ou la guérir. L'instrumentalisateur instrumentalisé. L'empoisonneur empoisonné. Le balayeur balayé.
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